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24 mai 2025
«LA CAN, C’EST L’UNION AFRICAINE»
Doyen du Corps Diplomatique, par ailleurs Ambassadeur du Cameroun au Sénégal, S.E.M. Jean Koe Ntonga s’exprime sur la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2023 qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire.
Doyen du Corps Diplomatique, par ailleurs Ambassadeur du Cameroun au Sénégal, S.E.M. Jean Koe Ntonga s’exprime sur la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2023 qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire. Fervent sportif, il rappelle que la CAN, c’est l’Union africaine, une compétition continentale qui permet aux peuples africains de communier. Cependant, d’après lui, la prochaine CAN qui se déroulera au Maroc, c’est maintenant qu’il faut la préparer.
« Je ne cesserai de le dire, la Coupe d’Afrique des nations (Can) c’est l’Union africaine, c’est le brassage des peuples à travers le sport. La Can, c’est le lieu de convergence des pays du continent africain, donc c’est nous dans nous ! », déclare en substance, S.E.M Jean Koe Ntonga.
Et de poursuivre en ces termes : « En 2022, on a montré l’exemple dans l’organisation de la CAN au Cameroun. Et le Sénégal a glané son premier trophée chez nous. Cette fois-ci en Côte d’Ivoire, les choses ne se sont pas bien passées pour le Sénégal et le Cameroun.
Avant la CAN, tout le monde me pose cette question : « les deux fauves, les deux Lions vont se rencontrer et cette fois-ci, c’est une partie décisive. Qu’est-ce que vous en pensez ? ». Je réponds toujours qu’entre le Sénégal et le Cameroun, c’est une belle affiche. Les Lions nous ont battus en amical et lors des phases de poules à la CAN. Le monde a glosé, on a parlé et on a accepté notre défaite face au Sénégal.
Au final, les deux équipes n’ont pas réussi à passer le cap, c’est finalement la Côte d’Ivoire qui a été plus chanceuse. Leur parcours a été extraordinaire et surprenant à tous les niveaux. Cependant, on note qu’il n’y a plus de petite équipe et le Cap-Vert l’a démontré dans ses prestations, tout comme la Guinée Équatoriale et l’Afrique du Sud. Le football se joue partout, se gagne parfois sur des détails, voilà pourquoi je dis que la CAN, c’est l’Union africaine. C’est le jeu du continent africain. Les petites équipes ont aujourd’hui leur mot à dire et elles viennent bousculer la hiérarchie. Le Cameroun a une passé glorieux. Nous avons eu plus de cinq (05) CAN dans notre histoire.
La prochaine Can va se dérouler au Maroc, c’est maintenant qu’il faut la préparer. La Sénégal et le Cameroun sont habitués à jouer les demi-finales des CAN, ils doivent retrouver leur place de leaders, pour l’histoire. D’autant plus que le Maroc est un grand pays de footballeurs, ils vont relever le défi de l’organisation. Car, ce n’est pas les infrastructures sportives qui manquent dans ce pays ».
LES VOIX BRISÉES DES DÉTENUS DE PASTEF
Arrêtés arbitrairement alors qu'ils n'avaient commis aucun délit, battus et privés de leurs droits élémentaires, leur histoire porte la voix de ceux que le régime de Macky Sall cherche à faire taire par la répression
Ils ont retrouvé leurs familles politiques et biologiques après des mois passés en prison pour avoir participé à des manifestations politiques, ou sans raisons ou motifs valables. Juste pour appartenir au parti Pastef dans la plupart des cas. A leur sortie de prison, des « patriotes » dénoncent le système carcéral du pays qu’ils assimilent à un vrai camp de concentration.
La situation dans nos prisons au Sénégal donne le tournis. En plus des séquelles psychologiques grave, les détenus qui ont séjourné dans cet univers sont affectés jusque dans leurs.... parties intimes. Sory Sow est aujourd’hui psychologiquement affecté. «J’ai le cœur meurtri. En prison, c’est une vie d’enfer. Presque tout le monde y est malade. Surtout des maladies de la peau. Même le sexe est touché. Ici, beaucoup de détenus ont des problèmes avec leur sexe», indique notre interlocuteur tout en insistant sur les parties intimes très affectées par la détention en milieu carcéral. Le premier jour en prison, d’après beaucoup de témoignages de détenus libérés, c’est comme le premier jour dans une tombe. Même s’ils n’ont en réalité aucune idée la mort, dont personne ne revient pour raconter en quoi elle consiste, ils se permettent de faire la comparaison entre la prison et la tombe. Serigne Falilou est habitant de la cité religieuse de Touba. Il raconte sa première nuit en prison. «Je l’ai considérée comme un premier jour dans une tombe. Je suis encore en vie mais je ressens toujours cette douleur extrême», a-t-il confié. Mais il n’a pas vécu pire que le jeune Boubacar Fofana, élève au lycée Abdoulaye Sadji de Rufisque. «C’est un premier jour très difficile à vivre. Dès que tu arrives, on te dit tous les règlements, on te parle du chef de chambre... Le dernier venu est toujours celui qui est le premier sur le rang de paquetage, direct sur le mur. J’ai fait un mois de paquetage de 23 heures à 6 heures du matin, heure à laquelle on fait l’appel. On était environ 80 personnes en haut sur des lits superposés. De juin à septembre, j’ai vécu l’enfer en haut. Que ce soit la position couchée, celle assise ou debout, c’est du pareil au même. Il n’y a aucune différence vu l’exiguïté de la pièce. J’étais le plus petit de la chambre. J’ai même bénéficié de l’affection du chef de chambre», raconte l’adolescent tête baissée fuyant le regard de sa mère en larmes.
