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20 juin 2025
LE DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE DU PM ET LE VOILE À L’ÉCOLE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les livraisons de ce lundi met en exergue le dernier diagnostic du Premier ministre, Ousmane Sonko, relativement à la situation socio-économique du Sénégal
Dakar, 5 août (APS) – Le dernier diagnostic du Premier ministre, Ousmane Sonko, relativement à la situation socio-économique du Sénégal, est un des sujets en exergue dans les quotidiens, avec la question du port du voile à l’école.
Plusieurs quotidiens parvenus lundi à l’APS s’intéressent en priorité aux dernières déclarations du chef du gouvernement sur la situation économique du Sénégal à l’arrivée du nouveau pouvoir issu de la présidentielle du 24 mars dernier.
Selon Ousmane Sonko, l’ancien régime a laissé “un Etat en ruine. Notre silence doit être perçu comme un travail méthodique et sérieux de dressage des lieux”, a-t-il indiqué dans des propos rapportés par le quotidien L’info.
“Quand on aura fini, nous dirons aux Sénégalais de manière transparente : voilà ce que l’ancien régime vous a caché et toutes les conséquences qui vont en être tirées”, a ajouté le Premier ministre dans des propos rapportés par le même journal.
Les journaux ne pouvaient passer à côté de ces déclarations et sont tous ou presque revenus sur ce sujet. Bès Bi Le Jour par exemple rapporte que le Premier ministre “Ousmane Sonko a promis de faire le compte rendu [de la situation socio-économique du pays] aux Sénégalais dans les jours à venir”.
Mais en attendant, le chef du gouvernement donne des gages. ”Nous ne nous enrichirons jamais et nous ne tolérerons aucun acte d’enrichissement dans ce gouvernement”, a-t-il assuré dans des propos rapportés par Libération.
Ce qui n’empêche pas Kritik’ parler d’une “République des millionnaires”, en soulignant que le président Bassirou Diomaye Faye, dont la déclaration de patrimoine vient d’être rendue publique par le Conseil constitutionnel, est ”l’arbre qui cache la forêt” sur cette question.
La polémique sur le voile à l’école “ressuscitée”
”Même si le Sénégal patauge encore dans le lot des pays les moins avancés, ses dirigeants ne crèvent pas la dalle comme les citoyens qui ne voient pas la queue du diable”, avance le quotidien Kritik’.
”Entre institutions, Primature et ministère, ce sont des émoluments à coups de millions qui font d’eux des privilégiés de la République”, insiste le journal, évoquant un ”défilé des salaires exceptionnels qui affolent le Trésor public”.
Le quotidien Kritik’ donne l’exemple du Conseil économique social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) dont les présidents sont ”assis sur une caisse noire de 50 millions FCFA par mois. Soit 600 millions FCFA” pour Abdoulaye Daouda Diallo et Aminata Mbengue Ndiaye.
Les quotidiens se font aussi l’écho d’un autre débat qui fait rage, concernant le port du voile à l’école. Le quotidien Enquête fait observer que le Premier ministre “Ousmane Sonko ressuscite la polémique” après sa dernière sortie sur ce sujet.
“Le Sénégal, souvent cité comme un modèle de cohabitation pacifique entre religion, est à nouveau secoué par une polémique sur la laïcité et l’interdiction du voile dans certains établissements scolaire”, écrit le journal.
Il ajoute que cette controverse, “ravivée par les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, a suscité une vague de réactions diverses, faisant ressurgir un débat qui n’est pas nouveau dans l’espace public sénégalais”.
Faire en sorte que le Sénégal “retrouve sa verdure”
Sauf que le quotidien Enquête souligne que cette polémique sur le voile à l’école “fragilise un tissu social soumis à rude épreuve, depuis des mois”, surtout après la sortie du clergé, en réaction aux déclarations du chef du gouvernement.
“L’Eglise charge violemment Sonko”, constate le quotidien Les Echos, citant l’abbé André Latyr Ndiaye. “Certaines langues, certaines mains et certains pantalons sont disqualifiés pour mener les combats de Dieu”, a déclaré ce religieux dont les propos sont repris par la plupart des quotidiens.
Tribune, par exemple, reprend ces propos contenus dans une missive intitulée “Lettre ouverte à un politicien nouvellement promu à un haut poste de responsabilité”. “Soyez poli, écrivez diplomatiquement, parlez poliment”, écrit-il en s’adressant au chef du gouvernement.
