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16 mai 2025
L'AFP FÉLICITE DIOMAYE ET ENCOURAGE AMADOU BA
"Le parti forme ses vœux pour que notre créateur, seigneur de tous, inspire pendant les cinq années à venir la vision et les actions du président de la République élu".
Allié de la coalition Benno Bokk Yakaar, le parti de Moustapha Niass s’est exprimé sur le scrutin présidentiel occasionnant la victoire du candidat Bassirou Diomaye Faye : «Dans un élan national remarquable, le dimanche 24 Mars 2024, les sénégalais se sont acquittés sereinement de leur devoir citoyen pour élire le 5ème président de la République malgré les sombres prévisions des cassandres, tous les acteurs de ce rendez-vous ont joué leur partition dans la discipline et avec rigueur», indique l’Afp.
Qui poursuit en adressant ses vives félicitations au compatriote Bassirou Diomaye Faye dont sa victoire éclatante vient d’être confirmée par la Cour d’appel : «Le parti forme ses vœux pour que notre créateur, seigneur de tous, inspire pendant les cinq années à venir la vision et les actions du président de la République élu», ont souligné les membres du bureau de l’Alliance des Forces de Progrès avant d’encourager le président Diomaye à suivre les sillons qu’il a empruntés lors de sa première sortie.
Entre autres, Moustapha Niasse et ses collaborateurs n’ont pas manqué aussi à présenter leurs encouragements à leur compagnon de guerre et candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar monsieur Amadou Ba et des félicitations au président sortant Macky Sall et le ministre de l’Intérieur Mactar Cissé qui était chargé d’organiser le scrutin.
VERS L’ÉLABORATION D’UN NOUVEAU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SÉCURITÉ SANITAIRE
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent
Le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (une seule santé) va s’atteler à l’élaboration d’un plan d’action national 2024/2028 afin de relever les défis auxquels a été confronté le plan précédent, a indiqué vendredi le ministre secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye.
‘’Après la mise en œuvre du Plan d’action national pour la sécurité sanitaire -PANSS- 2019-2023, il est important de procéder à l’élaboration d’un nouveau PANSS 2024-2028 selon une approche multisectorielle et multidisciplinaire’’, a-t-il souligné. Il présidait vendredi la sixième réunion du comité de pilotage du Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’.
Il a rappelé que ‘’des défis ont été identifiés’’ pour le plan d’action 2024/2028. Ils concernent notamment la signature du projet de décret du Haut Conseil national de sécurité sanitaire (HCNSS) ‘’One Health’’, l’opérationnalisation de la sécurité sanitaire au niveau local, a-t-il précisé.
Parmi ces défis figurent également la mise en œuvre effective des plans régionaux de sécurité sanitaire, la prise en compte du genre dans la sécurité sanitaire, entre autres.
Seydou Guèye a annoncé la signature du décret 2024/845 portant organisation et fonctionnement du Haut Conseil de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’, le 28 mars dernier.
Il a souligné que ‘’la sécurité sanitaire est un enjeu crucial dans le monde moderne, marqué par l’émergence constante de nouvelles menaces pour la santé publique’’. ‘’Face à des défis tels que les pandémies, les épidémies, le bioterrorisme et les crises environnementales, il est impératif de renforcer les systèmes de sécurité sanitaire à l’échelle mondiale, sous régionale et nationale’’, a-t-il préconisé.
La réunion du comité de pilotage avait, entre autres objectifs, de valider le plan de travail annuel de la Sécurité sanitaire mondiale 2024 et le Plan d’action national multisectoriel de surveillance de lutte pour la résistance aux antimicrobiens 2024-2028.
Le processus d’élaboration du PANSS 2024-2028 et la feuille de route du processus de soumission du deuxième appel pour le Fonds de lutte contre les pandémies font aussi partie de ces objectifs.
Le Gouvernement du Sénégal a créé, en 2017, le Haut Conseil national de la sécurité sanitaire mondiale (HCNSSM) ‘’One Health’’, rattaché à la Primature.
Sa mission essentielle est d’assurer la coordination du Programme national de sécurité sanitaire mondiale ‘’One Health’’ (PSSM OH), conformément au règlement sanitaire international (2005).
”« Une seule santé » est une approche intégrée et unificatrice qui vise à optimiser la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, et à trouver un équilibre entre ces dimensions. Elle utilise les liens étroits et interdépendants qui existent entre ces domaines pour créer de nouvelles méthodes de surveillance des maladies et de lutte contre celles-ci”, explique l’Organisation mondiale de la santé.
LES «ASSISARD» A L’ECOUTE DU PRESIDENT DIOMAYE
Avec l’élection d’un nouveau président de la République, les acteurs de la commission nationale de réforme des institutions (Cnri) veulent concrétiser leur avant-projet d’une nouvelle Constitution
Avec l’élection d’un nouveau président de la République, les acteurs de la commission nationale de réforme des institutions (Cnri) veulent concrétiser leur avant-projet d’une nouvelle Constitution. Ainsi, ils entendent amener le président Diomaye Faye à puiser sur leurs recommandations afin de limiter les pouvoirs du président de la République qu’ils jugent exorbitants.
Le nouveau Président élu est l’un des candidats à avoir signé le pacte national de bonne gouvernance démocratique. Ainsi, pour concrétiser son cachet en engagement, les acteurs de la commission nationale de réforme des institutions (Cnri) ont tenu hier un débat sur leur avant-projet d’une nouvelle Constitution. Devant les panelistes dont les Pr Babacar Guèye, Abdoulaye Bathily, le syndicaliste Mamadou Ndoye, le Pr Abdoulaye Dièye a présenté le projet d’une nouvelle Constitution. Il tient en 148 articles en lieu et place des 104 articles de l’actuelle Constitution.
Cet avant-projet, selon le rapporteur général de la Cnri, fait l’état des lieux des recommandations issues des assises nationales en 2009. «Nous sommes en train de discuter article par article sur cet avant-projet de Constitution». Mais pour une meilleure prise en charge des recommandations, assure le Pr Dièye, il a mis en exergue les points pris en compte par le Président Macky Sall et les points restants. «Nous avions remis au président de la République un projet mais il avait décidé de ‘’prendre ce qui l’arrange’’», a-t-il rappelé.
