Baadoolo - Diomaye, 4-4... 44 ans
Le Sénégal a 64 ans. Bon, on verra ce que le président de la «souveraineté» va faire. Il s’est déjà signalé avec ce coup de balai chez les magistrats pour marquer sa souveraineté. Lui qui a la foi du moom sa reew. Bien différent de la théorie de notre Tahirou star ! Il y a 20 ans, en 2024, on avait assisté au 4-4-44 qui rappelle de bons et mauvais souvenirs. Des chantiers de la mise à mort d’un homme politique ! Et d’une justice mise à rude épreuve ! Dieu n’est pas Petit dé. Bass, 44 ans, a fêté ce 4 avril à la tête de l’État. Adouna daal ay leçons leu.
Formation du Gouvernement Sonko Le «cas Mimi» avec plusieurs options
C’est une longue gésine finalement. Le régime Diomaye n’a pas encore publié la liste des membres du gouvernement, après la nomination de Ousmane Sonko. Que de tractations dans les coulisses ! Mais difficile d’en savoir davantage sur toutes les motivations. Si l’on parle d’une nécessité de procéder à des enquêtes de moralité d’après le journaliste Abdoulaye Cissé, Bés bi a appris, cependant, qu’il y a aussi un «cas Mimi Touré» qui se pose au duo Faye-Sonko. Non pas forcément qu’elle réclame un poste dans le gouvernement, ce qu’elle aurait d’ailleurs décliné sur proposition du chef de l’Etat. Mais son statut d’ancienne Pm et d’ancienne présidente d’institution fait d’elle une «candidate» à un «poste sénior», pour reprendre Jean Paul Dias. Le Président Diomaye lui aurait même proposé de lui adjoindre au ministre des Affaires étrangères ou de la Justice le prestige de ministre d’Etat, mais ça coince encore. Il se susurre que, vu la bronca des Pastéfiens qui ne veulent pas des «vétérans», il se pourrait que Mimi Touré gère une commission des réformes envisagées par le régime. «En attendant les Législatives», souffle une source qui la voit soit à la Primature, soit au Perchoir de l’Assemblée. Tout dépend de la fonction que préfère Sonko.
Après sa Présidentielle ratée Amadou Ba se prépare aux prochaines conquêtes électorales
Candidat du pouvoir défait par Diomaye Faye, Amadou Ba n’entend pas croiser les bras face au nouveau régime. Annonçant sa «nouvelle posture d’opposition démocratique et républicaine», l’ancien Premier ministre a appelé hier ses compagnons à se «préparer» en vue des «prochaines conquêtes» électorales. «Pendant plusieurs semaines, nous avons communié et échangé autour du projet de paix pour une prospérité partagée que j’ai eu l’honneur de porter. Plus d’un électeur sur trois a plébiscité ce projet. C’est un acquis que nous devons préserver et consolider, car il représente le socle à partir duquel nous devons poursuivre notre action. Nous devons aussi l’élargir à toutes les forces politiques et sociales qui partagent nos idéaux», a-t-il exhorté dans une déclaration. Sorti du scrutin avec 35,79% des voix derrière le lieutenant de Sonko, Amadou Ba dit rester «plus que jamais et résolument engagé et prêt à mener et gagner les batailles du futur» tout en invitant «les républicains et démocrates de notre pays à une cohésion renforcée et à une solidarité sans faille».
Traversée périlleuse à la frontière Canada-États-Unis - Deux corps Sénégalais retrouvés sous la neige
La police de l’État de New York a découvert les corps de deux Sénégalais ensevelis dans la neige à Mooers, près de la frontière canadienne. Il s’agit de Abdoulaye Ndoye et de Ndongo Sarr, tous deux âgés de 25 ans et originaires de Dakar. D’après le site Ctvnews, c’est un agent de la patrouille frontalière qui effectuait une recherche de routine dans les bois lorsque le chien a détecté un corps sous la neige, puis un second corps. Les autopsies ont déterminé que l’hypothermie due à l’exposition dans un environnement humide et froid est la cause de leur mort. Les deux corps ont été retrouvés dans une région rurale du nord de l’État de New York qui est devenue de plus en plus un transit pour des personnes qui tentent de traverser illégalement les États-Unis à partir du Canada à pied. Un passage souvent périlleux, surtout en période de froid. La police de l’État de New York a ouvert une enquête.
Absent de la cérémonie d’investiture de Diomaye Khalifa se lave à grande eau
Au sujet des suspicions nées de son absence à la prestation de serment du Président Diomaye, Khalifa Sall s’en lave les mains. A travers sa cellule de Communication, le leader de Taxawu, en bisbille avec Sonko et Cie, a révélé n’avoir «pas reçu une invitation officielle pour assister à l’événement», tenu à Diamniadio. «C’est le jour de l’investiture, le mardi 2 avril, que le président Khalifa Ababacar Sall a été informé, par message WhatsApp, de la disponibilité de son carton d’invitation auprès de l’assistante de Monsieur Moustapha Guissary», ont relaté, dans un communiqué, les collaborateurs de l’ancien membre de Yewwi. Et selon la même source, «ce retard dans la logistique a malheureusement rendu impossible la présence du Président Khalifa Ababacar Sall à la cérémonie d’investiture à laquelle il aurait participé dans la pure tradition républicaine et sénégalaise».