L’abbé André Latyr Ndiaye “a lancé des piques très salées à Ousmane Sonko avant de l’appeler à la raison”, relève le Quotidien L’As, lequel signale par ailleurs la réaction du Conseil national du laïcat, émanation des associations et mouvements d’action catholique.
Le Conseil national du laïcat “a jugé maladroits les propos du Premier ministre Ousmane Sonko à l’encontre des écoles privées catholiques qui refuseront d’accepter une fille simplement parce qu’elle est voilée”, peut-on lire dans les colonnes du même journal.
“La polémique glisse sur un terrain religieux, des va-t-en guerre se …dévoilent”, fait observer Vox Populi, parlant d’un “branle-bas de combat d’hommes d’église”. “Sonko pris les pieds…dans le voile”, pointe le journal Enquête.
“Même si ses partisans assurent que sa déclaration sur le voile a été décontextualisé, le Premier ministre vient de raviver un débat réglé depuis 2019 après l’affaire Sainte Jeanne d’Arc”, note cette publication.
“Danger sous le voile”, affiche L’Observateur, en allusion à cette polémique et à “la menace [qu’elle fait peser] sur la cohésion sociale”. “Le clergé catholique n’a pas caché ses mots et ses maux [pour réagir à ce débat et exprimer] sa déception”, indique Walfquotidien.
Le Soleil aère l’esprit de ses lecteurs en s’intéressant au ”projet de reverdissement du Sénégal”, que la Journée nationale de l’arbre commémorée ce week-end a contribué à mettre en exergue. ”Bassirou Diomaye Faye veut que le Sénégal retrouve sa verdure à l’aune du dérèglement climatique”, selon Le Soleil.
LOUIS FRANÇOIS PEUT ENCORE MIEUX FAIRE
El hadji Amadou Dia Ba, le seul médaille olympique sénégalais (argent sur 400 m haies à Seoul en 1988), croit en Louis François Mendy
(PARIS, France) - El hadji Amadou Dia Ba croit à Louis François Mendy. Selon le seul médaille olympique sénégalais (argent sur 400 m haies à Seoul en 1988), le hurdler sénégalais qui a remporté sa série (7eme au classement général) alors qu’il était aligné au couloir 9, peut encore mieux faire pour attendre la finale prévue ce mercredi 8 aout au stade V
Vous venez d’assister à la course de Louis François Mendy. Quelle analyse en faites-vous ?
Un plaisir parce que gagner sa série, ça fait toujours plaisir et ça donne confiance. Il est confiant depuis un moment. Là, il a couru un peu esseulé. Parce qu’il était à l’extérieur (couloir 9). Il a couru tout seul. Ce qui est une bonne chose déjà mais quand il aura un bon couloir, il pourra aller beaucoup plus vite et vraiment se lâcher. Il peut mieux faire.
C’est un bon espoir donc en perspective des demi-finales ?
Oui, c’est un bon espoir parce que quand tu gagnes une série, tu auras un bon couloir et tu es un peu relâché. Je pense que lui dans sa tête, comme on s’est dit, il faut aller jusqu’au bout et chaque course compte pour lui. Chaque course, il faut y aller. Là, il est allé. Il a gagné sa course et j’ai vu les temps des autres séries, il est classé 8ème sur l’ensemble des séries. Donc, c’est vraiment de bon augure. Il est allé se concentrer. Il sait ce qu’il doit faire.
La finale d’abord, le sacre après ?
La finale et après on verra. Il faut qu’il rentre en finale déjà et ce serait bon après.
Vous êtes très content parce que c’est un athlète issu du centre dont vous êtes le directeur ?
Oui je suis très content. Ça me fait plaisir. Nous l’avons dans le centre depuis 2017. Il a grandi dans le centre. Donc, c’est un plaisir. Et c’est toujours ce que je dis, il faut aider le centre parce qu’il y a d’autres athlètes sénégalais, quand ils auront une bourse, pourront rentrer dans le centre. Il y aura de l’espoir si Louis François le fait. Gina Basse (Gambie) aussi et d’autres comme Saly (Sarr) qui est aussi dans le centre. Maintenant, il faut leur trouver une autre étape parce que dans ce centre, on leur ouvre la porte pour qu’ils puissent aller plus loin. Il faut leur trouver de bons entraineurs, aller à l’extérieur pour pouvoir faire ce qu’il faut faire. Mais le centre, c’est un bon démarrage pour nos athlètes.
