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21 mai 2025
LES PORTES DE LA PRISON ENTROUVERTES POUR SONKO, DIOMAYE ET AUTRES
En effaçant les condamnations de figure de l'opposition telles qu'Ousmane Sonko, le texte aux dispositions exceptionnelles pourrait modifier en profondeur la donne de l'élection. Ses détracteurs y voient une manœuvre politicienne du camp présidentiel
Le projet de loi d’amnistie, vivement contesté par l’opposition, la société civile, les activistes et de larges secteurs de l’opinion, vient de parvenir à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi prônant le pardon et la réconciliation est exceptionnel du fait qu’il efface d’un trait de plume des faits reprochés aussi bien à des personnes condamnées qu’à d’autres qui n’ont pas encore été jugées. Après avoir tenu secret le contenu de ce projet de lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République l’a donc envoyé à l’Assemblée nationale qui va l’examiner, et certainement l’adopter, en mode fast-tract!
Ainsi, les membres de la Conférence des présidents étaient convoqués en réunion hier pour discuter du calendrier de travail concernant l’examen des affaires en cours.
Le projet de loi numéro 05/2024, portant amnistie, a été présenté aux présidents des groupes parlementaires, comprenant le décret de présentation du 1ermars 2024 parle président de la République, un exposé des motifs et le projet de loi lui-même.
Dans son exposé des motifs, le président de la République justifie cette loi d’amnistie par la nécessité d’apaiser le climat politique et social, renforcer la cohésion nationale, consolider le dialogue national et permettre à certaines personnes ayant eu des démêlés avec la justice de participer pleinement à la vie démocratique. Le projet de loi couvre la période de 2021 à 2024 et vise à rétablir les droits civiques et politiques de ceux qui en ont été privés.
Le projet de loi d’amnistie prévoit l’effacement de toutes les peines et déchéances liées à des infractions criminelles ou correctionnelles commises entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 dans notre pays comme à l’étranger et liées à des manifestations ou à des motivations politiques. Il stipule également que l’amnistie ne porte pas préjudice aux droits des tiers et interdit aux magistrats ou fonctionnaires de rappeler ou laisser subsister toute mention des condamnations effacées par l’amnistie dans les dossiers judiciaires ou documents officiels.
Après avoirlu l’article premier du projet de loi, on ne peut manquer d’en tirer la conclusion qu’Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye et autres personnes détenues en relation avec les événements survenus dans notre pays depuis mars 2021 seront libérés. Ces personnesrecouvreront la liberté malgré les accusations parfois gravissimes portées contre elles, qu’elles aient été jugées ou non. C’est là justement une première dansl’histoire politico-judiciaire de notre pays que des présumésinnocents non jugés soientlibérés par une loi d’amnistie. Laquelle semble effacer entièrementla condamnation dansl’affaireAdji Sarr etle contumax du leader de Pastef.Demême, les accusations portées contre le candidat de Pastef à la présidentielle, BassirouDiomaye Faye,seront aussi complètement effecées, conformément à l’article 2 de la loi d’amnisitie. Les personnes détenues — ou déjà libérées — en relation avec les événements politiquessurvenus dans notre pays depuis mars 2021 vont aussi recouvrer leurs droits civiques et politiques. Ce point est évoqué en ce qui concerne les plateformes de communications électroniques. Il est à noter que BassirouDiomaye Faye, incarcéré pour outrage à magistrat suite à la publication d’un texte sur Facebook, devrait donc profiter de cette disposition.
L’épée de Damoclès pend au-dessus de la tête de Sonko dans l’affaire Mame Mbaye Niang
Selon toujours le projet de loi d’aministie, la possibilité d’une contrainte par corps ne peut être mise en œuvre que sur demande des victimes de l’infraction. Mame Mbaye Niang étant une victime, cette épée deDamoclès plane au-dessus de la tête du leader de Pastef , Ousmane Sonko, puisque l’actuel ministre du Tourisme pourrait faire une requête à tout moment. Sauf si son mentor Macky Sall lui demandait gentiment de tout laisser tomber… L’article 3 du projet de loi, qui stipule que l’amnistie ne porte pas atteinte aux droits destiers, estjustement évoqué concernant l’affaire Mame Mbaye Niang. Selon l’article 3, «L’amnistie ne préjudicie pas aux droits des tiers». La contrainte par corps ne peut être exercée contre les condamnés ayant bénéficié de l’amnistie,saufsur demande des victimes de l’infraction ou de leurs ayants droit. Mais puisque le vent de la réconciliation souffle cesjours-ci et que le présidentMacky Sall ne serait pas opposé finalement à une candidature du leader de Pastef.. ;
Articles 4 et 5 : les magistrats ligotés
Dans le cadre de la cette loi d’amnistie, les magistratsse voient désormais encadrés par des procédures spécifiques. Selon l’article 4, les litiges relatifs à son application seront traités par la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Dakar, conformément aux dispositions de l’article 735 (à revoir) du Code de Procédure pénale.