Ceni proposée par le Président Faye Le Cosce conseille d’éviter de «dupliquer des modèles existants»
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) a réagi à l’annonce faite par le chef de l’Etat de mettre en place une Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Si Pr Babacar Guèye, Moundiaye Cissé et autres saluent « la volonté de mettre en place une autorité indépendante d’organisation, de supervision et de contrôle du processus électoral», ils estiment, en revanche, qu’il faut «éviter de dupliquer les modèles de Ceni existants et de s’orienter vers des fonctions, missions et prérogatives plus adaptées au système électoral sénégalais»
Le Mfdc interpelle le Président Diomaye «Dans ses deux discours, il n’a pas parlé du dossier casamançais»
Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) se signale au nouveau régime. Dans une vidéo, le porte-parole de la faction civile proche de feu l’Abbé Diamacoune Senghor interpelle le chef de l’Etat. «Diomaye, je le félicite d’avance d’avoir pris le trône. Mais ce dossier l’attend. Dans ses deux discours, il n’en a même pas fait cas. Peut-être que ce n’est plus une priorité pour eux. Qu’il prenne ses responsabilités parce que nous l’attendons. Nous espérons qu’il n’utilisera pas la façon de faire de ses prédécesseurs. Il est avec un fils du terroir casamançais (Sonko, Premier ministre). Ce fils va-t-il prendre des armes contre ses frères ?», a déclaré Hamidou Djiba de Mangoukoro
VIDEO
EDITION SPECIALE DU 03 AVRIL 2024 PRESENTE PAR ABDOULAYE CISSE
Edition Spéciale du 03 Avril 2024 présenté par Abdoulaye Cissé
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
POUR LES 100 JOURS DE DIOMAYE FAYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Vider définitivement le contentieux entre l’Etat et Karim. Documenter toutes les violences des dernières années. Ériger un monument à la mémoire de victimes de cette période. Quid d'un « ministère de l’Afrique » ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 04/04/2024
Dans son premier discours à la nation, le 26 mars, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye déclarait notamment ceci :
« En m’élisant président de la République, le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture pour donner corps à l’immense espoir suscité par notre projet et pour donner corps à ses aspirations ».
Et d’indiquer ses priorités : combattre la corruption, refonder les institutions, œuvrer à l’intégration africaine, répondre aux attentes des jeunes et des femmes et alléger le cout de la vie, tout en prioritisant la réconciliation nationale.
Priorité des priorités : la mise en place du gouvernement qui aura en charge la mise en œuvre du premier programme prioritaire du président de la République.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye ne pourra évidemment pas répondre en 100 jours à toutes les attentes. Les cinq années de son mandat n’y suffiront d’ailleurs pas.
Il pourrait cependant prendre des initiatives fortes en rapport avec ses convictions concernant chacun des domaines prioritaires de son programme de gouvernement.
Ce serait là l’indication d’une volonté de gouverner avec les forces vives du pays et de gérer de manière sobre. On fera attention à l’intitulé des ministères pour en refléter les contenus programmatiques ou les orientations stratégiques.
Que n’érige-t-il pas par exemple un « ministère de l’Afrique et des Affaires étrangères » à la place du traditionnel « ministère des Affaires étrangères » ? Manière de manière de marquer la rupture politique que le régime du Pastef introduit et son engagement déterminé en faveur du panafricanisme
Refonder les institutions.
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a annoncé la refondation des institutions au nombre de ses priorités.
Il s’agit là effectivement d’un chantier prioritaire et important puisqu’il a pour objet à la fois de normaliser le fonctionnement des institutions de la République, de les refonder effectivement et en même temps de promouvoir les principes républicains et démocratiques renforçant les libertés individuelles tout en fondant le vivre-ensemble et la réconciliation nationale.
Le candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye a signé avec l’organisation citoyenne Sursaut National le Pacte National de Bonne Gouvernance basé sur les conclusions des Assises Nationales et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI).
Il lui ne reste plus qu’à les mettre en œuvre pour assurer à la fois la séparation et l’équilibre des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif, la déconcentration des pouvoirs du Président de la République et la fin de l’hyper présidentialisme, l’indépendance de l’administration publique de la politique, la promotion du service public et de l’intérêt général, l’égalité entre tous les citoyens et l’équité entre les hommes et les femmes.
Lutter efficacement contre la corruption
Le développement effréné de la corruption à tous les niveaux de l’administration publique du fait notamment des premiers responsables de l’Etat et des entreprises publiques, est l’une des principales raisons de la révolte des Sénégalais contre l’ancien régime et de leur adhésion au Pastef.
Rien ne devrait plus entraver la lutte contre corruption maintenant que « le coude » de l’ancien président ne pèse plus sur les nombreux dossiers d’enquête établis par les corps de contrôle au cours de ces dernières années.
Le nouveau régime sera jugé par le peuple sur la manière dont la lutte sera menée : on devra sonner la fin de l’impunité et combattre la corruption active et passive, les détournements de deniers publics et l’enrichissement illicite.
On n’épargnera personne. On devra à ce propos vider définitivement le contentieux entre l’Etat et M. Karim Wade dont l’amende de 138 milliards de francs CFA par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) est encore en suspens.
Quid de la réconciliation nationale ?
La vérité est le préalable à toute réconciliation comme on le sait.
