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8 juin 2025
AKON CITY, L’ÉTAT DONNE UN ULTIMATUM AU RAPPEUR
Le Directeur général de la Sapco, Souleymane Ndiaye, déçu de voir le projet toujours à l’état embryonnaire, a lancé un ultimatum à l’artiste. Ci-dessous ses explications.
Entre Akon et la Sapco, l’histoire d’amour risque de prendre fin et vouer aux gémonies le projet «Akon City». Le Directeur général de la Sapco, Souleymane Ndiaye, déçu de voir le projet toujours à l’état embryonnaire, a lancé un ultimatum à l’artiste. Ci-dessous ses explications.
«Nous ce que nous voulons, ce sont des projets concrets, des réceptifs capables d’accueillir nos hôtes. Nous allons vers les JO de 2026 et il y a d’autres investisseurs qui sont prêts à venir, bien vrai qu’à Mbodiène, on est sur 504 hectares et on n'empêche à personne de venir investir sur les autres superficies.
Mais c'est pour taper sur la table afin qu’il puisse faire le nécessaire. Il a fait les terrassements, il a déjà commencé les travaux du ‘‘Welcom center’’, il a même fait un centre pour les jeunes de Mbodiène. Mais nous ce qui nous intéresse c’est des réceptifs hôteliers qui vont contribuer à la relance du tourisme au Sénégal.
S’il n'est pas capable de réaliser le projet, si on ne s’entend pas, on sera obligés de retirer nos terres les donner à d’autres promoteurs. Mais nous lui accordons le bénéfice du doute. Akon a dit qu’il va venir au Sénégal. Nous allons l’écouter pour voir ce qu’il va mettre sur la table. Mais il y a un deadline. Nous lui donnons deux mois pour voir ce qu’il va faire. S’il ne réagit pas la Sapco verra l’attitude à prendre.»
LA DURÉE D'INDISPONIBILITÉ DE NAMPALYS CONNUE
Nampalys Mendy, sorti blessé contre Séville, souffre d’une lésion au niveau de la cuisse et sera absent. L'international sénégalais qui évolue, à Lens, sera absent pour une durée d'un mois au moins.
iGFM (Dakar) Nampalys Mendy, sorti blessé contre Séville, souffre d’une lésion au niveau de la cuisse et sera absent. L'international sénégalais qui évolue, à Lens, sera absent pour une durée d'un mois au moins.
Nampalys Mendy, sorti blessé contre Séville, souffre d’une lésion au niveau de la cuisse et sera absent jusqu’à la trêve. Il manquera ainsi le déplacement à Nice également. Sa période d’absence devrait être de l’ordre de 3 à 4 semaines, a annoncé l'entraîneur lensois, Franck Haise, lors d'une conférence de presse tenue, ce vendredi. L'international sénégalais devrait donc faire son retour au début de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football, qui se déroulera en Côte d'Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024.
S'il est convoqué par le sélectionneur national, Aliou Cissé, Nampalys Mendy devrait manquer le premier match des Lions du Sénégal contre la Gambie prévu le 15 janvier à Yamoussoukro.
UN UNIVERSITAIRE RELÈVE LA PART DE L’ÉDUCATION DANS LA RÉSILIENCE
« Lorsqu’une situation d’urgence se présente, on ne pense pas premièrement à l’éducation. Or, la résilience, c’est d’abord l’éducation »
Dakar, 15 déc (APS) – Le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF), Moustapha Sokhna, a appelé, vendredi, à Dakar, à davantage prendre en compte l’éducation comme facteur de résilience en situation d’urgence.
« Lorsqu’une situation d’urgence se présente, on ne pense pas premièrement à l’éducation. Or, la résilience, c’est d’abord l’éducation », a-t-il déclaré au cours d’un symposium sur l’éducation en situations d’urgence, tenue à la FASTEF.