De plus, l’article 5 interdit expressément à tout magistrat ou fonctionnaire de mentionner ou de laisser persister dans un dossier judiciaire, policier ou tout document officiel, les condamnations, déchéances, exclusions, incapacités et privations de droit associées aux peines effacées par l’amnistie, sauf disposition contraire prévue à l’article 3 de la loi.
Bizarreries du texte de la loi d’amnistie
Lesfaitsjugés et non jugés qui y figurent, et qui risquent de créer une confusion,surtout concernat les personnes poursuivies ou détenues qui sont au Sénégal et à l’étranger,font partie des premières bizarreries cette loi.
D’habitude, toutes les lois d’amnistie sont prises après jugement et condamnation. Or, dans le cas précis de la loi adoptée mercredi dernier en Conseil des ministres, l’amnistie s’aplique aussi à des personnes présumées innocentes. Ce qui est inédit. Encore une fois, dans les textes de loi d’amnistie, le jour du jugement et la date du délibéré sont mentionnés, comme l’indiquent les textes, mais tel n’est pas le cas dans le projet de loi soumis à l’appréciation de l’Assemblée nationale.
L’article 4 qui indique la procédure
Il s’y ajoute qu’il n’est nul besoin d’indiquer les procédures dans une loi d’amnistie, comme c’est le cas dans celle qui nous intéresse. D’après l’article 735, qui évoque la procédure des demandes de rectification, si une personne est condamnée sous une fausse identité ou une usurpation sur son état civil, le procureur peut entrer en action, saisir le président du tribunal, et le ministère public est informé. Le dernier alinéa de cet article dispose que la même procédure peut être appliquée aux ayants droit à l’amnistie et ceux étant réhabilités avec une demande de rectification sur leur casier judiciaire. Ce qui semble donner à Ousmane Sonko plus de garanties avec la possibilité de rectification de son casier judiciaire. Pour rappel, l’article 4 explique la procédure de rectification de la condamnation mais n’exclut pas que le Conseil constitutionnelsoitsaisi car c’est lui qui est compétent enmatière de constitutionnalité d’une loi. Toute loi, à plus forte raison d’amnistie, doitfaire l’objet d’un contrôle de constitutionnalité avant la promulgation.
Possibilité de requête contre la loi d’amnistie
Le président de la République esttenu de soumettre la loi d’amnistie au Conseil constitutionnel avant toute promulgation. Les 7 Sages devront alors apprécier de la constitutionnalité du texte. Il faut noter que les députés peuvent saisir le Conseil constitutionnel avec l’article 74, qui leur permettra d’attaquerla loi avec le dixième de leur nombre dans les six jours qui suivent. Une situation qui pourrait compliquer cette crise triangulaire—entre le président de la République, l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel — tant évoquée dans nos colonnes.
Par Ousmane BADIANE
LES CANDIDATURES A L’ELECTION PRESIDENTIELLE AU SENEGAL
Maintenant le problème qui se pose est de s’interroger sur la jurisprudence du Conseil constitutionnel en matière de contrôle et de vérification de l’exclusivité de la nationalité des candidats à l’élection présidentielle.
Parmi les neuf (09) dossiers de candidature à l’élection présidentielle figure : «Une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste que sa candidature est conforme aux dispositions des articles 4 et 28 de la Constitution, qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise et qu’il sait écrire, lire et parler couramment la langue officielle» (Art. L.121) du Code électoral La Constitution de 2001 mise à jour en 2022 a réaffirmé et consolidé cette disposition en son article 28 : «Tout candidat à la présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente-cinq (35) ans au moins et de soixante- quinze (75) ans au plus le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle». C’est dire que la question de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise à l’élection présidentielle a une histoire. Les autres élections, législatives ou locales, ne sont pas concernées par cette disposition. On peut donc considérer que l’exclusivité de la nationalité sénégalaise ne concerne que les candidats qui aspirent à exercer la charge d’une fonction éminente et très élevée, celle présidentielle considérée comme la clé de voûte des institutions. Il ne faut donc pas la diluer dans des considérations générales sur la bi- nationalité, la double nationalité, l’attachement à une patrie. Il ne s’agit pas non plus de l’étendre à tous les autres corps de l’Etat et des institutions de la République, comme le suggèrent certains. Le patriotisme, la contribution des binationaux au développement économique, social, culturel ou sportif de notre pays ne fait l’ombre d’aucun doute.
