Baadoolo - «Beugg nguen ngalakh ? Tann len ma»
Diomaye est attendu pour servir du ngalakh. Ngalla waay na gaaw. Parce que tout le monde ressent (l’im)pâques sur les ménages. Té bouy bi ce n’est pas que du pain de singe. Tigadégué bi moom, il faut mettre la main à la... pâte. Sans compter banane ak coco. J’ai oublié le sucre. Je vois des «Samba mooy Jean» et «Demba mooy Paul». Y’en a parmi les musulmans qui ont fait le rang devant le président attendant Diomaye. Yaaniou newoon : «Beugg nguen ngalakh ? Tann len ma». C’est fait.
Le premier entretien téléphonie entre les 2 présidents Macron appelle Diomaye pour la poursuite du partenariat
Il l’avait félicité, il y a deux jours, en français et wolof sur son compte X. Macron a fait un autre pas vers le successeur de Macky Sall. Selon Rfi qui cite l’Elysée, le président français a eu un entretien téléphonique, ce vendredi, avec le Président Bassirou Diomaye Faye, ce vendredi 29 mars 2024, à qui il a exprimé sa «volonté de poursuivre et d’intensifier le partenariat entre le Sénégal et la France». Macron lui a également «réitéré ses chaleureuses félicitations» et «a salué le bon déroulement de ces élections et le choix souverain du peuple sénégalais».
Audience avec le Président de la Commission de l’Uemoa Amadou Mame Diop plaide pour la préservation de l’intégration régionale
Le président de l’Assemblée nationale a reçu, hier, le président de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), Abdoulaye Diop. Au cours de cet entretien, Amadou Mame Diop a exprimé ses «chaleureuses félicitations» à son hôte et magnifié les «mesures salutaires» prises par les plus hautes autorités en vue de maintenir la solidarité entre les Etats membres, rapporte un communiqué de l’Assemblée. Il a notamment souligné la nécessité de «préserver et de renforcer l’ancrage de nos Etats dans le processus d’intégration régionale bénéfique aux populations». Pour sa part, le président de la Commission de l’Uemoa a présenté la situation globale de l’Union et les conclusions de la dernière Session de son Comité interparlementaire. «Abdoulaye Diop a notamment évoqué les enjeux et défis de l’espace communautaire et s’est réjoui des belles perspectives au regard des bonnes performances économiques attendues pour l’année 2024 et les années suivantes. Il a mentionné les avancées importantes du Sénégal dans la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa», indique le communiqué.
Altercation avec Ousmane Yara au Palais - Oumar Sow arrêté, puis libéré
Son interpellation était attribuée à ses sorties au vitriol contre le Président sortant. Mais les choses commencent à se préciser. Le conseiller spécial du chef de l’Etat, Oumar Sow a été arrêté, hier, pour une altercation au cœur du Palais de la République. «Je suis en train d’être conduit à la brigade de Thiong. J’assume tous mes propos et je reste plus que déterminé à me battre», avait-il informé sur sa page Facebook. Cependant, il ressort de plusieurs sources que le responsable Apr à Yeumbeul, proche de Amadou Ba, a eu une altercation avec Ousmane Yara qui avait une audience avec le chef de l’Etat. Une bagarre a ensuite éclaté entre les deux hommes. Il aurait proféré des insultes contre Yara, impliqué dans les négociations pour la libération de Ousmane Sonko. Mais d’autres sources confient qu’il l’a simplement traité dans la salle d’attente de «comploteur» contre Amadou Ba. Oumar Sow a été libéré dans la soirée, selon Buur News.