La stratégie pour les haies, c’est quoi ?
Il ne faut pas toucher les haies. Il faut courir sur les haies. Les gens pensent qu’on saute les haies mais il faut courir sur les haies parce que dès que tu touches une haie, tu perds des 100ème. A chaque fois, c’est ce que je dis à Louis, ne touches des haies, il faut y aller parce que les haies, ça se court.
Est-ce que vous attendiez à le voir remporter cette série ?
Oui ! Pourquoi pas ? Depuis des années, on s’entraine. Il a été à Tokyo. Il a pris un peu d’expérience. Il a gagné les Jeux africains, les Championnats d’Afrique. Il a gagné des meetings. Il est très confiant.
Mais depuis son faux départ aux mondiaux de Budapest, on a l’impression... Même aujourd’hui, on l’a vu patienter pour ne pas connaître le même sort ?
Il a fait un très bon départ. Ça, c’est une histoire oubliée. Maintenant, il sait ce qu’il faut faire. Il est dans sa bulle et je pense que c’est bon.
Sénégal, Les Unes de la Presse
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 5 AOUT 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, Le Soleil, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, EnQuête, Libération, L'Observateur
Baadoolo – Baadoolo
Le voile a un peu caché la journée de l’arbre. Yallah na garab yi sakh waay ! Amiine touf touf... La sortie de l’abbé André Latyr Ndiaye a eu la gravité d’une piqûre d’abeille. Et comme un essaim, les chrétiens n’ont pas mis du miel dans ce plat servi par Sonko. Guirassy aussi a fait oublier son plant pour dérouler un plan de riposte à l’attaque dirigée contre le «jeune politicien nouvellement promu á un haut poste de responsabilité». Il a choisi la capitale du rail pour remettre les choses sur les rails.
Incendie dans un dara à Tivaouane 4 talibés morts
Dans la nuit du vendredi à samedi, vers les coups de 5h du matin, un incendie s’est déclaré dans un daara situé au quartier Malamine de Tivaouane. Le bilan est de 4 morts et un blessé grave qui serait entre la vie et la mort, tous des talibés. Une enquête est ouverte pour situer les responsabilités d’après le maire de Tivaouane, Demba Diop Sy qui s’est dépêché sur les lieux. Il n’a pas voulu en dire plus. A noter aussi que le maitre coranique est auditionné par le commissariat de Tivaouane.
Chroniqueur critique du régime Bachir Fofana licencié par l’Aeme
Bachir Fofana a été licencié par l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), a appris Emedia, vendredi dernier. Officiellement la nouvelle Directrice générale, Mame Coumba Ndiaye, motive sa décision par une ˙insubordination¨. Mais il est clair que les positions de ce patron de la Communication de l’Aeme depuis le régime de Macky Sall n’ont jamais plu à Pastef. Journaliste de formation et chroniqueur très suivi, empêcheur de tourner en rond, adepte des Vars embarrassantes pour le duo Diomaye-Sonko, Bachir Fofana semble avoir «payé» son impertinence. Un licenciement dont il dit impossible de l’ébranler. Fofana est le genre d’homme teigneux et jaloux de sa liberté. ˙Je vais bien. Merci tous. La vie continue. J?ai dj reu deux propositions de tra - vail. Priez pour moi¨ , a-t-il réagi sur sa page
Kaffrine - Une bagarre entre 2 frères consanguins se solde par la mort du cadet
A Thianta dans le Ndoucoumane, deux frères se sont violemment affrontés et le cadet en est décédé. Tout est parti d’un différend foncier. L’aîné a reproché au cadet d’avoir empiété sur ce champ et il s’en est suivi une bagarre. Le plus jeune a reçu un coup de houe sur la tête. La victime perdra la vie en cours d’évacuation. Son frère a été mis aux arrêts.