A la lumière de la trajectoire de notre histoire politique on s’aperçoit que l’exclusivité de la nationalité à l’élection présidentielle n’a pas toujours existé. De 1960 à 1992, il n’existait pas de juridiction constitutionnelle autonome. C’est la Cour suprême qui, en sus de ses compétences en matière civile, pénale, sociale et administratives, était compétente en sections réunies en matière constitutionnelle. C’est pourquoi la loi constitutionnelle n°92-23 du 30 mai 1992 initiée par les pouvoirs publics sénégalais, a profondément réformé la justice constitutionnelle en créant une juridiction constitutionnelle chargée de dire le droit constitutionnel et de contrôler les élections nationales, dénommée Conseil constitutionnel (CC). De 1960 à nos jours la question de la nationalité sénégalaise est inscrite dans la Charte fondamentale du pays. Mais, elle n’était pas exclusive. C’est sans doute la raison qui faisait que la question de la double nationalité du président Léopold Sédar Senghor qui a dirigé le pays pendant vingt (20) ne s’est jamais posée (1960- 1980). Mais c’est à partir de 1991 que l’exclusivité de la nationalité sénégalaise pour tout candidat à l’élection présidentielle a commencé à se poser. Elle a été réaffirmée par le Code électoral consensuel de 1992, plus connu sous le nom de Code Kéba Mbaye, fruit d’un consensus entre les acteurs politiques. On peut donc considérer qu’une des conditionnalités pour pouvoir briguer les suffrages des Sénégalais à l’élection présidentielle, figure la Déclaration sur l’honneur de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise. Cette disposition qui régit depuis lors le processus électoral dans notre pays est devenue un acquis historique irréversible.
Les articles 4 et 28 de la Constitution du 22 janvier 2001, adoptés sous le magistère du président Abdoulaye Wade, ont réaffirmé à nouveau et consolidé cette disposition. Mais, dans la pratique, on peut s’interroger sur l’application effective de ce principe depuis son adoption en 1992, à savoir pour les élections présidentielles de 1993, 2000, 2007, 2012 et 2019 ? La simple Déclaration sur l’honneur qui est prévue par l’article LO. 114 du Code électoral, selon laquelle le candidat atteste qu’il «a exclusivement la nationalité sénégalaise» est- elle suffisante pour prouver le bienfondé de l’effectivité réelle de la renonciation à d’autres nationalités ? Une renonciation purement verbale estelle suffisante ? Assurément pas. Mais la notion «Déclaration sur l’honneur», pour quelqu’un qui aspire à exercer la fonction présidentielle qui, par excellence, est la plus élevée dans un Etat moderne, même si elle n’est pas efficace, revêt tout de même une signification symbolique de haute portée. Les citoyens, peuvent-ils accorder leur confiance à un candidat qui dès la phase préliminaire de constitution de dossier de candidature ne leur dit pas la vérité. Cela renvoie à la notion de parjure, qui est un délit sévèrement puni par la Charte fondamentale de notre pays.
Maintenant le problème qui se pose est de s’interroger sur la jurisprudence du Conseil constitutionnel en matière de contrôle et de vérification de l’exclusivité de la nationalité des candidats à l’élection présidentielle. L’idéal aurait été que le C.C. puisse se rendre dans les 198 pays au monde pour procéder au contrôle et à la vérification de l’exclusivité de la nationalité des candidats. Mais en raison du nombre restreint des membres du C.C. (07) et en raison des délais extrêmement courts entre le dépôt et la publication des listes de candidature, une telle modalité de contrôle ne peut se faire au regard de l’article 29 de la Constitution qui dispose : «Les candidatures sont déposées au greffe du Conseil constitutionnel, soixante jours (60) francs au moins et soixante-quinze (75) jours francs au plus avant le premier tour du scrutin.»