Organisation du scrutin et élection de Diomaye Faye La Cds magnifie la «maturité» du peuple sénégalais
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) exprime son satisfécit après le scrutin du 24 mars 2024. Ce regroupement des partis de gauche affiliés à Benno bokk yaakaar loue la «bonne organisation» de l’élection présidentielle qui a consacré la victoire de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour. La Ld, And Jëf authentique, le Pit, l’Udf/Mboolo mi et autres saluent la «maturité des acteurs politique en compétition qui ont accepté les résultats des urnes». Une démarche qui atteste «la crédibilité» et la «fiabilité de notre système électoral», liton dans un communiqué. La Cds salue, en outre, la «posture républicaine» du président sortant, Macky Sall, mais surtout «le calme et la sérénité dont les Sénégalais ont fait preuve» et la démocratie sénégalaise qui en sort grandie.
Emigration irrégulière - Cinq membres d’une même famille portés disparus
Le Président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf) alerte. A travers un communiqué de presse, Boubacar Sèye informe de la disparition en mer de membres d’une même famille. Le chercheur et consultant en migrations d’ajouter : «C’est encore un appel de détresse d’une mère de famille en larmes qui m’a réveillé ce matin (hier). Elle a perdu 5 membres de sa famille dont deux jeunes filles en classe de terminale et une femme enceinte de 7 mois. Ils sont sans nouvelles depuis le mois d’octobre, embarqués dans une pirogue à destination des îles Canaries. Hsf alerte sur la féminisation des flux migratoires clandestins au Sénégal.»
Bonne gouvernance démocratique - Sursaut citoyen montre la voie à suivre
Sursaut citoyen a présenté, hier, à Dakar, la charte de bonne gouvernance démocratique des Assises nationales réactualisée. Cette charte est composée au total de dix chapitres abordant plusieurs questions et domaines bien distincts. Elle découle d’un besoin urgent de sortie de crise suite à des problèmes d’ordre social ayant pour objectif de valoriser les projets de société par le moyen du dialogue et le consensus dans la prise de pouvoir. La charte de bonne gouvernance est censée être respectée par toutes les parties prenantes, notamment plusieurs candidats de la Présidentielle du 24 mars. Dans ce document, de nombreux points ont été abordés parmi lesquels l’hyper présidentialisme, le rapprochement noté entre le pouvoir exécutif et législatif ces dernières années ou encore quand la justice ne joue plus son rôle de dernier rempart. Ainsi la charte apparait comme un antidote pour apporter des solutions à ces problèmes. D’ailleurs, des recommandations basées sur des valeurs telles que la sacralité des deniers publics, le pouvoir équilibré, le renforcement des institutions ou encore l’accès du peuple à la Constitution par la traduction de cette dernière dans les langues autochtones. A cela s’ajoute la création d’un organe indépendant chargé de la gestion du processus électoral du début jusqu’à la fin, y compris le financement des partis politiques et les campagnes électorales.
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DIOMAYE FAYE A COMMENCÉ SES CONSULTATIONS
Le nouveau président est à l'oeuvre pour la formation de son gouvernement annoncé pour le 5 avril. Le mot d'ordre sera la compétence, avec la nomination notamment de technocrates et de membres de la diaspora
Le nouveau président Bassirou Diomaye est à l'oeuvre pour la formation de son gouvernement annoncé pour le 5 avril. Le mot d'ordre sera la compétence, avec la nomination de technocrates et de membres de la diaspora, selon des indiscrétions de TV5 Monde.
par Saliou Ngom
LES ENSEIGNEMENTS D’UN SCRUTIN
Entre justice manipulée, restrictions des libertés et répression des opposants, Macky Sall aura finalement payé le prix de sa dérive autoritaire. Majorité absolue dès le premier tour, le message de sanctions des urnes est sans appel
Après plusieurs rebondissements et incertitudes dans le processus électoral, le Sénégal a tenu ce 24 mars 2024 l’élection présidentielle. En passant par l’Assemblée nationale puis par un « dialogue national », le président de la République avait tenté d’annuler la convocation du corps électoral, avant d’être contredit par le Conseil constitutionnel.
