Baadoolo - 21-1 = vin
En classe ! Ce sera finalement un effectif de 20 candidats dont 2 dames. Le maitre du jeu, le Conseil constitutionnel, a fait un calcul ni mental ni sentimental. Les 7 «sages» ont décompté des bâtonnets : 21-1 = 20. Karim Wade a été le «mauvais élève». Il redouble la classe comme en 2019. Ce serait un «cartouchard» si c’était à l’université dans l’ancien système. Il ne reste qu’à savoir les œuvres au programme. Le vingt est tiré, il faut le boire. Avec modération.
Commission d’enquête parlementaire sur l’invalidation de son candidat Le Pds accuse des membres du Conseil de «soupçons de corruption»
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) brise le silence et va plus loin que son candidat. Dans une déclaration, ses députés fustigent une «décision scandaleuse et inacceptable» du Conseil constitutionnel et exigent «la mise en place immédiate d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’élimination des candidats à l’élection présidentielle». Pour le Pds, «cette commission d’enquête devra particulièrement enquêter sur les conflits d’intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de notre Conseil constitutionnel avec certains candidats» en lice pour la Présidentielle. Mamadou Lamine Thiam et cie estiment que «les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye auraient dû se récuser en raison de leurs connexions douteuses et de leurs conflits d’intérêts» et annoncent que la Coalition
Amadou Ba après le rejet de ses recours contre Diomaye et Dièye «La vitalité de notre démocratie sous le contrôle d’institutions impartiales»
Il n’a pas obtenu gain de cause avec ses réclamations contre les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye. Aussitôt après la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Amadou Ba s’est «félicité» de cette décision qui constitue «un tournant décisif dans la conduite du processus électoral de notre pays». Dans un communiqué, le candidat de Benno bokk yaakaar estime que cette décision des 7 «sages» «marque encore une fois la vitalité de la démocratie sénégalaise, sous le contrôle d’institutions républicaines fortes et impartiales». Il a indiqué qu’il est désormais question de préparer la campagne électorale et invite tous les Sénégalais à «œuvrer pour faire de l’élection présidentielle un moment fort de consolidation de notre démocratie et du renforcement des institutions de la République».
Moise Rampino tire sur Wade-fils «Karim n’a aucun respect pour les militants du Pds»
C’est un inconditionnel de Karim Wade et du Pds, qui avait d’ailleurs été emprisonné en plein procès de l’ancien ministre, qui brûle de colère. Dans une note parvenue à Emedia, Moise Rampino écrit : «Karim Wade n’a aucun respect envers les militants du Pds. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, un homme politique n’a fait preuve d’autant de lâcheté.» Ce jeune qui a toujours signé «L’éternel wadiste» poursuit en disant avoir «pitié de ces centaines de milliers de militants du Pds qui ont bravé nuit et jour pour défendre un idéal que Karim Wade veut faire disparaître simplement parce qu’il a refusé de prendre son courage en main et ce depuis 2019». Il ajoute qu’«un parti aussi solide que le Pds ne peut pas dépendre d’un seul homme qui n’a pas le courage de venir braver un régime dont il dit être un opposant».
Ecartée de la Présidentielle Mimi pour un «candidat capable d’incarner un changement»
Sa candidature invalidée, Mimi Touré ne compte pas croiser les bras pour l’élection présidentielle. Dissidente du parti au pouvoir, elle a promis de soutenir «le candidat capable d’incarner un changement véritable» parmi les 20 retenus par le Conseil constitutionnel. «Cette nouvelle forfaiture ne fait que renforcer notre volonté d’en finir définitivement avec son régime (Macky Sall) en contribuant à battre le candidat de Benno bokk yaakaar, Amadou Ba, qui ne devra pas aller au second tour. Nous organiserons rapidement nos consultations internes pour choisir le bon candidat», a-t-elle annoncé sur sa page facebook
Congrès ordinaire de l’Union centriste du Sénégal Abdoulaye Baldé reconduit, investit le candidat de Benno
Les militants et sympathisants de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) ont pris d’assaut ce samedi, le Cices. Le président de l’Ucs a été reconduit pour les cinq prochaines années. Et désormais, il a les «pleins pouvoirs» de nommer aux postes de responsabilités du parti. Pour Me Sally Mamadou Thiam, président des jeunes et porteparole adjoint, cette résolution vise à «stabiliser» le parti et à faire «adhérer aux décisions qui seront prises» par Abdoulaye Baldé. Il a annoncé une coalition avec un autre centriste, Jean Paul Dias. A l’image des autres alliés de l’Apr, l’Ucs a investi Amadou Ba, candidat de la coalition Benno bokk yaakaar et s’est engagée à l’accompagner. Le candidat choisi par le président Macky Sall a magnifié «l’engagement» des centristes et demandé aux militants de «se mobiliser».
