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15 mai 2025
CAN 2025, SÉLECTIONS ENGAGÉES, FORMAT DES QUALIFICATIONS... TOUT SUR LE TIRAGE AU SORT
Dans cet article, nous allons plonger au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires.
iGFM (Dakar) Afrikfoot nous plonge au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires, et détaillant le format des qualifications.
La CAN est le tournoi que toutes les nations africaines rêvent de disputer. Dans cet article, nous allons plonger au cœur des préparatifs pour les qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2025, mettant en lumière les équipes engagées, tentant d'anticiper la date du tirage au sort des éliminatoires, et détaillant le format des qualifications.
Les 48 sélections engagées
Les 48 sélections engagées pour les qualifications de la CAN 2025 se composent des 44 premières nations africaines au classement FIFA de février 2024, auxquelles s'ajoutent quatre équipes qualifiées via le tour préliminaire qui a eu lieu en mars. Voici la liste des pays participants :
Algérie
Angola
Bénin
Botswana
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
Cap-Vert
Comores
Congo
RD Congo
Côte d'Ivoire
Égypte
Eswatini (qualifié via le tour préliminaire)
Éthiopie
Gabon
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée-Bissau
Guinée équatoriale
Kenya
Lesotho
Liberia (qualifié via le tour préliminaire)
Libye
Madagascar
Malawi
Mali
Maroc
Mauritanie
Mozambique
Namibie
Niger
Nigeria
Ouganda
République centrafricaine
Rwanda
Sénégal
Seychelles
Sierra Leone
Soudan
Soudan du Sud (qualifié via le tour préliminaire)
Tanzanie
Tchad (qualifié via le tour préliminaire)
Togo
Tunisie
Zambie
Zimbabwe
La date du tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2025
La date précise du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 n'a pas encore été annoncée par la Confédération Africaine de Football (CAF). Cependant, en se basant sur le calendrier de la précédente édition, où le tirage au sort avait eu lieu le 19 avril 2022, il est raisonnable de s'attendre à ce que l'annonce pour cette édition soit faite dans les prochaines semaines.
Il est important de noter que le prochain classement FIFA, qui joue un rôle crucial dans la répartition des équipes en chapeaux pour le tirage, sera publié le jeudi 4 avril. Ainsi, il est probable que le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2025 sera annoncé après cette date, une fois le nouveau classement FIFA dévoilé.
Lors du dernier tirage, les 48 équipes étaient divisées en quatre chapeaux de 12, organisés selon leur classement FIFA. La même procédure devraitt être suivie cette année afin de tirer des groupes de 4 équipes, issues chacune d'un chapeau différent.
Le format des qualifications
Le format des qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2025 suit une structure conçue pour garantir que les meilleures équipes du continent se qualifient pour cette 35e édition du tournoi qui aura lieu au Maroc à une date exacte restant à déterminer.
Les qualifications sont organisées autour de 12 groupes, chacun composé de 4 équipes. Au terme de cette phase de groupes, les deux premières équipes de chaque groupe, soit un total de 24 équipes, se qualifieront pour la phase finale de la CAN 2025.
L'AUTRE DERNIER DÉCRET DE MACKY SALL QUI OFFUSQUE DR BOUSSO
L'ancien directeur du Crous déplore la signature, par le président sortant, du décret 2024-832, portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Csu).
À quelques heures de la fin de son mandat, le président Macky Sall ne se prive pas. Il procède toujours à des nominations et décorations. Dr Abdoulaye Bousso, lui, s’est offusqué de la signature, par le président sortant, du décret 2024-832, portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Csu).
«Pourquoi modifier maintenant le décret de l’agence de la couverture maladie universelle? C’est très inélégant M. Macky Sall», questionne Dr Abdoulaye Boussou.
En effet, pour l’ex Directeur des Opérations d'Urgences Sanitaires, le programme du Président Diomaye Faye prévoit de réorganiser la Cmu en Csu. Et pourtant, Macky Sall se précipite pour changer le décret.
«Il devait continuer sa logique et nommer le directeur général, car jusqu’à la nomination du Dg, il n’y a personne pour gérer cette agence du moment où la Cmu est dissoute. C’est quoi le but ???», s’offusque-t-il.
