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20 juin 2025
ENDEAVOUR MINING TABLE SUR UNE REPRISE RAPIDE DES OPÉRATIONS DE SA MINE DE SABODALA
L'entreprise précise que les opérations de lixiviation au carbone étaient temporairement arrêtées, celles de sa nouvelle usine BIOX se poursuivent, laissant entendre que cela devrait limiter l’impact de la grève des employés depuis jeudi dernier.
Kédougou, 5 août (APS) – La société Endeavour Mining dit “travailler activement” pour “une reprise rapide” des opérations de sa mine de Sabodala dont les travailleurs observent “une grève illimitée” depuis jeudi dernier, en guise de protestation contre le non-paiement d’heures supplémentaires.
“Endeavour continue de travailler activement pour trouver une solution permettant une reprise rapide des opérations”, a assuré dans un communiqué son vice-président en charge des affaires publiques, Abdoul Aziz Sy.
Il précise que les opérations de lixiviation au carbone étaient temporairement arrêtées, celles de sa nouvelle usine BIOX se poursuivent, laissant entendre que cela devrait limiter l’impact de cette grève par laquelle les travailleurs de la société veulent obtenir de leur employeur le paiement d’heures supplémentaires, sur la base d’un accord d’établissement signé par les deux parties en 2016.
“Nous ne prévoyons pas actuellement d’impact matériel sur la capacité du groupe à atteindre ses objectifs de production, les coûts devant se situer dans la partie supérieure de la fourchette prévue”, souligne Abdoul Aziz Sy dans un communiqué.
“La mine et la récente expansion de l’usine BIOX contribuent à la création d’emplois et de revenus importants pour la région” de Kédougou, où se trouve la mine exploitée par Endeavour Mining à Sabodala.
Selon AbdoulAziz Sy, depuis 2021, Endeavour “a démontré […] de manière constante son engagement à améliorer les conditions de travail de ses employés à Sabodala-Massawa”, à travers des accords d’établissement “signés en 2016 et 2022 et homologués par l’inspection du travail”.
“Ces accords, toujours en vigueur, définissent la manière dont les heures supplémentaires doivent être calculées”, a-t-il dit, en affirmant qu’à partir de 2022, “les représentants des employés ont manifesté leur volonté d’intégrer de nouveaux éléments dans la base de calcul des heures supplémentaires”.
“Bien que ces éléments n’aient pas été explicitement exigés par la loi, soutient-il, la direction de Sabodala-Massawa a répondu positivement à la plupart de ces demandes, en acceptant d’inclure de nouvelles dispositions”.
Selon lui, les dernières revendications exprimées portent sur des paiements rétroactifs demandés par les représentants des employés depuis 2016, ce qui constitue à ses yeux une remise en cause des accords “signés et acceptés par toutes les parties prenantes”.
“Récemment, fait-il savoir, la direction de Sabodala Gold Operations a fait plusieurs propositions, portant notamment sur l’intégration d’une prime de production, un remboursement fiscal sur les avantages en nature, la rétroactivité de certains paiements ou une nouvelle rotation 14/14 plus avantageuse pour les cadres”.
Mais en dépit de ces propositions, le collègue des délégués du personnel de Sabodala n’a pas renoncé à ses revendications.
“Les heures supplémentaires prises en compte dans le mode de calcul sont celles effectuées en application de l’horaire habituel applicable à chaque groupe de travailleurs au niveau de sa section ou département d’affectation”, avance El Hadj Malick Gningue, membre du délégué des employés de Sabodala.
“En application du code du travail en matière de rémunération, le forfait des heures supplémentaires tiendra compte du temps de présence des travailleurs”, a-t-il indiqué.
Selon les travailleurs, le désaccord entre les deux parties porterait sur un article prévoyant “un forfait d’heures supplémentaires pour les cadres qui travaillent dans les usines de production sur une fourchette de 12 heures de temps”.
Aussi les travailleurs refusent-ils à ce jour de suspendre leur mot d’ordre de grève, faisant valoir que la direction d’Endeavour Mining “n’a pas signé le procès-verbal de l’inspection régionale du travail de Kédougou”.
JO 2024, CHEIKH TIDIANE DIOUF EN DEMI-FINALES
Dimanche, il avait terminé cinquième de sa série avec un chrono de 45 secondes 59.