Qu’en est-il du cas du candidat Karim Wade qui suscite tant de passion et de polémique ? En effet, les dossiers de candidature de ce dernier ont été déposés le 26 décembre 2023. La date de clôture des listes par le C.C. a eu lieu le 20 janvier 2024. C’est dire que la déclaration sur l’honneur de Karim Wade a été faite sans la production de l’acte de justice qui devait la valider. Comme le prévoit le Code électoral en son article L. 127, «le droit de réclamation contre la liste des candidats est ouvert à tout candidat. Le C.C examine ces recours et statue sans délai». C’est ainsi que le candidat Thierno Alassane Sall président du Parti Républicain des Valeurs a été le premier à se manifester le 22 décembre 2023, en déposant un recours conformément à la loi électorale, pour demander l’invalidation de la candidature de Karim Wade au motif que ce dernier détient une double nationalité (sénégalaise et française), alors que la Constitution exige la nationalité exclusivement sénégalaise pour être éligible. Le candidat de la coalition Karim 2024 réagit à l’interpellation qui lui a été adressée en fournissant un document prouvant la renonciation à sa nationalité française. Le décret portant rupture du lien d’allégeance de Karim Wade à la nation française a été signé le 16 janvier 2024 et publié le 17 janvier de la même année, soit trois (03) jours avant la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle dont la date était fixée au 20 janvier 2024. C’est dire que le décret de perte d’allégeances était arrivé tardivement par rapport à la Déclaration sur l’honneur de renonciation de Karim Wade à la nationalité française. Comme chacun le sait, les délais en matière de procédure sont fondamentaux en Droit. C’est la raison pour laquelle, le C.C a considéré que lorsque le candidat Karim Wade faisait sa Déclaration sur l’honneur, il n’était pas exclusivement de nationalité sénégalaise. C’est pourquoi, le C.C a donné raison à Thierno Alassane Sall qui a visé la fausse Déclaration sur l’honneur du candidat du PDS. Celle-ci, par définition, n’est rien d’autre que la perte du lien d’allégeance qui suppose la perte de la fidélité et de la soumission à une nation. Mais, cette perte de la nationalité française, pour être validée devait être accompagnée par un acte administratif qui en atteste l’effectivité. Or, le décret de renonciation de Karim Wade signé par le Premier ministre français en date du 16 janvier 2024 est postérieur à la date à laquelle il a fait sa Déclaration sur l’honneur. De nombreuses critiques ont été formulées à l’endroit du Conseil constitutionnel. Si certaines d’entre elles sont parfaitement recevables, d’autres le sont moins, et par conséquent doivent être relativisées. Nous devons tenir compte de la nature et des limites de cette institution qui est née dans un contexte particulier de l’évolution de notre système politique. Du fait de sa composition très réduite (07 membres), le mode de désignation des membres du C.C doit être revu et augmenté. Il en est de son mode de saisine et de désignation des membres qui composent cette prestigieuse institution. La procédure contentieuse doit être également réexaminée et réformée en profondeur pour s’adapter aux exigences de notre époque. Le Conseil constitutionnel a des compétences d’attribution, c’est-à-dire des prérogatives limitativement énumérées par la loi. Mais en attendant, nous devons avoir un profond respect en notre justice dont le Conseil constitutionnel est partie intégrante. Ce n’est pas avoir une attitude citoyenne que de jeter en pâture la justice de son pays en passant tout son temps à la dénigrer. C’est encore bien moins de faire preuve d’une attitude républicaine et citoyenne en cherchant coûte que coûte à jeter par-dessus bord la justice de son pays en la défiant perpétuellement par des accusations fallacieuses contre les juges qui sont chargés de dire le Droit, afin de créer les conditions d’une déstabilisation institutionnelle de notre pays
Ousmane BADIANE
Expert électoral
MACKY AU CŒUR D’UN BOURBIER POLITIQUE
« Absolument ferme » sur sa volonté de quitter le pouvoir au terme de son mandat, le président fait désormais face à une forte pression de son camp
«Absolument ferme» sur sa volonté de quitter le pouvoir au terme de son mandat, le président fait désormais face à une forte pression de son camp. Entre des compagnons qui le prient de ne pas «claquer la porte du Palais» et des proches qui le somment de plier bagages avant le 2 avril, Macky vient de s’enliser dans un engrenage politique intriguant.
En recevant, ce lundi, le rapport du dialogue national mené sous ses auspices, le chef de l’Etat a sûrement dû pousser un «ouf» de soulagement. Tellement que la tenue de ces pourparlers s’est révélée un lourd fardeau sur les épaules d’une nation aux mille buts et plus que divisée. Mais en attendant le dépôt de ces conclusions sur la table du Conseil constitutionnel pour avis (comme indiqué auparavant par le Président), ce satisfecit qu’il a exprimé n’est que passager.