Les situations d’urgence liées à la problématique de la résilience « demandent beaucoup de synergie d’actions. Lorsque nous nous penchons sur une crise, la première chose que les pays commencent à faire, c’est de trouver des nourritures pour les populations, de pouvoir les sauver et de trouver des médecins », a dit M. Sokhna.
Or, « il ne faut pas attendre que ces questions surviennent pour disserter », mais plutôt y penser avant leur survenue, « puis espérer ne pas les vivre », a souligné Moustapha Sokhna. Il reconnaît toutefois que « se préparer en conséquence » aux situations d’urgence, « c’est extrêmement important ».
« Les projections sur l’avenir, c’est déjà l’éducation. Le vivre ensemble, c’est l’éducation », soutient le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.
Il considère par ailleurs que l’éducation en situations d’urgence, « c’est aussi prendre en compte d’énormes questions de diversité. Ces situations d’urgence peuvent être [en lien] avec des crises énormes qui peuvent se passer entre des pays, des guerres », par exemple, a relevé M. Sokhna.
Il a évoqué « ce qui se passe actuellement à Gaza » et qui « est révélateur d’une situation de crise », en allusion à la difficile situation humanitaire prévalant dans cette bande de terre en territoire palestinien, soumis à d’intenses bombardements depuis plusieurs semaines, en représailles contre une attaque en territoire israélien du Hamas, une organisation palestinienne.
Depuis, la population manque d’eau et de nourriture ainsi que de médicaments. La situation humanitaire s’est tellement dégradée que le commissaire-général de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, Philippe Lazzarini, a comparé ce qui se passe à Gaza à un « enfer sur terre ».
« En situation d’urgence, on n’a pas le temps de développer un curriculum, on n’a pas le temps de le repenser, on n’a pas le temps d’organiser des évaluations », a fait valoir le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.
Or, en prenant ces questions en amont, l’espoir est selon lui permis si les personnes chargées de la gestion de situations ont la possibilité de trouver et développer « des ressources disponibles qui puissent les accompagner », dans le cadre d’un « travail d’alerte » et d’un « dispositif proactif ».
Cela suppose d' »anticiper sur l’avenir et on doit anticiper sur des situations » de cette nature, a conclu le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.
PLUS DE 9300 MIGRANTS SÉNÉGALAIS ARRIVÉS EN ESPAGNE EN 2023
“Nos gouvernements ont mis en place actions concertées menées qui ont permis la mise en place de dispositifs pertinents pour la prévention de la migration irrégulière ainsi que des initiatives pour l’emploi et l’employabilité des jeunes"
Dakar-15 dec (APS) – Neuf mille trois cent dix-neuf migrants (9319) se présentant comme des Sénégalais sont arrivés en Espagne particulièrement aux Îles canaries en 2023, a révélé, vendredi, le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Ismaila Madior Fall.
“Selon les données officielles, près de 12 833 migrants sont arrivés en Espagne en 2023, dont 9 319 se disent être de nationalité sénégalaise”, a-t-il déclaré lors sa rencontre à Dakar avec son homologue espagnol José Manuel Albares Bueno.
Ismaila Madior Fall a rappelé les actions concertées menées par l’Etat du Sénégal et le Royaume d’Espagne pour prévenir la migration irrégulière à partir des côtes sénégalaises.
“Nos gouvernements ont mis en place actions concertées menées qui ont permis la mise en place de dispositifs pertinents pour la prévention de la migration irrégulière ainsi que des initiatives pour l’emploi et l’employabilité des jeunes », a-t-il souligné.
“Dans ce sillage, en plus du renforcement du dispositif de contrôle au niveau des frontières, des solutions innovantes ont été mises en place, dans des localités cibles, à travers des projets de co-développement dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la formation aux métiers du tourisme », a-t-il ajouté.
Il s’est félicité du lancement de projets de migration circulaire à l’instar du partenariat avec l’entreprise Frutalindas.