L’athlète sénégalais Cheikh Tidiane Diouf s’est qualifié, lundi matin, pour les demi-finales de l’épreuve des 400 mètres des Jeux olympiques Paris 2024, en se faisant repêcher parmi les deux meilleurs deuxièmes de la course, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Le champion d’Afrique en titre du 400 mètres a terminé deuxième de sa série avec un chrono de 45 secondes 03.
Le sociétaire de l’AS Douanes, dont c’est la première participation aux JO, a réalisé sa meilleure performance personnelle qui est de 45 secondes 03.
Les demi-finales prévues à 17h35 lui donneront l’occasion de continuer son apprentissage du haut niveau.
Dimanche, il avait terminé cinquième de sa série avec un chrono de 45 secondes 59.
Le slalomer sénégalais Yves Bourhis a lui échoué à atteindre les quarts de finale du kayak cross dans la course contre-la-montre, alors que Louis François Mendy s’est qualifié pour les demi-finales des 110 m haies après avoir réalisé un chrono de 13 secondes 31. Il a remporté sa série en réalisant sa meilleure performance de l’année.
Le natif de Grand-Yoff, un quartier de la banlieue de Dakar, porte-drapeau du Sénégal à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, va disputer la demi-finale mercredi à partir de 17h10.
par Alioune Tine
DIRE ET NE PAS DIRE, L'IMPLICITE ET LE PRÉSUPPOSÉ
Les autorités doivent réexaminer leur communication, car il ya trop de couacs, trop de fronts, et des colères émergentes. L'impression d'impréparation aux fonctions éminentes d'exercice du pouvoir d'État est de plus en plus manifeste
Nous avons un contexte politique propice aux tensions, aux polémiques, aux malentendus, aux disputes, bref on assiste à un malaise ambiant, palpable.
L'État doit absolument veiller à retaurer la sérénité, à l'intercompréhension et de privilégier le dialogue aux polémiques inutiles. Les autorités de l'État devraient elles-mêmes prendre les initiatives idoines pour créer toutes les conditions requises pour qu'il soit mis un terme à une polémique inutile. Les questions de foi et de croyances mobilisent plus les émotions que la raison. Ce sont des débats passionnels qui peuvent vite déraper.
Le Sénégal est un pays où le dialogue et les rapports sociaux entre les musulmans et les catholiques sont exemplaires. Les autorités politiques doivent les renforcer. D'ailleurs, il faut reconnaître que les autorités actuelles l'on fait.
La polémique actuelle est née des presupposés et malentendus liés aux contentieux sur la question du voile vidé en 2019, par le dialogue. Le malentendu actuel a pour source les déclarations "polémiques " du Premier ministre, perçues comme une "provocation" par nos frères chrétiens. Cette sortie peut être réglée par le dialogue et la concertation avec les protagonistes. Il faut le faire maintenant, l'initiative doit émaner de l'État. L'église est toujours disponible pour le dialogue et la paix civile. Les autorités de l'État doivent réexaminer leur communication,car il ya trop de couacs, trop d'incompréhensions, trop de fronts, et des colères émergentes. La désillusion frappe à la porte.
La révolution démocratique et sociale que nous avons vécue a mobilisé tous les segments de la société qui ont manifesté un immense désir de changement, exceptionnel sur toute la ligne et une confiance sans limites aux jeunes leaders politiques actuels et en tête Ousmane Sonko. Sans Sonko, Diomaye ne serait jamais président de la République, c'est tout le sens de Diomaye moy Sonko. C'est aussi l'émergence d'un hyper-Premier ministre, avec un hyper-pouvoir auquel Sonko, mais aussi les Sénégalais ne sont pas préparés. L'impression d'impréparation, d'inexperience, aux fonctions éminentes d'exercice du pouvoir d'État est de plus en plus manifeste. Notamment dans un contexte révolutionnaire complexe, avec un héritage politique, démocratique et dans le domaine de la gouvernance catastrophique. Que le gouvernement n'arrête pas de ressasser mais le peuple qui a chassé le régime de Macky Sall, en a déjà pris acte. Le contexte actuel exclut le management en surplomb, management du confinement gouvernemental, qui tient tous les citoyens à distance, qui communiquent peu ou pas du tout avec les citoyens et acteurs sociaux.