Dans la foulée, le président va devoir s’affranchir d’un autre dilemme politique. Refuser le parjure quant à sa ferme décision de se barrer avant même le terme de son mandat… Ou céder aux pressions de ses compagnons qui le voient déjà sur le fauteuil d’un Président de transition dans une vacance du pouvoir. «Vous avez fait face à des défis sans précédent ; à une opposition à la doxa populiste, quelquefois revancharde, trop souvent violente et hors de l’arc républicain, ainsi qu’à des crises économiques, sociales et politiques. Malgré les pressions internes et l’ingérence condescendante des forces néo-colonialistes – qui sentent l’odeur du pétrole et du gaz – vous avez maintenu le cap, œuvrant sans relâche pour le bien-être du Sénégal. Notre destin ne devrait pas se résumer à choisir entre votre détermination à quitter vos fonctions le 2 avril 2024 à minuit et les risques de désintégration de notre cher Sénégal», ont réclamé, dans une lettre ouverte, 19 personnalités de la constellation du pouvoir dont Abou Abel Thiam ou encore Babacar Gaye. Aux allures d’une mise en garde contre une apocalypse institutionnelle, cette missive, renseignant sur la force des pressions internes, revient à dire que le leader de Benno n’a certainement plus le temps au sommeil.
Pire, dans cet engrenage politique de fin de règne, Macky Sall fait face à d’autres manœuvres au sein même de l’Alliance pour la République (Apr), se voit même «poussé à la démission», comme l’a révélé Le Quotidien dans sa parution d’hier. Au milieu de proches qui «veulent le convaincre de partir avant le 2 avril» et de camarades qui prônent «la reprise du processus électoral» incluant «d’autres candidatures» de son parti, il a du fil à retordre. Pendant que, plongeant l’opinion dans un suspens glaçant, l’avis attendu du coté des sept «sages» est aussi un autre coup de pression pour le Palais.
RENDRE HOMMAGE A SEMBENE, C’EST AUSSI EVOQUER LA LIBRAIRIE SANKORE
Dans son discours, l’artiste Abdoulaye Diallo s’est réjoui de cet «honneur exceptionnel» d’accepter cette donation d’une œuvre d’art : «Sembène Ousmane : le Baobab».
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 05/03/2024
Dans son discours, l’artiste Abdoulaye Diallo s’est réjoui de cet «honneur exceptionnel» d’accepter cette donation d’une œuvre d’art : «Sembène Ousmane : le Baobab». «C’est un devoir de gratitude et de persévérance dans l’accomplissement de mon art. Mais je manquerai gravement au premier si je n’associais dans un hommage public, comme au fond de mon cœur les noms, Pr Alioune Badara Kandji, doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines, Pr Maguèye Kassé, commissaire permanent de l’artist e LebergerdelîledenGor… Nous nous sommes réunis pour rendre hommage à Sembène Ousmane, un homme purifié de l’intérieur, capable d’entrer en communion totale avec la sphère infinie de l’univers, et y effectuer une randonnée spirituelle», déclare-til.
A l’en croire, tout dans ses pensées, films et écrits, traduisent une aspiration et une conviction profondes qui forgent une manière d’être. «Rendre hommage à Sembène Ousmane, c’est aussi évoquer la librairie Sankoré, pour la promotion du livre, et son combat pour la promotion des langues nationales avec le professeur Cheikh Anta Diop, Pathé Diagne, Cheikh Aliou Ndaw, Maguette Thiam, le professeur Sakhir Thiam, Maître Babacar Niang, etc.», souligne-t-il.
Sembène Ousmane se sert de son œuvre pour épouser, embrasser et traiter une multitude de formes d’expression artistiques qui mettent en valeur la culture africaine dans ses différentes composantes, aux plans diachronique et synchronique. «Un fait marquant est l’importance et la place de la musique, de la danse, de la sculpture, des instruments traditionnels, de la photographie. Il partage en offrant des espaces d’expression à toutes les formes d’art», a-t-il ajouté.
Dans l’œuvre de Sembène Ousmane, explique le peintre, ingénieur de formation, l’art peut être considéré comme un lien social, un métalangage à travers lequel le photographe, le sculpteur, le musicien, l’architecte... chacun a sa place. «Rendre hommage à Sembène Ousmane doit être une occasion de faire un plaidoyer pour l’art cinématographique, en tenant compte de la révolution numérique qui déplace le champ du visuel sur le petit écran, alors que le cinéma est aussi un espace de socialisation», souhaite Abdoulaye Diallo.
LE PEINTRE ABDOULAYE DIALLO OFFRE UN TABLEAU SEMBENE A LA FLSH
La Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a encore honoré l’icône du cinéma africain.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 05/03/2024
La Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a encore honoré l’icône du cinéma africain. Ce à travers une cérémonie de remise solennelle du tableau intitulé «Sembène Ousmane le Baobab» de l’artiste plasticien Abdoulaye Diallo connu sous le pseudo Leberdeliledengor, ingénieur des télécommunications de formation.