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LES PROVOCATIONS DE TAHIROU SARR
Le patron du mouvement dit nationaliste revendique ouvertement son racisme anti-immigrés à la télévision. Visant particulièrement les Guinéens, il appelle sans détour à leur expulsion du pays
(SenePlus) - Le Sénégal est secoué par une polémique concernant les propos ouvertement racistes de Tahirou Sarr, président du Mouvement nationaliste sénégalais (MNS). Lors d'une interview accordée à un média local, ce dernier n'a pas renié son racisme, assumant clairement ses prises de position hostiles aux immigrants.
"Je l'assume. J'assume être le raciste qu'on dit", a lancé Tahirou Sarr, une déclaration choc révélant l'extrémisme de ses vues. À la tête d'un mouvement se réclamant du nationalisme, il appelle régulièrement à l'expulsion des étrangers en situation irrégulière vivant au Sénégal.
Sa cible privilégiée est la communauté guinéenne, la plus importante d'un point de vue numérique avec 43% des immigrés selon l'Agence nationale de la statistique et du développement (ANSD). "Les Guinéens travaillent au noir, font baisser les salaires et prennent les emplois des jeunes Sénégalais", accuse Tahirou Sarr.
Pourtant, les étrangers ne représenteraient que 2% de la population locale d'après les chiffres officiels de l'ANSD. Malgré ces faits, le leader nationaliste bénéficie d'un soutien certain au sein d'une partie de la société sénégalaise. Une campagne a ainsi été lancée sur les réseaux sociaux pour plaider sa nomination au ministère de l'Intérieur auprès du nouveau président Bassirou Diomaye Faye, avec qui il est réputé proche.
En juin 2023, dans la lignée des violentes manifestations en soutien à Ousmane Sonko, une centaine de Guinéens avaient été expulsés du pays.
Au Sénégal, un mouvement nationaliste fait polémique et appelle à l’expulsion des étrangers illégaux, notamment des Guinéens : pic.twitter.com/Cxk7GlW8bw
Canulars, attrapage et poisson en papier : derrière les facéties du 1er avril se cachent peut-être de vieilles traditions dont les origines demeurent floues. Retour sur les différentes pistes évoquées par les érudits sur la genèse de cette étonnante coutu
(SenePlus) - D'où vient la tradition des blagues et farces du 1er avril? Selon un décryptage du journal Le Monde, l'origine de cette coutume remonterait à un changement de calendrier survenu sous le règne du roi Charles IX au 16e siècle. Jusqu'alors, l'année civile débutait le 25 mars en France, date correspondant à la fête de l'Annonciation. Or, à partir de 1564, une réforme fait démarrer l'année au 1er janvier, comme dans la majeure partie des pays chrétiens.
"Une tradition assez établie – héritée des usages à Rome, où on baptisait ces présents « étrennes », en l'honneur de la déesse Strena – amenait les Français à se faire des cadeaux pour célébrer le passage de l'année, à la période du 25 mars au 1er avril", indique le décryptage du Monde. Cette coutume aurait alors été maintenue mais "pour rire", donnant lieu à des blagues et canulars pour marquer ce "faux" nouvel an fixé désormais au 1er janvier.
L'origine du symbole du poisson associé à cette journée est quant à elle plus incertaine. Comme le rapporte le journal, le grammairien Pierre-Marie Quitard avait recensé au XIXe siècle diverses hypothèses à ce sujet. Il évoque par exemple "l’histoire d’un prince de Lorraine, prisonnier à Nancy sur ordre de Louis XIII, qui se serait évadé en traversant la Meurthe à la nage, un 1er avril". Autre explication avancée, la référence au calendrier zodiacal, le mois d'avril correspondant au signe des Poissons.
Le grammairien évoque aussi "la coutume d’attraper des gens simples et crédules en leur offrant un appât qui leur échappe comme le poisson, en avril, échappe aux pêcheurs". Ou encore une possible allusion, selon une hypothèse du XVIIe siècle, "à la passion du Christ, et à son renvoi d’Anne à Caïphe, de Caïphe à Pilate, etc.", figurée autrefois par le poisson pour ne pas offenser la figure de Jésus.
Ainsi, comme le souligne le décryptage du Monde, les origines du poisson restent incertaines. Symbole sans doute issu de diverses traditions, il s'est imposé comme emblème des farces du 1er avril.