Dans cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a un rôle bien ingrat, il travaille énormément et reçoit tout les coups, il faut le reconnaître, et cela peut avoir un impact sur les affects. Il doit ouvrir des fenêtres d'opportunités de conversation avec les auteurs et citoyens en détresse.
Tout cela se comprend dans le contexte exceptionnel dans lequel, ils ont pris le pouvoir : de la prison au Palais.
Pour dire que tout ne fait que commencer, tout peut être amélioré avec les interactions sociales tous azimuts avec les citoyens et les acteurs sociauxen en détresse, tout peut être redressé. Comme je l'ai dit et répété, il faut mettre la société en mouvement.
Les attentes sont très fortes.
L'espoir suscité par ceux qui ont terrassé le régime de Macky Sall est encore là, mais on assiste à la naissance de doutes et d'une impression de désenchantement.
Il faut rapidement en prendre acte et rassurer les gens. Réviser la communication du gouvernement, restaurer la confiance et l'espoir.
Le titre est emprunté à Oswald Ducrot, philosophe et linguiste.
JO’BURG PORTE LA FLAMME
CAMP 20e édition de la Bwb Africa (3 au 6 août) - La Nba et la Fiba ont lancé, ce samedi, la 20e édition de la Basketball Without Borders à Johannesburg, en Afrique du Sud.
La Nba et la Fiba ont lancé, ce samedi, la 20e édition de la Basketball Without Borders à Johannesburg, en Afrique du Sud. Un camp prévu du 3 au 6 août, destiné aux jeunes talents africains et qui continue d’être un socle pour le développement du basket sur le continent.
Lancé en 2003 à Johannesburg en Afrique du Sud, le camp de la Basketball Without Borders (Bwb) Africa fête, cette année, sa 20e édition. Comme un symbole, c’est la capitale sud-africaine qui abrite la présente édition, ouverte samedi à l’American International School de Jo’burg, pour quatre jours. D’ailleurs, c’est la 16e fois que le pays de Nelson Mandela accueille les jeunes talents africains à travers un programme mondial de développement du basket et de sensibilisation communautaire. Organisé conjointement par la Nba et la Fiba, le camp Bwb 2024 va réunir 60 garçons et filles de 24 pays africains dont cinq espoirs de la Nba Academy Africa.
Amadou Gallo Fall : «Ce camp a été le précurseur de tout ce que nous avons construit sur le continent»
Un long chemin parcouru pour le président de la Basketball Africa League (Bal), Amadou Gallo Fall. «Il y a eu beaucoup d’activités significatives pendant ces 20 ans où on a vu énormément de talents émerger. Ce camp a été le précurseur de tout ce que nous avons construit sur le continent. L’aboutissement, c’est la Basketball Africa League. C’est ce qui continue à nous donner de l’énergie, parce qu’il n’y a pas de limite par rapport à ce que l’Afrique peut apporter sur la scène mondiale», s’est-il réjoui à l’issue de la conférence de presse d’ouverture du camp.
Pour le patron de la Bal, la Bwb «va continuer à déceler de nouveaux talents, mais surtout d’être une locomotive dans le domaine de l’engagement communautaire»
Avec six pensionnaires venus du Sénégal, il a salué la présence constante de jeunes Sénégalais dans les camps. «Le Sénégal a toujours été l’un des tops pays en termes de potentiel. Maintenant, il faut que ce potentiel se traduise dans les résultats des équipes nationales. Il faut travailler pour développer tout ce qui est autour, à travers des programmes, des ambitions à la hauteur du talent naturel qui existe au Sénégal», souligne-t-il.
Gorgui Sy Dieng, Joël Embiid, Pascal Siakam…
Présent au début de l’aventure, le directeur des Opérations de la Nba Africa, Kita Matungulu, mesure le chemin parcouru. «On a commencé avec un camp de basket, on a ensuite fait des Ligues de juniors Nba, aujourd’hui, on a la Bal. Et quand on voit un jeune comme le Sud-Soudanais Khaman Maluach, ancien pensionnaire de la Nba Academy, qui était le meilleur joueur du camp de l’année passée, c’est une fierté», a-t-il confié, soulignant le rôle de la Nba, de la Fiba, mais aussi des différentes autorités fédérales et autres partenaires qui œuvrent pour le développement du basket africain.
Pour rappel, le camp Bwb Africa a servi à former des talents devenus des joueurs de la Nba, à l’image de l’ancien capitaine des Lions, Gorgui Sy Dieng (2009), Joël Embiid (2011) ou encore Pascal Siakam (2012). Ces derniers ont été cités en exemples aux campeurs de l’édition de 2024.