Décédé il y a plus de deux décennies, le symbole du cinéma africain reste toujours dans le cœur des Sénégalais. En collaboration avec l’Association Sembène Ousmane, la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), un hommage lui a été rendu, mercredi, à la salle du Conseil. C’était lors d’une cérémonie de remise solennelle d’un magnifique tableau du très grand artiste plasticien, Abdoulaye Diallo, Lebergerdeliledengor, ingénieur des télécommunications de formation, intitulé «Sembène Ousmane le baobab».
Devant des sommités universitaires, le président de l’Association Sembène Ousmane, le professeur Maguèye Kassé a indiqué que ce geste entre en droite ligne d’un des programmes de l’Association «Mbokkeel gi» «l’art dans l’œuvre de Sembène Ousmane : point de vue et contribution à une prise de position multiforme et complémentaire». «Cette occasion est rendue possible par la décision de l’Assemblée de la Faculté des lettres le 18 janvier 2024 de donner le nom de ce grand écrivain/cinéaste Sembène Ousmane au nouveau bâtiment de la Faculté. On ne cessera jamais de magnifier l’apport inestimable de Sembène à la découverte de l’identité de l’Africain, aux luttes de son continent pour sa libération de toutes formes d’aliénations, d’oppressions», déclare-t-il.
Ce tableau offert à la Faculté des lettres permet, poursuit-il, à tous ceux que le contempleront de se poser des questions utiles mémorielles. «L’Association s’inspire de l’idée de Sembène que l’Homme est culture. L’Association Sembene Ousmane créée le 19 juin 2018 à la bibliothèque universitaire de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar comptait 27 membres fondateurs et issus de différents horizons comme des doctorants, des professeurs d’Université d’ici et d’ailleurs, des consultants, des artistes plasticiens, des musiciens, des cinéastes, des critiques d’art et des journalistes», fait-il savoir.
BP RECLAME DES DOMMAGES ET INTERETS DE PLUS DE 322 MILLIARDS FCFA A MCDERMOTT
Pour non-respect de ses obligations contractuelles dans le projet Gta, La crainte d’un nouveau report jusqu’en 2025 pèse de plus en plus sur le projet transfrontalier Grand Tortue Ahmeyim (Gta
Dans le cadre du développement du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), BP a engagé une action en justice contre McDermott International, la société américaine de l’ingénierie. BP demande le paiement de dommages-intérêts évalués à 534 millions de dollars pour les échecs de contrats offshore en Mauritanie et au Sénégal. Selon le site upstreamonline, McDermott avait arrêté les travaux pour défaut de paiement du contrat, dans un contexte où le lancement du premier gaz est prévu pour le troisième trimestre 2024.
La crainte d’un nouveau report jusqu’en 2025 pèse de plus en plus sur le projet transfrontalier Grand Tortue Ahmeyim (Gta). Audelà du retard noté dans la mise en place de l’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso), la société énergétique BP vient d’engager une action en justice pour une demande d’arbitrage d’une valeur pouvant atteindre 534 millions de dollars contre McDermott International pour non-respect de ses «obligations contractuelles» sur son projet de gaz naturel liquéfié (Gnl) sur le champ Gta, soit 322 milliards, 766 millions, 794 mille, 800 FCFA.
Selon le site upstream online, Kosmos Energy, partenaire de BP dans le projet GTA, a révélé cette information dans ses résultats du quatrième trimestre et a déclaré que les coûts sous-marins inattendus du projet Tortue Phase 1 ont nécessité le remplacement de McDermott par Allseas pour l’installation de pipelines sous-marins. «Kosmos a estimé sa part des dommages récupérables jusqu’à 160 millions de dollars si la réclamation aboutit à des dommages», note le site. La société McDermott a été chargée d’entreprendre la pose des canalisations pour la première phase du projet Gaz naturel liquéfié (Gnl-Gta) à l’aide de son navire de haute technologie. Upstream a rapporté que McDermott avait quitté le site alors que les 20 derniers kilomètres du pipeline BP n’étaient pas posés et que la société avait été contrainte d’arrêter les travaux parce qu’il était en conflit avec BP au sujet des paiements du contrat.