CANAL+ ACQUIERT UNE PARTICIPATION MINORITAIRE DANS MARODI TV
De "Maîtresse d'un homme marié" à "Pod et Marichou", les séries de Marodi TV ont conquis des millions de téléspectateurs ouest-africains. Pour asseoir son leadership et anticiper la concurrence à venir, la société sénégalaise s'adosse au groupe français
(SenePlus) - Le groupe audiovisuel français Canal+, filiale du conglomérat Vivendi, a annoncé être devenu actionnaire minoritaire de Marodi TV, un important producteur et distributeur sénégalais de séries télévisées.
Créée en 2014 par l'entrepreneur sénégalais Serigne Massamba Ndour, Marodi TV s'est rapidement imposée comme un acteur majeur de l'industrie culturelle en Afrique de l'Ouest grâce au succès de ses feuilletons télévisés comme "Maîtresse d'un homme marié", "Pod et Marichou" ou "Karma", qui ont cumulé plus de 3 milliards de vues sur YouTube.
Distribuées sur les chaînes de télévision locales et panafricaines, ainsi que sur les plateformes numériques, ces séries produites en wolof et en français ont contribué à renouveler la production audiovisuelle sénégalaise. "On avait besoin de fonds pour faire plus de production et distribuer un peu partout dans le continent", explique Serigne Massamba Ndour, cité par RFI.
C'est dans cette optique qu'un accord financier a été trouvé avec Canal+, "un partenaire stratégique avec qui on partage la même vision et les mêmes ambitions pour l'Afrique", selon le dirigeant de Marodi TV. Une opportunité que ne pouvait manquer le groupe français, dont les contenus africains "sont en tête des audiences" auprès de ses 8 millions d'abonnés sur le continent.
"Il y a 20 ans, nos offres s'adressaient à une élite expatriée mais aujourd'hui notre expansion s'est faite dans toutes les capitales africaines" et répond à la demande d'histoires locales, souligne Fabrice Faux, directeur des programmes de Canal+, cité par RFI. Avec cet investissement dans Marodi TV, qui produit des contenus en "wolof, pulaar et français", le groupe français entend renforcer son catalogue "face à la concurrence des plateformes américaines".
Après des prises de participation dans les nigérian Rok Studios, ivoirien Plan A et rwandais Zacu Entertainment, Canal+ poursuit ainsi son développement dans l'industrie culturelle africaine afin de fournir à ses abonnés toujours plus de contenus "entièrement créés et fabriqués en Afrique".
LE NGALAX FÉDÈRE TATTAGUINE POUR PÂQUES
Malgré l'inflation des prix, les familles chrétiennes perpétuent cette tradition culinaire initiée par les "gourmettes" de Saint-Louis pour célébrer Pâques. Un symbole du dialogue islamo-chrétien renforcé par l'entraide des communautés
La préparation du ngalax (un plat à base mil, de patte d’arachide, de pain de singe et de sucre) servi lors des fêtes de Pâques mobilise de nombreuses familles de confession chrétienne à Tattaguine, aidées par leurs voisins musulmans, un symbole du dialogue islamo-chrétien.
Cette année, malgré la cherté de certains produits, les ménages ont bien perpétué la tradition.
Trouvée dans sa demeure en face de la RN1 à Tattaguine, Virginie Sarr Ndong, est assise devant une grande bassine. Elle prépare le Ngalax qu’elle va servir à la famille et aux voisins. “Chaque année, on le prépare mais j’avoue aujourd’hui que la demande nous dépasse”, confie t-elle.
”Le pain de singe, la farine de mil et la pâte d’arachide, le sucre sont incontournables” dans la préparation de ce plat, souligne Mme Ndong aidée par une de ses voisines musulmanes, Malé Sow. La jeune dame explique qu’elle vient, chaque année, aider ses amies dans la préparation de ce mets très prisé par les Sénégalais.
Dans la cour de la famille Ndong, une dizaine de jeunes garçons d’à peine douze ans qui attendent d’être servis devront patienter jusqu’au soir.
À l’autre bout de la route, réside Aby Faye. La cinquantaine, assise sous un manguier dans sa vaste concession familiale, n’éprouve pas de difficultés pour disposer des ingrédients nécessaires à la préparation du ngalax.
”Nous sommes des cultivateurs, c’est pourquoi on n’a pas de problème pour le mil et la patte d’arachide”, explique Aby occupé à remplir des sachets de ngalax destinés au voisinage.
Parfois, dit-elle, la famille fait appel à un conducteur de moto pour la distribution du plat aux amis.