Au total, 13 anciens participants de la Bwb Africa ont été recrutés par la Nba depuis le premier camp en 2003. Pendant ces quatre jours, les jeunes campeurs prendront part à différentes activités, des concours à trois points, des jeux à 5 contre 5 et des sessions de développement de compétences de vie et de leadership. En attendant de connaître les meilleurs joueurs de la présente édition, les campeurs poursuivent leur perfectionnement auprès de joueurs, légendes et entraîneurs actuels et anciens de la Nba, de la Wnba et de la Fiba.
UN TRÉSOR MÉCONNU ET CAPTIVANT DE L’HISTOIRE DU SÉNÉGAL
Berceau du puissant royaume du Jolof, Yang-Yang regorge de vestiges précieux témoignant de sa glorieuse histoire, à l'image du palais royal transformé en musée ou du tata royal. Un patrimoine désormais ouvert aux visiteurs du monde entier
Yang-Yang, capitale mythique de l’ancien royaume du Jolof, se révèle aujourd’hui comme un trésor méconnu mais captivant de l’histoire du Sénégal. Le site abrite des vestiges précieux qui témoignent de son passé glorieux comme le tata (lieu de refuge) du roi Alboury Ndiaye (1848-1901) et le palais royal transformé en musée par son fils Mansour Bouna Ndiaye. Selon les récits transmis par Khalifa Ndiaye, le conservateur du musée, YangYang a été fondé au XIVe siècle, lorsque le légendaire Ndiadiane Ndiaye a posé les jalons de ce qui deviendra plus tard le puissant royaume du Jolof. A son apogée au XVe siècle, le royaume s’étendait sur une grande partie du territoire national, consolidant ainsi sa place parmi les grandes nations de l’époque. Sous le règne du 38e Bourba (roi), Bakane Tam Khary Djolor, la capitale officielle a été transférée de Ouarkhokh à Yang-Yang. Ce déménagement stratégique a marqué le début d’une nouvelle ère de prospérité et de développement pour la ville.
Un patrimoine unique qui attire beaucoup de visiteurs
Nichée sur les terres du Jolof, Yang-Yang attire non seulement les historiens et archéologues, mais aussi les visiteurs du monde entier, curieux de découvrir son patrimoine unique. Au cœur de la ville, se trouve le palais royal, transformé en musée en 1899 par Mansour Bouna Alboury Ndiaye, et qui abrite une collection impressionnante d’artefacts historiques. «Devant le musée, on peut encore voir les traces du premier chemin de fer à travers la région, une réalisation grandiose qui a marqué le début de la modernisation de Yang-Yang en 1927», explique Khalifa Ndiaye, conservateur du musée. A l’intérieur, les visiteurs peuvent admirer des trésors tels que d’anciennes armes à feu, des amulettes et une collection de correspondances de l’époque. Les escaliers en bois mènent à un étage où un vieux lavabo, des baignoires pour des bains rituels et un balcon aéré offrent un aperçu de la vie quotidienne des anciens occupants. Ce site, bien que vieilli par les siècles, a été soigneusement restauré sous l’égide de Mansour Bouna Ndiaye, et a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 1963, grâce aux efforts du Président Léopold Sédar Senghor, précise Khalifa Ndiaye. A quelques pas du musée, se dresse le légendaire Tata de Alboury, une enceinte fortifiée, stratégiquement positionnée sur une butte pour surveiller les environs. «Ce lieu a été crucial dans la défense de Yang-Yang lors des guerres passées, servant de refuge pour les chefs, leurs familles et les membres de la cour royale en temps de conflit», explique M. Ndiaye.
Yang-Yang, berceau d’une riche tradition et témoin de nombreux événements historiques, continue d’émerveiller ceux qui franchissent ses portes. Alors que la ville se modernise avec la construction de nouvelles infrastructures telles que des écoles, une sous-préfecture et une brigade de gendarmerie, elle n’oublie jamais de préserver son héritage unique qui attire visiteurs et chercheurs du monde entier.
