Le déminage constitue l’autre grande bataille dans une région naturelle de Casamance qui reste toujours sous la menace des mines. Les récentes découvertes de mines antipersonnel, trois (3) par les communautés du fait de ruissellement des eaux pluviales à Katouré, Santhianba-Manjack et Oulampane, renseignent sur la menace qui pèse sur les populations et l’urgence du déminage humanitaire, pour encourager le retour des populations déplacées et mettre en valeur des terres si fertiles longtemps abandonnées. Les mines qui ont semé tristesse et désolation ont fait plus de huit cent (800) victimes.
Le déminage, l’autre grande bataille après le «retrait» des bandes armées de leurs bases, est toujours d’actualité. Les découvertes de mines antipersonnel se multiplient depuis quelques temps dans la région de Ziguinchor, en Casamance. De quoi installer la psychose. En un mois, ce sont trois (3) mines antipersonnel qui ont été découvertes dans divers endroits de la région. Des mines retrouvées du fait des eaux de ruissellement. La semaine dernière, une mine antipersonnel a été découverte à Katouré. C’est vraisemblablement une ancienne mine qui s’est déposée sur la route, du fait des eaux de ruissellement.
Ramasser ce type de mine est souvent fréquent chez les communautés, après le déminage. Quelques jours auparavant, c’est une mine de ce type qui a été découverte dans un village de la commune d’Oulampane, avant qu’une autre ne soit signalée à Santhiaba-Manjack, dans la zone où l’ASP Barthélemy Diatta mort avait été capturé par des éléments armés. Aujourd’hui l’urgence du déminage est plus que d’actualité. Apres la longue période de flottement dans le processus de déminage due au retrait de certains bailleurs, ce sont aujourd’hui trois opérateurs qui sont sur le terrain du déminage dans la région. Humanity Inclusion (HI), avec deux autres opérateurs, MAG et APIT, qui s’activent depuis sur le terrain du déminage humanitaire.
Rappeler que ce sont plus deux (2) millions de mètres carrés de terres qui restent à déminer dans la région qui a enregistré plus de huit cent (800) victimes des mines. «S’il faut que le dialogue fasse taire les armes, il faut également que les chemins, les champs et les abords soient débarrassés des mines meurtrières qui ont été posées par les acteurs du conflit», avait laissé entendre son Excellence Mme Irène Mingasson, alors Ambassadeur de l’Union européenne (UE), lors du lancement du Projet ARC, Action contre la mine, pour un retour sécurisé des populations, lancé il y a deux ans dans cette partie sud du pays.
Les stratégies de mobilisation financière avaient été lancées il y a quelques années, dans la région, pour soutenir le déminage humanitaire. Mais, l’étendue de terres infestées par les mines renseigne aujourd’hui sur cette tâche titanesque du déminage humanitaire dans cette région. Les mines qui ont semé désolation et chagrin continuent leur lancée macabre, avec des morts enregistrés. Aujourd’hui, le nombre de victimes par mine s’élève à plus de huit cents (800). Des victimes qui sont pour la plupart des femmes, des enfants qui sont les plus affectés. L’accident par mine survenu le 22 octobre 2021 à Kandiadiou, où des jeunes à bord d’une charrette avaient sauté sur une mine, faisant une dizaine de victimes, est révélateur du danger des mines dans la région.
«Aller vite et limiter les dégâts» ; c’est le pari que se fixe les opérateurs antimine qui restent confrontés à une série de contraintes qui ont pour nom : manque de moyens mais aussi difficile accès dans certaines zones minées. Maintenant que les boulevards sont grands ouverts, après le retrait des bandes armées chassées de leurs bases suite aux opérations de ratissage menée par l’Armée ces dernières années, la balle est désormais dans le camp de l’Etat à travers ses operateurs anti-mine qui doivent nettoyer une centaine de localités supposées infestées par ces engins explosifs. Un défi dont la réussite permettra d’encourager le retour définitif des populations déplacées mais aussi et surtout de mettre en valeur des terres si fertiles abandonnées pendant plus de trois décennies, à cause de ces mines qui ont semé angoisse tristesse et désolation.