Aby Faye offre du ngalax à ces voisins musulmans qui lui apportent de la viande à l’occasion de la fête de tabaski.
”Vous voyez ces sachets? C’est pour eux, parce qu’à chaque fête musulmane, ils nous offrent de la viande, etc”, explique t-elle.
Malgré la conjoncture, ces familles chrétiennes dépensent sans compter. ”Les prix sont extrêmement chers, le Kg de sucre est à 700 cette année, le beurre est passé de 900 à 1200 Fcfa, le paquet de 500 gramme est passé de 1500 à 2 000 Fcfa; la bassine de pain de singe est à 10 000 Fcfa; le seau de patte d’arachide est à 20 000 Fcfa; le kilogramme de mil est à 500 Fcfa et les 20 kg nous reviennent à 10 000 Fcfa”, relève Rama Sarr, une musulmane mariée à un chrétien. Elle indique que ses dépenses avoisinent les 75 000 FCFA.
Jean Paul Ndior, un père de famille, aime bien respecter la tradition en tenant compte de ses moyens.
”Les gourmettes (un terme qui désignait les chrétiens noirs) de Saint-Louis ont initié le ngalax pour le servir à leurs voisins pendant la fête de Pâques puisque les musulmans faisaient de même pendant leur fête et que la viande de porc n’est pas licite pour eux. Je le donne à mes amis musulmans toutefois je le fais en fonction de mes moyens puisque ce n’est pas inscrit dans la Bible”, soutient M. Ndior.
Eugénie Fakhar Ndong a trouvé une astuce face à la flambée des prix. Elle dit acheter les produits plus tôt pour éviter les spéculations notées souvent dans les marchés à l’occasion des fêtes.
Tailleur à Tattaguine, Moussa Thiam, la trentaine reçoit une grande quantité de ngalax de ses clientes. Il se réjouit de cette tradition qui, selon lui, raffermit les liens entre musulmans et chrétiens au Sénégal.
LE SÉNÉGAL CHRÉTIEN EN PRIÈRE
De Tambacounda à Ziguinchor en passant par Mbour, la ferveur chrétienne s'est emparée du pays à l'occasion de Pâques. Dans les églises, les fidèles se sont réunis par milliers pour célébrer, prier et renforcer leur foi en la résurrection du Christ
La fête de Pâques, l’une des plus importantes dans le calendrier de l’église chrétienne, a été célébrée avec une grande ferveur à travers le Sénégal. Cette fête, qui commémore la résurrection du Christ, revêt une signification profonde pour les fidèles chrétiens à travers le monde.
À la cathédrale de Tambacounda, les fidèles se sont rassemblés en grand nombre pour assister à la messe pascale. L’évêque Monseigneur Paul Abel Mamba a exhorté les fidèles à être des relais de cette histoire sacrée pour ceux qui ne la connaissent pas encore.
Sur la Petite Côte, la communauté chrétienne a également célébré la résurrection du Christ dans un esprit de joie et de recueillement. La messe pascale, présidée par l’Abbé Louis Alphonse Ndong, Curé de la Paroisse Sainte Marthe de Mbour, a rassemblé de nombreux fidèles venus de divers horizons de la région.
À Ziguinchor, la cathédrale Saint Antoine de Padoue a accueilli une foule de fidèles venus exprimer leur joie et leur gratitude pour la résurrection du Christ. La célébration a été marquée par des moments de prière et de louange, symbolisant la victoire de la vie sur la mort.
Dans tout le pays, cette célébration de Pâques a été l’occasion pour les fidèles chrétiens de se réunir, de renforcer leur foi et de célébrer ensemble la résurrection du Christ, fondement de leur espérance et de leur joie.
UN RETOUR À LA NORMALE ENCORE FRAGILE À L’UCAD
Si les étudiants poussent un soupir de soulagement, la réouverture masque mal les stigmates d'une longue crise. Logements insalubres, services défaillants, nombreux départs : le quotidien estudiantin est encore loin d'être normalisé
(SenePlus) - Après 9 mois de fermeture suite aux émeutes de juin 2023 qui avaient secoué la capitale sénégalaise, le campus social de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a rouvert ses portes fin mars pour accueillir à nouveau les étudiants. Une réouverture bienvenue qui suscite un réel soulagement chez les apprenants, même si tous les services ne sont pas encore pleinement opérationnels.