LE GÉNIE SÉNÉGALAIS, FUTUR PILOTE DE CHASSE
Parti de la banlieue de Dakar, Mame Ass Diop est aujourd’hui l’un des rares élèves pilotes africains en formation à l’Académie de la force aérienne américaine de Colorado Springs, avec l’ambition de servir l’armée sénégalaise
Parti de la banlieue de Dakar, Mame Ass Diop est aujourd’hui l’un des rares élèves pilotes africains en formation à l’Académie de la force aérienne américaine de Colorado Springs, avec l’ambition de servir l’armée sénégalaise.
Sur terre, on l’appelle Ass. De son vrai nom Mame Ass Diop. Mais ce jeune Sénégalais de 21 ans veut devenir un autre As. Celui du ciel. Depuis son enfance, à Keur Mbaye Fall, à 19 kilomètres à l’est de Dakar, il caresse ce rêve. « Le vol est une passion pour moi », soupire-t-il.
Enfant de troupe
Son apprentissage commence en 2008 au groupe scolaire Jupiter de la même localité. Excellent à l’école élémentaire, il réussit, en 2014, le concours d’entrée au Prytanée militaire de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal.
Fondé en 1923, le Prytanée est un établissement public d’excellence où sont passées de nombreuses figures de l’armée et de la vie publique, parmi lesquelles le général Birame Diop, actuel ministre des Forces armées sénégalaises. Mame Ass y fait sept années marquées par la rigueur et la discipline. « Dès l’âge de 11 ans, j’étais attiré par le prestige et l’uniforme beige du Prytanée militaire », confie-t-il.
Après son baccalauréat, il intègre l’Université de Montréal. Cependant, son admission à l’Air Force Academy américaine en juin 2022 marque un tournant décisif dans sa trajectoire.
Mame Ass devant un avion de chasse américain Fairchild Republic A-10 Thunderbolt II/APA
L’Académie de la Force aérienne de Colorado Springs, dans le Colorado (centre), l’une des trois académies militaires des États-Unis, a été créée en 1954 après la Seconde Guerre mondiale. Après que l’Armée de l’air est devenue un service distinct en 1947 en vertu de la loi sur la sécurité nationale, « Harold E. Talbott, alors secrétaire de l’Air Force, a nommé une commission pour choisir un site permanent. Après avoir parcouru 34 000 kilomètres et étudié 580 sites dans 45 États, la commission a recommandé trois emplacements : Alton, dans l’Illinois ; Lake Geneva, dans le Wisconsin ; et Colorado Springs, dans le Colorado », rapporte le site de l’Académie.
« La rigueur et la discipline militaire que j’avais intégrées au Prytanée étaient des aspects que je ne souhaitais pas abandonner », explique-t-il. Les académies militaires américaines, reconnues pour leur excellence, représentent une opportunité idéale pour parfaire sa formation.
Trié sur le volet
Chaque année, 15 places sont ouvertes pour des élèves internationaux, réparties entre 82 pays. Les candidats doivent réussir le test d’anglais du laboratoire des forces armées, être célibataires, et avoir entre 18 et 23 ans. « J’ai excellé lors de l’entretien et au test de langue anglaise « TOEFL », mais ce qui a vraiment impressionné l’Académie, c’est mon score au SAT », raconte-t-il. Le SAT (Scholastic Assessment Test) est un test que les Américains passent après le lycée pour intégrer des universités. Avec un score de 1430, il se place dans le top 2% des participants, un exploit remarquable pour un non-anglophone.
Le futur pilote sénégalais en plein exercice avec son instructeur américain/APA
Aujourd’hui, il est en troisième année, se spécialisant en aéronautique, stratégie militaire et géopolitique, tout en visant un diplôme de pilote. Mame Ass est l’un des trois Sénégalais à l’Air Force Academy, aux côtés d’autres Africains venant du Ghana, du Niger, du Kenya et de la Tunisie. « Côtoyer des personnes de différents pays enrichit ma perspective et renforce mon rôle d’ambassadeur », assure-t-il.
Nombreux sont les sénégalais qui après leur formation préfèrent rester dans le pays formateur. Ce n’est past le cas de Mame Ass qui veut « dédier » sa vie « à la protection de mon pays ». « Je suis profondément attaché au Sénégal, l’armée sénégalaise m’a formé, et je lui dois fidélité. Mon engagement est de servir mon pays, et je le ferai avec honneur » , jure le jeune crack. Et pour rendre la pareille au Sénégal, il déclare être « prêt à mettre de côté mes besoins personnels pour vivre selon les principes de mon académie : ‘Intégrité avant tout, service avant soi, excellence en tout’. »
« Ma présence sur les réseaux sociaux…»
Mame Ass anticipe des défis, notamment la transition de l’armée américaine à l’armée sénégalaise et l’équilibre entre sa carrière et sa vie personnelle. Il reste déterminé à servir son pays avec dévouement, suivant la devise du Prytanée : « Savoir pour mieux servir ».
