GUINEE-BISSAU EMBALO LIMOGE LE PREMIER MINISTRE 8 JOURS APRÈS SA RECONDUCTION
Il avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l'Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d'affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l'armée.
iGFM - (Dakar) Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a limogé mercredi le Premier ministre qu'il avait reconduit dans ses fonctions il y a huit jours après la dissolution de l'Assemblée nationale et des heurts qu'il avait qualifiés de "tentative de coup d'Etat", selon un décret présidentiel.
"Monsieur Geraldo João Martins est démis de sa fonction de Premier ministre. Le présent décret entre immédiatement en vigueur", indique le texte transmis à l'AFP, sans donner plus de précisions.
M. Martins est un responsable de la coalition de l'opposition qui avait remporté les élections législatives de juin autour du parti historique PAIGC, qui a mené la lutte de libération de la Guinée-Bissau et a longtemps dominé la vie politique de ce pays en proie à une instabilité chronique.
Il avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l'Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d'affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l'armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau.
Le chef de l'Etat bissau-guinéen avait qualifié ces évènements de "tentative de coup d'Etat" alors que le président du Parlement et adversaire de longue de M. Embalo, avait dénoncé un "coup d'Etat constitutionnel" de la part de ce dernier.
Les heurts du 1er décembre ont commencé lorsque des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances et le secrétaire d'Etat au Trésor public qui y étaient interrogés à propos d'un retrait de dix millions de dollars des caisses de l'Etat.
Ces affrontements sont considérés comme une nouvelle illustration des fractures politiques profondes au cœur de l'Etat, qui traversent aussi les forces de sécurité.
La Guinée-Bissau a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups d'Etat ou de tentatives de coup d'Etat.
OUSMANE SONKO, LE CHAMPION DES PROCÈS
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais...
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais, pour ne pas dire tous les Africains réunis. Et c’est toujours des procès à plusieurs rebondissements presque sans fin:
Un procès contre la dame Adji Sarr qui n’a pas encore connu son épilogue malgré une condamnation par contumace rejetée par beaucoup de juristes Sénégalais et en dehors. Un autre contre me ministre Mame Mbaye Niang qui sera vidée devant le Cour suprême le 4 janvier 2024. un autre contre l’Etat du Sénégal pour sa radiation des listes électorales, malgré deux décisions qui lui sont favorable et que la même Cour suprême est appelée à vider. Une comparution devant la juridiction de la Cedeao pour les même faits .
Ce n’est pas tout puisqu’à en croire ses avocats, son contentieux électoral lui interdisant pour le moment d’être candidat à la présidentielle du 25 février 2024 pourrait atterrir à la CPI. En effet ses avocats estime qu’empêcher Ousmane Sonko d’aller à a conquête des suffrages des Sénégalais pourrait être gros de danger et aboutir à des faits assimilables à des crimes contre l’humanité.
La dissolution de son parti prononcée par l’Etat du Sénégal, pourrait aussi faire l’objet d’un procès devant les juridictions sénégalaises et internationales.
Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet 2023, après plus de 50 jours de barricade à son domicile pour huit chefs d’inculpations parmi lesquels appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et diffusion de fausses nouvelles, Sonko va aussi répondre devant la justice. Quel homme politique peut se prévaloir d’autant de déboires? Si c’est pour empêcher à un citoyen d’être candidat à une élection présidentielle, on ne peut pas trouver pire.
AU COLORADO, LA JUSTICE DÉCLARE TRUMP INÉLIGIBLE POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2024
La Cour suprême du Colorado a déclaré mardi Donald Trump inéligible à la présidence en raison de ses agissements lors de l'assaut du Capitole, soulevant une onde de choc encore incalculable dans la tumultueuse campagne présidentielle américaine.
La Cour suprême du Colorado a déclaré mardi Donald Trump inéligible à la présidence en raison de ses agissements lors de l'assaut du Capitole, soulevant une onde de choc encore incalculable dans la tumultueuse campagne présidentielle américaine.
Tous les regards sont désormais tournés vers la Cour suprême des États-Unis, devant laquelle l'ancien président républicain va se pourvoir, a immédiatement annoncé un de ses porte-parole.