C’est pourquoi, avec l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye, la Cnri a jugé nécessaire, au lieu de recommencer le travail de réforme des institutions, de puiser sur ces recommandations. «Il faut prendre ce qui a été proposé et voir ce qu’il faut améliorer et réfléchir sur les points manquants. Faut-il une nouvelle Constitution ou une révision de la constitution ? C’est ce débat qui a été engagé. C’est de simples propositions qu’on fait au nouveau Président élu. Donc, nous ne pouvons forcer la main à qui que ce soit», a indiqué le Pr Abdoulaye Dièye.
Pour formaliser les travaux menés par la Cnri, le Pr Babacar Guèye a suggéré que les conclusions et les recommandations puissent être envoyées aux nouvelles autorités sous forme d’une lettre officielle. Il s’agira de le remercier d’avoir signé le «pacte national de gouvernance démocratique» et de le tenir informé sur le conclave tenu par la Cnri dans le but de proposer un avant-projet d’une nouvelle constitution. En d’autres termes, il s’agira d’une certaine manière de mettre la pression sur les nouvelles autorités. Il a, à cet effet, précisé que les recommandations n’ont aucun caractère obligatoire. C’est au président de la République d’apprécier, a fait noter le Pr Babacar Guèye.
«LA RECONCILIATION SANS LA JUSTICE, CE N'EST PAS UNE VRAIE RECONCILIATION»
Le penseur sénégalais Felwine Sarr salue la maturité démocratique du Sénégal suite à l'élection présidentielle. Invité d'un entretien spécial sur itv, Felwine Sarr n'est pas pour l'impunité malgré le désir de tourner la page de la crise politique du peuple sénégalais. À l'en croire en effet, la réconciliation sans la justice, ce n'est pas une vraie réconciliation.
Prenant position pour une élection transparente et inclusive depuis le début du processus électoral au Sénégal, Felwine Sarr fait partie des intellectuels sénégalais qui ont joué pleinement leur rôle en amont pour la préservation de la démocratie. C'est pourquoi à l'issue de ce scrutin qui a vu l'élection du président Bassirou Diomaye Faye, Pr Felwine Sarr trouve que c'est la victoire du peuple sénégalais dans son ensemble. ''Je l'appellerai une révolution démocratique. Il y a une révolution qui frappe à la porte, un désir de changement de paradigme, de renégocier le contrat social'' soutient-il non sans indiquer que le peuple sénégalais a démontré lors de cette élection sa grande maturité démocratique. Néanmoins, l'auteur du livre Afrotopia ne perd pas manifestement sa lucidité quant au devenir du Sénégal et des chantiers qui attendent le nouveau Président, notamment sur la justice. Sur ce plan, Pr Sarr est sans langue de bois. «La réconciliation sans la justice, ce n'est pas une vraie réconciliation», déclare l'intellectuel sénégalais. De son avis, il ne faudrait pas que le Sénégal tourne la page sans examiner ce qui s'est joué. Pour que le Sénégal, insiste-t-il, tire une leçon importante de cet épisode-là, il faut qu'on puisse faire le point sur ce qui s’est passé. '' La question de la Justice est importante et on ne peut pas la traiter par une phrase rapide du genre ‘’il faut tourner la page’’, fait-il savoir. Par ailleurs, Felwine Sarr a estimé que l'élection de Bassirou Diomaye Faye est une victoire du Pastef . ''Il faut reconnaître leur part du travail et leur engagement ces dernières années pour faire aboutir le projet'', salue-t-il en outre.
Par Madièye MBODJ
ADMIRABLE PEUPLE AFRICAIN DU SENEGAL !
La présidentielle du 24 mars 2024 a pris la forme d’un referendum pour ou contre la continuité du système néocolonial vermoulu de domination, de servitude volontaire, de prédation et d’autocratie.
La présidentielle du 24 mars 2024 a pris la forme d’un referendum pour ou contre la continuité du système néocolonial vermoulu de domination, de servitude volontaire, de prédation et d’autocratie. Le peuple sénégalais, en toute souveraineté et maturité, a voté NON et a choisi massivement la voie de la rupture incarnée par le candidat Bassirou Diomaye Faye. Ce dès le premier tour, avec un score de plus de 2 400 000 voix, soit plus de 54 %, loin devant Amadou BA, le candidat du pouvoir, qui a obtenu environ 1 050 000 voix, soit 35,7%, pour un taux de participation légèrement supérieur à 61%, avec un total de 19 candidats en lice. Par ce vote clair, les électeurs ont entendu couper court à toute incertitude, à tout mauvais calcul, à tout faux prétexte pour un éventuel coup fourré. Et cerise sur le gâteau, le tout dans la paix et la sérénité : admirable peuple du Sénégal ! Un fait inédit pour un opposant face à un candidat au pouvoir, un authentique tsunami- selon le mot du doyen des doyens Alla KANE, repris en quelque sorte par la presse internationale qui parle de «tremblement de terre», de «razzia», de «raz de marée» ou de «séisme» politique. Même Macron de la république de France s’est résolu à envoyer au Président démocratiquement élu, Bassirou Diomaye Faye, un message de félicitations en français et même … tenez- vous bien, en wolof !