Bien que sa formation soit exigeante, il maintient une présence active sur les réseaux sociaux. Sur X (anciennement Twitter), où il est suivi par moins de 1000 abonnés, il partage chaque moment important de sa formation. « J’espère utiliser les réseaux sociaux pour inspirer et encourager les jeunes de mon âge à servir le Sénégal » dit-il, promettant d’y limiter sa présence si cela est une exigence pour son futur métier.
SONKO PRIS LES PIEDS… DANS LE VOILE
À chaque fois qu’il parle, le lendemain, c’est la sidération. Alors que cette question a été réglée en 2019 à la suite de conciliabules et de compromis, le Premier ministre a décidé de raviver un débat sensible, mais surtout inutile
Depuis sa nomination à la tête du gouvernement, Ousmane Sonko semble privilégier les séquences d’affrontement en se mettant en spectacle pour noyer les attentes qu’il a suscitées dans un brouillard de polémiques. Même si ses partisans assurent que sa déclaration sur le voile a été décontextualisé, le Premier ministre vient de raviver un débat réglé depuis 2019 après l’affaire Sainte Jeanne d’arc.
Que dire ? Depuis sa nomination à la tête du gouvernement en avril dernier, le Premier ministre a pris la parole publiquement très peu de fois : à chaque fois qu’il parle, le lendemain, c’est la sidération. Cette fois-ci, il vient de se prendre les pieds… dans le voile. Il a déclenché une polémique monumentale : elle conforte aussi l’impression d’un Premier ministre aux décisions erratiques, impulsives et souvent aux conséquences désastreuses. Alors que cette question a été réglée en 2019 à la suite de conciliabules et de compromis, le Premier ministre a décidé de raviver un débat sensible, mais surtout inutile.
Depuis sa déclaration controversée, il récolte une volée de bois vert. Suffira-t-il pour ébranler le Premier ministre ? C’est une bonne question ! Mais, il ne risque absolument rien, car il est garant de la stabilité de l’Exécutif à deux têtes que le Sénégal expérimente depuis l’élection de Bassirou Diomaye Faye. Le Président a été élu au… nom de son Premier ministre. N’eut été cela, il aurait perdu sans doute son poste après ses déclarations tenues lors de sa conférence publique au Grand Théâtre au mois de juin dernier. Ce jourlà, le Premier ministre s’est amusé à régler ses comptes en public : sans mettre de gants, il s’est déchaîné sur le président du Conseil constitutionnel et d’autres juges, a menacé les médias…
La danse autour du vide
Après cet exercice, le Premier ministre s’est encore davantage senti pousser des ailes. Il venait de décrocher une licence d’impunité, ignorant les commentaires choqués de certaines personnes. Ensuite, il y a la conférence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar avec Mélenchon, le show à Colobane devant des marchands ambulants, stupéfaits par leur déguerpissement auquel il s’est dit étranger… Comment en est-on arrivé là ? Si Sonko se retrouve au cœur de la gestion du pouvoir avec un ordre politique décomposé qu’il a surtout provoqué, chacun pouvait imaginer que cette figure plutôt extravagante de la politique se contentera de remplir le traditionnel cahier des charges associé à sa fonction primatorale : avancer d’un pas prudent sur la corde raide des équilibres, imposer de nouvelles orientations politico-économiques sans trop heurter les convictions de ses partisans les plus zélés, ni froisser les sensibilités progressistes et conservatrices de la société. En contrepoint d’une conduite jugée cassante en public, d’un ascétisme qui jure avec la bonhomie et la retenue de ses prédécesseurs à la Primature. Si Yoro Dia affirme que «l’Etat ne peut pas anoblir Sonko», l’ancien candidat à la Présidentielle Boubacar Kamara renchérit en soutenant que «personne ne peut changer Sonko». Alors, le Premier ministre conduit sa destinée vers un mur. Sûr de son poids politique, il se comporte en élu, qui va bouleverser toute l’architecture politique et sociale du pays.