D’après Sory Sow, un autre détenu, «c’est parfois 200 personnes dans une chambre de 7 mètres sur 10» qui se partageaient la même toilette. Ceux qui étaient assisse relaient avec ceux qui étaient en paquetage à partir de 6 heures du matin. Il y en a qui restent assis de 23 heures à 6 heures du matin. Au mois d’octobre, on peinait à avoir de l’eau qui ne coulait qu’à 1 heure du matin jusqu’à 6 heures du matin».
Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître la prison, notamment la chambre 11 où le jeune Boubacar a passé 8 mois, reste pour lui l’endroit le moins humiliant ! Le pire, il l’a vécu avec les forces de l’ordre dès les premières heures de son interpellation, le 12 juin dernier. «Je suis élève mais je travaille à temps partiel et surtout pendant les vacances dans un atelier mécanique pour avoir de quoi acheter mes fournitures scolaires. Alors que je revenais du travail, ce jour-là, il y avait une rafle alors pourtant qu’il n’y avait aucune manifestation» ! Les policiers l’ont alpagué et sommé de monter dans leur véhicule. Direction : la police de Jaxaay. «On nous a torturés à la police de Jaxaay nous forçant à dire qu’on participait à des manifestations. On a vécu le scénario pendant 4 jours. Ils voulaient qu’on dise qu’on manifestait dans la rue. Ils nous battaient sans cesse. C’est quand le commandant est venu qu’ils ont arrêté les tortures. Nous étions presque nus et n’étions autorisés à porter que des caleçons, même pas des shorts». Une exigence confirmée par la mère de Boubacar qui a même reçu d’un policier préposé à l’accueil une gifle quand elle a voulu remettre un short pour son fils. «C’était dur. Les insultes, les bastonnades... «, se souvient ce pensionnaire du plus vieux et célèbre lycée de Rufisque qui a aussi fait un crochet à la police de Rufisque, puis la police centrale de Dakar pendant 10 jours avant d’être mis sous mandat de dépôt à Rebeuss, à la chambre 11.
«C’est une injustice totale», soupire l’ex-détenu Serigne Falilou qui se considère comme «un martyr, un victime». Selon lui, le poids de cette détention s’est encore fait plus sentir le jour de l’annonce par le chef de l’Etat de sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour la présidentielle du 25 février. Or, pour Boubacar et ses co-détenus, cette dernière date était perçue comme devant être celle de la délivrance. C’est comme si le sol se dérobait sous leurs pas. «Le jour de l’annonce de la décision de Macky de reporter l’élection, il y a eu des bagarres et empoignades, une mutinerie ou une révolte contre les autorités pénitentiaires, il y a même eu des tirs à balles réelles. Les matons avaient évacué notre chambre en nous mettant en isolement à la cellule de rigueur où on torturait les gens en position à genoux. Je suis resté deux jours sans pouvoir me mettre correctement en position de prière», s’est indigné l’habitant de Touba appuyé par un autre codétenu du nom de Cheikh Fall. « Je faisais partie des premiers qui se sont révoltés en prison. On a accusé 27 détenus d’avoir provoqué la révolte. On attendait qu’on nous annonce notre libération mais, en lieu et place, on nous a parlé de report. On nous a pris et mis en cellule isolée. On ne nous a pas torturés parce qu’ils n’ont pas osé mais on était menottés. Ce jour-là, beaucoup de choses se sont passées en prison. Des tirs à balles réelles, des lacrymogènes...
Les chambres 43 et 48 ont été défoncées. Il n’y a pas eu de mort, mais on a vécu des choses terribles. Je fais partie des perturbateurs, mon nom a été cité plusieurs fois parce que je n’aime pas l’injustice. Après l’incident, certains ont été transférés dans d’autres chambres, nous en cellule isolée... Mais fort heureusement, les gardes ont eu un tête-à-tête avec le responsable et nous», confie encore Cheikh Fall.
En prison, les détenus élargis ces derniers jours disent avoir vécu beaucoup de choses affreuses car, disent-ils, aimer l’opposant Ousmane Sonko est un crime au Sénégal. Mais ils ont aussi appris beaucoup. C’est le cas de Sory Sow qui parle d’une victoire de Sonko avec cette série de libérations. Mais il n’est pas pour autant satisfait à 100% quand il pense aux centaines de co-détenus, des manifestants, qui sont encore en prison. Ceux avec qui il a passé près d’une année en prison sont devenus des «frères» à lui ! Il pense surtout à Salif Sané, arrêté le jour du baptême de son enfant. «Il y a également le cas de l’imam Sankoum Djité habitant de la Casamance qui était venu déposer son fils chez son frère pour qu’il y apprenne le Coran. En retournant, il a été interpelé par les forces de l’ordre. Son crime : être originaire de la Casamance. Il était notre imam à Rebeuss. Il m’a enseigné le Coran et ma religion en prison. Dans notre chambre, j’étais devenu le bilal, le muezzin. Je faisais l’appel pour la prière», a-t-il confié. Elargis, ces détenus demandent la libération de tous les « patriotes » qui sont encore dans les liens de la détention. Ils tiennent aussi à attirer l’attention sur « le cas des Guinéens qui ne connaissent même pas Ousmane Sonko, qui n’ont jamais participé à une manifestation, qui étaient fraichement venus de la Guinée pour travailler comme plongeurs dans les restaurants et se sont retrouvés en prison».