C’est une loi de l’histoire : aucune révolution, ni même aucun changement significatif dans aucun pays au monde, n’a jamais pu se produire, dans l’histoire contemporaine des luttes des peuples, sans que n’aient été réunies les trois conditions suivantes i) le peuple ne veut plus être dirigé comme avant ; ii) le pouvoir ne peut plus gérer comme avant ; iii) des pans entiers du camp du pouvoir (‘’le système ’’) basculent peu ou prou, à un moment déterminé de l’exacerbation des antagonismes de classe, dans le camp opposé au pouvoir (‘’l’antisystème’’)-CF na contribution : De la Gauche qui se meurt à la Gauche qui vit, in Le Quotidien, du 9 septembre 2021. Dans ce cadre, il est essentiel qu’à toutes les étapes, le noyau dirigeant de la lutte sache garder le cap, «en restant stratégiquement ferme sur ses orientations de base, et en même temps lucide, ouvert et vigilant dans la conduite politique, autour d’objectifs pertinents, clairement définis et aptes à faire avancer réellement la lutte des masses populaires» (Idem, Ibidem). Sous ce rapport, aucune mauvaise querelle, aucun reproche hypocrite, ne sauraient être opposés à la démarche de la Coalition Diomaye Président, laquelle a su rallier à sa cause et unir autour d’elle l’essentiel des forces vives nationales décidées à en finir avec le régime de régression politique et sociale de l’APR-BBY.
D’un côté, le scrutin du 24 mars consacre, dans une osmose militante intergénérationnelle avec des segments importants parmi leurs devanciers, la montée en puissance de nouvelles générations de patriotes révolutionnaires, souverainistes, anti-impérialistes et panafricanistes, opposés au diktat du dogme néolibéral mondialisé. En même temps, le 24 mars signe l’enterrement de première classe ou, en d’autres termes, la descente aux enfers de certains ténors de ce que l’on appelle abusivement ‘’classe politique’’, que ce soient les tenants de la politique politicienne de ‘’la droite classique’’ et ses fragments épars, ou les personnages balafrés de ‘’la gauche plurielle’’ capitularde.
Le 24 mars marque une importante victoire d’étape dans la lame de fond ou la dynamique politique de révolution démocratique, sociale et citoyenne amorcée plus nettement depuis le 23 juin 2011, prolongée et amplifiée depuis mars 2021. Ni hasard ni miracle spontané, la lutte prolongée d’un peuple debout, uni autour d’un leadership de progrès, de convictions fortes, tenaces et partagées, constitue la clé de la victoire contre le système, ses injustices et ses violences de toutes sortes, tant il est vrai que, sous nos tropiques, la république, l’état de droit et la démocratie restent encore largement un combat de tous les jours et une conquête permanente ; tout comme d’ailleurs la bataille contre le socle économique, social, culturel et idéologique du système, ses valeurs ou contre-valeurs, ses mécanismes de reproduction et de perpétuation, les mentalités et comportements secrétés par lui et sédimentés dans le corps politique et social. Fort heureusement, soutenant la dynamique de la révolution politique enclenchée, une véritable révolution culturelle est en train de s’opérer à grands pas sous nos yeux, pour le changement positif des mentalités et des comportements, en rupture avec le mimétisme et l’élitisme complexé hérités de l’occident capitaliste. C’est pourquoi quand le président élu Bassirou Diomaye Faye oublie sa personne et déclare : «Le héros de la journée du 24 mars, c’est le peuple sénégalais», il se montre parfaitement en phase avec cette exigence de rupture paradigmatique. Il en est de même quand, armé symboliquement d’un balai tout au long de la campagne, il déblaie la voie du JubJubël-Jubbënti (Incarner soimême la droiture -Amener chacun et chacune à pratiquer la droiture - S’employer à corriger tout comportement non conforme à l’esprit de droiture), selon la pédagogie par l’exemple et par le haut. Pareillement quand lui-même et le président Sonko s’engagent publiquement devant le peuple, non à distribuer ou à partager des privilèges ou prébendes, mais plutôt à travailler dur en vue de la réalisation collective des objectifs et engagements du Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère, dans une Afrique de progrès.
Félicitations appuyées et méritées à l’ensemble des composantes du peuple sénégalais des villes comme des campagnes, femmes comme hommes, jeunes comme personnes âgées, avec un accent particulier à l’endroit de nos exemplaires compatriotes de la diaspora. A présent, le plus dur, le plus difficile, restent à faire et pour relever le défi, nous nous devons de changer nous-mêmes pour changer le Sénégal et l’Afrique. Ceux ou celles qui disent : «nous avons renversé la bourgeoisie, c’est maintenant à notre tour de nous servir», rendent un bien mauvais service à la cause ! En reconnaissance des énormes sacrifices consentis et à la mémoire de l’ensemble des martyrs de notre lutte commune, nous avons l’obligation et la lourde responsabilité de ne décevoir ni les attentes immenses ni le formidable espoir de tout un pays, de tout un continent, de tout un peuple, notamment de sa frange la plus vigoureuse, sa vaillante jeunesse. Des chantiers prioritaires, divers et nombreux, sont à prendre à bras le corps par le président Diomaye et son équipe, comme : lutte contre la vie chère et le chômage ; réconciliation nationale, vérité et justice, non à l’impunité ; refondation des institutions, fin de l’hyper-présidentialisme néocolonial ; rationalisation et diminution de la dépense publique, lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ; état des lieux et concertations ciblées avec les divers secteurs pour la prise en charge efficiente de leurs préoccupations ; construction nationale, retour définitif de la paix en Casamance, développement endogène et souveraineté alimentaire ; éradication de l’analphabétisme, culture et communication du changement pour la promotion d’une citoyenneté nouvelle de discipline et de responsabilité ; mise en place du nouveau gouvernement pour faire face efficacement et sans retard aux urgences, entre autres.
Dans tous les cas, la mobilisation populaire et citoyenne pour la promotion du Projet politique porté par le Président Diomaye et, en toutes circonstances, pour la défense du nouveau pouvoir face à toutes manœuvres éventuelles de déstabilisation ou de retour en arrière, d’où qu’elles viennent, doit faire constamment l’objet, à tous les niveaux, de toute l’attention requise. Puisse le 4 avril 2024, dédié à la jeunesse et aux forces armées, constituer le coup d’envoi d’une authentique campagne de SET SETAL NATIONAL : setal suniy gox, sellal suniy jikko !