C'est ce que rapporte un reportage réalisé sur place par RFI. "Actuellement, l’accès au campus social ne se fait pas n’importe comment", indique d'emblée l'agent de sécurité Dabo, cité par la radio française. Désormais, les étudiants doivent présenter une carte d'accès délivrée par l'université pour pouvoir pénétrer les lieux, surveillés en permanence.
Une fois ce contrôle passé, les étudiants peuvent à nouveau profiter des dortoirs et réfectoires situés sur le vaste campus. "On a une satisfaction de la réouverture du campus social parce que ce n’était pas évident la vie pendant ces neuf mois", reconnaît Mouhamadou Moustapha Ba, rencontré dans sa chambre du troisième étage du pavillon D.
Car si la réouverture est une bonne nouvelle, le retour à la normale est encore loin d'être achevé. "Il y a même le pavillon F où les serrures n’ont pas encore été montées. Certains logements ne sont pas encore fonctionnels", indique Idrissa Diallo. Son camarade Mouhamed Mbaye se plaint quant à lui de ne toujours pas avoir récupéré sa chambre : "Ils me disent qu’il y a un problème de serrure, de matelas, de draps, etc.".
Les étudiants déplorent par ailleurs le manque d'entretien des lieux pendant la longue fermeture. "Quand je suis venu, j’ai trouvé qu’on n’était pas prêts du tout. Durant tout ce temps, ils n’ont rien fait, ils ont juste fermé l’université", s'insurge Mouhamed Mbaye.
Autre conséquence néfaste de cette crise universitaire, de nombreux étudiants ont choisi de ne pas revenir sur le campus. "Beaucoup de nos camarades ont pris le chemin de l'émigration", indiquent les étudiants interrogés par RFI.
Le campus social de l'UCAD retrouve donc doucement son rythme, porteur d'espoirs renouvelés à l'aube du nouveau quinquennat du président Bassirou Diomaye Faye. Mais les stigmates de cette longue fermeture restent encore bien présents.
APRÈS L'ÉLECTION, PLACE AUX ACTES
Réduction du coût de la vie, emploi des jeunes, développement de l'agriculture... Dans les marchés de Dakar, la population exprime de nombreuses préoccupations et espère des réponses concrètes de la part du prochain gouvernement
Des Dakarois interrogés par l’Agence de presse sénégalaise ont décliné leurs attentes vis-à-vis du prochain président de la République, lesquelles préoccupations portent essentiellement sur la réduction du coût de la vie, l’emploi, le développement de l’agriculture, la promotion de la bonne gouvernance, etc.
Trouvé devant sa machine à coudre au marché Sham, Ndiaga Ndiaye, un tailleur, originaire de Touba a notamment insisté sur la réduction du coût de la vie.
‘’Nous demandons au futur gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye de prendre des mesures concrètes pour réduire le coût de la vie. Nous sommes très fatigués par la cherté des prix’’, plaide-t-il.
Il invite également les nouvelles autorités à créer des opportunités d’emplois pour les jeunes et contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie.
Assis sur un banc en compagnie de son ami, Mouhamed Diop, vendeur d’habits qui se consacre aux travaux champêtres pendant l’hivernage, invite le nouveau gouvernement à accorder une “attention particulière au développement de l’agriculture pour permettre aux paysans de vivre dignement et aux citoyens d’avoir une alimentation saine”. A cela s’ajoute l’amélioration de l’accès aux soins de santé, à l’éducation.
Préoccupé également par les questions de bonne gouvernance, Mouhamed Diop estime que le gouvernement devra intensifier la lutte contre la corruption, simplifier les procédures administratives pour faciliter l’accès aux documents officiels dont les passeports, les extraits de naissances.
Sur un autre registre, Diop estime qu'”il est essentiel que le futur gouvernement respecte le droit des citoyens à manifester pacifiquement (…)”.
“Nous espérons un gouvernement responsable et nous l’attendons avec impatience pour qu’il apporte un changement dans tous les domaines’’, affirme pour sa part Khady Diop, une autre citoyenne rencontrée dans un marché dakarois.
“Ne pas répéter les dérives du régime sortant”
Maimouna Sène est une commerçante. Elle estime que le président Faye ‘’gagnerait à se pencher sur des problématiques telles que la cherté de la vie, le loyer et l’emploi des jeunes’’.