LE CNRA SUSPEND LA DIFFUSION DE LA SERIE CHEZ JOJO POUR QUINZE JOURS
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a déclaré, lundi, avoir pris la décision de suspendre pendant quinze jours la diffusion de la série ”CHEZ JOJO” des programmes de la TFM.
Dakar, 5 août (APS) – Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a déclaré, lundi, avoir pris la décision de suspendre pendant quinze jours la diffusion de la série ”CHEZ JOJO” des programmes de la TFM.
‘’La diffusion de la série CHEZ JOJO est suspendue pour une période de quinze (15) jours à compter de la date de signature de la présente décision’’, indique le CNRA.
Dans sa décision dont l’APS a eu connaissance, l’Autorité de régulation dit avoir constaté que ‘’dans l’épisode diffusé le dimanche 4 août 2024, un des acteurs, de surcroît, le plus âgé ou parmi les plus âgés et expérimentés, a proféré des injures d’une extrême gravité”.
Elle rappelle que par communiqué en date du 3 décembre 2020 et du 28 janvier 2021, avoir mis en garde ”les médias audiovisuels sur les conséquences de la présence, dans des contenus, d’insultes, vulgarités et autres propos, déclarations ou présentations visuelles qui offensent la morale en général”.
De même, face à la recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, des plateaux et débats, malgré les mises en garde précédentes, le CNRA avait, par un communiqué, en date du 9 juillet 2024, adressé ”une mise en demeure collective aux médias audiovisuels”.
Selon le CNRA, ‘’les insultes inacceptables notées dans la série CHEZ JOJO diffusée par la TFM avaient valu à la chaîne de télévision une mise en demeure en date du 11 juillet 2024’’, l’appelant à ‘’s’abstenir de diffuser tout contenu outrageant ou injurieux”.
Fort de ce constat le régulateur invite la TFM à ‘’procéder au retrait de la série de ses programmes durant la période indiquée et de respecter scrupuleusement la présente décision”.
‘’En cas de récidive, après la reprise de la diffusion de la série CHEZ JOJO, la production fera l’objet d’une interdiction définitive de diffusion et la télévision fera l’objet de sanctions, conformément à la réglementation”, met en garde le CNRA.
LA NOUVELLE OFFRE DE LA CDC POUR L’ACCES AU LOGEMENT
En réponse à l’invite faite par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) de s’impliquer dans la production de logements sociaux, la CDC multiplie et diversifie ses produits et offres dans ce sens
En réponse à l’invite faite par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) de s’impliquer dans la production de logements sociaux, la CDC multiplie et diversifie ses produits et offres dans ce sens. L’une des dernières offres concerne un partenariat avec les coopératives d’habitat appelées à domicilier leurs comptes à la CDC afin de bénéficier de privilèges considérables.
«La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Sénégal, en accord avec la volonté́ exprimée par le président de la République pour une meilleure implication de la CDC dans la production de logements sociaux, invite les coopératives d’habitat à domicilier leurs fonds auprès de ses guichets. Cette initiative vise à renforcer la collaboration entre la CDC et les coopératives en offrant des avantages significatifs», informe un communiqué de la CDC.
Ainsi, relève la source, «Les coopératives qui choisiront de domicilier leurs fonds àla CDC bénéficieront non seulement d’une rémunération attractive, mais également d’un accès prioritaire à tous les projets et programmes sociaux de la CDC».
Tout en remerciant les partenaires pour leur confiance et leur engagement à travailler ensemble pour améliorer l’accès aux logements sociaux au Sénégal, la CDC montre la voie pour l’ouverture d’un compte. «Pour ouvrir un compte, nous vous invitons à contacter nos équipes dédiées, sur notre site www@cdc.sn ou par téléphone au 33 859 23 47 qui vous guideront à travers les étapes nécessaires. Cela inclut la fourniture de documents tels que les statuts de la coopérative, une demande d’ouverture de compte, une copie de l’agrément et une pièce d’identité́ du représentant légal. Une fois ces étapes complétées, votre coopérative pourra pleinement profiter des avantages offerts par la CDC», conclut le texte.