Madièye MBODJ
Membre de la Conférence des leaders de la Coalition Diomaye Président
Par Amadou SANO
TEMPS DE CHOIX
Le temps est venu de choisir les collaborateurs qui auront la lourde charge de vous accompagner dans la conduite des affaires de l’Etat. En cette occasion, nous vous conseillerions de mettre en avant 3 critères : la compétence, l’engagement et la vertu
Le temps est venu de choisir les collaborateurs qui auront la lourde charge de vous accompagner dans la conduite des affaires de l’Etat. En cette occasion, nous vous conseillerions de mettre en avant trois (3) critères : la compétence, l’engagement et la vertu. La compétence regroupe l’ensemble des connaissances et expériences pertinentes aux domaines d’exercice de la responsabilité à exercer. Quant à l’engagement, il est nourri par la foi inébranlable que la mission confiée relève du sacerdoce et la motivation constamment renouvelée à donner le meilleur de soi pour améliorer la qualité des services à offrir au peuple sénégalais.
Les personnes qui démontrent ces qualités sont passionnées par la réalisation de la vision que vous portez et à laquelle les Sénégalais ont adhéré dans leur grande majorité. Elles sont capables de penser de manière créative et d’aborder sous une perspective large les nombreux et multiformes problèmes qui assaillent au quotidien les populations. Elles sont pragmatiques, savent faire preuve d’initiative et sont orientées résultats. Elles savent remettre en question, de manière constructive, le statu quo, prennent des décisions courageuses et assument la responsabilité des actes qu’elles posent.
Ces personnes savent créer un environnement qui attire les talents d’ici et de la diaspora. Elles savent valoriser la diversité et les bagages culturels différents. Elles sont ouvertes d’esprit, cultivent les relations transversales et recherchent la synergie. Ces personnes sont celles qui ont compris que la réussite de votre mandat relève de leurs propres responsabilités et que l’échec n’est pas une option. Enfin, le candidat à la responsabilité d’Etat a prouvé, dans son parcours, qu’elle est digne de confiance et a fait preuve d’honnêteté dans ses relations avec ses semblables et dans la gestion des ressources à lui confiées. Nous nous permettons de vous rappeler les termes sublimes du Coran, au verset 26 de la sourate 28 (Le récit) : «… le meilleur à engager est celui qui est fort et digne de confiance».
Vos plus proches collaborateurs et vous-même serez assaillis de demandes directes et indirectes provenant des membres de votre propre parti et plus généralement de la coalition qui a porté votre candidature à la magistrature suprême. Quand vous opposerez un niet à certains, les germes de la division naîtront. En ce moment-là, vous vous rappellerez que vous n’avez pas été élu pour un partage de gâteau. La confiance du peuple est sous-tendue par votre capacité à engager des ruptures dans le choix des hommes d’Etat et la conduite des affaires du pays.
«LES GENS DE PASTEF NE VONT PAS ACCEPTER LA TRANSHUMANCE»
Après la lourde défaite de Benno à l’élection présidentielle, Abdou Mbow appelle ses camarades de parti à rester «dignes». Par rapport aux critiques internes, le porte-parole adjoint de l’Apr invite à la retenue et prévient contre la transhumance
Après la lourde défaite de Benno à l’élection présidentielle, Abdou Mbow appelle ses camarades de parti à rester «dignes». Par rapport aux critiques internes, le porte-parole adjoint de l’Apr invite à la retenue et prévient contre la transhumance.
Le régime Benno est tombé. L’avenir de l’Apr et ses alliés est sombre. Abdou Mbow qui redoute des tentatives de transhumance prévient. Invité de l’émission matinale de la Tfm, ce jeudi, le député n’a pas mâché ses mots.
A ses camarades de parti, il dit : «Il faut être reconnaissants. On est restés douze ans au pouvoir. Et là, on vient juste de perdre le pouvoir et des gens veulent transhumer. Qu’ils essaient de le faire ! Ils verront ce qu’ils vont trouver en face d’eux. Les gens de Pastef que je vois là ne vont pas accepter la transhumance».
Le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), très remonté contre ses camarades qui tenteraient de changer de camp, insiste : «Il est temps que cette pratique de la transhumance cesse dans ce pays».
A ceux qui attribuent la défaite du candidat de Benno au président Macky Sall, Abdou Mbow dément et soutient, au contraire, que celui-ci s’est mobilisé afin que Amadou Ba gagne les élections. «Nous devons rendre hommage au président. Vous n’entendrez jamais un responsable critiquer Macky. Tous ceux qui le font n’ont aucune responsabilité dans le parti», précise-t-il.
Moustapha Diakhaté a récemment déclaré que Macky Sall «devrait être exclu du parti» pour avoir «trahi Amadou Ba et le peuple Sénégalais». Abdou Mbow souligne que l’ancien président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar, ancien de l’Apr, «n’est pas du parti. Donc, il ne peut pas demander l’exclusion du président Macky Sall».
Le désarroi enfle chez les travailleurs de Sonacos
L’inquiétude et le désarroi enflent chez les travailleurs de l’unité industrielle de la société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos). La crainte d’une perte de leur emploi va crescendo chez les huiliers. L’usine fait face à un grave problème d’approvisionnement en arachide. La campagne de collecte va très mal, alertent les travailleurs qui ne cachent plus leur inquiétude. Ils déplorent l’indifférence des autorités sur la situation que traverse l’unité industrielle de Ziguinchor. «On a l’impression que personne ne semble se préoccuper de la situation de l’usine, alors qu’elle est au bord du gouffre. Le pire, c’est que nos autorités ne disent rien», se désole Samba Badji, secrétaire général du syndicat des corps gras de la Sonacos de Ziguinchor. Selon lui, depuis deux ans, les campagnes de commercialisation de l’arachide battent de l’aile. A l’en croire, depuis maintenant plusieurs années, l’unité industrielle de la Sonacos de Ziguinchor peine à atteindre ses objectifs. Impuissant devant la situation alarmante que traverse l’usine, les travailleurs n’ont que leurs yeux pour constater les dégâts.
La Compagnie nationale italienne arrive à Dakar
Une bonne nouvelle pour les Sénégalais. La compagnie nationale italienne annonce l'ouverture de la nouvelle liaison sans escale Dakar-Rome, à partir du mois de juillet. Cette nouvelle liaison sera opérée avec quatre fréquences hebdomadaires, de juillet à octobre.