Cette nouvelle bataille juridique compromet les progrès du projet Gta dont les prévisions de production de gaz devraient commencer au troisième trimestre de cette année et du premier gaz naturel liquéfié (GNL) d’ici le quatrième trimestre. Le site Intelligence Africa avait récemment relayé que l’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso) de Grand Tortue Ahmeyim (Gta) est stationnée depuis plusieurs semaines au port de Santa Cruz de Tenerife, aux îles Canaries, en Espagne. Cependant, le projet a franchi des étapes importantes, notamment l’achèvement du forage de quatre puits, l’arrivée de l’Unité flottante de gaz naturel liquéfié (Flng). «Ces dernières semaines, plusieurs équipes de spécialistes se sont relayées à Tenerife pour s’assurer que les travaux peuvent se faire sur zone. Dans le cas contraire, le lancement du gaz, désormais prévu pour le troisième trimestre 2024, se verra probablement reporter à 2025», a prédit le site, dans un contexte où les gouvernements du Sénégal et de la Mauritanie craignent les surcoûts.
LE SENEGAL AFFRONTERA LE GABON ET LE BENIN A AMIENS
La Fédération sénégalaise de football a confirmé hier, lundi 4 mars la tenue des deux rencontres qui se dérouleront au Stade de la Licorne à Amiens, en France
Après la campagne à la CAN, reprend la compétition lors de la prochaine la trêve internationale FIFA de ce mois mars. La Fédération sénégalaise de football a confirmé hier, lundi 4 mars la tenue des deux rencontres qui se dérouleront au Stade de la Licorne à Amiens, en France. Pour leur premier match, les Lions affronteront le 22 mars, les Panthères du Gabon. Ils retrouveront quatre jours plus tard le 26 mars, les Guépards du Bénin.
Le Gabon et le Bénin seront au menu du Sénégal lors de la fenêtre FIFA du mois de mars qui se jouera du 21 au 29 mars. La Fédération sénégalaise de football a confirmé hier, lundi la tenue de ces deux rencontres de préparation qui se dérouleront au Stade de la Licorne d’Amiens, en France.
Le premier match se jouera le 22 mars contre le Gabon à 19h30. Quatre jours plus tard, le 26 mars, les hommes du coach Aliou Cissé auront des retrouvailles avec les Guépards du Bénin. Cette rencontre sera la deuxième confrontation entre les deux pays, après un match nul (1-1) lors des éliminatoires pour la CAN 2024 en juin dernier. Il faut souligner que ni le Gabon ni le Bénin n’avaient pu se qualifier à la dernière phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Ces matches amicaux sont une bonne opportunité pour affûter les armes en vue des échéances à venir notamment les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le Sénégal démarre au mois de juin les qualifications avec deux matchs contre la RD Congo et la Mauritanie. Ce sera pour le compte du groupe Groupe B qui regroupe comprend la Mauritanie, la RD Congo, le Soudan, le Soudan du Sud et le Togo.
Le Sénégal occupe actuellement la première place du Groupe B dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 après une victoire et un match nul. Il faut souligner que le Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) tiendra jeudi prochain une réunion pour évaluer la participation du Sénégal à la dernière Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire.
L’ordre du jour, annonce-t-on, comprendra l’examen du parcours de l’équipe nationale du Sénégal éliminée au stade des huitièmes de finale. L’équipe fédérale saisira l’occasion de se pencher sur la préparation de la participation du Sénégal aux prochains Jeux africains à Accra et le tournoi scolaire prévu en Mauritanie.
Le renouvellement des encadrements techniques des équipes nationales sera également au menu notamment la confirmation de Pape Thiaw en tant qu’adjoint d’Aliou Cissé pour l’équipe des Lions locaux.
À TRAVERS CET ACTE, LE PRESIDENT FAIT PREUVE D’UN AVEU DE CULPABILITE SUR SA RESPONSABILITE SUR TOUT CE QUI S’EST PASSE…
Réagissant sur la «teneur» du texte relatif à la Loi d'amnistie, Thierno Bocoum, ancien parlementaire et Président de AGIR, et convaincu que le chef de l’Etat «Macky Sall veut nous imposer une amnésie collective».
Ses contours à moitié dévoilés lors de l’ouverture du dialogue national, lundi 26 février dernier, puis examiné et adopté en Conseil des ministres le mercredi 28 février, le projet de loi d’amnistie couvrant la période 2021-2024 a été transmise à l’Assemblée nationale pour son vote par les députés.
Réagissant sur la «teneur» de ce texte, Thierno Bocoum, ancien parlementaire et Président de AGIR, et convaincu que le chef de l’Etat «Macky Sall veut nous imposer une amnésie collective». Ce en faisant «table rase sur les crimes ignobles et délits qui ont secoué ce pays durant toute la période visée». Ce qui constitue une «preuve d’un aveu de culpabilité sur sa responsabilité surtout ce qui s’est passé durant cette fourchette temporelle».