“Ces initiatives, qu’il nous faut mieux encadrer pour les vulgariser, peuvent contribuer considérablement à allier migration et co-développement dans un processus bénéfique pour toutes les parties prenantes », a-t-il-estimé.
Au regard de la recrudescence des arrivées de migrants sur les côtes espagnoles, particulièrement aux Iles Canaries, M. Fall a souligné que le phénomène de la migration irrégulière reste un enjeu majeur dans les relations bilatérales des deux Etats.
LE HUB DES URGENCES VISE À RÉDUIRE DE 45 À 3 JOURS LE DÉLAI DE RÉPONSE AUX ÉPIDÉMIES
"Ce délai est essentiel pour améliorer de manière significative la situation des personnes touchées par les crises et pour contrôler efficacement les épidémies et y mettre fin", a expliqué Matshidiso Moeti.
L’objectif attendu des centres régionaux des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de contribuer à réduire considérablement de 45 jours à trois, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence sanitaire, a indiqué la directrice régionale de l’institution spécialisée des Nations unies pour la santé, docteur Matshidiso Moeti.
L’objectif des centres régionaux des urgences « est de réduire considérablement de 45 jours auparavant à trois jours, le temps nécessaire pour apporter une réponse d’urgence efficace et vitale aux pays après la déclaration d’un événement de santé publique », a-t-elle déclaré, jeudi, lors de l’inauguration du centre régional de l’OMS pour les urgences basée à Dakar.
»Ce délai est essentiel pour améliorer de manière significative la situation des personnes touchées par les crises et pour contrôler efficacement les épidémies et y mettre fin », a expliqué Matshidiso Moeti.
Le centre régional de l’OMS basé à Dakar est le deuxième du genre, depuis que l’OMS et le gouvernement du Kenya ont lancé le centre des urgences sanitaires de Nairobi en 2022.
La création d’un centre des urgences sanitaires à Pretoria (Afrique du Sud) « est prévue pour 2024 », a annoncé la directrice régionale de l’OMS, rappelant que l’ambition de son institution est d’en implanter trois en Afrique.
»Le centre régional pour la gestion des situations d’urgence sanitaire rentre dans le cadre des efforts qui sont faits pour renforcer la capacité de la région africaine à mettre en place une riposte diligente et efficace aux crises sanitaires et pour sauver des vies », a-t-elle dit.
« Avec les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19, l’OMS en Afrique a, au cours des deux dernières années, travaillé en étroite collaboration avec les pays de la région pour mettre en place des systèmes décentralisés d’intervention d’urgence afin de garantir une réponse efficace aux crises sanitaires », a insisté sa directrice régionale.
Matshidiso Moeti note que chaque année, la région africaine « est confrontée au plus grand nombre de situations d’urgence sanitaire dans le monde », soulignant qu’en novembre 2023, elle « faisait face à plus de 130 épidémies de maladies ».
»Dans le Sahel en Afrique de l’Ouest, plus de 33 millions de personnes réparties dans six pays ont besoin urgemment d’une aide humanitaire d’importance vitale », a-t-elle indiqué.
Les centres des urgences sanitaires « servent également de centres d’excellence, visant à former plus de 3 000 experts africains, en les dotant de compétences techniques essentielles pour une réponse efficace aux urgences sanitaires », a-t-elle fait savoir.
Celui du Sénégal est spécialisé dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, l’analyse des données, l’innovation et la gestion de l’information.
Le centre du Kenya se concentre sur le développement du personnel médical d’urgence, tandis que celui de l’Afrique du Sud est spécialisé dans la recherche et le développement, ainsi que dans la surveillance génomique.
Le centre régional de Dakar compte un entrepôt dédié au pré-positionnement du matériel et des équipements médicaux, un centre de formation ultramoderne, une unité de lutte contre les maladies infectieuses et d’un centre de simulation des interventions d’urgence.