Nominations de nouveaux membres du HCCT
Le Président Macky Sall n’a pas pris en compte la promesse du Président élu de dissoudre le Haut conseil des Collectivités territoriales. En effet, le chef de l’Etat a nommé hier de nouveaux membres de l’institution. Il s’agit de l’ancien ministre débarqué lors du dernier remaniement du gouvernement, Momar Samb, de l’ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Awa Guèye, Dame Lo et Dié Lèye Seck. Awa Guèye remplace Aminata Diao qui a récemment démissionné. Dame Lo et Dié Lèye Seck remplacent respectivement les défunts Me Ousmane Sèye et Mawloud Diakhaté.
Bachir Diawara nommé nouveau porte-parole du Pds
Le secrétaire général national du parti démocratique sénégalais (Pds) a opéré des mutations au sein du parti. Il a nommé un nouveau porte-parole en la personne de Bachir Diawara. Il remplace Tafsir Thioye. Le secrétaire général national du parti, Abdoulaye Wade, a nommé aussi Serigne Abo Thiam Mbacké et Gallo porte-parole adjoints.
Les doléances de And Gueusseum
L’alliance des syndicats autonomes de la Santé Asas/And Gueusseum profite de la troisième alternance politique pour exposer ses doléances au Président élu, Bassirou Diomaye Faye. A cet effet, l’alliance réclame l’harmonisation impérative des augmentations des salaires des travailleurs des Collectivités territoriales et des agents des établissements publics de santé entre autres urgences. En félicitant le tout nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye non moins syndicaliste, Mballo Dia Thiam et Cie soulignent que malgré les nombreux efforts louables et inédits en termes d’augmentations substantielles du salaire des agents, obérées par l'inflation, les perspectives de carrière professionnelle et la réalisation d'infrastructures hospitalières de dernière génération, le déficit en ressources humaines est considérable. Ils ajoutent que le financement holistique et systémique et la gouvernance financière demeurent une équation tandis que les conséquences du non-respect de certains accords signés rendent le système sanitaire aveugle puisqu’il y a une rétention de l'information sanitaire et sociale depuis la fin mai 2022. L’alliance l’informe que la lutte continue pour un système de santé et d'action sociale cohérent, performant, motivant, mobilisateur et résilient pour le bonheur des populations, des acteurs et de l'Etat.
Mouvement d’humeur à l’hôpital Principal de Dakar
L’hôpital Principal de Dakar renoue avec les grèves. En effet, plus de 7 000 agents réclament le paiement de leurs indemnités. Les grévistes dénoncent le non-respect des engagements pris lors d’une rencontre tripartite entre Amadou Bâ, Premier ministre d'alors, le ministre de la Santé, Marie Khemess Ngom Ndiaye et celui des Finances, Mouhamadou Moustapha Ba. Ils réclament le paiement des indemnités de logement et les indemnités spéciales complémentaires octroyées aux agents contractuels des établissements publics de santé (EPS), de mai 2023 à nos jours. Selon le coordonnateur national des contractuels des établissements publics de santé, Abou Ba, après recensement des effectifs, le ministre de la Santé avait fait une simulation du coût qui est à hauteur de 8 milliards 140 millions de Fcfa que le ministre des Finances et du Budget avait décaissé, que le ministre de tutelle refuse de payer. Ils avaient espoir qu’après la récente rencontre entre le Premier ministre d'alors Amadou Bâ, les ministres de la Santé et celui des Finances et du Budget et les centrales syndicales, le problème allait être résolu. Très déterminés dans ce combat, ces agents de santé n’excluent pas de porter l’affaire devant la Cour des Comptes. Désespérés, ils interpellent le Président élu pour satisfaire leurs doléances.
John I. Novodo acquitté après 5 ans de détention
Le 19 mai 2019, un corps sans vie d’une jeune fille en état de décomposition a été découvert par les éléments de la brigade de gendarmerie de Ouakam. L’enquête ouverte a permis de savoir que le nommé Daouda Diouf était depuis quelques jours à la recherche de sa fille Amy Diouf. Appelé pour l’identification dudit corps, celui-ci a confirmé avec stupeur que la défunte était sa fille. Il informe qu’il n’avait plus de nouvelles de sa fille depuis le 2 mai 2019. Et d’ajouter qu’il ignorait les fréquentations de sa fille qui travaillait à Dakar comme domestique. Pour élucider cette affaire, sa tante qui l’hébergeait a été interrogée. Elle a conforté les propos du père de la victime en soulignant qu’elle ne connaissait pas les amis de sa nièce. Mais le sieur Aliou qui a eu écho du décès d’Amy Diouf s’est approché des gendarmes pour les informer que la jeune fille était une prostituée et qu’elle fréquentait le bar de Ouakam. Cette information n’a pas eu de suite. Mais les relevés de la Sonatel du numéro de téléphone de la défunte ont permis de savoir le dernier endroit où le téléphone de la victime avait borné. Les recherches ont mené les enquêteurs sur l’avenue du Sénégal X Blaise Diagne, dans le magasin de John I. Novodo.
John I. Novodo acquitté après 5 ans de détention (bis)
Interrogé, ce dernier reconnaît avoir acquis le téléphone de la victime auprès de Opi Madoka, un ressortissant nigérian. Il ressort également de la procédure qu'Anethié James a tué la jeune fille. Mais ce ressortissant nigérian a quitté le pays de même que Opi Madoka. Ainsi John I. Novodo est alpagué et placé sous mandat de dépôt au courant de l’année 2019 pour recel de crime. Après 5 ans de détention préventive, l’accusé a comparu hier, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar. John I. Novodo a réitéré ses déclarations faites à l'enquête préliminaire et devant le juge d’instruction en plaidant non coupable. Il jure sur tous les saints n’avoir aucune idée sur le déroulement du meurtre d’Amy Diouf. A son tour, les parents d’Amy Diouf ont demandé que leurs intérêts soient réservés. Le délégué du parquet a requis l’acquittement en faveur de l’accusé. Embouchant la même trompette, le conseiller de la défense a appuyé le réquisitoire du parquet en plaidant la relaxe. Le juge a suivi le réquisitoire du parquet. John I. Novodo a été acquitté après 5 ans de détention préventive. La famille de la défunte était affligée après le verdict
La prestation de serment de Diomaye prévue mardi au CICAD
Le Sénégal a finalement échappé à une vacance du pouvoir. L’élection au premier tour de Bassirou Diomaye Faye a changé la donne. Le Président sortant, Macky Sall, va passer le témoin à son successeur, mardi prochain, après la cérémonie de prestation de serment qui est prévue le même jour au Centre International Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Ce sera une cérémonie solennelle et sobre puisqu’il n'y aura que quelques invités en plus des membres du Conseil Constitutionnel.