Les premières libérations ont ainsi eu lieu. C’est un ouf de soulagement pour les ex-détenus et leurs familles politiques et biologiques. Ce après que les premiers ont passé plusieurs mois en prison. Mais les conditions de leurs arrestations et les tortures subies en cours de transfert vers les brigades de gendarmerie et les commissariats de police ou en cellule restent encore un mauvais souvenir pour ces ex-détenus. Toutefois, malgré leurs difficiles conditions de détention, ces jeunes gens disent être restés forts et avoir gardé le sourire. Ce qui leur a surtout donné la force de résister, c’est, confient ils, l’espoir d’un changement de régime pour bientôt. «On est juste courageux parce qu’on sait que le combat est noble. Ils m’ont juste arrêté à cause de mon appartenance à Pastef, mais ils savent que je n’ai pas été présent à la manifestation» confie un de ces détenus. La chute du président Macky Sall et de son régime, c’est aujourd’hui son souhait le plus ardent. Tous ont espoir de voir leur parti, Pastef, remporter l’élection présidentielle. Ils sont même allés jusqu’à murir le « Projet » en prison. Ils disent surtout avoir réussi à convaincre d’autres détenus apolitiques ou appartenant à des partis autres que Pastef d’adhérer à leur fameux « Projet ».
Par MBAGNICK DIOP
L'EQUATION QUI BROUILLE LE CERVEAU DU PRESIDENT MACKY SALL
Doit-on applaudir ou croiser les doigts en attendant la suite des événements ?
Doit-on applaudir ou croiser les doigts en attendant la suite des événements ?
Pour entrer de plain-pied dans le débat, je commence par saluer la décision judicieuse du Conseil Constitutionnel. Ceux-là (07 hauts magistrats) qualifiés de sages, pouvaient-ils décider autrement après avoir enregistré attentivement la clameur, les plaintes et lamentations des Sénégalais et de l’opinion internationale ?
Vous conviendrez avec moi qu’ils ont entendu la voix de leur conscience et celles d’honnêtes professionnels du droit qui leur ont indiqué la voie à suivre pour sortir le Sénégal de la crise institutionnelle créée par un décret inapproprié du Président Macky Sall pris à quelques jours de la fin de son mandat.
Ainsi, ils ont fait d’une pierre deux coups: d’abord se réhabiliter auprès de leurs compatriotes tenaillés entre le doute et l’intoxication. Ensuite, ils ont démontré leur capacité à répondre judicieusement aux requêtes des citoyens et de leurs organisations. Pour mémoire, les députés du Parti démocratique sénégalais (Pds), en accointance avec ceux de la majorité présidentielle, ont jeté en pâture les membres du Conseil Constitutionnel en insinuant que le Premier ministre, Amadou Ba, candidat choisi par le président Macky Sall pour qu’il lui succède, aurait corrompu deux d’entre eux. Que nenni! C’est une manœuvre validée par Macky lui-même afin de se débarrasser d’Amadou Ba dont la candidature est très contestée et combattue par des caciques de l’Alliance pour la République (Apr), le parti présidentiel qui remorque des situationnistes dans le cadre d’un groupement d’intérêt dénommé Benno Bokk Yaakar (Bby).
A présent que le Conseil constitutionnel a remis le président de la République à sa place, le processus électoral doit être relancé intelligemment sur des bases plus fiables. A cet effet, outre la décision qu’il a prise jeudi dernier, le Cc se doit d’entreprendre une méthode rigoureuse de sorte que les 20 candidats confirmés retrouvent leurs marques et se lancent résolument dans la campagne électorale.
Par quelle voie Macky pourrait-il sauver sa tête ?
Tout se résume en une seule question : par quelle voie Macky Sall pourrait-il sauver sa tête ?
Inéluctablement, il dira adieu au pouvoir, quelle que soit la procédure. Le temps lui est compté et il en a conscience après avoir constaté que sa cour est dégarnie. Il est dans le désarroi et souhaite vivement saisir la bouée de sauvetage que lui a jetée le Conseil Constitutionnel. Dans une semaine, il fera une proposition qui découlera des recommandations qui lui sont faites aussi bien par des politiques que par les mouvements de la société civile. Macky et les maximalistes qui l’ont poussé à sa perte savent parfaitement que l’heure n’est plus à la ruse et au bras de fer.
Pour transcender l’équation qui lui donne le tournis, le Président se soumettra aux règles qui favoriseront la tenue de la présidentielle avant le 02 avril prochain.
Toutefois, eu égard à son caractère imprévisible, le Président en fin de mandat doit être écarté de la conduite des opérations. Cela stipule bien entendu que le CC et la CENA usent de toutes leurs prérogatives pour un déroulement correct du processus électoral et, à terme, proclament des résultats empreints du sceau de la transparence car reflétant la souveraineté populaire. Ainsi, les électeurs auront le sentiment et l’espoir d’avoir élu un homme à la hauteur du Sénégal.
Voilà, en quelques chapitres, les enseignements que je retiens de la décision du Conseil Constitutionnel en date du 15 février 2024.
MBAGNICK DIOP
Journaliste à la retraite (Le Soleil, Takusaan, Sopi, Le Témoin, Ics)
LA PRÉSIDENTIELLE, PRINCIPAL SUJET À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Dakar, 20 fév (APS) – Les sujets relatifs à la présidentielle initialement prévue le 25 février avant d’être reportée, continuent de cristalliser l’intérêt de la presse quotidienne, sur fond de décrispation de l’atmosphère politique.
Plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS annoncent que Rose Wardini, l’une des 20 candidats retenus pour cette élection, a finalement décidé de jeter l’éponge. Une décision liée à ‘’ses déboires judiciaires sur sa supposée double nationalité’’, explique Sud Quotidien.
Les soupçons autour de la double nationalité supposée de la présidente du mouvement ‘’Sénégal nouveau’’ avaient conduit la Division des investigations criminelles à convoquer Mme Wardini pour l’entendre, le 2 février dernier.
Elle a animé une conférence de presse pour annoncer le retrait de sa candidature et promettre que ‘’le jour finira par se lever très bientôt […]’’ sur cette affaire, rapporte le quotidien L’info. Mme Wardini ‘’entend mettre à la disposition du juge, toutes les preuves de la renonciation à sa nationalité française, attestant de la sincérité de sa déclaration sur l’honneur’’, ajoute le journal.