‘’Si les besoins primaires (se nourrir, se vêtir et s’abriter) sont satisfaits, le reste ne sera qu’un supplément’’, tranche-t-elle.
Seydina Omar, un transporteur, rappelle que le candidat Bassirou Diomaye Faye a ‘’vendu’’ aux électeurs ‘’un projet”, et “il lui incombe maintenant de “le matérialiser”. “Nous voulons qu’il combatte jusqu’à la dernière énergie, la corruption, la mal gouvernance et le népotisme qui gangrènent le pays depuis la nuit des temps”, a-t-il martelé.
Le mécanicien Oumar Mbengue plaide pour des investissements dans les domaines de la santé, l’éducation, l’agriculture, l’industrie, entre autres.
Rencontré au marché Grand-Yoff, un quartier périphérique de Dakar Pape Ndiaye, n’a pas manquer de prier pour le nouveau président, avant de lui prodiguer des conseils.
‘’Je prie pour lui et lui conseille de mettre tout le monde à l’aise, de ne brutaliser personne. On est tous témoin des dérives du régime sortant. Il ne faut pas les répéter. Un président de la République doit avoir le dos et les épaules larges pour porter tout le monde, un cœur en or et une tête bien faite. L’égo et l’arrogance sont inutiles’’, dit-il.
Serigne Amadou, un marchand ambulant, estime que le nouveau président est très attendu sur l’allègement du coût de la vie et de l’immobilier, et l’’appuyer aux marchands ambulants. “Nos conditions de travail sont précaires, nos gains dérisoires. Entre nous et les autorités municipales, c’est le jeu du chat et de la souris. Mais nous finissons toujours par revenir faute d’alternatives”, indique-t-il.
Celui qui dit avoir voté pour Amadou Ba, le candidat malheureux de la majorité sortante, invite toutefois les jeunes à la “patience”, car tout ne va pas se régler d’un coup de baguette magique.
L’opposant Bassirou Diomaye Diakhar Faye, 44 ans, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 24 mars avec 54, 28 %. Il va prêter serment, demain, mardi, à partir de 11 heures, au Centre international de conférences Abdou-Diouf (CICAD) de Diamniadio, lors d’une cérémonie suivie d’une passation de pouvoir avec le président sortant, Macky Sall, au Palais de la République.
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BIRAME SOULEYE DIOP TRACE LA FEUILLE DE ROUTE DU NOUVEAU POUVOIR
Le lieutenant d'Ousmane Sonko, lève le voile sur les premiers chantiers. Rigueur budgétaire, assainissement des finances publiques, relance de l'emploi... Le vice-président du parti dissous prévient : le Sénégal d'après sera aux antipodes du régime déchu
Dans un entretien accordé à RTS ce dimanche 31 mars 2024, Birame Souleye Diop, premier vice-président du parti dissous Pastef d'Ousmane Sonko et président du groupe parlementaire d'opposition Yewwi Askan Wi, a dressé les grandes lignes des priorités du nouveau pouvoir. Malgré les spéculations, il a nié toute négociation avec l'ancien régime pour accéder à la présidence.
Le chemin semé d'embûches qui a mené à la victoire de Bassirou Diomaye Faye a été long de dix ans, jalonné d'épreuves comme les emprisonnements répétés des dirigeants et l'assassinat de militants. Mais l'espoir incarné par le nouveau président a transcendé ces obstacles, renforcé par un programme politique minutieusement élaboré depuis 2019.
Contrairement aux habitudes, ce projet n'a pas été rédigé à la hâte mais construit par 1400 cadres durant 4 ans, puis challengeé par des experts neutres. Objectif : répondre aux attentes légitimes du peuple, trop longtemps négligées selon M. Diop.
Parmi les urgences : réduire le train de vie de l'État, lutter contre l'évasion fiscale et la corruption, faciliter l'emploi des jeunes. Le nouveau pouvoir donnera aussi la priorité à la souveraineté, notamment monétaire. Un sujet qui fait débat mais que M. Diop justifie : "Pourquoi avoir peur d'assumer notre souveraineté ?"
S'il promet un gouvernement rationalisé, M. Diop reste prudent sur la composition et le nombre de ministres. Quant au rôle d'Ousmane Sonko, son importance passée est reconnue mais son avenir reste flou. "Il n'y a ni dualité, ni contradiction. C'est Bassirou Diomaye Faye le chef", tranche le vice-président.