Commune de Thiès nord Mouhamadou Diakhaté succède à Birame Soulèye Diop
Les conseillers municipaux de la commune Thiès nord étaient convoqués à une nouvelle session ce samedi 3 août 2024 pour l’élection d’un nouveau maire. À l’issue du vote, Mouhamadou Diakhaté a été élu avec 54 voix et succède ainsi à Birame Soulèye Diop. Il est suivi de Boubacar Dembélé qui a obtenu 20 voix et Babacar Cissé 2 voix. Le nouveau maire est le candidat du Parti Pastef, comme son prédécesseur, et occupait le poste de 8ème adjoint au maire. A rappeler aussi que plusieurs candidats étaient en lice dont ceux du Parti Pastef et alliés, du Pur, de Benno, etc. Des visites nocturnes et autres manœuvres auprès des conseillers municipaux ont précédé ce vote dans l’optique de décrocher le maximum de suffrages.
Kaffrine La voiture du sous-préfet de Dianké Makha se renverse et fait 2 morts
2 morts et 2 blessés graves. C’est le bilan d’un accident de la route survenu samedi, à hauteur du village de Wengui dans la commune de Sagna, département de Kaffrine. La voiture du sous-préfet de Dianké Makha dans la commune de Goudiry s’est renversée après l’éclatement d’un pneu. Sa femme et l’homonyme de sa femme sont décédées sur le coup. Le préfet, qui conduisait le véhicule, et son fils, sont gravement blessés et sont admis à l’hôpital régional Thierno Brahim Ndao de Kaffrine.
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VISAS SCHENGEN, UNE ODYSSÉE KAFKAÏENNE
Sociétés privées, intermédiaires douteux, chancelleries... tous se partagent le gâteau Schengen, évalué à plus de 50 millions d'euros par an, rien que pour l'Afrique
Dans les coulisses de la forteresse Europe, se joue chaque jour un drame silencieux : la quête du précieux sésame Schengen. Pour des milliers d'Africains, ce visa est devenu le Saint Graal moderne, aussi insaisissable que convoité.
Imaginez un labyrinthe bureaucratique où chaque tournant cache un nouveau piège. D'abord, le casse-tête des rendez-vous. Tels des billets pour un concert de rock star, ils s'arrachent à prix d'or sur un marché noir florissant. Ensuite, le parcours d'obstacles financiers : frais de dossier, frais de service, frais de traitement...
Et que dire de cette loterie où même les gagnants peuvent se retrouver perdants ? Tel ce chef d'entreprise togolais, pourtant habitué des voyages d'affaires, soudain privé d'accès à l'Eldorado européen sur un simple refus administratif.
LES QUOTIDIENS STADES ET SUNU LAMB TIRENT LEUR RÉVÉRENCE
Mamadou Ibra Kane, patron du groupe Africome, a dû se résoudre à suspendre les éditions papiers des deux titres face aux difficultés économiques croissantes, malgré les records de ventes et leur influence depuis plus de 20 ans
(SenePlus) - C'est une triste nouvelle qui vient secouer le paysage médiatique sénégalais. Mamadou Ibra Kane, directeur de publication du groupe Africome, a annoncé la suspension de la parution des quotidiens "Stades" et "Sunu Lamb" depuis le 3 août 2024.
Selon M. Kane, cette décision dramatique fait suite à "deux ans d'exercices déficitaires, des dettes colossales, des retards de paiement des salaires et l'arrêt du paiement des cotisations sociales". Une crise économique et sociale que ne connaît pas seulement Africome, mais bien l'ensemble des médias sénégalais qui "risquent de tomber comme des mouches".
Et le directeur de publication d'ajouter : "la presse sénégalaise connaît une crise sans précédent depuis une décennie, exacerbée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Les médias évoluent dans un environnement hostile, marqué par la pression fiscale, l'absence de loi sur la publicité et un financement à des taux prohibitifs".
Ces fermetures historiques sont d'autant plus regrettables que "Stades", créé en 2003, était le "leader de la presse sportive" avec plus de 200 millions d'exemplaires tirés en 21 ans. Quant à "Sunu Lamb", seul quotidien de lutte au monde créé en 2004, il détient le "record de tirage de la presse quotidienne nationale".
Selon M. Kane, "ces quotidiens ont formé des centaines de journalistes" grâce à leur innovation dans le traitement de l'information sportive. Cependant, leur fermeture entraîne déjà 20 licenciements, et une "seconde vague" menace le personnel technique et administratif.