L’affaire Seydina Mouhamed Diop transférée à la DIC
La Division des investigations criminelles (Dic) a hérité de l’affaire Seydina Mouhamed Diop. Nos sources renseignent qu’un ami du défunt, Modou Guinar qui était en détention à Reubeuss, a bénéficié d’un retour de parquet. Et pour le moment, Pikine est sous haute surveillance policière. Affaire à suivre.
Colère des impactés du TER
Le collectif national des impactés du Train Express Régional (TER) demande aux autorités étatiques de faire de leur dossier une priorité, au regard des nombreuses difficultés que rencontrent les 3 000 familles des victimes qui sont partagées entre l’angoisse de la location et la séparation et le retard de la livraison des sites de recasement.
Viol collectif sur une élève
Un élève du nom de M. T, âgé de 17 ans habitant l’Unité 26 des Parcelles Assainies a été interpellé pour viol collectif. Le potache, adepte du temple de Bacchus, a tendu un piège à Nd. F. D. qu’il a rencontrée à la Cité Mixta. Avec l’aide de son ami Joe, ils ont réussi à violer la fillette. Toutefois, lors de son audition à la police, le potache a fait part d’un rapport consentant. Il sera placé en garde à vue et déféré au parquet par les limiers des Parcelles assainies.
Longs congés scolaires
Les élèves auront-ils le temps de rattraper le quantum horaire avec les longs congés scolaires et les perturbations antérieures des apprentissages dues aux tensions préélectorales ? En tout cas, avec les fêtes de Pâques cumulées et celles de la jeunesse, les potaches auront droit à 15 jours de repos. Les potaches prennent leurs fêtes aujourd’hui pour reprendre les cours le 15 avril prochain.
CURIOSITE SUR LA PRESENCE DE SONKO
Accompagné de Sonko, Diomaye a échangé avec son hôte le Président sortant Macky Sall, sur les «grands dossiers de l’Etat» ainsi que des formalités de la passation de pouvoirs prévue le 2 avril.
Le nouveau président de la République a effectué, hier, sa première entrée au Palais. Accompagné de Sonko, Diomaye a échangé avec son hôte le Président sortant Macky Sall, sur les «grands dossiers de l’Etat» ainsi que des formalités de la passation de pouvoirs prévue le 2 avril. Alors que la présence du leader du Pastef sur les lieux est au cœur des spéculations.
Sur le seuil du Palais présidentiel, l’image saisissante, s’affiche comme une vue de l’esprit. Dans sa silhouette longiligne, Diomaye Faye, qui s’extrait d’une Mercedes, serre la main du Président sortant, Macky Sall. A l’accueil, aux côtés d’un élément de la Garde rouge, le gouverneur des lieux pointe en garde-àvous. A l’image d’un intrus dans ce face-àface spectaculaire entre les deux hommes, Sonko, en tunique sobre, observe en retrait, la main droite fourrée dans sa poche. Le regard perdu ailleurs, comme déboussolé par la surréalité de la scène. C’est la réalité des codes de la République. Il est devancé presque éclipsé par Diomaye, marchant pas à pas avec le Président. Et lui, l’homme par qui tout est pourtant arrivé, derrière. En arrièreplan de la scène. «Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté en profondeur des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service», informe la Présidence au sujet de cette audience tenue, hier, en début d’aprèsmidi. Cette rencontre a été «suivie d’une visite du Palais présidentiel où les discussions se sont poursuivies dans un cadre solennel, marquant ainsi le début d’une transition politique significative» réalisée au terme d’un scrutin transparent et pacifique.
«Coach» du Président, le mystère Sonko dans le protocole
Virales sur les réseaux sociaux, les images de cette audience ont captivé plus par la présence de Sonko que les modalités de la rencontre entre Macky et son successeur. Sa présence est frappante. Curieuse. Même si son ex-candidat n’a pas encore été installé. Ça aurait pu être un autre responsable de l’exPastef ou de la coalition Diomaye Président, on n’aurait eu des commentaires de cette ampleur. Mais c’est parce que c’est Sonko, que le protocole suscite curiosité, d’autant plus que son ombre tutélaire le poursuit. Et le projet de viceprésidence est dans les esprits. «Il est possible qu’il soit Premier ministre sinon un coach qui sera au-dessus de la mêlée pour pouvoir le conseiller. Parce que tous les Présidents ont des coachs. Dans ce cas de figure, tous les scenarios sont plausibles», avait dit, confus, sur Walf Tv, la voix du Pastef, El Malick Ndiaye, avant la libération de Diomaye et Sonko. Mais en attendant, la formation du nouveau gouvernement, suspicions et spéculations vont bon train sur le cas Sonko.
«POURQUOI LE GOUVERNEMENT DE DIOMAYE DEVRAIT TOURNER AUTOUR DE 20 MINISTRES !»
C’est la conviction profonde du professeur El Hadji Abdoulaye Seck, chercheur canadien d’origine sénégalaise dans les universités du Québec.