AMNESIE COLLECTIVE
« Le Président Macky Sall qui avait annoncé un projet de loi d’amnistie a fini par saisir l’Assemblée nationale d’une loi dont la teneur est juste un manque de respect notoire au peuple sénégalais. Ledit projet vise à amnistier, «de plein droit tous les faits, susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024 tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non.»
Le Président Macky Sall cherche ainsi à faire table rase sur les crimes ignobles et délits qui ont secoué ce pays durant toute la période visée et sur lesquels d’innocentes victimes espèrent que la lumière jaillisse afin de panser leurs blessures. Le Président Macky Sall souhaite à travers ce projet imposer un oubli aux familles des victimes qui n’ont rien demandé. À travers cet acte, le Président Macky Sall fait preuve d’un aveu de culpabilité sur sa responsabilité surtout ce qui s’est passé durant cette fourchette temporelle. Il endosse aussi bien ce qu’il aurait fait et ce qu’auraient fait les autres puisque aucune entité politique, aucun leader politique concerné par les événements n’a jusque-là manifesté son accord pour le vote de cette ignominie à l’endroit des familles des victimes. Il se pare ainsi des habits de la culpabilité dans son action solitaire sans demandeurs assumés ni complices déclarés», a déclaré Thierno Bocoum, ancien parlementaire, Président AGIR, dans une note parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien.
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«LA VERITE DOIT PRECEDER LE PARDON»
Thierno Alassane Sall récuse le projet de loi portant amnistie
Le projet de loi d’amnistie rendu public, hier lundi fait jaser. Plusieurs voix se sont levées pour marquer leur désaccord avec cette loi. Thierno Alassane Sall de la République des Valeurs, candidat à la présidentielle de 2024, déclare que “la vérité doit précéder le pardon”
“Balles réelles, femmes brûlées vives à bord de bus, jeunes handicapés à vie, avenirs calcinés, université saccagée, biens publics et privés détruits. Des forces présentées comme occultes par des représentants de l’Etat, contredits ensuite par les médias”, rappelle d’emblée le candidat á la présidentielle. Il ajoute : “Beaucoup de nos compatriotes porteront, à vie, les stigmates de ces événements. Nous avons tous été directement ou indirectement meurtris.”
Pour Thierno Alassane Sall, cette loi d’amnistie est une “tentative d’occulter la vérité pour le bénéfice de quelques-uns”. “En ces jours de mars où le Pays devrait être tenu en haleine par le second tour de la présidentielle, nous voilà face à une tentative d’occulter la vérité pour le bénéfice de quelques uns. Qui est derrière cette loi ?
À qui profite-t-elle vraiment ?”, se demande-t-il. Et de poursuivre : “Les victimes, les familles, le Sénégal méritent que la lumière soit faite. La vérité doit précéder le pardon. C’est une seconde mort, un second crime que d’octroyer l’impunité sans la vérité et la réponse aux questions qui obsèdent les victimes, leurs proches et tout Sénégalais normal : pourquoi ? Par qui ? “ Le président de la République des Valeurs (Rv) marque son désaccord avec cette loi d’amnistie. “ En tant que député, je ne soutiendrai pas ce projet de loi d’amnistie qui porte une atteinte grave à la mémoire des victimes des manifestations et aux familles en quête de vérité”, justifie-t-il.
L’ONU DEMANDE A MACKY SALL DE LIBERER LES AUTRES DETENUS POLITIQUES DONT DES FIGURES DE L’OPPOSITION
La situation politique au Sénégal a été évoquée à Genève, en Suisse, à l’occasion de la 55ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
La situation politique au Sénégal a été évoquée à Genève, en Suisse, à l’occasion de la 55ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le Haut-commissaire des Nations unies au droit de l’homme demande la libération des autres détenus dit politiques dont d’éminentes figures de l’opposition.
«L’élection présidentielle prévue le 25 février dernier a été annulée la semaine dernière au Sénégal. Suivant l’arbitrage du Conseil constitutionnel affirmant que le scrutin devait se dérouler dans les meilleurs délais. Le président Macky Sall a annoncé que c’est ce qu’il ferait. Le pays est sous tension politique et civile depuis les 3 dernières années, avec l’arrestation d’environ 1000 membres de l’opposition, et Activistes depuis 2021 ; certains d’entre eux ont été relâchés sous conditions. Et je demande également la libération de ceux qui sont toujours en prison, incluant les figures proéminentes de l’opposition. J’encourage le gouvernement à s’assurer que les conclusions du dialogue incluent la participation libre de diverses personnes avec tous types de vison politique», a indiqué le Haut-commissaire des Nations- unies au droit de l’homme, Volker Türk.