Reprise du contrôle du parrainage : Mame Mbaye Niang invite Macky Sall à répondre à l’opposition
Une quarantaine de candidats invalidés ont saisi le Président Macky Sall d’une «requête aux fins d’une reprise du contrôle du parrainage suite aux graves manquements relevés lors du contrôle de validation». Même s’il n’est pas d’accord à 100% avec l’opposition, Mame Mbaye Niang invite le chef de l’Etat à donner une suite à cette correspondance. «Ceux qui demandent au chef de l’Etat de ne pas écouter l’opposition ont tous tort. Car, si nous ne les écoutons pas, nous allons directement vers une incertitude totale. Le chef de l’Etat a tout fait pour ce pays. Il ne lui reste que d’organiser une élection libre et transparente afin de partir en toute tranquillité», indique le ministre du tourisme dans un entretien accordé à Emedia.sn et à Dakaractu. Sur une reprise du contrôle des parrainages qui pourrait entraîner un report du scrutin, il répond : «Jamm mo gueun élection (la paix vaut mieux qu’une élection).»
BOUBACAR CAMARA APPELLE À ÉVITER UN ÉPARPILLEMENT DU VOTE DE LA RUPTURE
« Avec l’élection présidentielle du 25 février 2024… notre pays tranchera l’épineuse question de savoir qui, plus précisément, quelle équipe, mettra-t-il à la magistrature suprême »
A peine assuré d’être parmi les prétendants à la course à la magistrature suprême, le candidat à l’élection présidentielle du 25 février, Boubacar Camara dit Kamah appelle à éviter un éparpillement du vote de la rupture. Le leader de la coalition KAMAH 2024 faisait face à la presse, ce dimanche 21 janvier 2024.
Dans son appel au vote utile pour une alternative crédible, Boubacar Camara, candidat de la coalition KAMAH 2024 soutient qu’ « Avec l’élection présidentielle du 25 février 2024… notre pays tranchera l’épineuse question de savoir qui, plus précisément, quelle équipe, mettra-t-il à la magistrature suprême », a-t-il projeté.
De même s’interroge-t-il « Désignera-t-il un porteur crédible des enjeux actuels ou futurs pour un nouveau et bon départ ou tombera-t-il dans me travers de l’éternel recommencement ? »
C’est pour faciliter le choix du corps électoral, appelle le président de la coalition KAMAH 2024, « il convient d’éviter un éparpillement du vote de la rupture. » A son avis « Le Sénégal doit gagner ce match décisif », pour ce faire dira-t-il » les porteurs de de cette compétition doivent avoir un palmarès rassurant, un projet bénéfique pour le Sénégal. Ils doivent être expérimentés et ouverts au monde moderne », a-t-il souligné.
Ainsi, au vu de toutes ces considérations et conscient du fait que son profil répond parfaitement aux attentes décrites ci-dessus le leader du parti PCS Jengu Tabax de rappeler « Je me suis toujours gardé de tout excès dans le discours et le comportement. J’ai écarté la violence de mon champ d’action, ce qui ne m’empêche pas de demeurer un fervent partisan de la résistance à l’oppression. »
Poursuivant son propos, dit-il « J’ai beaucoup alerté malgré la surdité ambiante. J’ai également découvert de pratiques politiques déplorables qu’il convient d’éradiquer. Je suis courtois et équilibré mais ferme sur mes principes. »
Par ailleurs, Kamah dit tendre la main à tout le monde pour donner corps à son engagement dans la construction du Sénégal. « Je lance humblement un appel à tous les candidats porteurs d’une offre de rupture et aux électeurs à se joindre à moi afin de garantir, par un vote utile », invite-t-il.
CAN 2024 : UNE BILLETTERIE EN LIGNE À LA MERCI DES HACKERS
De sérieuses failles de sécurité ont été décelées, permettant à quiconque d'acquérir des places pour une bouchée de pain. Pire, des pirates peuvent modifier les prix à leur guise
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/01/2024
Selon plusieurs experts en cybersécurité contactés par Le Parisien, le site officiel de vente en ligne de billets pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) organisée en Côte d'Ivoire comporterait des vulnérabilités permettant d'acheter massivement des places à des prix dérisoires.
Clément Domingo, hacker éthique ayant alerté la Confédération Africaine de Football (CAF) sur ces failles, affirme avoir lui-même réussi à se procurer une place de qualité pour seulement 11 francs CFA (0,01 euro) en quelques clics. "Il y a clairement une potentielle cyberattaque facile à mener pour quelqu'un qui a les bases des protocoles de cryptographie et le bon plan circule déjà sur le darknet", alerte-t-il.
Matthieu Dierick, expert en cybersécurité pour l'entreprise F5, explique de son côté avoir pu acheter des billets pour quelques centimes. Selon lui, "le prix final d’un panier n’est normalement pas envoyé vers le prestataire de paiement par le navigateur Internet mais il est fourni par un serveur afin d’éviter justement que quelqu'un modifie le montant en utilisant un bug sur un site".