À l’issue de cette élection, les résultats confirment la victoire dès le premier tour du candidat de l’ex-Pastef, Bassirou Diomaye Faye, membre de l’opposition (54,28%). Cette victoire est inédite à plusieurs titres. D’abord au sens arithmétique avec la majorité absolue dès le premier tour ; ce qui n’était jamais arrivé dans l’histoire politique sénégalaise pour un parti d’opposition.[1] Ensuite parce que le candidat est sorti de 11 mois de détention (avril 2023-mars 2024) après le démarrage de la courte campagne présidentielle, suite à une accusation d’ « outrage à magistrat ». Enfin, parce que le parti qui arrive au pouvoir, le Pastef, créé en 2014, a subi pendant ces trois dernières années diverses formes d’injustice et accusations (arrestation de ses militants, intimidations, accusation de terrorisme ou de séparatisme etc.) ayant justifié, selon les autorités, sa dissolution par le ministre de l’intérieur en juillet 2023.
Au-delà de Bassirou Diomaye Faye et du Pastef, la sociologie de cette élection permet de tirer plusieurs enseignements sur la nouvelle configuration politique sénégalaise ayant permis cette consécration. Des élections législatives aux locales de 2022, le parti/coalition au pouvoir (APR-BBY) était confronté à une sérieuse tendance d’affaiblissement électoral, d’essoufflement politique et de querelles de leadership. Cette dynamique était déjà bien marquée dans les zones urbaines en 2022 (législatives et locales) et se sont confortées dans les zones rurales, qui ont majoritairement voté pour le candidat Bassirou Diomaye Faye en 2024.
Dès l’ouverture de la courte campagne présidentielle, l’importante implication des jeunes, malgré le ramadan et le carême, a attiré l’attention des observateurs. Leur forte participation, ainsi que la perspicacité de la communication du Pastef[2], n’ont laissé aucune marge aux autres candidats dans la campagne. Cette configuration a contribué à étouffer la visibilité du discours et les propositions des autres candidats, tout en renforçant la bipolarisation de l’électorat. De fait, l’élection présidentielle est devenue un referendum pour ou contre la continuité (le système contre l’antisystème). L’opposition significative (Coalition Diomaye Président) s’est attelé à accentuer cette bipolarité entre le système (Macky mooy Amadou[3]) et l’antisystème (Sonko mooy Diomaye[4]). La libération d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, suite à la loi d’amnistie, a renforcé cette dynamique, rendant presque invisible l’action des autres candidats.
Cette configuration électorale bipolarisée a fortement tourné à l’avantage du nouvel élu, au détriment des candidatures de troisièmes voies (Khalifa Sall, Thierno Alassane Sall, Anta Babacar etc.), qui comptaient sur l’invalidation des candidats du Pastef pour s’affirmer. Cette configuration bipolarisée, en plus de la courte durée de la campagne, a davantage étouffé les discussions/débats thématiques ou programmatiques entre les candidats. Les rares propositions discutées, à propos de la politique monétaire, tournaient à l’avantage du Pastef et de sa position souverainiste. Pour accentuer cette bipolarisation, comme lors des élections législatives, les jeunes et leaders du Pastef n’ont pas hésité à insinuer que certaines candidatures faisaient le jeu de la majorité présidentielle. Ainsi les petites attaques de ces candidats (Anta Babacar, Khalifa Sall etc.) contre Diomaye Faye n’ont fait que les isoler davantage : les résultats montre qu’après ce dernier (54,28%) et Amadou Ba (35,79%), les 17 autres candidats se sont partagés les 10% de l’électorat, avec des scores très faibles. Sur ces 17 candidats dont une femme (Anta Babacar Ngom), seuls deux ont pu dépasser la barre symbolique de 1% (Aliou Mamadou Dia avec 2,80% et Khalifa Sall avec 1,56%). Ces faibles scores ne traduisent pas forcément le niveau réel de leur (im)popularité, mais surtout la forte bipolarisation de l’électorat et la force du vote utile dans un contexte politique inédit.