Séquencées comme dans un film, les scènes déroulées par Sonko sont tournées dans un sombre décor, mais surtout autour d’un grand vide… Va-til faire son mea-culpa devant la fronde généralisée des écoles privées catholiques ? Cela, néanmoins, est peu sûr. Comme dans plusieurs occurrences, il faudrait que la situation économique et sociale se dégrade sensiblement pour que la base affective qui soutient le Premier ministre commence à se détourner de lui. On pourrait alors, à ce moment, voir la capacité de Ousmane Sonko à brasser du vent.
KABA DIAWARA LIMOGÉ !
Kaba Diawara n'est plus sélectionneur de l'équipe nationale de football de Guinée. La Fédération Guinéenne de Football (FGF) a annoncé, son limogeage, ce dimanche. Ci-dessous le communiqué complet.
iGFM (Dakar) Kaba Diawara n'est plus sélectionneur de l'équipe nationale de football de Guinée. La Fédération Guinéenne de Football (FGF) a annoncé, son limogeage, ce dimanche. Ci-dessous le communiqué complet.
"La Fédération Guinéenne de Football (FGF) informe l’opinion publique, les supporters du Syli National, et l’ensemble des partenaires qu’il a été mis fin à la collaboration avec le sélectionneur de l’équipe nationale Syli A, M. Kaba Diawara, ainsi qu’avec l’ensemble de son staff technique", informe l'instance.
Objectif non atteint
"Cette décision a été prise en raison de l’absence de réalisation des objectifs sportifs qui avaient été fixés contractuellement. L’objectif initialement assigné au staff sortant était de faire progresser le Syli National A parmi les 10 meilleures nations africaines au classement FIFA au cours d’une période d’évaluation de deux ans. Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint, ce qui a conduit à la nécessité d’une réorientation stratégique", explique la Fédération.
Un directoire placé et coordonné par Michel Dussuyer
"Pour garantir une transition efficace et assurer la continuité dans la préparation des prochaines échéances, il a été décidé de mettre en place un directoire transitoire chargé de la gestion technique du Syli A. Ce directoire sera en place jusqu’à au moins novembre 2024, période correspondant à la fin des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025.
Ce directoire sera placé sous la supervision du Directeur Technique National (DTN) et sera coordonné par M. Michel Dussuyer, ancien sélectionneur du Syli National, reconnu pour sa grande expérience et sa réputation dans le milieu du football. Sa connaissance approfondie du football africain et son expérience passée à la tête de l’équipe nationale constituent un atout majeur pour cette période transitoire.
Le directoire inclura également M. Charles Paquille, ancien assistant du sélectionneur national, lequel assumera les fonctions de sélectionneur. Sa proximité avec les joueurs et sa compréhension des dynamiques internes de l’équipe seront cruciales pour maintenir la cohésion et la performance de l’équipe. M. Souleymane Camara, actuel sélectionneur du Syli des joueurs locaux, fera aussi partie de ce directoire en tant qu’assistant de M. Charles Paquille, apportant son expertise et sa connaissance des talents locaux, ce qui permettra de renforcer encore davantage le lien entre les joueurs évoluant à l’étranger et ceux du pays", souligne le communiqué de la Feguifoot, indiquant qu'elle est convaincue que ece directoire transitoire saura maximiser le potentiel des talents présents au sein de notre sélection, tout en insufflant un nouvel élan indispensable pour atteindre les objectifs sportifs ambitieux que nous nous sommes fixés."
Pour rappel, Kaba Diawara qui s’en va deux ans après son arrivée, avait remplacé Didier Six.
MULTIPLE PHOTOS
DÉBAT SUR LE VOILE : LE LAÏCAT DONNE SA POSITION !
Le Conseil national du Laïcat aussi, s'exprime sur le débat lié au voile dans les établissements privés catholiques. Dans un communiqué parcouru par iGFM, il marque son indignation suite aux propos du chef du gouvernement
Le Conseil national du Laïcat aussi, s'exprime sur le débat lié au voile dans les établissements privés catholiques. Dans un communiqué parcouru par iGFM, il marque son indignation suite aux propos du chef du gouvernement et déclare que l’Église ne saurait «remettre en cause les principes qui sous-tendent son projet éducatif inspiré des valeurs évangéliques.»