LE LAÏCAT DÉNONCE LES PROPOS MALADROITS DE SONKO
Pour l'instance de défense de la laïcité au Sénégal, le règlement intérieur des établissements d'enseignement privé catholique n'affecte ni la neutralité de l'enseignement dispensé, ni la liberté de conscience des élèves, ni leurs convictions religieuses
Dans le communiqué reçu ce dimanche 4 août 2024 et publié ci-dessous, le Conseil national du Laïcat est monté au créneau pour défendre les écoles privées catholiques, récemment prises pour cible par le Premier ministre Ousmane Sonko. Ce dernier avait en effet tenu des propos véhéments fin juillet, menaçant de ne "plus tolérer" les établissements qui refuseraient les filles voilées. Une sortie qualifiée d'"indélicate" et de "nature à heurter les sensibilités" par l'instance de défense de la laïcité.
Le Conseil national du Laïcat a tenu à rappeler le rôle historique des écoles catholiques dans l'éducation des Sénégalais depuis plus de deux siècles, ainsi que leur attachement aux valeurs de pluralisme prônées par la République. Il affirme son soutien à ces institutions engagées dans la promotion du vivre-ensemble.
Sur la question du voile soulevée, l'instance souligne qu'elle doit être circonscrite au règlement intérieur des établissements, librement accepté par les parents et élèves. Elle dénonce par ailleurs l'amalgame sur le projet éducatif de ces écoles, qui accueillent près de 120 000 élèves tous horizons confondus.
"Communiqué du Conseil national du Laïcat
L’école privée catholique au Sénégal
Un cadre d’accueil et de promotion du vivre ensemble
1- Le mardi 30 juillet 2024, le Premier ministre de la République du Sénégal, qui recevait les lauréats du Concours général, après que Son Excellence, Monsieur le président de la République les a honorés, a avancé les propos ci-après : « Certaines choses ne peuvent plus être tolérées dans ce pays. En Europe, ils nous parlent constamment de leur modèle de vie et de style, mais cela leur appartient. Au Sénégal, nous ne permettrons plus à certaines écoles d'interdire le port du voile ». Se voulant plus clair, il a ajouté : « Gare à ces institutions qui refuseront d'accepter une fille simplement parce qu'elle est voilée ».
2- Les menaces à peine voilées contenues dans ces déclarations donnent une tonalité particulière à une question qui, au demeurant, n'est pas nouvelle. En 2019, ce débat avait été soulevé. Les solides arguments apportés à l'époque par le Conseil national du laïcat avaient contribué à ramener les gens à la raison.
3- Le fait nouveau réside, cette fois-ci, en cela qu'une plus haute autorité étatique s'en est fait l'écho en prononçant un verdict sans appel contre des établissements scolaires, point « contumax », mais jugés sans ménagement et jetés à la vindicte populaire.
4- Le Conseil national du Laïcat marque son indignation face à de telles déclarations qu’il juge maladroites. Ces propos indélicats de la part du chef du gouvernement de la République laïque et démocratique qu’est le Sénégal sont de nature à heurter la sensibilité des sénégalais épris de justice et de vérité, plus particulièrement des citoyens à part entière de foi catholique légitimement interpelés par les menaces proférées, sans ambages, contre des établissements privés catholiques.
5- Les allusions que comportent les déclarations du Premier ministre tendent hasardeusement à faire croire qu’être catholique c’est avoir la culture occidentale pour laquelle, du reste, l’Église n’a pas de préjugés. Elles créent, par ailleurs, un problème là où il n’y a qu’illusion de problème. De fait, les écoles privées catholiques sont entièrement dépendantes de la province Ecclésiastique de Dakar, qui rassemble les sept (7) diocèses du pays et elles respectent les lois et règlements régissant notre Nation.
6- Il faut s’en réjouir, le Sénégal est un pays où coexistent, en harmonie, depuis fort longtemps, des cultures diversifiées bien avant l’avènement des religions abrahamiques que nous avons accueillies. Cette coexistence pacifique d’une pluralité de cultures et de croyances, la pratique du « cousinage à plaisanterie » et les différents mécanismes de solidarité vécus au quotidien ou à l’occasion de grandes solennités, peuvent être regardés comme les manifestations du « commun vouloir de vivre en commun ».
7- Il est, dès lors, un impérieux devoir pour les pouvoirs publics de préserver et de faire respecter ces équilibres, en favorisant l’expression de cette diversité adossée à la construction d’un espace d’égalité et de réciprocité.