Bien conscientisés par les nouveaux mouvements sociaux[5], nombre d’électeurs issus des grandes villes ont considéré que le candidat Amadou Bâ, peu soutenu par celui qui l’avait désigné (le président de la République), n’était rien de moins que le candidat d’une France soucieuse de renforcer sa mainmise politique et économique. L’exploitation prochaine du gaz et du pétrole par le Sénégal a contribué à renforcer cette idée auprès des jeunes électeurs. Face à cette continuité supposée d’Amadou Bâ, la proposition de « renégocier les contrats pétroliers , gaziers » et de pêche, a particulièrement séduit ces jeunes électeurs. Bref, la question postcoloniale, particulièrement celle de la présence des multinationales (Aucun, Eiffage, Total etc.) a été au centre de cette campagne présentielle.
Le résultat de l’élection montre aussi que la page du mécontentement populaire, dont les manifestions depuis février 2021 ont été l’expression, n’est visiblement pas tournée. Les électeurs ont ainsi sanctionné un système de répression et de restriction des libertés qui n’a fait que renforcer le mécontentement populaire. La libération de plus de 400 détenus politiques avant la campagne, avec la loi d’amnistie, a permis à ces jeunes de dénoncer tout au long de la campagne « les tortures » qu’ils auraient subies. Ainsi, au-delà de la personne d’Amadou Bâ, ce vote traduit surtout une sanction contre le régime et la gouvernance de Macky Sall, qui a remis en cause nombre d’acquis démocratiques (liberté d’expression et d’association, ouverture politique etc.).
La place des diasporas a été plus que déterminante dans l’affaiblissement politique du régime de Macky Sall et la défaite d’Amadou Bâ. Ce furent surtout les contributions qualitatives (lives des activistes, soutien aux familles de victimes, diffusion de vidéos de tortures, etc.) et financières des Sénégalais de l’étranger qui ont permis à l’opposition de faire face à la restriction des libertés des activistes et des acteurs politiques, ces trois dernières années.
Enfin, l’un des enseignements de ce processus, menant à la victoire de l’opposition, est le danger de l’hyper-présidentialisme et l’importance d’une justice libre pour consolider la démocratie : du tribunal de Ziguinchor au Conseil constitutionnel, en passant par la Cour suprême et avec les différents recours des candidats, la justice n’a jamais été aussi sollicitée dans l’arbitrage et la régulation du processus électoral afin d’aboutir à la tenue d’une élection libre et transparente. Tous ces enjeux montrent les défis du nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, pour le rétablissement de la confiance dans les institutions politiques (Assemblées, justice, Gouvernement, etc.), mais surtout pour une sérieuse réforme des institutions que la société civile appelle de ses vœux.
[1] Abdoulaye Wade (2000) comme Macky Sall (2012) étaient passés au second tour.
[2] Qui a permis de mettre Ousmane Sonko au centre de l’élection (avec le Slogan Diomaye mooy Sonko), alors qu’il n’était pas candidat.
La cérémonie prévue au Centre international de conférences Abdou-Diouf (CICAD) de Diamniadio sera suivie de la passation de pouvoir avec le président sortant, Macky Sall, au Palais de la République
Le président élu Bassirou Diomaye Faye prête serment, mardi à partir de 11 heures, au Centre international de conférences Abdou-Diouf (CICAD) de Diamniadio, lors d’une cérémonie suivie d’une passation de pouvoir avec le président sortant, Macky Sall, au Palais de la République; a appris l’APS de source officielle.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle avec 54, 28 %, selon les résultats officiels provisoires proclamés mercredi.
Le président élu a été reçu jeudi en audience par Macky Sall. Les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’Etat et de la cérémonie de prestation de serment et de passation de pouvoir, a fait savoir la présidence. Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour l’éthique et la fraternité (PASTEF), dont est membre le président élu, a pris part à l’audience.