MON OBJECTIF, C’EST DE BATTRE LE RECORD DU SENEGAL
Effacer Amadou Gakou, détenteur du record du Sénégal sur 400 mètres avec un chrono de 45 sec 01 réalisé aux Jeux olympiques 1968. C’est l’objectif que s’est fixé Cheikh Tidiane Diouf, champion d’Afrique en titre
(PARIS, France) - Effacer Amadou Gakou, détenteur du record du Sénégal sur 400 mètres avec un chrono de 45 sec 01 réalisé aux Jeux olympiques 1968. C’est l’objectif que s’est fixé Cheikh Tidiane Diouf, champion d’Afrique en titre et qui doit s’aligner ce soir en demi-finale des JO Paris 2024 au stade de France. Il a fait la confidence hier, lundi 5 août 2024, aux journalistes sénégalais au village olympique de Saint Denis.
Vous êtes passe par le repêchage pour obtenir une qualification en demi-finale ?
C’était une course difficile parce que je n’avais pas récupéré comme il le fallait après ma course du lundi. Mais Dieu merci j’y ai mis du cœur, j’ai pris la deuxième place de ma série, j’ai fait l’un des deux meilleurs temps qui donne droit à la qualification. Je suis satisfait parce que j’ai égalé mon record personnel (45’’03 secondes). Mais à vrai dire, mon objectif c’est de battre le record du Sénégal détenu par Amadou Gakou (45’’01) et qui date de longtemps (1968). J’espère pouvoir le faire lors des demi-finales de demain (ce mardi). Vous êtes passé de 45’’59, votre performance de dimanche, à 45’’03 lundi.
Qu’est-ce qui n’a pas marché lors de votre première course ?
J’avoue que j’étais plus confiant lors de la première course. Dimanche matin, quand je me suis réveillé je me sentais vraiment bien, mes jambes étaient vraiment légères, j’avais la confiance. Après dans la course j’ai connu des difficultés. D’abord, j’étais dans le couloir 1, qui est un peu difficile parce que tu es obligé de te battre pour éviter d’être largué parce le peloton devant. C’est l’effort que j’ai fourni pour être dans la vague qui m’a joué un mauvais tour car après le virage j’étais déjà fatigué. J’ai vu dans les commentaires les gens dire que j’ai abandonné à un moment, ce n’est pas ça, c’était la fatigue. Le 400 mètres est une course difficile, il faut savoir gérer. C’est pourquoi aujourd’hui (hier) lors du tour repêchage j’ai eu la bonne stratégie. J’ai bien géré la couse en sachant quand est-ce qu’il faut accélérer pour éviter d’être fatigué. Après la course de dimanche on vous a vous aller à l’infirmerie et on s’est dit que tu n’allais pas pouvoir revenir en forme lundi pour le repêchage.
Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
J’étais fatigué et en même temps j’ai eu mal au dos, du coup je suis allé voir les médecins. C’était une bonne idée puisqu’ils m’ont remis d’aplomb pour me permettre de faire ma course aujourd’hui (hier). Franchement les médecins ont fait un bon boulot.
En demi-finale vous allez avoir le même couloir (1), est-ce que ça vous inquiète ?
(Rires). Si, si. J’étais dans le même couloir, mais cette fois-ci je saurai gérer ma course. La course du repêchage m’a permis de savoir que c’est à partir du deuxième virage que je dois accélérer. Je ne ferai pas les mêmes erreurs.
Avez-vous des chances en demi-finale alors que vos adversaires sont en dessous de 455 secondes ?
Je sais que ça va être difficile de décrocher la qualification pour la finale, mais je vais me battre. Ceux qui ont fait la course sous la barre des 45 secondes peuvent venir demain et perdre en vitesse. Parfois c’est aléatoire. Parfois tu fais 44 en série et une fois en demies ou en finale tu fais 45 secondes. Je suis confiant, je vais me battre jusqu’au bout.
Les perspectives ?
On va dire que je n’ai rien fait encore parce que je suis à ma 6e année de pratique de l’athlétisme. J’ai commencé la pratique en 2018, donc j’ai encore beaucoup à apprendre. Mais là on est en compétition. L’objectif reste certes battre le record du Sénégal, mais je ne courrai pas que pour ça. Peut-être que je vais battre ce record demain (aujourd’hui). Je vais essayer de chercher et la qualification en finale des Jeux et la qualification au championnat du monde de 2025. Il faut faire un chrono de 44’’95 pour décrocher la qualification pour les mondiaux. Du coup, c’est un autre challenge que je me donne.