Il est aussi doté d’un camp de formation destiné aux intervenants de première ligne déployés en cas de situation d’urgence sanitaire.
par Lamine Niang
APRÈS SABASSY FAYE, NOUS DÉCOUVRONS OUSMANE RACINE THIONE
Dans un Sénégal où les décisions judiciaires sont très souvent politisées ou influencées par des intérêts puissants venant de tous les bords, le juge courageux se distingue par sa ténacité à rester impartial et à suivre la voie de la vérité
Dans un contexte politique marqué ces dernières années par une succession de décisions de justice arbitraires et iniques pour écarter de la course présidentielle, le chef de l’opposition politique, le verdict du juge Ousmane Racine Thione, rendu ce jeudi 14 décembre au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, redonne espoir. Le magistrat demande la réintégration du candidat Ousmane Sonko sur les listes électorales, confirmant ainsi le jugement rendu par Sabassy Faye en octobre au tribunal de Ziguinchor avant d’être cassé par la Cour suprême mi-novembre.
C’est une autre véritable éclaircie dans le ciel ténébreux de la justice sénégalaise qu’il faut apprécier à sa juste valeur, tant le niveau de dépit collectif envers le troisième pouvoir avait atteint tous les sommets. Les nombreuses réactions euphoriques des Sénégalais, exprimées allègrement aussi bien dans les foyers qu’à travers les réseaux sociaux à l’annonce du verdict, illustrent bien l’inattendu de cette décision, célébrée comme une victoire. Signe d’un soulagement populaire et reflet de l’immense espoir qu’incarne Ousmane Sonko.
Le juge Thione, à la suite de Sabassy Faye, est venu donc nous rappeler qu’il y a encore des magistrats honorables, fidèles à leur serment professionnel de rendre des décisions impartiales basées uniquement sur le droit.
Cette décision si importante dans un contexte extrêmement polarisé nous rappelle également qu’il y a toujours des juges courageux au Sénégal, dans la lignée de Kéba Mbaye, qui se dressent comme un phare dans la nuit sombre de la justice sénégalaise. Ils sont guidés par une conviction inébranlable envers la loi et l’équité, même au milieu des tempêtes de l’intimidation et des menaces étatiques. L’honneur qui les habite en toutes circonstances est élevé au-dessus des calculs circonstanciels pour satisfaire les lubies déraisonnées et fantaisistes d’un chef de l’État hanté par la perte prochaine du pouvoir.
Dans un Sénégal où les décisions judiciaires sont très souvent politisées ou influencées par des intérêts puissants venant de tous les bords, le juge courageux se distingue par sa ténacité à rester impartial et à suivre la voie de la vérité. Il ne se plie pas aux pressions extérieures, résistant aux vents de la popularité momentanée pour rester fidèle à son serment de défendre la loi.
Il sait que ses décisions peuvent avoir un impact durable sur la société et sur l’évolution du droit. Il agit avec la fermeté de caractère nécessaire pour remettre en question le statu quo lorsque la justice l’exige, même si cela signifie affronter de réelles menaces sur sa vie professionnelle ou familiale.
L’héritage d’un juge courageux va bien au-delà de sa carrière. Il incarne l’idéal de la magistrature en inspirant les générations futures à poursuivre la quête infatigable de la vérité et de la justice, faisant ainsi progresser la société vers un avenir plus équitable et éclairé.
Nous espérons que les fonctionnaires de la CENA et de la DGE retrouveront enfin toute la lucidité nécessaire et comprendront toute la responsabilité historique qui pèse sur leurs épaules en évitant toute forme de dilatoire dans la remise des fiches de parrainage au chef de l’opposition sénégalaise. La justice a tranché, Ousmane Sonko est remis légalement dans la course à l’élection présidentielle 2024.