Le Conseil national du Laïcat déclare, dans son communiqué de presse parcouru par iGFM ce dimanche, que le règlement intérieur des établissements de l’enseignement privé catholique «n'affecte ni la neutralité de l'enseignement dispensé, ni la liberté de conscience des élèves, ni leurs convictions religieuses.»
Et donc, il précise que les institutions privées catholiques «ne sauraient tolérer, au nom de quelque conviction ou croyance, les attitudes et comportements contraires aux principes et à l’esprit de son projet éducatif.»
«Elles demeurent fermes contre les comportements qui sont en porte-à-faux avec les règles de discipline générale et qui sont préjudiciables au vivre ensemble et au bon fonctionnement de tout établissement», indique-t-il.
Ledit Conseil déclare que ceux qui ne souhaitent pas respecter le règlement intérieur des établissements privés catholiques «doivent s’en prendre à eux-mêmes pour leurs attitudes et comportements d’auto ségrégation et d’auto exclusion ; toutes postures en inadéquation avec l’esprit de famille et d’ouverture, du vivre ensemble que promeuvent l’école catholique et le Sénégal.»
Pour lui, il revient donc aux parents et aux élèves, qui ont librement choisi ces établissements, «de se conformer aux exigences du règlement intérieur».
LA COMMUNE DE MBOUR ET LE FERA S’EXPLIQUENT PAR PRESSE INTERPOSEE
Une dizaine de kilomètres de routes sont au centre d’une polémique entre l’Ageroute, le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et la municipalité de Mbour.
Une dizaine de kilomètres de routes sont au centre d’une polémique entre l’Ageroute, le Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et la municipalité de Mbour. En effet , lors de la dernière réunion du Conseil municipal de Mbour, tenue le week-end, il a été fait état, par Cheikh Issa Sall, le maire de la commune, d’une information portant suspension d’une dizaine de kilomètres de routes prévus par les entités en relation avec les structures citées plus haut. Selon lui, ils constituent un lot de 7 kilomètres en pavé et de 3 autres kilomètres bitumés. En réaction à cette sortie, le FERA, à travers un communiqué, dégage en touche ces allégations et nie toute signature de convention avec la commune de Mbour pour la réalisation d’une telle infrastructure.
La réunion du Conseil municipal de Mbour, tenue le week-end, a été le centre d’une vive déception. Le maire de la commune a révélé la suspension de la réalisation de 10 kilomètres de routes par l’Ageroute et le Fonds d’entretien routier autonome (FERA). Pour la municipalité de Mbour, le Conseil municipal était en pleine exécution de ce projet de route car ayant voté, dans son budget, un apport de financement à ces fins. Par conséquent, des interpellations ont été faites à l’endroit du président de la République et du Premier ministre sur de pareils agissements de certains services de l’Etat sapant l’esprit de rupture et d’équité territoriale.
Le FERA a tenu à se laver à grande eau. ’’Contrairement aux rumeurs diffusées, le FERA précise qu’aucune convention de financement d’un tel projet de construction n’est signée ou paraphée avec la dite commune‘’, lit-on dans un communiqué du FERA, qui considère comme infondées et fausses les informations avancées par la commune de Mbour et regrette la confusion et l’inquiétude nourries chez des citoyens.
La réplique de la commune de Mbour au communiqué du FERA ne s’est pas faite attendre. ‘’La municipalité de Mbour tient à apporter des éclaircissements suite au communiqué de presse du FERA au sujet des routes initialement prévues dans la commune et faisant l’objet d’une annulation. A travers une note publiée par voie de presse, les nouvelles autorités du FERA étalent de manière flagrante leur parfaite ignorance des règles et procédures en cours dans la structure dont elles ont la charge. Il faudrait d’ores et déjà signaler que l’acte de signature de convention constitue l’ultime phase des projets du FERA qui se décomposent en plusieurs étapes…’’ Ainsi, le communiqué de la municipalité de Mbour série les étapes des procédures et règles du FERA en ces termes : ’’Une décision de réaliser trois kilomètres de routes à Mbour a été déjà (prise) par le Directeur du FERA et notifiée à la commune. Ensuite, des agents de la Direction technique du FERA ont été déployés sur le site pour l’identification des linéaires, en relation avec le service technique de la mairie. Enfin, le cabinet CACO a été commis pour faire les études techniques et financières ainsi que l’élaboration du dossier jusqu’au niveau DAO’’.