Les quotidiens Libération et Bès Bi Le jour précisent qu’après le retrait de Rose Wardini il ne reste plus que 10 candidats à la présidentielle dont une seule femme, en la personne de Anta Babacar Ngom, ‘’porte-étendard des femmes’’ à cette élection, indique Walfquotidien.
Mais si elle renonce à sa candidature, Rose Wardini ‘’exige la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, selon Vox Populi. Il y a aussi que 16 des candidats retenus par le Conseil constitutionnel ‘’mettent la pression sur l’Etat’’, ajoute le même journal.
‘’Après la décision du Conseil constitutionnel en date du 15 févier, annulant la loi et le décret portant report de l’élection au 15 décembre, les acteurs politiques s’interrogent sur la nouvelle date à retenir pour l’organisation du scrutin’’, écrit Vox Populi.
‘’En attendant le chef de l’Etat à qui le dernier mot revient, les spéculations vont bon train’’, mais les candidats de l’opposition et les organisations de la société civile réunis au sein du F C25, le Front des candidats à la présidentielle, ‘’exigent le respect du calendrier républicain, considérant que le mandat du président sortant finit le 2 avril’’, rapporte ce quotidien.
Et Vox Populi de poursuivre que les membres de ce front ont signé un communiqué ‘’pour inviter le président de la République […] à presser le pas pour organiser le scrutin dans les +meilleurs délais+, tel que suggéré par le Conseil constitutionnel’’.
Mais alors que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril, ‘’le report du scrutin et la libération annoncée d’Ousmane Sonko ont fait rebattre les cartes’’, estime le quotidien Enquête.
‘’Les cartes se brouillent’’, affiche cette publication, selon laquelle le dialogue politique ‘’devrait permettre de trouver des consensus forts. C’est la seule issue devant les contraintes posées par le Code électoral’’.
‘’Ça manœuvre dans tous les sens’’, affiche de son côté Tribune, en faisant observer que la date de la tenue de la présidentielle ‘’divise la classe politique. L’Assemblée nationale qui prône le dialogue et la redéfinition des règles du jeu est soutenue par certains candidats validés, spoliés et recalés’’.
‘’Ce camp fait face au nouveau collectif FC 25 qui regroupe 15 candidats qui réclament la tenue du scrutin avant le 2 avril’’, renseigne Tribune.
Selon Bès Bi Le jour, ces 15 candidats ‘’exhortent la population à poursuivre la mobilisation pour faire respecter la Constitution’’, alors que d’autres publications, dont le journal Le Quotidien, reviennent sur la ‘’libération continue des détenus +politiques+’’.
”Dans le cadre de la supposée pacification de l’espace public, une vaste opération de libération de détenus est en cours. Pour l’instant, une certaine opacité entoure entoure le processus poussant la ministre de la Justice à briser le silence cet après-midi. Pour le procureur de la République, ce sont bien les juges d’instruction, qui ont signé les ordonnances de mise en liberté”, écrit Le Quotidien.
”Depuis jeudi dernier, des dizaines de détenus dits +détenus politiques+ sortent de prison”, un ”vent d’apaisement ayant commencé à souffler” sur le Sénégal, avec la décision du régime en place de desserrer l’étau autour de ces personnes interpellées” lors de manifestations politiques, indique Le Echos. Mais selon le journal, ”le procédé du parquet pour libérer les détenus” interroge.
S’y ajoute que malgré ”leur libération obtenue sur fond de négociations, les détenus politiques ont toujours la même hargne. Ils ne baissent pas les bras, +la lutte continue !+ clament-ils tous”, note L’Observateur, qui s’interroge : “Macky Sall aurait-il perdu le pari de la décrispation ?”
POURQUOI IL FAUT TENIR L'ELECTION PRESIDENTIELLE AVANT LE 2 AVRIL PROCHAIN...
Ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.. Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection afin de nous épargner cette situation
Si, pour certains, la décision du Conseil constitutionnel est perçue comme un appel pour la tenue de l’élection présidentielle avant l’expiration du mandat de l’actuel président de la République, pour d’autres, elle ne fait que rendre plus compliquée la situation. Toutefois, ne pas tenir ce scrutin jusqu’au 2 avril prochain pourrait nous mener directement vers un vide institutionnel.
Il aurait fallu que le chef de l’État ne prît pas la parole pour annoncer le report de l’élection présidentielle afin de nous épargner cette situation inédite et très compliquée dans laquelle nous vivons depuis le 3 février dernier.
En effet, après la publication officielle de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, tous les vingt candidats retenus étaient prêts pour aller en campagne et proposer aux populations leurs programmes. Hélas, tout a été chamboulé c’est à dix heures du démarrage de cette campagne avec le discours dans lequel le président Macky Sall annonçait sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle. Le scrutin, qui devait se tenir le 25 de ce mois de février, est finalement reporté.
Cette décision du chef de l’État, malgré les motifs invoqués par Macky Sall dans son adresse à la nation, n’a fait que plonger le pays dans une incertitude totale avec son lot de conséquences très lourdes. Depuis lors, personne ne sait quand est-ce que les Sénégalais iront aux urnes. Ce sans compter l’incertitude qui plane sur les modalités de l’organisation du scrutin. Une chose est sûre : seul le chef de l’État détient les clés pour nous sortir de cette impasse unique dans l’histoire politique de notre nation. Son mandat devant expirer le 2 avril prochain, il a le devoir et l’obligation de se rattraper en fixant au plus vite une date pour libérer son peuple. Autrement, nous risquons d’aller vers des jours très sombres.
Concertations mais pas avec n’importe qui...