8- L’enseignement privé catholique, en ce qui le concerne, fort du message évangélique d’hospitalité et d’accueil de la pluralité culturelle et religieuse, inscrit en lettres d’or dans son projet éducatif le respect de l’autre. Il se veut, ainsi, chevillé à la Constitution du Sénégal qui, en son article 8, septième et huitième tirets, consacre respectivement le droit à l'éducation et le droit de savoir lire et écrire pour chaque citoyen sénégalais.
9- C’est ainsi que, depuis plus de deux (2) siècles, l’Église catholique s’investit et investit dans l’éducation des sénégalais et des étrangers résidant au Sénégal, notamment en milieu rural, sans aucune distinction de race, de religion, de sexe, de culture ou d’ethnie.
10- Manifestement et sans aucun conteste, les valeurs chrétiennes qui fondent le projet éducatif des institutions privées catholiques, dans le respect des principes constitutionnels d'égalité, de liberté, de respect mutuel, en somme, du vivre-ensemble, convainquent à suffisance les sénégalais de tous bords, de toutes conditions et de toutes confessions religieuses.
11- Aussi, pendant que certains élèves étudient encore dans des abris provisoires dans le public, 119 868 élèves sont-ils inscrits dans les écoles d'enseignement privé catholique, du CI à la terminale (compte non tenu du préscolaire), dont 33 664 de confession catholique, soit seulement 28,08%. L'Église a toujours collaboré avec l'État du Sénégal dans la prise en charge de la question délicate de l'éducation nationale. Elle ne saurait pour autant remettre en cause les principes qui sous-tendent son projet éducatif inspiré des valeurs évangéliques.
12- Au demeurant, le règlement intérieur des établissements de l'enseignement privé catholique n'affecte ni la neutralité de l'enseignement dispensé, ni la liberté de conscience des élèves, ni leurs convictions religieuses. Mieux, il garantit l'organisation scolaire et du projet éducatif propre de l'établissement sans violer pour autant son obligation d'accueillir les enfants en dehors de toute distinction d'origine, d'opinion ou de croyance.
13- En conséquence, les institutions privées catholiques ne sauraient tolérer, au nom de quelque conviction ou croyance, les attitudes et comportements contraires aux principes et à l'esprit de son projet éducatif. Elles demeurent fermes contre les comportements qui sont en porte-à-faux avec les règles de discipline générale et qui sont préjudiciables au vivre ensemble et au bon fonctionnement de tout établissement.
14-C'est le cas, en guise d'exemple, d'élèves s'interdisant de s'asseoir à côté de leurs camarades de sexe opposé en classe ou dans la cour de récréation, refusant de faire la gymnastique dans la tenue de l'école, pour des convictions religieuses, se regroupant et s'isolant dans la cour de récréation pour les mêmes raisons et refusant le port strict de l'uniforme de l'école. (Cf. lettre ouverte du Conseil national du laïcat en 2019).
15- Le Conseil national du Laïcat soutient, à cet égard, les institutions privées catholiques et les encourage à demeurer respectueuses des dispositions de la loi n°91-22 du 30 janvier 1991 portant orientation de l’Éducation nationale, modifiée, qui indique : « Au sein des établissements publics et privés d’enseignement, dans le respect du principe de la laïcité de l’État, une éducation religieuse optionnelle peut être proposée. Les parents choisissent librement d’inscrire ou non leurs enfants à cet enseignement ».
16-Sous ce prisme, ceux qui ne souhaitent pas respecter le règlement intérieur des établissements privés catholiques doivent s'en prendre à eux-mêmes pour leurs attitudes et comportements d'auto ségrégation et d'auto exclusion; toutes postures en inadéquation avec l'esprit de famille et d'ouverture, du vivre ensemble que promeuvent l'école catholique et le Sénégal. Il revient donc aux parents et aux élèves, qui ont librement choisi ces établissements, de se conformer aux exigences du règlement intérieur et aux objectifs du projet éducatif qui les inspire.
17- La question agitée du voile n'est, sous ce rapport, qu'une conséquence de l'exigence du respect d'une règle générale découlant du principe du vivre ensemble dans une égale dignité et dans le respect de la diversité culturelle et religieuse au sein des établissements d'enseignement privé catholique. Elle doit être circonscrite strictement dans le cadre d'un règlement intérieur auquel les élèves et leurs parents adhèrent en toute connaissance de cause.