Il faudra nommer les responsables de ces actes. Il faudra recueillir les témoignages de victimes et les aveux des bourreaux. C’est alors seulement que le processus de réconciliation pourra s’enclencher, que les bourreaux et les victimes pourront se parler pour demander réparation ou accorder le pardon.
C’est à travers tout ce processus que la Nation toute entière pourra se sentir reconciliée avec elle-même. On pourra alors ériger un monument à la mémoire de victimes de cette période sombre de notre histoire pour en perpétuer le souvenir.
Quid de l’allégement du coût de la vie ?
L’augmentation vertigineuse du coût du loyer à Dakar et la hausse régulière des prix des denrées alimentaires partout à travers le pays ont une cause : le laisser faire libéral de ces vingt dernières années qui a réduit drastiquement l’intervention de l’Etat dans le secteur immobilier et pour l’importation et la distribution des produits alimentaires de première nécessité laissé libre cours aux opérateurs privés.
En attendant que ses politiques visant la souveraineté alimentaire et l’industrialisation aboutissent, le Président de la République doit dès à présent introduire la main de l’Etat dans les secteurs de l’immobilier et de la distribution des produits alimentaires de première nécessité.
Pourquoi ne pas ordonner dès à présent la fusion de l’OHLM et la SICAP en une seule entreprise dédiée à la fourniture de logements à prix réduits à Dakar et dans toutes les capitales régionales ? On dotera la nouvelle entreprise d’un capital financier et foncier conséquent et on lui assignera des objectifs de performance précis.
Pour ce qui est de la distribution des produits alimentaires et de première nécessité, pourquoi ne pas revenir au dispositif des années 1970 à 1990, avec une société de distribution alimentaire (SONADIS) qui importe et distribue une certaine quantité de produits pour réguler les prix sur le marché ?
On renforcera dans le même temps l’action du Contrôle économique sur le terrain.
Et de l’emploi des jeunes ?
Il est vrai que la création d’emplois est tributaire du développement économique.
Il est tout aussi vrai cependant que l’Etat peut prendre l’initiative de la création d’emplois quand l’économie n’est pas en capacité de le faire.
C’est ainsi qu’en pleine dépression économique, en 1933, alors que l’Amérique était en proie à un chômage de masse et que la faim sévissait même, le président Franklin D. Roosevelt a initié le New Deal qui a créé à travers une série d’agences de travaux d’intérêt public, en quelques années plus de 20 millions d’emplois.
De la même manière le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pourrait lancer une initiative nationale (DEFAR SA REEV ?) qui pourrait créer des centaines de milliers d’emplois à travers différentes agences (Service National de Proximité, Agence pour l’Environnement, AGETIP restructurée), par exemple dans les secteurs de l’entretien des infrastructures et des routes, de l’environnement, de la protection de la nature (dont la Grande Muraille Verte) et pour éradiquer l’insalubrité, l’encombrement et l’occupation anarchique des rues et espaces publiques à travers tout le territoire national.
Cette initiative pourrait être financée par les économies réalisées par la réduction du train de vie de l’Etat que la refondation des institutions permettra.
In fine, le président Bassirou Diomaye Diakhaye Faye devra rompre avec la doxa politique et économique et prendre dès les premiers jours de son régime des initiatives audacieuses pour lancer le programme d’activités prioritaires qui déterminera l’orientation et le succès de son quinquennat.
KAFOUNTINE, LE FUMAGE DU POISSON, UNE MENACE POUR LES RÉSERVES FORESTIÈRES
Les femmes transformatrices de produits halieutiques utilisent une quantité énorme de bois pour le fumage du poisson, faisant peser une menace sur les réserves forestières de cette commune et d’autres localités de la région de Ziguinchor.
Kafountine, 4 avr (APS) – Kafountine, dans le département de Bignona (sud), abrite un des plus importants quais de pêche du Sénégal, mais avec la particularité que les femmes transformatrices de produits halieutiques utilisent une quantité énorme de bois pour le fumage du poisson, faisant peser une menace sur les réserves forestières de cette commune et d’autres localités de la région de Ziguinchor où l’exploitation du bois d’œuvre est interdite depuis 1991.
Selon un document officiel, 60.560 tonnes de produits halieutiques ont été débarquées en 2023, au quai de pêche de Kafountine, pour une valeur commerciale de 23 milliards 860 millions de francs CFA. La pêche artisanale locale, dotée d’une flotte de 1001 pirogues, emploie plus de dix mille acteurs : pêcheurs, mareyeurs, transformatrices de poisson.
Cette position importante dans le secteur de la pêche a fait de cette collectivité territoriale de l’arrondissement de Kataba 1, une destination privilégiée de divers acteurs évoluant dans la filière pêche. Parmi eux, plus de 2.800 femmes gagnent durement leur vie sur le principal site de fumage de Kafountine, implanté sur plusieurs hectares, non loin du quai de pêche.
Mais bien qu’étant une des principales activités génératrices de revenus des femmes, le fumage du poisson est resté archaïque et rudimentaire à Kafountine avec une forte dépendance vis-à-vis des ressources ligneuses.
Généralement, le fumage traditionnel consiste à saler, sécher et fumer les poissons dans des fours alimentés avec du bois de chauffage, sous une température comprise entre 60 et 120°C.
A Kafountine, la dépendance du fumage du poisson des ressources ligneuses, a favorisé la coupe clandestine de bois dans les réserves forestières de Kafountine et d’autres localités de la région de Ziguinchor où l’exploitation du bois d’œuvre est interdite depuis 1991.