Dans un communiqué publié le 16 février 2024 par son service de communication, le président de République a fait part de sa volonté de se soumettre à la décision du Conseil constitutionnel l’appelant à organiser “dans les meilleurs délais” le scrutin présidentiel tout en rappelant que son mandat prend fin le 2 avril prochain. Si on se limite à ces deux points, l’organisation de l’élection présidentielle avant cette date devient une obligation. Mais depuis jeudi dernier, date de la publication de la décision du Conseil constitutionnel, on assiste à un débat qui n’a pas sa raison d’être entre, d’une part, les partisans de la fixation d’une date avant le 2 avril et, d’autre part, ceux qui sont favorables au report de la présidentielle le temps de reprendre tout le processus électoral et de corriger les nombreux dysfonctionnements notés. Ce même si, d’après les « sept sages », seuls les candidats qu’ils ont officiellement retenus sont appelés à concourir à cette élection présidentielle. Des candidats parmi lesquels une a jeté l’éponge hier…
Par conséquent, seuls les 19 candidats restants en lice sont habilités à se prononcer sur cette question de la date du scrutin. Toute autre voix en dehors de ce cercle des admis à concourir ne doit bénéficier de la moindre attention. Qu’elle émane de candidats spoliés ou recalés, peu importe. C’est pourquoi les concertations devant être menées pour arrêter une date afin que le scrutin soit tenu “dans les meilleurs délais” ne devront en aucun cas concerner ceux qui ne sont pas admis à concourir. Dès lors, l’idée de la tenue d’un dialogue entretenue par les candidats éliminés de la course ne procède que d’une volonté de faire du dilatoire pour remettre en cause la tenue du scrutin d’ici le 2 avril prochain. Ces candidats « spoliés » ont compris qu’au-delà de cette date, c’est tout le compteur du processus électoral qui sera à zéro d’où la possibilité pour eux de se remettre dans la course. Le danger, si toutefois leurs manœuvres prospèrent, ce serait d’engager tout le pays dans un blocage institutionnel sans précédent. Ce parce que non seulement le chef de l’État sortant ne pourra — et ne devra — plus exercer sa fonction, mais surtout, personne d’autre, y compris le président de l’Assemblée nationale ne pourra se substituer à lui, si on tient compte des cas où ce scénario s’impose (démission, décès, indisponibilité).
C’est pourquoi, à notre avis, les seuls interlocuteurs légitimes du chef de l’État pour évoquer ce report ce sont les différents candidats officiellement retenus avec qui il doit discuter pour arrêter la meilleure date et échanger sur les modalités de l’organisation du scrutin à savoir la durée de la campagne, le maintien des bulletins déjà imprimés ou la confection de nouveaux, la mise à disposition du fichier électoral à temps entre autres. Sur ce plan, des discussions sincères qui mettent en avant la sauvegarde de la stabilité institutionnelle, politique, économique et sociale de notre pays doivent primer. Déjà, des propositions très intéressantes venant de spécialistes du droit ou des questions électorales pour la date du dimanche 3 mars ou celle du 10 mars ont été émises et pourraient être la meilleure solution afin de tourner définitivement cette page assez critique de notre histoire.
Volonté d’apaisement salutaire..
Dans sa volonté de décrispation de l’espace politique et social, le chef de l’État a posé un acte salutaire matérialisé par la libération de centaines de prévenus. Ceci a beaucoup contribué à baisser la tension et à donner des garanties pour appliquer les décisions du Conseil constitutionnel. Il lui appartient maintenant de poursuivre dans cette dynamique d’apaisement pour faire revenir la sérénité et l’espoir perdus pour le retour à la paix. Ce pour respecter sa parole de ne pas faire moins que ses prédécesseurs et de nous laisser un pays avec des institutions solides. Le président Macky Sall, qui semble avoir fait une lecture profonde de la situation de l’heure marquée par la détermination du peuple debout et prêt à défendre ses intérêts, n’a d’autre alternative que de changer de posture.
En effet, après les trois personnes tuées au cours des dernières manifestations contre le report de la présidentielle, l’implication de tous les segments de la société dans la lutte pour la défense de la démocratie ainsi que les pressions de la communauté internationale pour l’organisation du scrutin, l’heure a sonné pour lui de sauver ce qui peut encore l’être. Macky Sall a senti la nécessité de s’ouvrir aux acteurs politiques et à la société civile pour des concertations afin de prendre les meilleures décisions. C’est dans ce cadre qu’il faut espérer la libération prochaine de Ousmane Sonko, principal chef de l’opposition, et de Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle. Ces deux personnalités de la scène politique, dont les incarcérations sont perçues comme une volonté de les écarter de la compétition électorale, ne doivent plus continuer à séjourner en prison vu la nouvelle tournure des choses. Une tournure à laquelle le président Macky Sall ne s’attendait pas du tout. Toutefois, la polémique sur les médiations menées pour la libération de ces deux leaders de Pastef ne doit pas prendre le dessus sur cette bonne volonté du chef de l’État dès l’instant que l’objectif recherché reste le même : le retour à la paix et l’organisation d’une élection présidentielle transparente. Après le rejet de son décret portant abrogation de celui convoquant le corps électoral ainsi que de la loi votée par l’Assemblée nationale pour le report du scrutin et vu le contexte actuel marqué par la détermination de tout un peuple qui réclame la tenue du scrutin présidentiel avant le 2 avril prochain, la balle est maintenant dans le camp du chef de l’État. Il a en face de lui une belle occasion pour sortir par la grande porte et sauver le pays des forces organisées qui, selon lui, pourraient profiter d’un chaos pour jouer les troisièmes larrons…
LE TIRAGE AU SORT DE LA PHASE DE GROUPES DES ELIMINATOIRES PREVU CE MARDI
Le tirage au sort de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 aura lieu au Caire, ce mardi à 12 h 00 GMT, annonce un communiqué de la Confédération africaine de football (CAF).
Le tirage au sort de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 aura lieu au Caire, ce mardi à 12 h 00 GMT, annonce un communiqué de la Confédération africaine de football (CAF).