Pourquoi à votre avis les athlètes sénégalais peinent à battre le record du 400mètres ?
Je ne sais pas trop, mais à mon humble avis c’est parce que cette épreuve est très difficile et on a n’a beaucoup d’athlètes que se spécialisent dans ce domaine. Je suis là pour essayer de battre ce record. Le seul problème c’est que je n’ai pas commencé l’athlétisme très tôt. En plus je n’ai pas le soutien qu’il faut pour faire vraiment du haut niveau. Je n’ai pas de bourse pour aller me préparer dans les meilleurs endroits. Je suis un étudiant à l’Inseps (Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport) de Dakar. Pour préparer ces JO, il m’arrivait de venir en France pour deux mois et retourner au Sénégal pour faire mes cours, mes examens. Tout ça a été compliqué et ça n’aide pas dans la progression d’un athlète. Si je m’étais concentré que sur ma carrière d’athlète peut-être que je ferai mieux actuellement.
En 6 ans de pratique et vous voilà en demi-finale des Jeux Olympiques ?
Les gens croient difficilement que je n’ai fait que 6 ans de pratique. J’ai commencé l’athlétisme d’une bien particulière manière. C’était quand je passais le concours d’entrée à l’Inseps que le coach Pape Serigne Diène m’a détecté. Quand on faisait les 400 mètres, je portais des chaussures claquettes fermés et malgré tout j’ai claqué un chrono de 52 secondes. Les gens se demandaient si j’étais un athlète confirmé pou pas. Pape Serigne Diène m’a ainsi demandé si je voulais devenir athlète. J’ai commencé la pratique. Un mois après, j’ai arrêté. Je me disais que je n’ai pas d’avenir avec l’athlétisme. Je suis resté pratiquement toute l’année sans m’entraîner. C’est en juin que je suis revenu pour participer aux Jeux Universitaire africains de 2018. J’ai été sélectionné pour ces Jeux. J’ai pris quatrième de la finale de ces Jeux. C’est là que j’ai commencé à croire que je peux réellement faire carrière dans l’athlétisme. Je suis du village de Touly dans la commune de Keur Moussa, région de Thiès. Je jouais au football dans ma jeunesse, j’étais attaquant, excentré. Même quand j’étais au Lycée de Pout, pendant l’UASSU je faisais le triple saut. C’est comme je l’ai dit en 2018 que j’ai commencé le 400 mètres.l)
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 6 AOUT 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien, Le Soleil, L'As, EnQuête, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, L'Observateur, Libération
Baadoolo - La chasse, la pêche et la cueillette…
La métaphore de Sonko sur l’arbre dafa fort. Parce que la pression s’accentue, té xaar bi mettina, il rappelle aux Sénégalais que quand on plante un arbre, on patiente le temps qu’il pousse. Pour ensuite en cueillir les fruits. Apparemment, les audits et enquêtes plantés depuis leur arrivée au pouvoir ont donné des fruits mûrs. Et certains devraient être cueillis dans les prochains jours. La leçon de la Préhistoire à l’élémentaire est sue : la chasse (aux sorcières ?), la pêche (des gros poissons) et la cueillette... des dignitaires de l’ancien régime.
Bakel 5 morts, 4 disparus et 4 rescapés dans le chavirement d’une pirogue
Une pirogue qui assurait la liaison sur la Falémé entre Diyala Bakary, dans la commune de Sadatou, et Bountou Mali, avec à son bord 13 personnes toute de nationalité malienne, a chaviré le samedi 3 août dernier, rapporte le correspondant de EMedia à Tamba. Selon des sources locales, 5 corps sans vie ont été retrouvés dimanche, alors 4 rescapés sont enregistrés. En décomposition très avancée, ils ont été inhumés sur instruction du Procureur de Tambacounda. Les 4 autres personnes sont toujours portées disparues et les recherches se poursuivent. Les 13 personnes seraient des orpailleurs. Le chavirement de la pirogue fait suite aux fortes précipitations enregistrées le week-end dans le département de Bakel.