”Une étude menée par l’ONG Enda Energie révèle que les fours traditionnels utilisés pour le fumage du poisson à Kafountine consomment au moins plus de 70 tonnes de bois par jour”, indique David Diatta, le maire de la commune de Kafountine.
2840 stères de bois de chauffage transportés en 2023
Le site de fumage du poisson de Kafountine a reçu en 2023, quelque 2840 stères de bois de chauffage pour assurer un fonctionnement correct des fours traditionnels, indique l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione.
”En 2023, nous avons transporté à Kafountine 2. 840 stères de bois de chauffage, pour satisfaire les besoins du fumage”, a-t-il précisé. Ces stères de bois avaient été saisis par le sous-secteur des eaux et forêts de Diouloulou, dans le département de Bignona.
L’inspecteur régional des eaux et forêts appelle à revoir les méthodes archaïques de fumage du poisson à Kafountine. ”Elles consomment beaucoup de bois. Donc, il serait beaucoup plus indiqué qu’on change d’approche en essayant de mettre en place des vieux fours traditionnels, des fourneaux +jambar+ moins dépendants en bois”, a-t-il préconisé.
Le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione rappelle qu’à l’époque, les gens s’approvisionnaient en bois de chauffage à partir de la forêt de Kafountine. ”Maintenant que la ressource se fait rare là-bas dans cette forêt, a-t-il poursuivi, les gens se déplacent de plus en plus loin, vers Kataba 1 et Djignaki, pour chercher du bois afin de satisfaire la demande pressante de la filière locale de transformation du poisson.”
Ce matin, au grand site de fumage de Kafountine, de la fumée s’échappe des fours traditionnels, signe d’une grande activité. Ces fours appartiennent, pour l’essentiel, à des femmes transformatrices de produits halieutiques originaires du Sénégal et de pays de la sous-région, comme la Guinée, le Burkina Faso, le Mali, et le Ghana, entre autres.
Plus de 500 mille francs pour l’achat de bois de chauffage
Agée d’une cinquantaine d’années, Siré Diabang, vice-présidente d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), fait partie des milliers de femmes qui gagnent leur vie sur le principal site de fumage du poisson de Kafountine.
”Nous dépensons, dans le cadre de nos activités de fumage, jusqu’à 500 mille francs CFA pour acheter du bois de chauffage. Le fumage, c’est un travail très minutieux qui demande beaucoup de courage”, fait-elle remarquer.
”Très tôt le matin, nous allons au quai de pêche, pour acheter du poisson frais. Nous revenons ensuite au site de fumage pour enlever les écailles et nettoyer les poissons avec de l’eau, avant de démarrer le processus de salage, séchage et fumage”, explique-t-elle. Elle se félicite de la quantité de poisson fumé quotidiennement par leur GIE.
La transformatrice précise que son groupement arrive à fumer 100 kilogrammes de poissons ”kong” (mâchoiron ou poisson chat) et une tonne de ”yabooy” (sardinelle) par jour. Toutefois, ce volume est fonction ”de la disponibilité des ressources halieutiques sur le marché”, déclare-t-elle.
Elle indique que les femmes travaillent juste pour subvenir à leurs besoins et éviter de quémander dans la rue.
Méthodes archaïques
Le principal site de transformation des produits halieutiques de Kafountine est équipé de fours traditionnels conçus à l’aide de fûts métalliques et de grillages. Créé en 1996, ce site résiste encore à la modernité.
Plusieurs couloirs y sont aménagés pour faciliter la mobilité des clients et des visiteurs au milieu des installations. Ici, des femmes travaillent sans aucune protection pour trier, nettoyer, découper, plier et essorer le poisson, avant son fumage.
D’origine guinéenne, Tady Aïdara, aidée de son équipe, travaille dans ce décor envahi par une épaisse couche de fumée et l’odeur de poisson.
”A la recherche d’un travail, j’ai quitté mon pays pour Kafountine où je travaille dans la transformation de produits halieutiques pour gagner ma vie et investir chez moi”, explique la jeune dame.
Vêtue d’un grand boubou, la tête recouverte d’un foulard multicolore et visiblement fatiguée, Tady Aïdara signale qu’elle a rencontré à Kafountine, des centaines de Guinéens travaillant dans le fumage du poisson.
Dans son magasin d’exposition situé juste à l’entrée du site de fumage, Ardiana Coly, une transformatrice, a l’air bien occupée. Le pagne bien noué autour des reins, une sacoche en bandoulière, elle présente ses produits halieutiques transformés. Des produits bien emballés qui attirent dès le premier regard.
‘’Ici, il y a du poisson fumé, +guedji+, des crevettes séchés, moules braisées fumées, +kong+ braises fulés, +yet+, toupha sèche et +yokhoss+ fumés secs’’, énumère-t-elle. Elle déclare qu’avec la bénédiction de Dieu, elle arrive à commercialiser ses fruits de mer transformés sur l’étendue du territoire national.
Toutefois, elle déplore ”les conditions difficiles” de travail des transformatrices de Kafountine. Ces dernières travaillent au quotidien sous un chaud soleil, dans la fumée et la chaleur des fours archaïques en n’ayant pour seule source principale d’énergie que le bois, devenu de plus en plus très cher sur le marché, déplore Mme Coly, qui dit évoluer dans ce métier depuis dix-neuf ans.