Cinquante-deux équipes prendront part aux éliminatoires de la CAN 2025, précise la même source. Un tour préliminaire sera organisé avec les huit équipes les moins bien loties dans le classement FIFA. Elles sont réparties dans deux pots, le premier comprenant la Somalie, Djibouti, Sao Tomé et le Tchad, le second étant constitué de Maurice, du Soudan du Sud, du Liberia et de l’Eswatini. Les rencontres se tiendront du 18 au 26 mars, en aller et retour. Les quatre meilleures équipes de ce tour préliminaire rejoindront les 44 autres équipes exemptées pour la phase de groupes des éliminatoires, dont le tirage au sort est prévu ce mardi.
Les huit équipes les moins bien positionnées au classement FIFA joueront le tour préliminaire, tandis que les 44 équipes restantes seront exemptées et joueront directement la phase de groupes. Les matchs du premier tour et ceux du deuxième tour auront lieu du 2 au 10 septembre 2024, alors que ceux du troisième tour et du quatrième tour sont prévus du 7 au 15 septembre.
Le dernier tour des qualifications aura lieu du 11 au 19 novembre 2024. Après l’édition 1988 de la CAN, le Maroc va accueillir celle prévue en juin 2025. Le royaume chérifien, qui devait accueillir la CAN 2015, s’est vu retirer l’organisation de la compétition, après que ses autorités ont demandé le report en raison de l’épidémie d’Ebola qui sévissait alors dans certains pays du continent. La Guinée Équatoriale avait été désignée pour se substituer au Maroc.
LES DAKAROIS SUFFOQUENT
Les concessionnaires du nettoiement ont mis leur menace à exécution. Hier, lundi 19 février 2024, ils ont décrété un nouveau mot d’ordre de grève pour exiger le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit.
Les concessionnaires du nettoiement ont mis leur menace à exécution. Hier, lundi 19 février 2024, ils ont décrété un nouveau mot d’ordre de grève pour exiger le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit. Selon les grévistes, la somme n’a pas été payée, contrairement à ce qui était convenu avec les autorités.
La capitale du Sénégal, Dakar, renoue ainsi avec l’insalubrité. Après deux mouvements d’humeur soldés par des promesses infructueuses de règlement de leurs dus, il y a quelques semaines, les concessionnaires du nettoiement observent depuis hier, lundi 19 février 2024, un nouveau mot d’ordre de grève pour le paiement des 14 milliards de FCFA que l’État du Sénégal leur doit. Ainsi, les rues, coins et les points de collectes autorisées instituées par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged) ne vont pas être débarrassés des tas d’immondices qui jonchent les rues. Bref, la pagaille va s’installer dans les grandes artères de la capitale. «Les collecteurs informels vont les transformer, dans moins de 24 heures, en des dépôts sauvages. Même sans la grève, les conducteurs de charrette ont toujours eu des comportements regrettables. Ça sera la pagaille dans nos rues. Car ils ont trouvé un bon prétexte pour déverser les déchets partout, sans respect des normes d’hygiène», a déploré un riverain de la route des Niayes.
L’évacuation des ordures a tout le temps été un problème sérieux pour les habitants de la capitale Sénégalaise. Malgré les nombreux efforts et programmes des autorités pour maintenir Dakar et sa banlieue propres. Rares sont les quartiers qui bénéficient de deux rotations des camions de collectes par semaine. La quantité de déchets ménagers produits quotidiennement est estimée à 30 000 tonnes.
Les concessionnaires du nettoiement en sont à leur troisième mot d’ordre. Déjà, lors de la précédente grève du vendredi 02 au dimanche 04 février dernier, Dakar était invivable à cause des ordures. Un employé de la Sonaged en service au pont bascule de Malika, témoigne des difficultés rencontrées dans la collecte des déchets durant cette période. «Dans la nuit du jeudi 2 février, jusqu’au dimanche 04 février, la grève des concessionnaires avait considérablement affecté le système d’évacuation des ordures».
C’est pourquoi, «il faut trouver une solution à cette crise qui perdure», a déclaré une femme de ménage. Les négociations entre les concessionnaires et les autorités n’ont pas permis de trouver une issue heureuse à ce problème qui exaspère de nombreux ménages.
Ce n’est pas encore la fin du calvaire pour les Dakarois, confrontés aux difficultés d’évacuation des déchets. Pis, à l’incivisme de certaines familles qui déversent des eaux usées dans les rues, sans se soucier des passants, viendra s’ajouter les perturbations dans la collecte des ordures.
Des sources proches de la Direction de la Sonaged indiquent que «ceux qui ont observé la grève sont plus nombreux. Nous allons faire le point de la situation à la fin de la journée (hier lundi, ndlr). Cela nous permettra de savoir l’impact réel de ce mouvement».
En ce qui concerne les arriérés, nos sources se veulent prudentes. «Les gens sont en grève ; ils ne donnent que les informations qui les arrangent». C’est pourquoi, s’agissant du «montant avancé par les syndicalistes, il faut le prendre avec des pincettes», a révélé un responsable.
Par ailleurs, un chauffeur a souligné que «la grève va se poursuivre, tant qu’on ne rentre pas dans nos fonds. Le patron m’a demandé de garer le camion tout simplement. J’ai obéi».
ADHA CONDAMNE DES TRAITEMENTS INHUMAINS, CRUELS ET DEGRADANTS DANS LES PRISONS
«L'Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine».