Santé oculaire à Yeumbeul Direct Aid redonne la vue à 1500 patients de la cataracte
Au Sénégal, la cécité et les déficiences visuelles représentent des enjeux majeurs de santé publique. Pour répondre à ces défis, le ministère de la Santé et de l’action sociale multiplie les partenariats, notamment avec l’Ong humanitaire koweïtienne Direct Aid Society. Grâce à ce partenariat, les camps de chirurgie de la cataracte se multiplient à travers le pays. Ainsi, un programme de chirurgie gratuit de la cataracte de cinq jours a été initié le 31 juillet et a pris fin ce week-end au centre de santé de Yeumbeul. «Ces campagnes visent à traiter les compatriotes n’ayant pas accès aux soins de routine», selon Dr Mokhtar Dieng Badiane, médecin ophtalmologiste et coordonnateur du Programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la Santé. «La cataracte est la principale cause de cécité au Sénégal, avec entre 35 000 et 50 000 cas annuels. Environ 25 000 personnes sont opérées chaque année, mais il reste un "gap" important», a-t-il souligné.
Université de Bambey - Zeynab Kane, nouvelle cheffe du département Ingénierie Juridique
Le département Ingénierie juridique de l’Unité de formation et de recherche Ecomij (Economie, management et ingénierie juridique) de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) a un nouveau chef. Il s’agit de Zeynab Kane. Maitre de conférences titulaire, cette enseignante chercheuse est spécialisée en droit public. La vice-présidente de l’Association des juristes sénégalaise (Ajs) remplace à ce poste le professeur Mballo Thiam qui vient d’achever deux mandats à la tête de ce département.
Pour service rendu au Cusems et l’enseignement Abdoulaye Ndoye honoré par les enseignants du Sénégal
Ce samedi 3 août, le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) et d’autres organisations d’enseignants ont rendu hommage à Abdoulaye Ndoye. Militant de l’éducation qui a marqué d’une empreinte indélébile le mouvement syndical et dont la loyauté envers ses pairs a été saluée par tous, l’actuel Secrétaire général honoraire du Cusems a été honoré par le comité d’initiative «Sargal Abdoulaye Ndoye» pour service rendu. Un signe de reconnaissance salué à sa juste valeur par le récipiendaire. M. Ndoye a, lui aussi, rendu hommage à tous les pionniers du Cusems et à tous ceux qui l’ont accompagné dans ce combat dans les moments difficiles et parmi lesquels Mamadou Mbodj, premier secrétaire général de ce syndicat.
Célébration du retour d’exil de Serigne Touba La date du Magal fixée au 23 août
La date officielle de la célébration de l’édition 2024 du grand Magal de Touba a été fixée hier. Ce sera le vendredi 23 août. Cet événement religieux, qui revêt un caractère multidimensionnel pour les musulmans, notamment la communauté Mouride, marque le retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Ce fondateur du Mouridisme, confrérie soufie, draine des millions de fidèles au Sénégal et un peu partout dans la Diaspora.
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LE SALAIRE PRÉSIDENTIEL N'A PAS CHANGÉ
De fausses informations ont laissé penser que l'ancien président Macky Sall gagnait moins que Bassirou Diomaye Faye. L'origine de cette désinformation a été retracée à un site internet peu fiable
Dans un contexte de transition politique, une controverse a récemment éclaté autour du salaire présidentiel. Des rumeurs circulaient, affirmant que l'ancien président Macky Sall gagnait considérablement moins que son successeur, Bassirou Diomaye Faye.
Selon des sources officielles, notamment Charles Sall, ancien directeur de la solde de 2017 à 2022, le salaire du président de la République sénégalaise s'élève à 4 859 302 francs CFA. Ce montant est identique pour Macky Sall et Bassirou Diomaye Faye, balayant ainsi les allégations de disparité salariale.
L'origine de cette désinformation a été retracée à un site internet peu fiable, votre salaire.org, qui avait publiquement sous-estimé le salaire présidentiel à moins de 800 000 francs CFA en septembre 2022. Cette fausse information a rapidement été reprise par certains médias, alimentant la confusion au sein de l'opinion publique.
Il est important de noter que Macky Sall avait lui-même pris des mesures pour plafonner les salaires au Sénégal. Un décret limitait tous les salaires, y compris le sien, à 5 millions de francs CFA.