Par une majorité de quatre juges sur sept, la Cour suprême du Colorado a confirmé la décision de première instance concluant que Donald Trump s'était "livré à une rébellion le 6 janvier 2021" lors de l'assaut du Capitole, mais a en revanche considéré que le 14e amendement de la Constitution, invoqué pour réclamer son inéligibilité, s'appliquait bien à un président. Ce jour-là, des centaines de partisans de Donald Trump chauffés à blanc avaient pris d'assaut le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.
L'inculpation historique de l'ex-président le 1er août au niveau fédéral puis le 14 août par l'État de Géorgie (sud-est) pour ses tentatives présumées illicites d'obtenir l'inversion des résultats de l'élection de 2020 a ouvert un débat juridique sur son éventuelle inéligibilité, entraînant des recours dans plusieurs États. Mais sur une quinzaine de procédures en cours dans divers États, dont deux rejetées au Minnesota et au Michigan, la justice du Colorado est la première à prononcer l'inéligibilité de Donald Trump.
Dans leur décision enjoignant aux autorités électorales de cet État de l'Ouest de retirer le nom de Donald Trump des bulletins pour les primaires républicaines en 2024, les juges se disent "conscients d'avancer en terre inconnue". Ils suspendent d'ailleurs cette injonction jusqu'au 4 janvier, date limite pour la validation des bulletins de vote aux primaires, en cas de recours devant la Cour suprême des États-Unis d'ici-là.
"Si un recours est déposé devant la Cour suprême avant l'expiration de cette suspension, elle restera en vigueur et la responsable des élections devra encore inclure le nom du président Trump sur le bulletin des primaires pour 2024 jusqu'à ce qu'elle reçoive une quelconque injonction ou mandat de la Cour suprême", selon leur arrêt.
Par conséquent, dans l'attente d'une éventuelle décision de la Cour suprême, les commentateurs soulignent que selon toute vraisemblance le nom de Donald Trump figurera bien sur les bulletins au Colorado comme dans les autres États concernés par le "Super Tuesday", le 5 mars 2024.
"Antidémocratique"
Le camp républicain a néanmoins dénoncé une décision "antidémocratique". "La Cour suprême du Colorado a rendu une décision complètement bancale ce soir et nous allons rapidement saisir la Cour suprême des États-Unis et réclamer une suspension de cette décision profondément antidémocratique", a déclaré le porte-parole de la campagne Trump, Steven Cheung.
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a lui estimé que la décision était "irresponsable" et rien de moins qu'une "attaque partisane à peine voilée".
Quant au gouverneur de Floride Ron DeSantis, rival de Trump pour la primaire républicaine, il a appelé la Cour suprême à infirmer la décision. "La gauche invoque la 'démocratie' pour justifier son usage du pouvoir, même si cela signifie abuser du pouvoir judiciaire pour exclure un candidat des élections en se basant sur des arguments juridiques fallacieux", a-t-il écrit sur X.
"Nous avons gagné!" a de son côté réagi le groupe de citoyens anticorruption Crew, à l'origine de la procédure au Colorado. Cette décision "est non seulement historique et justifiée, mais nécessaire pour protéger l'avenir de la démocratie dans notre pays", a renchéri dans un communiqué le président de Crew, Noah Bookbinder.
"M. Trump a agi avec l'intention spécifique d'inciter à la violence politique et de la diriger vers le Capitole dans le but d'empêcher la certification de l'élection" de Joe Biden, avait affirmé la juge de première instance, Sarah Wallace, dans sa décision le 17 novembre. Elle avait en revanche considéré que le 14e amendement de la Constitution, invoqué par les requérants, ne s'appliquait pas au président, tout en reconnaissant l'existence de doutes sur ce point.
Cet amendement adopté en 1868, visant à l'époque les partisans de la Confédération sudiste vaincue lors de la guerre de Sécession (1861-1865), exclut de toute responsabilité publique quiconque, après avoir prêté serment de défendre la Constitution, se serait livré à des actes de "rébellion".
QUATRE AGENTS FRANÇAIS DE LA DGSE DÉTENUS AU BURKINA FASO
Les quatre agents, “en mission officielle”, sont accusés “d’espionnage”, rapporte Jeune Afrique, citant une source diplomatique française.
Quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), arrêtés début décembre à Ouagadougou, sont détenus depuis par les autorités burkinabè, selon une information révélée mardi par le mensuel panafricain Jeune Afrique.
“Détenus et interrogés dans le plus grand secret à la Direction de la sûreté de l’État (DSE) pendant une dizaine de jours, ils sont désormais incarcérés séparément à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco), la principale prison de la capitale burkinabè”, précise la même source,
Les quatre agents, “en mission officielle”, sont accusés “d’espionnage”, rapporte Jeune Afrique, citant une source diplomatique française.
La DGSE continuant, “en toute discrétion, à fournir une coopération technique et opérationnelle à l’Agence nationale de renseignement (ANR) burkinabè”, les agents français étaient arrivés au Burkina Faso quelques jours avant leur interpellation avec des passeports diplomatiques et des visas en règle, révèle-t-on encore.
Des pourparlers sont “toujours en cours entre les services des deux pays” pour obtenir leur libération, grâce notamment à une médiation menée par les autorités togolaises.
L’arrestation des quatre agents a poussé la douzaine de leurs collègues en poste au Burkina Faso à quitter le pays, “où ils continuaient à coopérer avec les services burkinabè malgré les tensions entre Paris et Ouagadougou”, note le mensuel panafricain.
L’AUDIENCE SONKO VS MAME MBAYE NIANG FIXÉE LE 4 JANVIER
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp de Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp d’Ousmane Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier prochain.
Ainsi, la haute juridiction dont le verdict pourrait impacter le processus électoral en cours, va se prononcer sur le procès en appel qui avait vu le maire de Ziguinchor être condamné à 6 mois de prison avec sursis. Pour rappel, Mame Mbaye NIANG avait porté plainte contre Ousmane SONKO l’accusant de l’avoir diffamé en parlant d’un rapport qui aurait épinglé sa gestion du PRODAC.
TUNISIE, UN RAPPORT DÉNONCE UNE INTENSIFICATION PROGRESSIVE DES VIOLATIONS SUBIES PAR LES MIGRANTS
L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a dénoncé dans un rapport publié lundi les violations des droits humains commises en Tunisie entre juillet et octobre 2023 à l’encontre de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.
Dakar, 20 dec (APS) – L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a dénoncé dans un rapport publié lundi les violations des droits humains commises en Tunisie entre juillet et octobre 2023 à l’encontre de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.
‘’Depuis octobre 2022, la Tunisie a connu une intensification progressive des violations à l’encontre des personnes en déplacement essentiellement d’origine subsaharienne, sur fond de discrimination raciale’’, souligne l’étude intitulée ‘’Les routes de la torture : cartographie des violations subies par les personnes en déplacement en Tunisie’’.
Le rapport qui se veut une ‘’cartographie des violations infligées aux migrants’’, s’appuie notamment sur plus de trente entretiens avec des représentants d’organisations partenaires et activistes travaillant sur tout le territoire tunisien et une vingtaine de témoignages directs de victimes de violence documentés par l’OMCT et ses partenaires, indiquent les auteurs.
Parmi les violations, l’organisme onusien cite ‘’les expulsions forcées des logements, les violences physiques et psychologiques exercées aussi bien par des citoyens que par des agents sécuritaires, le déni d’accès aux soins, les arrestations et détentions arbitraires, les déplacements arbitraires et forcés sur le territoire tunisien, notamment vers les zones frontalières et les déportations vers l’Algérie et la Libye’’, ainsi que »le déni du droit des migrants » d’exercer un recours contre les violations qu’ils subissent.
Le rapport estime que le discours prononcé par le président tunisien, Kaïs Saëd, le 21 février 2023 a rendu les migrants ‘’encore plus vulnérables’’, et ajoute que le mois de juillet 2023 a représenté un ‘’tournant dans l’échelle et le type des violations des droits humains commises’’ envers eux.
Le président tunisien s’en était pris aux migrants subsahariens en déclarant que “l’immigration relevait d’un ‘plan criminel’ pour changer la composition du paysage démographique de la Tunisie’’.
L’étude note une »recrudescence des arrestations et des détentions arbitraires, des déplacements arbitraires et forcés, ayant donné lieu à des mauvais traitements, des tortures, des disparitions et, dans plusieurs cas, des décès ».