«L'Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine». C’est Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) qui, dans un communiqué, dénonce ainsi «Les traitements inhumains, cruels et dégradants dans les MAC (Maison d’arrêt et de correction, ndlr)» du Sénégal. C’est «Suite aux nombreux témoignages recueillis sur bon nombre de détenus libérés depuis le 15 février». L’organisation de défense des droits de l’homme «exprime sa profonde indignation sur des cas de tortures et de sévices corporels subis par ces détenus récemment élargis». Adama Mbengue et Cie notent que «Déjà, beaucoup de ces compatriotes arrêtés arbitrairement ont dénoncé diverses maltraitances à leur encontre au moment de leur arrestation, entre les mains des forces de défense et de sécurité (FDS).
Entre autres maltraitances physiques, des intimidations et d'autres formes d'abus psychologiques. Les témoignages se poursuivent dans la dénonciation d'autres faits, allant des multitudes de cas de retours de parquet non légaux, à leurs conditions carcérales, entassés comme des sardines dans des geôles insalubres et minuscules, et au racket subi lors de l'achat de certains produits de consommation», indique la source.
Sur cette même lancée, ADHA «s’interroge sur la question du respect de la loi, conformément aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté et au Code de déontologie des Forces de défense et de sécurité de 2014 et qui est également valable pour les gardes pénitentiaires». Suffisant pour que ADHA «demande au Procureur de la République de s'autosaisir de ces dossiers, ainsi qu'aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus.
ADHA exige également que toute la lumière soit faite, les responsabilités situées et les sanctions appliquées en toute rigueur et en toute impartialité, conformément aux dispositions de notre Code Pénal».
Par ailleurs, ADHA «reste profondément préoccupée par l'état de santé de ces détenus libérés et demande aux autorités de leur assurer un suivi sanitaire, psychologique et financier afin de permettre leur réintégration correcte dans la société, car nombre d'entre eux ont déjà perdu ou risquent de perdre leur emploi suite à cette longue période passée derrière les barreaux. Avec tous les corollaires liés aux préjugés, jugements, rejets et isolement qu'ils peuvent encourir». Ainsi Action pour les Droits Humains et l’Amitié procédera-t-elle «bientôt au lancement d’une campagne d'évaluation globale de la situation carcérale au Sénégal. Cette campagne visera notamment à s’informer et à informer sur la situation et les conditions carcérales de chaque détenu», conclut le document.
QUAND L’ETAT LAISSE FILER «LES FORCES OCCULTES» !
Après les manifestations qui ont fait suite au report de la présidentielle et avec la volonté de dialogue affichée par le pouvoir, l’on a enregistré des sorties de prison en masse de proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko.
Après les manifestations qui ont fait suite au report de la présidentielle et avec la volonté de dialogue affichée par le pouvoir, l’on a enregistré des sorties de prison en masse de proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Pourtant, la plupart de ces personnes étaient poursuivies pour des faits graves que les autorités liaient à une «menace à la sécurité nationale» et non à des raisons politiques.
«Troubles à l’ordre public», «Menace à l’intégrité nationale» ou encore, «Atteintes à la sureté de l’Etat», «Terrorisme» et «Participation à une manifestation interdite»… Des qualifications n’ont pas fait défaut pour justifier les vagues d’arrestations suivies d’inculpations puis de placement sous mandat de dépôt de citoyens interpellés dans le cadre ou la suite de manifestations politiques dont celles liées à l’affaire Ousmane Sonko, leader des Patriotes de l’ex parti Pastef (dissous). Des centaines de Sénégalais à qui on collait toutes les étiquettes, sauf celle de «détenus politiques», sont actuellement libérés en masse, sans procès, après plusieurs mois de détention, au nom de la décrispation du climat politique.
Et pourtant, ils seraient capables du pire, selon la description antérieure de l’Etat qui leur a valu ce long séjour carcéral sans procès. Pour que «force reste à la loi», les autorités, à la tête desquelles le président de la République, Macky Sall, s’étaient engagées à durement réprimer ces manifestants proches du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Dans des sorties à la presse étrangère ou encore en Conseil des ministres, l’engagement de l’Etat à sanctionner «ces fauteurs de troubles» a été ferme. Par exemple, lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue le 7 juin 2023, après les manifestations sanglantes qui ont suivies la condamnation pour «corruption de la jeunesse» du leader du Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire Adji Sarr, le chef de l’Etat, Macky Sall, a évoqué les manifestations en les qualifiant «de violence sans précédent, des attaques malveillantes, vandalisme et de grand banditisme relevés».
DES ARRESTATIONS POUR «NECESSITE DE PROTEGER LA REPUBLIQUE ET DE PRESERVER LA NATION» DES «CRIMINELS» AUX LIBERATIONS POUR DECRISPATION DE LA TENSION
Pis, il avait condamné fermement, «des agressions d’extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses Institutions et contre la Nation sénégalaise à travers des violences humaines, des actes de saccages contre des biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services publics vitaux, dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays». Le chef de l’Etat avait rappelé au Gouvernement, «l’impératif nécessité de protéger la République et de préserver la Nation face aux attaques qui sont devenues récurrentes et multiformes visant la paralysie de notre économie, la mise à mal de l’image de marque de référence de notre pays, le Sénégal, qui demeure, avant tout, une grande démocratie».
Du communiqué de ce Conseil des ministres, l’on retient aussi que, devant des faits dont la gravité était qualifiée sans commune mesure, «le président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements».
Cette position du président de la République a été partagée par son Gouvernement. Alors ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdouaye Diome n’a pas été tendre avec les manifestants. «Des forces occultes avaient pour mission d’attaquer les installations névralgiques pour arrêter l’activité économique», disait-il, après les évènements de juin 2023. D’ailleurs, il avait trouvé que «ce qui se passe dépasse la politique ; c'est la République et l'État qui sont attaqués. Et sur instruction du chef de l'État, nous allons prendre les dispositions nécessaires pour faire régner l'ordre».