18- Toute autre interprétation n'est que conjecture, tant l'Église catholique, connue pour sa pastorale, poursuit, au-delà de son projet éducatif, son œuvre en participant de manière active au développement social et économique du pays. Il en est ainsi particulièrement dans les domaines de la santé et du développement du capital humain, où on note le même dynamisme d'actions caritatives destinées à toutes les couches sociales, sans distinction de religion ou d'origine. Autant d'initiatives qui accompagnent fort heureusement les politiques publiques dans ces sous-secteurs.
19- Au regard de ce qui précède, le Conseil national du Laïcat, fidèle à ses valeurs de paix et de fraternité, et au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, invite toutes les forces vives de notre pays, surtout les pouvoirs publics, à consolider le vivre ensemble, en vue d'asseoir la stabilité sociale durable du Sénégal, facteur clé d'un développement économique et social inclusif. Aussi, rappelle-t-il la nécessité de respecter le règlement intérieur des écoles catholiques qui proscrit tout prosélytisme à l'école.
20- Le Conseil national du Laïcat reste ouvert à toute forme de dialogue qui met en avant le vivre ensemble, la stabilité et la paix dans ce pays.
Vive l'école sénégalaise ! Vive le vivre Ensemble ! Vive le Sénégal !"
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ABDOU MBOW SONNE LA CHARGE CONTRE LE NOUVEAU POUVOIR
Quatre mois après l'alternance, le Sénégal est-il sur la bonne voie ? Pas selon le député qui a livré un réquisitoire implacable contre le gouvernement de Diomaye. Il évoque l'absence de vision et une "chasse aux sorcières" de la part des autorités
Ce dimanche 4 août 2024, le député Abdou Mbow, figure de proue de l'Alliance pour la République (APR) et président du groupe parlementaire d'opposition Benno Bokk Yakaar (BBY) à l'Assemblée nationale, a livré un réquisitoire cinglant contre le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye lors de son passage dans l'émission "Grand Jury" de la RFM.
Mbow n'a pas mâché ses mots, qualifiant les premiers mois du nouveau régime de "tâtonnement incessant". Il a pointé du doigt l'absence de vision claire et de cap défini, illustrée selon lui par le refus persistant du Premier ministre Ousmane Sonko de présenter sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
Le député a par déclaré ce qu'il considère ailleurs comme une "chasse aux sorcières" contre les anciens dirigeants, s'inquiétant des "arrestations arbitraires" et des menaces pesant sur l'indépendance de la magistrature. Il a notamment fustigé les récentes déclarations du président Faye concernant la nomination des magistrats, les jugeant « dangereux » et contraires à la tradition républicaine.
Sur le plan économique et social, Mbow a dressé un tableau alarmant, évoquant des difficultés pour les entreprises, une pression fiscale croissante, et une recrudescence de l'émigration clandestine. Il a ainsi remis en question la capacité du nouveau pouvoir à tenir ses promesses électorales.
Malgré les défections au sein de son parti, l'APR, Abdou Mbow a réaffirmé la force et la mobilisation de l'opposition, se disant prêt à affronter de futures échéances électorales pour "rectifier ce qui s'est fait le 24 mars passé" .
JO 2024 BASKET, LE NIGERIA ENTRE DANS L’HISTOIRE
Les Super Eagles deviennent la première équipe de basket africaine qualifiée pour les quarts de finale des Jeux Olympiques, après leur victoire sur le Canada.
Dakar, 4 août (APS) – Le Nigeria a validé, dimanche, sa place pour les quarts de finale du tournoi féminin de basket des Jeux olympiques de Paris 2024 après avoir battu 79-70 le Canada, une qualification historique.
Le Nigeria est la première équipe africaine à accéder à cet étape d’un tournoi de basket aux Jeux olympiques.
Les D’Tigress qui avaient besoin de ce succès pour assurer leur place en quart de finale ont livré un match très solide, du début à la fin.
Les joueuses de Rena Wakama n’ont à aucun moment douté de leur capacité à gagner face à un adversaire qui avait perdu tous ses matchs.
Les Nigérianes s’étaient inclinées devant les Françaises, sur le score de 54 points à 75, jeudi lors de leur deuxième rencontre au tournoi.
Elles avaient obtenu une victoire historique contre l’Australie (75-62), lors de la première journée.