Propos recueillis par :Zaynab SANGARÈ |
Publication 29/03/2024
Le prochain gouvernement de Bassirou Diomaye Faye devrait tourner autour de 20 ministères. C’est la conviction profonde du professeur El Hadji Abdoulaye Seck, chercheur canadien d’origine sénégalaise dans les universités du Québec. Ce diplômé en économie de l’École nationale d’administration publique du Québec et à l’Université Queens ainsi qu’à l’Université du Québec à Chicoutimi explique pourquoi la nouvelle équipe de Bassirou Diomaye Faye devrait tourner autour de 20 ministères. Dans la même lancée, à travers cet interview exclusive accordé au Témoin, il trace les perspectives économiques incontournables qui s’imposent au nouveau gouvernement. Cette analyse approfondie de la situation économique actuelle du Sénégal met en lumière les défis majeurs auxquels le pays est confronté. Le chercheur économiste examine également l’impact potentiel des initiatives présidentielles sur l’économie mondiale, tout en explorant les opportunités de croissance liées à l’exploitation future du gaz et du pétrole. En outre, El Hadj Abdoulaye Seck évoque le rôle des politiques économiques dans la promotion de la croissance et du développement, les effets de la mondialisation sur les citoyens ordinaires et les mesures nécessaires pour stimuler l’investissement et encourager l’entrepreneuriat.
LE Témoin - El Hadj Abdoulaye Seck, en tant qu’universitaire, pouvez-vous nous donner votre analyse de la situation économique actuelle du Sénégal par rapport au reste du monde ?
Le meilleur baromètre est le rapport 2023-2024 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui vient de paraitre. Ce rapport a pour objectif de classer 193 pays suivant leur niveau de développement à travers le revenu national brut/habitant, l’espérance de vie à la naissance et la scolarisation. Concrètement, le Sénégal est logé à la 169ème place avec un IDH (Indice de Développement Humain) de 0.517. La signification économique de ce score est que le Sénégal fait partie des 25 pays au niveau de développement humain les plus faibles dans le monde. Nous relevons aussi qu’entre 2015 et 2022, le Sénégal n’a gagné en moyenne qu’une place. Ces résultats font ressortir les réalités socio-économiques ressenties par les Sénégalais et qui se cachent derrière le bilan matériel du président sortant..
Quels sont les principaux défis auxquels l’économie du pays est confrontée en ce moment ?
À la page 82 du document pluriannuel budgétaire 2024-2026, l’état du Sénégal évoque une dépendance vis-à-vis de l’extérieur à réduire. Vous avez là le principal goulot d’étranglement de l’économie sénégalaise. Succinctement, nous pouvons l’illustrer à travers l’endettement et le solde de la balance commerciale. Pour l’endettement, le Sénégal est à un ratio dette publique (strictement état central pour respecter les normes de l’UEMOA) /PIB de 68% pour un plafond communautaire de 70%. L’évolution rapide de ce ratio durant ces dernières années a précipité une certaine détérioration de notre signature. En effet, le Sénégal a quitté le cercle des pays à niveau de surendettement faible pour rejoindre celui des modérés. De plus, le rapport pluriannuel budgétaire 2024-2026 stipule que 78% de l’encours de la dette est détenu par des non-résidents. Aussi, nous relevons que 70% de cette dette est libellé en dollars et en euros. Les situations évoquées montrent pourquoi le Sénégal subit difficilement les différentes crises mondiales (Guerre Russie-Ukraine, conflit Palestine-Israël, Covid19, etc.) se traduisant par des inflations et déficits budgétaires hors normes UEMOA. Ces différents développements ont motivé les dernières missions du FMI au Sénégal pour essayer de stopper l’hémorragie. Pour ce qui est du solde de la balance commerciale, le Sénégal a enregistré un déficit commercial de 3984 milliards de FCFA en 2023.Ce résultat vient confirmer la longue tradition sénégalaise en matière de déficit commercial. Il faut comprendre par là qu’un déficit commercial est synonyme d’exportation d’emplois au reste du monde au moment où notre jeunesse brave la mer Méditerranée, le désert du Sahara et le chemin du Nicaragua.
Que vous inspire le programme économique du Président Diomaye Faye ?
Nous constatons une volonté de sa part de mettre en œuvre la vision politique du Pr Cheikh Anta Diop. En effet, il a évoqué dans sa profession de foi l’objectif de lancer au niveau de la CEDEAO un vaste programme de développement des énergies renouvelables. Une politique recommandée par Cheikh Anta Diop dans son livre «Fondements économiques et culturels d’un état fédéral». Cette vision pourra permettre à la région ouest africaine de maitriser les coûts de production et donc de développer amplement son potentiel industriel, gage d’une meilleure prise en charge de la question du chômage. Il est aussi revenu sur sa volonté de collaborer avec tout état respectueux du principe d’une coopération mutuellement avantageuse. Suivant cette orientation diplomatique, nous pouvons assister à une redéfinition des relations avec le bloc occidental et/ou le renforcement du partenariat avec les pays du BRICS. D’ailleurs, la structure de notre commerce extérieur en 2023 montre que la Chine et la Russie font partie du top 4 de nos principaux partenaires en matière d’importations et que l’Inde et la Chine se positionnent dans le top 4 des exportations. Dès lors, le Sénégal sera sans aucun doute le terrain de la confrontation Est/Ouest d’où l’importance d’avoir une bonne équipe assez imprégnée de la géopolitique mondiale dans le but de positionner le Sénégal dans une voie résolument souveraine et ambitieuse.
Quelles sont, selon vous, les opportunités de croissance économique pour le Sénégal avec l’exploitation du gaz et du pétrole dans les années voire les mois à venir ?
Durant la campagne électorale, certains candidats ont fait de la surenchère sur le pétrole et le gaz. Bien évidemment, toute ressource naturelle est économiquement importante pour un pays mais nous devons revenir à la raison : le pétrole et le gaz sont des ressources non renouvelables. Nous nous devons d’éviter ce qu’on appelle en économie la maladie hollandaise avec nos nouvelles ressources naturelles. Après avoir assisté à plusieurs reports de l’exploitation de ces hydrocarbures, le ministère des Finances table sur des recettes moyennes annuelles de 414 milliards de FCFA sur la période 2024-2025, ce qui fait le tiers des envois des Sénégalais de la Diaspora (circuit officiel). Dès lors, pour pouvoir profiter pleinement des opportunités de croissance économique du pétrole et du gaz, il faudra d’une part revoir dans la mesure du possible les contrats existants et d’autre part tirer profit du contenu local. En effet, le président Macky Sall a laissé un excellent cadre législatif avec la loi sur le contenu local. Il faudra maintenant travailler à faire profiter à notre secteur privé national les opportunités de croissance économique qui gravitent autour du pétrole et du gaz. De plus, le Sénégal pourra en profiter aussi pour diminuer le coût de l’électricité afin de soulager les consommateurs et les industriels.