ME AÏSSATA TALL SALL FACE A LA PRESSE, CE MARDI, POUR ECLAIRER
Déjà, le jeudi 11 mai 2023, au sortir de l’audition, par visioconférence, du Sénégal par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice d’alors, Ismaïla Madior Fall, avait estimé qu’il n’y avait pas de «détenus politiques» au Sénégal. «L’Etat, c’est un équilibre entre la protection des droits, la liberté et la sécurité. Si l’Etat dit que chacun fait ce qu’il veut, et qu’il n’y ait plus d’arrestations, nous périssons ! Le Sénégal n’a pas de détenus politiques. Il y a des libertés prévues par la loi qui doivent être respectées».
Il jugeait aussi que les arrestations ne sont pas une particularité sénégalaise. «Il y a des arrestations dans tous les pays du monde. Le problème est : pourquoi on arrête ?» Les personnes mises en détention ne le sont pas pour le bon vouloir de l’Etat, disait-t-il. «Les citoyens sont arrêtés lorsqu’ils sont auteurs de troubles à l’ordre public. Ce n’est pas une question de voir si les arrestations sont normales ou pas, mais de comment fonctionne un pays. Lorsqu’il y a des citoyens qui prennent des initiatives pour appeler à la subversion, qui fabriquent des cocktails Molotov et les jettent sur la population, on ne va pas dire qu’on ne les arrête pas. S’il y a des individus qui enfreignent la loi, veulent mettre la subversion dans le pays, lancent des appels à l’insurrection, causent des troubles à l’ordre public et agressent d’autres individus, le minimum pour un Etat qui se respecte est de les arrêter et d’essayer de les traduire en justice, en respectant leurs droits».
Comme pour alourdir les charges, le ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana, parlait lui aussi «d’activités criminelles différentes de manifestations politiques». Même son de cloche chez sa collègue Me Aïssata Tall Sall, alors ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, au temps des manifestations de juin 2023. «Je voulais vous donner les assurances que le Gouvernement a rétabli l'ordre. Des procédures judiciaires ont déjà été ouvertes pour engager la responsabilité de tous ceux-là qui ont été les auteurs de ces graves événements qui se sont produits», avait dit Me Aïssata Tall Sall, lors d’une rencontre avec le corps diplomatique accrédité au Sénégal.
En attendant, alors que d’autres libérations sont attendues, des voix s’élèvent pour demander des éclaircissements sur les conditions d’élargissement de ces anciens pensionnaires des Maisons d’arrêt et de correction sur qui pesaient de graves chefs d’inculpation. Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Aïssata Tall Sall, va faire face à la presse ce jour, mardi 20 février 2024. Sans doute qu’elle apportera des réponses aux nombreuses interrogations des Sénégalais.
UNE MALADIE AGAÇANTE ET HANDICAPANTE
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec.
La rhinopharyngite ou rhume qui est une inflammation virale de l’étage supérieur du pharynx, est une maladie très fréquente en saison de fraicheur et pendant un climat poussiéreux et sec. Elle fait parmi des pathologies les plus fréquentes en consultation, au-dessus même des crises de paludisme au Sénégal.
La rhinopharyngite, est une infection virale aiguë et sans gravité. Selon les professionnels de la santé, elle touche tous les âges mais particulièrement les enfants et les adultes. Elle se caractérise par l’inflammation des muqueuses du pharynx supérieur, appelé rhinopharynx ou nasopharynx. La rhinopharyngite est toujours provoquée par un virus, comme le rhinovirus, le coronavirus ou le virus respiratoire syncytial. Cette pathologie se transmet par un contact direct entre deux personnes par des postillons, un baiser, des mains sales ou même en parlant. Elle peut également se transmettre via des objets souillés parla salive des jouets chez les enfants. « L’immunité procurée par l’infection est de courte durée cependant voire inexistante, d’où la fréquence des récidives. Elle est dite à caractère épidémique et est plus fréquente en automne et en hiver, même si elle peut survenir à tous les moments de l’année » nous fait savoir un spécialiste de cette maladie.
Une rhinopharyngite est souvent caractérisée par une augmentation de la température, des éternuements, un écoulement nasal, une obstruction nasale, des épisodes de toux, sèche au début à savoir les deux premiers jours, puis qui devient grasse, des vomissements, une diarrhée, une fatigue, des frissons, des courbatures, des douleurs sourdes au niveau des oreilles, peu ou pas de fièvre.
Dans beaucoup de cas, elle peut être guérie sans médicament mais avec du repos et une bonne alimentation. Selon les médecins, la rhinopharyngite est le plus souvent bénigne et dure en général entre 7 et 10 jours. Toutefois, dans de rares cas, la rhinopharyngite peut être source de complications comme, s’il s’agit d’une sinusite, une otite, une conjonctivite, une bronchite ou encore un syndrome méningé.
Elle se déclare très souvent en période de fraicheur et plus globalement lorsque les conditions climatiques sont mauvaises. Dans certaines situations, elle peut subvenir à partir d’un allergène, une carence en fer, un tabagisme actif ou passif, la pollution atmosphérique ou un reflux gastro-œsophagien (RGO), une baisse de l’immunité liée à la fatigue ou au stress entre autres. « On estime ainsi que chaque adulte a en moyenne environ quatre épisodes infectieux ou plus des voies aériennes supérieures par an. Au niveau de nos structures, les consultations pour le rhume s’intensifient. Ils sont plus nombreux que pour le paludisme qui est en chute » a confié Assane Ndiaye, infirmier en service à l’hôpital de Fann.
Face à l’ampleur de la maladie chez les enfants, le respect des mesures barrières telles que l’hygiène des mains, du corps et de l’environnement s’impose. L’utilisation de paracétamol qui a une action sur les symptômes douloureux et la fièvre est souvent recommandée par les médecins ainsi qu’une prise des médicaments comme des décongestionnants nasaux contenant des molécules pseudoéphédrine, la prise de tisane chaude, de bouillon.