A Kafountine, l’essentiel du dispositif de fumage du poisson est constitué de fours traditionnels, hormis quelques fours modernes acquis grâce à des partenaires.
Nana Abna, originaire du Ghana, dit mener cette activité depuis une vingtaine d’années avec plusieurs de ses compatriotes. Le Ghanéen appelle à améliorer les conditions de travail et les techniques archaïques de fumage du poisson en modernisant le principal site de transformation de Kafountine.
Plus de 2800 femmes originaires de plusieurs pays africains
Kafountine accueille au minimum plus de 2800 femmes organisées en groupements d’intérêt économique (GIE) pour faire prospérer leurs activités et améliorer leurs conditions de vie grâce à la production et la commercialisation des produits fumés, informe le coordonnateur du Conseil local de pêche artisanal (CLPA) de Kafountine, Abdoulaye Demba.
Il appelle l’Etat à moderniser ce site de production pour mettre un terme à l’agression des réserves forestières et à la détérioration de la santé des femmes transformatrices. ”Donc, nous appelons les pouvoirs publics à moderniser le site de fumage avec des fours semi-modernes qui dégageront moins de fumée et consommeront moins de bois afin de protéger l’environnement”, lance-t-il.
Le coordonnateur du Conseil local de pêche artisanal de Kafountine fait observer que pour transformer une tonne de poisson, il faut au moins une tonne de bois.
Abdoulaye Diédhiou, le chef du service régional des pêches et de la surveillance de Ziguinchor, rappelle que la préoccupation de tout technicien des pêches, ”c’est la modernisation des techniques de transformation des produits halieutiques”.
”A Kafountine, nous avons un projet financé par la Banque mondiale qui prévoit la construction d’une unité moderne de fumage avec des fours fonctionnant sans beaucoup de bois, ni beaucoup d’émission de gaz carbonique”, signale-t-il. C’est une technique de ”fumage à chaud et à froid”, complète-t-il.
Plaidoyer pour des fours semi-modernes
Afin de freiner la déforestation, le maire de Kafountine, David Diatta, dit miser sur les foyers améliorés pour réduire la quantité de bois utilisée par jour dans les fours traditionnels du site de fumage de poisson de sa ville.
Il annonce que sa commune envisage d’installer, avec des partenaires, des foyers améliorés sur le quai de pêche, dans le but de réduire la quantité de bois utilisée quotidiennement par les femmes transformatrices de produits halieutiques.
‘’Notre ambition est de faire de Kafountine, une commune sobre en carbone. Nous sommes également en train de voir par quel moyen il faut transformer les impacts des changements climatiques en opportunités’’, déclare-t-il.
Il explique que la politique environnementale de sa commune vise à promouvoir la consommation d’énergie propre en vue de réduire les quantités de bois et de gaz carbonique dégagées à Kafountine.
‘’Nous voulons reverdir Kafountine par des activités de reboisement mais aussi par la promotion d’une consommation d’énergie propre’’, promet David Diatta.
L’inspection régionale des eaux et forêts de Ziguinchor envisage de créer, avec les transporteurs de bois et les femmes transformatrices de Kafountine, ‘’un bois villageois’’ privilégiant des espèces convoitées pour le fumage du poissons, selon l’inspecteur régional El Hadj Malick Dione.
Le service des eaux et forêts, relève-t-il, est confronté dans la région de Ziguinchor à des défis, dont le trafic de bois et la dégradation des réserves forestières, causée par la coupe abusive du bois.
Il salue l’appui de l’armée aux côtés du service forestier pour installer la peur chez les coupeurs et trafiquants de bois.
M. Dione salue également la détermination des agents des eaux et forêts à mettre fin au trafic de bois dans la région, à travers la traque des délinquants.
Il arrive selon lui que des exploitants clandestins coupent et acheminent de manière frauduleuse du bois vers la commune de Kafountine.
‘’C’est un problème que nous tentons de régler avec l’armée. Nous travaillons pour juguler ce problème extrêmement compliqué. Nous essayons aussi de traquer ces coupeurs clandestins pour les mettre hors d’état de nuire et faisons tout pour limiter ce problème majeur’’, rassure le lieutenant-colonel El Hadji Malick Dione.
PAR Papa M. Tandian
SÉNÉGAL, ANNÉE ZÉRO
L'exception démocratique n'est pas une fin mais seulement la condition de possibilité de la seule exception qui vaille et qui n'est pas donnée mais est à construire : celle d'un mieux-être pour le plus grand nombre
Les temps politiques sont chamboulés au Sénégal. Les vents tournent. Et les girouettes avec ! Plus sérieusement, le peuple sénégalais vient de manifester à la face du continent et du monde la preuve de sa maturité politique et de la résilience de sa démocratie politique démontrant ainsi que son destin ne se confond ni avec la personnalité d'un homme encore moins avec les machinations machiavéliques d' un président... Ce faisant, il a confirmé la pérennité d'un écosystème politique qui fait l'exception sénégalaise, capable de sanctionner l'exercice du pouvoir et de l'alterner de manière ordonnée envers et contre tout... dans une sous-région aux mœurs démocratiques encore vacillantes et hélas trop souvent sujettes à régression. Il reste donc à présent à la nouvelle équipe entrante du Pastef & compagnie à jouer sa partition et prolonger ce momentum pour un approfondissement de notre vivre-ensemble démocratique encore perfectible à bien des égards. Car à bien des égards, il y a encore matière à faire et à parfaire.