LES DÉPUTÉS CONVOQUÉS EN SÉANCE PLÉNIÈRE LE LUNDI 18 DÉCEMBRE 2023
L’ordre du jour porte sur l’examen du Projet de loi n°02/2023 relatif au Code pastoral. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Daouda Dia, défendra ce projet de loi.
Les députés sont convoqués en séance plénière le lundi 18 décembre 2023 à 9h 00 à l’Assemblée nationale, informe la Direction de la Communication de l’Assemblée nationale. Qui relève que l’ordre du jour porte sur l’examen du Projet de loi n°02/2023 relatif au Code pastoral.
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Daouda Dia, défendra ce projet de loi.
L’ANCIEN INTERNATIONAL SÉNÉGALAIS SIDY SARR CONDAMNÉ EN FRANCE
Le footballeur a été condamné à six mois de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende. Actuellement sans club, Sidy Sarr évoluait sous les couleurs du Nîmes Olympique au moment des faits.
Sidy Sarr, ancien footballeur de Nîmes Olympique, a été jugé devant le tribunal correctionnel, ce jeudi 14 décembre, pour recours à la prostitution de mineures, renseignent plusieurs médias français dont francetvinfo.
Le footballeur professionnel Sidy Sarr a été condamné à six mois de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Nîmes. Actuellement sans club, l’international sénégalais Sidy Sarr (6 sélections), évoluait sous les couleurs du Nîmes Olympique au moment des faits. Un club avec lequel il a disputé 48 matchs entre 2019 et 2022, dont 18 en Ligue 1. Il avait quitté le Gard en 2022 pour rejoindre le club portugais de Chaves.
Il a été reconnu coupable d’avoir eu recours à deux prostituées mineures, âgées de 16 et 17 ans au moment des faits. L’ancien milieu de terrain ne s’est pas présenté à l’audience et n’était pas représenté par un avocat. Mais il avait préalablement reconnu les faits lors de sa garde à vue ainsi que lors de l’instruction.
Une autre jeune femme, présentée comme l’entremetteuse par le parquet, âgée de 21 ans (19 au moment des faits) a été relaxée. Elle était poursuivie pour proxénétisme aggravé de mineurs.
Vol de voiture
Pour rappel, après leurs ébats, le footballeur s’était fait subtiliser ses clés de voiture. Il avait porté plainte. Il avait reconnu avoir eu des relations sexuelles mais avait assuré aux enquêteurs ignorer que les deux jeunes filles étaient mineures.
par Ibrahima Thioye
RAPPELS SUR LE MARKETING POLITIQUE
Une cohérence entre la vision, le modèle de création de valeur, l’offre, la marque et le positionnement assure une bonne proposition de valeur.
Cet article s’adresse aux acteurs de l’écosystème politique (partis, responsables politiques, organisations de la société civile, chroniqueurs, journalistes) ainsi qu’à tout citoyen qui s’intéresse à cette grille d’analyse marketing. Pour ceux qui aspirent à remporter les suffrages des Sénégalais, ainsi que pour leurs équipes, ces rappels peuvent s’avérer très utiles. Comprendre ces concepts est une chose, mais les intégrer dans les pratiques quotidiennes en est une autre. Sont abordés ci-après quelques concepts marketing regroupés en catégories.
1. Marketing et bon sens
2. Besoins, aspirations, attentes et exigences des électeurs
3. Évolution des déterminants du choix des électeurs
4. Segmentation, ciblage, positionnement et perception
5. Vision, offre et proposition de valeur
6. Notoriété, image de marque et capital confiance
7. Valeurs et systèmes de valeurs
8. Stratégie, positionnement et mix marketing (ou leviers d’action marketing)
9. Discours, communication, médias et propagande
10. Ruptures avec l’arrivée des canaux digitaux
1. Marketing et bon sens
« Le marketing contribue à la réalisation des objectifs des organisations en créant, révélant, promouvant de la valeur pour leurs publics. » (J. Lendrevie & al.)