Au-delà du salaire, les anciens présidents bénéficient d'avantages substantiels. Un décret de 2013 leur accorde un traitement mensuel de 5 millions de francs CFA, accompagné de divers privilèges tels qu'une assurance maladie étendue, des véhicules de fonction, et un logement. En cas de renoncement à ce dernier, une indemnité compensatrice de 4,5 millions de francs CFA par mois est prévue.
LA NIGÉRIANE FAVOUR OFILI ET L’IVOIRIENNE JESSIKA GBAÏ EN FINALE DU 200 M
La finale du 200 m se tiendra, mardi, à 19h 40 mn.
Dakar, 5 août (APS) – La Nigériane Favour Ofili et l’Ivoirienne Jessika Gbaï ont obtenu, lundi, leurs qualifications pour la finale du 200 mètres aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Favour Ofili a terminé deuxième de la première série, derrière la championne olympique du 100 m, la Saint-lucienne, Julien Alfred (21’98 secondes). La Nigériane a terminé avec un chrono de 22’05 secondes.
L’Ivoirienne Jessika Gbaï a franchi la ligne d’arrivée avec un temps de 22’36 secondes. La championne d’Afrique en titre du 200 m a terminé troisième de sa demi-finale.
La finale du 200 m se tiendra, mardi, à 19h 40 mn.
par Babacar Fall
UNE FÊTE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE GÂCHÉE
J'attends du Premier ministre la construction d'écoles publiques, plutôt que des propos sur une prétendue exclusion de quelques élèves voilées des écoles catholiques ; des élèves susceptibles de trouver une place ailleurs
Le tollé provoqué et les répliques successives par une partie des propos tenus par le Premier ministre lors de la remise des prix du concours général aura ruiné le message d’ensemble du président de la République et du premier ministre lui-même.
C’était la fête de l’école, de l’éducation et de l’apprentissage, de la science. En substance, il s’agissait de mettre en exergue la valeur de l’instruction publique nationale au travers de ses brillants récipiendaires de toutes origines.
En écoutant bien les propos du premier ministre : « Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. » On voit bien qu’il y a une erreur de contexte.
Rappelons qu’il répondait aux questions d’une jeune femme lauréate d’un concours de récitations de Coran à propos des daaras.
La mauvaise querelle sur la laïcité des écoles confessionnelles catholiques
L’Eglise catholique ne peut être le promoteur de la laïcité. Elle ne l’a pas inventée, ni au Sénégal, ni ailleurs. La laïcité « européenne » ou française en particulier, puisque c’est de celle-là dont il s’agit, s’est développée contre l’Eglise, accusée d’accaparement des consciences des enfants.
L’instauration de l’instruction publique, gratuite et laïque en France s’est faite contre la toute-puissance du clergé catholique à revendiquer sa compétence et sa prétention à former et éduquer tous les enfants.
À travers cette mauvaise querelle qui sévit depuis ces propos de Ousmane Sonko, nous sommes exactement en face d’un « double bind » ou double contrainte pour reprendre le concept de Gregory Bateson. En gros, une “double contrainte” est un type particulier de conflit qui crée une situation “non-gagnante” ; c’est-à-dire, une situation dans laquelle on est “damné si vous le faites et damné si vous ne le faites pas”.
Cela veut dire que le clergé catholique sénégalais se voit assigné à la défense d’une laïcité à la française qui ne le concerne en rien et qu’une frange importante de ses coreligionnaires français abhorrent.
Et le premier ministre semble ériger l’accès à l’école privée confessionnelle catholique comme étant la condition de la réussite scolaire pour les élèves sénégalais les plus brillants. C’est ainsi que je lis cette partie de son propos : « au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d’interdire le port du voile ». Se voulant plus clair, il a ajouté : « Gare à ces institutions qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée. »
Mais pourquoi, alors que les meilleures écoles publiques gratuites leur sont ouvertes et que c’est leur place naturelle ?
Eloge de l’école publique, gratuite et obligatoire
Je suis un enfant de l’école publique (primaire, secondaire et université), l’école de tous les enfants, ouverte, laïque, tolérante, avec ses enseignants-hussards dont le dévouement, la disponibilité totale, faisaient notre admiration. C’est l’école du brassage et de l’édification des citoyens sénégalais. Où on apprend à « faire Nation ». Où on s’ouvre aux autres, d’où qu’ils viennent et quelle que soit l’origine sociale des parents. C’est cette école que les pères bâtisseurs de notre Etat-Nation ont construite.