En effet, sous le magistère de Macky nos systèmes de gouvernance politique, économique, sociale ou administrative n'ont hélas opéré que des gains marginaux dans certains domaines si ce n'est régressé lamentablement dans d'autres. Jamais l'État de droit n'a été aussi malmené et nos libertés publiques mises à mal. Le'Projet' (comme disent les Pastefiens) ou sa version plus réaliste de programme de gouvernement devra donc élargir / rectifier ou solidifier les fondements dans certains domaines, voire refonder totalement dans d'autres à un moment charnière de notre histoire. En voici un inventaire non exhaustif.
- En politique, le principe consacré de la séparation des pouvoirs sérieusement chahuté par le pouvoir sortant devra être réhabilité pour davantage renforcer un rééquilibrage nécessaire et une autonomisation accrue entre les pouvoirs de l'exécutif, du législatif et du judiciaire. Y compris la nécessité de sanctuariser les principes d'indépendance des corps de contrôle et du judicaire en consacrant leur autonomie fonctionnelle dans la loi fondamentale qu'est notre constitution.
- L'implication plus vigoureuse d'une presse indépendante et impertinente mais plus professionnelle devra être sauvegardée et consolidée comme
acquis. Sa liberté de blâmer sans entrave ni intimidation rendra plus crédible ses éloges.
- Sur le plan judiciaire, il sera urgent de mettre un terme à une pratique pernicieuse d'instrumentalisation de la justice et des juges comme il en fut le cas hélas trop souvent dans un passé récent ou même lointain. Les décisions de justice devront être exemplaires pour être acceptées du citoyen et le règne de l'impunité ou l'absence de sanctions doivent être proscrits.
- Sur le plan social, la société civile - sous toutes ses formes et dénominations
- devra poursuivre et étendre son rôle de sentinelle et de rempart de nos pratiques démocratiques en renforçant sa mission dans la réédification de l'infrastructure éthique et morale de cette nation qui a beaucoup perdu sous ce chapitre du fait d'un régime qui a cyniquement voulu ' réduire l'opposition a sa plus simple expression' ... Il sera opportun de continuer pour les intellectuels à exercer leur rôle critique, d'agir, d'alerter pour un retour de conscience civique au travers de nouveaux codes d'intégrité applicable à tous ceux qui ont (ou qui aspirent) à la charge de l'autorité publique.
- Sur le plan de la gouvernance économique, il s'imposera l'impérieuse nécessité de refonder les bases d'un cycle vertueux déjà promis mais hélas jamais réalisé. L'économie du Sénégal sous le règne du président sortant (malgré des efforts louables en matière d'infrastructures surtout urbaines) n'a pas seulement souffert d'un taux de croissance (5.3% en moyenne) qui a été insuffisant à faire reculer le niveau de pauvreté ou à créer des emplois nouveaux, elle a aussi subi des pertes énormes liées à la corruption comme en attestent les rapports (pour ceux publies et non 'sous le coude' du PR) des auditeurs publics de la CC ou de l'IGE. Cette gangrène s'était aussi muée en sociodrame avec pour effets néfastes de se substituer au mérite et à l'effort personnels consacrant le culte de l'ostentation et du clinquant ouvrant l'accès de n'importe qui a n'importe quelle sinécure pourvu qu'il soit un affidé loyal et apporteur de voix. Pis la corruption érigée en méthode de prédation a donné cours a bien des dysfonctionnements sous forme de détournements, d'enrichissements illicites, de scandales financiers et d'accaparements fonciers, toutes pratiques qui ont abime et distendu les liens entre l'État et l'intérêt général. Il sera donc primordial de réévaluer notre système d'intégrité national et restructurer sa capacité à prévenir, détecter et sanctionner la corruption et la fraude. La reddition des comptes est une chaîne qui commence par le contrôle, mais qui pour aboutir à des actions concrètes, doit passer par une justice forte, indépendante. De surcroit une approche plus unificatrice des divers organes (CC, IGE, OFNAC etc.) de vérification et de lutte contre la corruption et leur mise sous une tutelle indépendante (constitutionnellement verrouillée) de l'exécutif serait un alignement salutaire aux normes internationales et un gage crédible d'une nouvelle détermination à agir contre la prévarication des comptes publics.
- Au plan des affaires, une transparence restaurée avec des règles claires améliorera l'attractivité du Sénégal pour les flux de capitaux étrangers. Des règles plus aptes à accroitre la prévisibilité de l'interaction dans les pratiques marchandes et à mieux protéger contre les abus de l'autorité administrative ou judiciaire dans les pratiques contractuelles. Ceci n'est pas incompatible avec le désir de mieux protéger nos intérêts nationaux souverains et de revoir certains montages contractuels défavorables à condition que le volontarisme clamé soit informé et assisté par des compétences et une expertise solides afin d'éviter des conséquences fâcheuses et couteuses au trésor public comme par le passé avec A Wade.
Au plan macro-économique. Les enjeux du prochain quinquennat et au-delà pour ce pays tournent autour des risques insuffisamment mitiges sous le président Macky de la gestion d'un modèle de croissance sans emploi mais aussi insuffisamment redistributive, de la formation et de l'insertion des jeunes.