Il relève du bon sens. Plus la culture marketing se développe au sein des organisations, plus celles-ci tiennent compte de la dimension stratégique en amont du processus : modèle de création de valeur pour l’électeur, segmentation, ciblage, positionnement, politique de marque, etc.
2. Besoins, aspirations, attentesetexigences
Ce sont des éléments d’entrée (ou inputs) à partir desquels l’entité politique élabore son offre politique. Ils servent également de points de repère dans le pilotage au quotidien. La meilleure offre est celle qui est en phase avec eux. Il arrive des moments où de nouvelles aspirations s’emparent du corps électoral (ou marché électoral), à l’image d’un virus. Dans un tel contexte, l’acteur qui réussit dans ce marché est celui qui prend en charge ces aspirations avec un positionnement (perception que les électeurs ont de l’acteur) très clair, pertinent et distinctif. Dit autrement, c’est l’acteur qui offre la meilleure proposition de valeur (promesse représentant la plus-value de l’offre politique) aux électeurs qui réussit sur ce marché électoral.
3. Évolution des déterminants du choix des électeurs
Les déterminants des intentions de vote sont liés aux besoins, aspirations, attentes et exigences des électeurs. Comme un second souffle, on observe actuellement dans notre sous-région une nouvelle ère où les aspirations telles que le patriotisme, la bonne gouvernance, l’émergence économique, jusque-ici réservées à une intelligentsia, commencent à imprégner les larges masses populaires. Elles deviennent ainsi de forts déterminants à côté des besoins affectifs ou immédiats. De nouvelles attentes et exigences émergent aussi sous l’essor du digital. Le respect des valeurs associées à la démocratie républicaine, telles que la liberté d’opinion et les droits des citoyens, est considéré comme une exigence dans une société qui a une longue tradition démocratique.
4. Segmentation, ciblage, positionnement et perception
La segmentation de l’électorat permet d’affiner le processus de construction de l’offre politique en identifiant de façon pertinente les différents sous-marchés homogènes. Le ciblage définit clairement le ou les segments auxquels s’adresse principalement l’offre politique. Le positionnement est la place qu’occupe une marque dans l’esprit des électeurs ; il traduit la façon dont l’acteur politique souhaite être perçu par l’électeur en général et surtout par son segment cible. Cette perception constitue un baromètre essentiel de différenciation.
5. Vision, offre, proposition de valeur
Une cohérence entre la vision, le modèle de création de valeur, l’offre, la marque et le positionnement assure une bonne proposition de valeur. Celle-ci, associée à un bon réseau de valeur (appareil efficace, moyens adéquats, alliances idoines), constitue un élément central dans le succès de l’acteur politique auprès de son électorat. La marque de l’acteur politique (qu’il s’agisse d’une marque-parti ou d’une marque-leader) qui exprime sa personnalité a un lien affectif avec son électorat. Elle représente un actif intangible et un capital important pour l’entité politique.
6. Notoriété, image de marque et capital confiance
La notoriété d’une marque est un indicateur crucial. L’acteur politique doit toujours s’assurer de sa notoriété au sein des différents segments de l’électorat. L’image de marque, ou la valeur perçue par les électeurs, constitue une représentation positive ou négative que ces derniers se font de la marque. Le capital confiance et le capital sympathie sont les fruits d’une proposition de valeur solide et sont des leviers essentiels pour le choix des électeurs. Le soin apporté à la gestion de la marque, mais surtout à l’image de marque, influe sur les intentions de vote.
7.Valeurs et systèmes de valeurs
La marque est toujours associée à certaines valeurs. Les électeurs les perçoivent et font la différence entre les valeurs professées et les valeurs réelles en usage. Dans notre contexte, il est important de suivre l’évolution des systèmes de valeurs. Ceux-ci se comportent comme des containers englobant les valeurs.