Ces vulnérabilités résulteraient d'un manque de sécurisation du code informatique gérant les transactions sur le site. "C'est surprenant de retrouver ce genre d'erreur car c'est le b.a.-ba de la cybersécurité qui n'a pas été mis en place", déplore Clément Domingo, soulignant les compétences techniques disponibles dans les pays organisateurs. Contactée par Le Parisien, la CAF n'a pas commenté ces informations à ce stade.
AU SÉNÉGAL, LA FIN D'UNE ÉDUCATION TRADITIONNELLE DU DÉSIR
Entre tradition et modernité, les jeunes générations vivent un tiraillement identitaire. L'initiation sexuelle villageoise tend à disparaître face aux influences occidentales, selon le chercheur Francis Sarr
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/01/2024
Dans un texte publié sur le site du quotidien Le Monde, le professeur de philosophie et chercheur sénégalais Francis Sarr s'interroge sur les crises actuelles de l'éducation, notamment celle de l'initiation qui encadrait la vie sexuelle dans la société sérère au Sénégal. Né dans une famille à la fois chrétienne et musulmane dans la région de Fatick, Francis Sarr a longtemps souhaité devenir séminariste avant de se tourner vers la philosophie à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Passionné par la recherche malgré les mouvements de grève, il est aujourd'hui professeur de philosophie au lycée.
Dans ses recherches, Francis Sarr s'intéresse aux enjeux de l'initiation dans la société sérère. Cette période qui tend à disparaître avec la scolarisation bouleverse le rapport aux valeurs et au temps dans les villages. Selon la tradition, l'initiation des femmes est assurée par la doyenne des initiées qui préside aux rituels d'intégration, de formation morale et d'initiation sexuelle de la jeune mariée. "Ainsi, à travers plusieurs mécanismes, l'initiée apprend à gérer sa vie sexuelle future, la nuit de noces, le sens du mariage et la manière de faire vivre son foyer", explique le chercheur.
Pour les hommes, le sujet de la sexualité ne doit être discuté qu'entre initiés avec discrétion. Lors du mariage, l'homme part en cachette pour la cérémonie afin d'éviter un mauvais sort qui l'empêcherait d'avoir une érection la nuit de noces. Un pagne blanc avec une tache de sang est ensuite montré sur le lit. Toutefois, ces pratiques traditionnelles tendent à disparaître face à l'influence des valeurs occidentales qualifiées de "façon de vivre des Blancs".
Francis Sarr analyse ainsi le tiraillement entre tradition ("cosaan") et modernité ("dund Tubaab"). Si dans la vie traditionnelle "la beauté est dans le comportement vertueux", de "nouvelles pratiques sexuelles [...] apparaissent" avec l'individualisation des jeunes générations. Le chercheur souligne pourtant que les jeunes "peuvent regretter l'initiation qu'ils n'ont pas reçue" et se trouvent "coincés" entre normes anciennes et nouvelles. Le défi, selon lui, est de parvenir à une "dialectique entre tradition et modernité", ancrée dans les valeurs ancestrales tout en s'ouvrant à l'avenir.
LE PDS EXIGE UNE COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR L'ÉLIMINATION DE KARIM WADE
Les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye auraient dû se récuser en raison de leurs connexions douteuses et de leur conflit d'intérêts, estiment les députés du parti libéral, dans une déclaration publiée ce dimanche 21 janvier 2024
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/01/2024
Suite à la décision du Conseil constitutionnel d'invalider la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle du 25 février prochain, les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont publié ce dimanche 21 janvier 2024, une déclaration demandant la mise en place immédiate d'une commission d'enquête parlementaire.
Dans leur communiqué, ils qualifient la décision du Conseil constitutionnel de "scandaleuse et inacceptable" et estiment qu'une enquête approfondie est nécessaire pour faire la lumière sur les "conditions d'élimination des candidats". Le PDS souhaite notamment que la commission se penche sur "les conflits d'intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de notre Conseil constitutionnel avec certains candidats".
Une citation attribuée aux députés PDS dans leur déclaration illustre ces soupçons : "Les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye auraient dû se récuser en raison de leurs connexions douteuses et de leur conflit d'intérêts". Le parti de l'ancien président Wade accuse les deux magistrats d'un manque d'impartialité qui remet en cause, selon eux, la crédibilité de la décision.
En parallèle de cette demande de commission parlementaire, le PDS et la coalition Karim 2024 annoncent leur intention de déposer une plainte dans les prochains jours. Celle-ci viserait à "révéler toutes les infractions et atteintes à la démocratie, aux droits du candidat et à la constitution" dans le but de mener une "enquête exhaustive".
Reste à voir si cette demande d'investigation sera acceptée par l'Assemblée nationale, alors que le climat politique sénégalais se tend à l'approche du scrutin présidentiel. Le PDS dénonce de son côté ce qu'il considère comme une entrave grave au processus démocratique.