- Le modèle économique retenu vers l'émergence qui a été très orienté vers les infrastructures de mobilité dans sa version PSE devra renouer avec les fondamentaux testés non pas par la théorie mais par l'histoire économique des rares pays (en Asie) de notre ère contemporaine qui ont su définitivement rompre les amarres de la pauvreté et accéder durablement au statut de pays émergents à revenus intermédiaires voire supérieurs.
En effet, la trajectoire économique sans exception de ces pays (Japon, Chine, Corée, Malaisie, Taiwan etc.) qui ont réellement émergé du sous-développement témoigne d'une approche volontariste de politiques publiques gérées par une agence centrale (MITI Japon, EPB Corée du Sud, DB Taiwan etc.) qui toutes invariablement ont consisté en des interventions ciblées autour de priorités structurantes qui ont pour noms : réforme agraire, transformation agricole, promotion industrielle, réforme financière / monétaire. En Asie du Sud et du Nord Est c'est en effet un secteur primaire au foncier réformé et bien ressourcé qui a permis l'autosuffisance alimentaire et la création de richesse et d'épargne menant à une industrialisation, le tout soutenu par un secteur financier semi contrôlé et aligné sur les objectifs de développement sectoriels notamment en matière de politique de crédit et de taux d'intérêts. Au Sénégal une économie agricole reformée et financée par des ressources adéquates, encadrée par une recherche et une formation appropriée sera la clé de voûté de notre souveraineté alimentaire et la base de toute stratégie de création massive d'emplois dans un secteur à forte intensité de travail et a faibles barrières d'entrée. Ce secteur a en effet potentiellement les multiplicateurs d'emploi les plus élevés dans les domaines de l'élevage de l'horticulture, des chaînes de valeur de production de riz, du mil etc. de la pèche sans compter celles en amont de l'agro-transformation. Les autres chantiers connexes de l'industrie manufacturière / pétrolière / services et de la réforme financière (y compris celle nécessaire du franc CFA) devront venir compléter cette approche multisectorielle qui s'appuiera sur des secteurs prioritaires limitativement identifiés et dont la création d'opportunités d'emplois productives et durables devra rester au cœur des interventions. L'économie des hydrocarbures et ses revenus additionnels devront obéir à cette même logique d'orientation vers des projets à forte intensité de main d'œuvre et non pas subventionner inconsidérément la consommation.
- Il restera que pour être viable ces politiques devront aussi s'adosser sur une stratégie d'intégration régionale voire continentale pour opérer au-delà de nos marchés domestiques trop exigus. D'où l'impérieuse nécessité de reconsolider la CEDEAO et de promouvoir la ZLEC à l'échelle du continent.
Enfin une gouvernance économique effective est aussi une gouvernance qui se mesure et s'évalue. Une fonction robuste de suivi et d'évaluation de la performance gouvernementale - rattachée à l'autorité directe du président - lui rendra sa crédibilité et son efficacité. La cacophonie d'une action gouvernementale atomisée autour d'un découpage ministériel pléthorique et incohérent devra être bannie. L'exécution de cette action par des ministères techniques ou agences publiques devra être considérée sans à priori guidée par le seul souci de l'efficacité économique et de l'impact recherché.
Cependant à vouloir égrener ces réformes il ne doit échapper à personne l'autre défi qui réside dans la manière de mener et de combiner ces transformations dont certaines sont complexes. Les promoteurs du 'Projet' opteront ils pour une approche gradualiste de séquençage des mesures de changement, conscients de la nécessaire progressivité des reformes dans un environnement sénégalais à maints égards sous contraintes. Ou au contraire souscriront ils à une vision maximaliste que justifieraient la complémentarité des reformes et l'urgence de la demande sociale qui impose d'aller vite et loin.
Voilà une difficile équation d'économie politique et de politique tout court.
Car en définitive une fois dissipée la griserie de ce séisme politique souhaité par une accablante majorité, la réalité têtue d'un pays pauvre (rang IDH / Nations Unies du Sénégal 169 sur 193 pays) - où les causes structurelles des prémices d'incendie social restent entières - ne disparaîtra pas de sitôt comme par enchantement! Le principe de réalité sera bien le premier écueil à l'entame de l'exercice du pouvoir. Oui hélas l'exception démocratique n'est pas une nourriture terrestre, elle ne se mange pas, elle n'est pas une fin mais seulement la condition de possibilité de la seule exception qui vaille et qui n'est pas donnée mais est à construire : celle d'un mieux-être pour le plus grand nombre.
Ainsi le vote du 25 mars aux allures de plébiscite apparait comme un double cri de désenchantement contre les sortants mais aussi d'espérance et de soif de mieux-vivre pour l'avenir qui est ici et maintenant ! Puisse ce cri resonner pour longtemps dans les têtes et les cœurs des vainqueurs du jour à jamais
épargnés du syndrome d'hubris. Pour que triomphe enfin l'avènement d'un État parcimonieux, un État équitable, un État transparent, pour tout dire un État citoyen. Une singulière opportunité pour ce pays d'être enfin sujet souverain de sa propre histoire. Ne la gâchons pas !