Léopold Senghor et Mamadou Dia et tous leurs compagnons avaient fait ce choix, qui est celui de l’avenir de notre Nation.
Tous les élèves du Sénégal de mon âge et les plus jeunes, parlent toujours avec beaucoup d’émotions des enseignants qui les ont marqués durant leur scolarité. Le ministre Guirrassy en a donné un témoignage l’autre jour en recevant son ancienne institutrice. Le premier ministre l’a illustré aussi dans une autre partie de son propos en parlant des enseignants qui l’ont encouragé à se discipliner pour ne pas rater ses études. Le parrainage de la cérémonie de remise des prix du concours général par le professeur Sangharé témoigne de la volonté des pouvoirs publics d’ériger l’instruction publique comme levier indispensable du développement de notre pays.
Mais alors, pourquoi cette fixation sur le voile ? Pourquoi cette mauvaise querelle sur l’admission réelle ou supposée des élèves voilées dans les écoles, en l’occurrence des écoles catholiques, même si le premier ministre ne les cite pas ?
Le premier principe de la laïcité ou du sécularisme sénégalais est celui de la neutralité de l’espace scolaire public. Tout du moins, comme l’ont voulu les pères bâtisseurs de notre Etat-Nation.
Les convictions religieuses doivent rester à la porte de l’école publique. On se fiche de connaître la religion de tel ou tel camarade. On était de Blaise Diagne, de Van Vo ou Delafosse. Et une sorte de patriotisme scolaire se développait en sport, au hand, au foot ou au basket. On admirait les moyens que mettait l’encadrement de Saint Michel en sport. Mais on était ravi de les battre sur le terrain.
C’est le devoir des pouvoirs publics de construire des écoles publiques de qualité pour tous les enfants du Sénégal. Certes l’enseignement privé (confessionnel ou pas) est partie intégrante du système national d’éducation, mais il n’est pas destiné à tous les élèves. Alors que l’enseignement public est ouvert à tous. C’est de la responsabilité du gouvernement de le développer, le consolider et de l’étendre.
Les politiques d’ajustement structurel des années 80 ont démoli le système d’enseignement public : fin des programmes de construction (avec la honte absolue qu’a constitué jusqu’à aujourd’hui l’état de délabrement du lycée Limamou Laye de Guédiawaye malgré ses excellents résultats chaque année), arrêt des recrutements d’enseignants…
Que 100 écoles publiques rivalisent et s’épanouissent
Du premier ministre, j’attends l’annonce d’un programme de construction d’écoles publiques dans les grands centres urbains du pays et dans le monde rural. Je n’attends pas des propos sur l’exclusion réelle ou supposée d’élèves voilées des écoles catholiques et qui ne concernent en l’occurrence que quelques dizaines des filles et dont les parents ont suffisamment les moyens de leur trouver une place ailleurs. Ce qui est d’ailleurs le cas à chaque rentrée.
Le souverainisme économique et le développement de ce pays mérite que l’on évite ces mauvaises querelles et que l’on se concentre sur l’essentiel.
Pour reprendre le mot de Mamadou Diouf, une véritable révolution démocratique s’est enclenchée dans ce pays, une déconstruction-reconstruction de certains paradigmes est en route. Parmi celles-ci une prise de conscience citoyenne, jamais observée et à certains égards, comparable aux mobilisations pré et postindépendance.
J’ai prédit et écrit sur la raclée électorale qu’allait subir le régime corrompu de Macky Sall. Et le résultat est au-delà des espoirs des démocrates et des républicains de ce pays et d’ailleurs.
Les premières décisions et l’allure générale des mesures arrêtées (à l’exception notable de la parité dans les nominations aux fonctions de direction publiques), la gestion maîtrisée des politiques publiques, annoncent des lendemains qui tranchent agréablement avec la fin de règne de Macky Sall et même de Wade. Le renouvellement générationnel, les nouveaux talents et compétences et les pratiques du gouvernement constituent assurément de très agréables surprises.
C’est la voie à suivre et c’est celle qui assure la confiance des citoyens en leur gouvernant et le succès de notre pays.
Babacar Fall est haut fonctionnaire à la retraite.