8. Stratégie, positionnement et mix marketing
La stratégie marketing doit être en phase avec la stratégie globale de l’entité politique. Elle doit intégrer les dimensions suivantes : compréhension des besoins et aspirations des électeurs à travers des études et sondages, segmentation, positionnement et politique de marque. Le pendant du mix marketing PPPP (produit, place, prix, promotion) du domaine commercial à la sphère politique est le mix marketing PPBP (programme ou offre politique, place, bulletin de vote et promotion de la marque par la diffusion des discours idoines).
9. Discours, communication, médias et propagande
La stratégie et le plan de communication permettent de mettre en œuvre les différents moyens pour promouvoir l’offre politique de l’acteur. Toute stratégie de communication doit tenir compte des cibles et des canaux idoines pour les atteindre. Les millenials et la génération Z utilisent de plus en plus les canaux digitaux. Ils ne se contentent plus des discours de propagande. Ils veulent prendre part aux conversations. Savoir activer ces leviers de manière adéquate est de la plus grande importance pour un acteur politique.
10.Ruptures avec l’arrivée des canaux digitaux
L’arrivée du smartphone, couplée aux réseaux sociaux, a beaucoup changé la donne en introduisant des ruptures : une abondance de l’information, une instantanéité dans l’acquisition de celle-ci et une conversation généralisée. Tract, meeting, pétition, manifestation de mécontentement prennent d’autres formes qui ont pour noms : live, post, hologrammes, etc. Les indicateurs de mesure d’audience et de notoriété évoluent lorsqu’on passe du physique au virtuel. Une rupture de fond introduite par le digital est l’émergence de nouvelles valeurs intitulées STOAH (sharing : partage, transparency : transparence, openness : ouverture, authenticity : authenticité, humility : humilité). Elles vont devenir des attentes de plus en plus pressantes, voire des exigences, dans l’interaction que tout acteur (commercial ou politique) entretient en interne ou avec son environnement.
L’orientation marketing apporte une valeur ajoutée aux organisations. Il arrive que des entités, sans formalisme, répondent intuitivement et de la bonne manière aux questions cruciales du marché électoral. Comme monsieur Jourdain, elles font du marketing sans le savoir. Celles qui veulent garantir leur succès en utilisant le processus marketing doivent répondre, entre autres, aux questions suivantes : quel est votre segment cible ? Comment recueillez-vous leurs besoins, aspirations ou attentes ? Comment est positionnée votre marque (leader ou parti) au niveau de ce segment ? Quelle stratégie mettez-vous en place lorsqu’un autre acteur occupe un positionnement privilégié au niveau de votre segment cible ? Quelle est la notoriété de votre marque auprès des différents segments ? Quel est le niveau du capital confiance de votre marque auprès du segment cible et auprès des autres segments ? Quelle stratégie comptez-vous mettre en place pour développer ce capital confiance ? Quels sont les « retours électeurs » sur les principaux discours ou prises de position que vous leur adressez ?
PERTURBATIONS DE L’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE EN CENTRE-VILLE EN VUE
"Senelec informe sa clientèle qu’en raison de travaux programmés le 15, 16 et 17 décembre 2023 pour la remise en conformité de son réseau dans le périmètre de Bel Air, l’alimentation électrique sera perturbée dans la zone de Centre-Ville et du Port "
La Senelec, dans un communiqué, informe les consommateurs des perturbations en vue pour 72 heures, dans la zone de Centre-ville et du Port de Dakar.
« Senelec informe sa clientèle qu’en raison de travaux programmés le 15, 16 et 17 décembre 2023 pour la remise en conformité de son réseau dans le périmètre de Bel Air, l’alimentation électrique sera perturbée dans la zone de Centre-Ville et du Port de Dakar », lit-on sur le document.
Ces travaux sont destinés à améliorer la qualité de service et « sont prévus entre 7 h et 18 h. La Senelec présente ses excuses à sa clientèle pour les désagréments indépendants de sa volonté », indique le communiqué.