ABSENCE DE KHALIFA À L'INVESTITURE DE DIOMAYE, LES PRÉCISIONS DE TAXAWU SENEGAL
La cellule de communication "tient à préciser que le Président Khalifa Ababacar Sall n'a pas reçu d'invitation officielle pour assister à cet événement important et républicain''.
iGFM (Dakar) L'absence de Khalifa Sall à la cérémonie d'investiture du nouveau Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a fait parler la cellule de communication du leader de la "Taxawu Senegal"
"De nombreux compatriotes nous interpellent sur l'absence du président Khalifa Ababacar Sall à la cérémonie d'investiture du Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Faye. La cellule de communication tient à préciser que le Président Khalifa Ababacar Sall n'a pas reçu d'invitation officielle pour assister à cet événement important et républicain'', a fait savoir Taxawu dans un communiqué.
"La cellule de communication précise, également, que c’est le jour de l'investiture, le mardi 02 avril, que le président Khalifa Ababacar Sall a été informé, par message WhatsApp, de la disponibilité de son carton d'invitation auprès de l'assistante de Monsieur Moustapha Guissary", a précisé le parti politique, indiquant que "ce retard dans la logistique a malheureusement rendu impossible la présence du Président Khalifa Ababacar Sall à la cérémonie d'investiture à laquelle il aurait participé dans la pure tradition républicaine et sénégalaise."
LE FOOTBALLEUR SUD-AFRICAIN, LUKE FLEURS, TUÉ PAR BALLES
« C'est avec une immense tristesse que nous annonçons que le joueur des Kaizer Chiefs, Luke Fleurs, a tragiquement perdu la vie la nuit dernière lors d'une tentative de vol de son véhicule à Johannesburg », a posté son club sur les réseaux sociaux.
iGFM (Dakar) Le défenseur central du club sud-africain des Kaizer Chiefs de Johannesburg, Luke Fleurs, a été tué par balles mercredi lors du vol avec violence de son véhicule à une station-service, ont annoncé jeudi son club et la police.
« C'est avec une immense tristesse que nous annonçons que le joueur des Kaizer Chiefs, Luke Fleurs, a tragiquement perdu la vie la nuit dernière lors d'une tentative de vol de son véhicule à Johannesburg », a posté le club sur les réseaux sociaux.
Les Chiefs sont l'un des plus grands clubs de football du pays, douze fois champions d'Afrique du Sud, et finalistes de la Ligue des champions d'Afrique en 2021.
Formé à l'Ubuntu Cape Town, sa ville de naissance, avant d'évoluer à SuperSport United de 2018 à 2023, Fleurs avait participé aux Jeux olympiques en 2021 à Tokyo. Il avait également été appelé en équipe nationale, mais ne comptait aucune sélection.
84 meurtres par jour en Afrique du Sud
Selon la police, le joueur de 24 ans était en train d'attendre qu'on le serve, à bord de sa Volkswagen Golf, lorsque deux hommes armés arrivés en voiture ont fait irruption.
« Les suspects l'ont menacé avec une arme à feu et l'ont fait sortir du véhicule, avant de lui tirer une balle dans la partie supérieure du corps », a raconté un porte-parole de la police, « l'un des suspects est parti avec le véhicule de la victime, suivi par son complice ».
Le footballeur a été déclaré mort à son arrivée à l'hôpital.
La police a lancé une enquête et est à la recherche des suspects, mais aucune arrestation n'avait été annoncée jeudi matin.
La criminalité violente est un problème récurrent en Afrique du Sud, et un sujet politique brûlant à l'approche des élections générales prévues en mai. Le pays a enregistré une moyenne de presque 84 meurtres par jour entre octobre et décembre 2023, selon des chiffres officiels.
CEDEAO OU AES, LA GUINÉE SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE QUE LE PRÉSIDENT DIOMAYE
Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) attendaient un signe du Président Bassirou Diomaye Faye. Va-t-il maintenir le Sénégal dans la Cedeao ou les rejoindre dans l’alliance ?
Le nouveau président de la République du Sénégal ne montre aucune volonté d’aller vers un retrait du pays de la Cedeao. Les autorités guinéennes aussi semblent rejoindre les nouvelles autorités sénégalaises dans cette dynamique.
Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) attendaient un signe du Président Bassirou Diomaye Faye. Va-t-il maintenir le Sénégal dans la Cedeao ou les rejoindre dans l’alliance ? L’actuel président du Sénégal avait annoncé la couleur, repoussant toute velléité de sortie de la Cedeao.
«Le Mali, le Niger, le Burkina s’éloignent de la Cedeao et de l’Uemoa. Et ce sont nos parents, nos frères. Je travaillerais en tant que président de la République du mieux que je pourrais pour les ramener au sein de la Cedeao», avait-t-il indiqué le 23 mars 2024, alors candidat.
Puis, le lundi 25 mars, fraichement élu, il a réitéré cette position : «Je lance un appel à nos frères et sœurs africains pour qu’ensemble nous consolidions les acquis obtenus dans le processus de construction de l’intégration de la Cedeao, tout en corrigeant les faiblesses et en changeant certaines méthodes, stratégies et priorités politiques».
La Guinée, qui n’a pas intégré l’Aes, semble partager la même position. «Nous saurons faire prospérer des dynamiques convergentes pour revigorer la Cedeao pour que celle-ci soit un instrument de paix, de stabilité, de progrès économique et de sécurité pour l’ensemble des peuples ouest-africains», a déclaré le premier ministre du pays, Amadou Oury Bâ, dans un message adressé aux nouvelles autorités sénégalaises.
Il s’est aussi dit persuadés que nos pays pourront travailler la main dans la main pour renforcer et consolider les bonnes relations de voisinage qui existent entre la Guinée et le Sénégal.