Quel rôle jouent les politiques économiques actuelles dans la promotion de la croissance et du développement économique ?
Le président sortant avait une vision orientée vers les infrastructures dans le but de créer un environnement des affaires propice à la croissance économique. Les investissements en infrastructures (captés majoritairement par les multinationales) ont grandement tiré la croissance économique du Sénégal depuis 2014 avec le lancement du PSE. Il faut savoir que l’investissement de l’état est comptabilisé dans la mesure de la croissance économique. C’est pourquoi nous n’avons jamais remis en question les chiffres sur la croissance économique. En revanche, le problème se pose au niveau de la contribution du secteur privé à cette croissance. C’est pourquoi l’objectif du PAP2 à son lancement était de céder le lead de la croissance économique au secteur privé. Malheureusement, nous n’avons vu qu’une timide participation du patronat couplée à une continuité de l’interventionnisme de l’état pour faire face aux différents chocs externes qui se sont succédé. Les résultats du PNUD montrent dans ce sens que la croissance économique est certes importante mais insuffisante à elle seule pour atteindre le développement.
Quelles sont les mesures qui pourraient être prises selon vous pour stimuler l’investissement et encourager l’entrepreneuriat au Sénégal ?
Le président sortant avait une vision orientée vers les infrastructures dans le but de créer un environnement des affaires propice à la croissance économique. Les investissements en infrastructures (captés majoritairement par les multinationales) ont grandement tiré la croissance économique du Sénégal depuis 2014 avec le lancement du PSE. Il faut savoir que l’investissement de l’état est comptabilisé dans la mesure de la croissance économique. C’est pourquoi nous n’avons jamais remis en question les chiffres sur la croissance économique. En revanche, le problème se pose au niveau de la contribution du secteur privé à cette croissance. C’est pourquoi l’objectif du PAP2 à son lancement était de céder le lead de la croissance économique au secteur privé. Malheureusement, nous n’avons vu qu’une timide participation du patronat couplée à une continuité de l’interventionnisme de l’état pour faire face aux différents chocs externes qui se sont succédé. Les résultats du PNUD montrent dans ce sens que la croissance économique est certes importante mais insuffisante à elle seule pour atteindre le développement. Quelles sont les mesures qui pourraient être prises selon vous pour stimuler l’investissement et encourager l’entrepreneuriat au Sénégal ? Le grand défi sera de réussir le pari de l’assainissement de notre environnement des affaires. Il nous faut définir avant tout notre modèle d’affaires. Concrètement, il s’agira d’opter pour un modèle libéral porté par l’entreprenariat des privilégiés ou pour un modèle social et solidaire tiré par des coopératives au niveau communautaire. Suivant la réalité historique et sociologique de la société sénégalaise, nous pensons que la voie de l’économie sociale et solidaire à travers le modèle des coopératives est la meilleure solution pour sécuriser les investissements et permettre un véritable développement économique profitable à tous. Donc nous invitons le nouveau président à suivre cette orientation jadis déclinée par feu Mamadou Dia.
Quels sont les secteurs de l’économie qui offrent le plus grand potentiel de création d’emplois présentement ?
Selon l’ANSD, le premier employeur au Sénégal est le secteur informel. Ce dernier porte 97% des emplois au Sénégal. Là nous voyons l’énorme contribution du secteur informel à l’économie sénégalaise d’où l’importance de mieux réfléchir sur son organisation. Pour ce qui est du secteur moderne (hors administration publique, agriculture et pêche), nous constatons que c’est le secteur des services (49%) qui tire la création d’emplois, suivi du secteur industriel (30%), du secteur du commerce (16%) et du secteur de la construction (5%).
Enfin, quelles sont vos recommandations au nouveau gouvernement en vue et aux décideurs économiques afin de favoriser une croissance économique durable et inclusive ?
Parmi les priorités listées par le nouveau président élu, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakher Faye, nous retenons la nécessité de procéder à une réforme desinstitutions et à une évaluation sectorielle des différentes politiques publiques. Ces deux préalables sont très importants afin de faire le point sur les différents projets et de rétablir la confiance des Sénégalais envers les institutions de la République. Nous suggérons par la suite au président de matérialiser sa vision des pôles de développement régionaux pour un développement économique endogène et inclusif. Actuellement, le plus important sera de concocter une excellente équipe gouvernementale qui lancera le tempo de la cadence économique. Dans ce sens, nous proposons au président Faye de poursuivre la logique de regroupement des ministères constatée lors du dernier remaniement. Dès lors, par souci d’efficience, nous proposons les 20 départements ministériels suivants :
1/ ministère des Forces armées et de la Citoyenneté;
2/ministère de la Justice;
3/ministère de l’économie, des Finances et de l’économie sociale et solidaire;
4/ ministère des Affaires étrangères et développement international;
5/ministère de l’Intérieur;
6/ministère de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle;
7/ ministère de la Santé et du Sport;
8/ ministère de la Famille et de la Jeunesse;
9/ ministère de la Culture et du Tourisme;
10/ ministère du travail et de l’emploi;
11/ ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement;
12/ministère du Développement territorial;
13/ ministère des Ressources naturelles;
14/ ministère de l’Environnement et de l’Urbanisme;
15/ ministère des Transports terrestres, maritimes et aériens;
16/ ministère des Pêches;
17/ ministère de l’Agriculture et de l’élevage (en économie l’agriculture et l’élevage constituent l’agriculture au sens large);
18/ ministère du Commerce, des PME/PMI et de l’Artisanat;
19/ ministère de la Fonction publique et de la Promotion de la bonne gouvernance;
20/ ministère de la Communication et des Relations publiques. »