Yves Bourhis se prépare pour une nouvelle épreuve aujourd’hui. Le céiste sénégalais participera au kayak cross contre la montre à 16h40 GMT à Vairés, cherchant à redorer son image après ses récentes contre-performances.
Lors de la finale de canoë slalom, Bourhis avait initialement terminé à la 12ᵉ place avec un temps de 95.78. Cependant, une pénalité de 50 secondes l’avait relégué à la dernière place du classement. Mardi, il a de nouveau connu la déception, se classant 22ᵉ sur 24 concurrents lors des préliminaires de kayak slalom.
Ce sera une opportunité pour lui de se racheter et de montrer ses compétences sur cette nouvelle épreuve.
JO PARIS 2024, ONZE ATHLÈTES AFRICAINS QUALIFIÉS POUR LES DEMI-FINALES DU 100M
Le sprinter botswanais Letsile Tebogo, vice-champion du monde 2023 du 100 mètres à Budapest a terminé deuxième de sa série en 10’01 secondes. Il est l’un des grands espoirs africains de remporter une médaille en athlétisme.
Dakar, 3 août (APS) – Onze athlètes africains ont validé, samedi, leurs tickets pour les demi-finales du 100 mètres, aux Jeux olympiques de Paris.
Les demi-finales du 100m sont prévues, dimanche à partir de 18h05 GMT.
Le sprinter botswanais Letsile Tebogo, vice-champion du monde 2023 du 100 mètres à Budapest a terminé deuxième de sa série en 10’01 secondes. L’Athlète de 21 ans est aussi aligné pour le 200 mètres. Il est l’un des grands espoirs africains de remporter une médaille en athlétisme.
Le Camerounais Emese, avec un chrono de 9.98 secondes, a franchi , la ligne d’arrivée, de sa série en deuxième position. Le médaillé d’argent, lors des Championnats d’Afrique de la discipline tenue à Douala au Cameroun a été devancé de peu par l’Américain Kenneth Bednarek, l’un des grands favoris de ce 100 mètres.
Le reste des athlètes est composé de trois Sud-africains Akani Simbine, Shaun Maswanganyi et Benjamin Richardson, de deux Nigérians Favour Ashe, Kayinsola Ajayi,
Deux Ghanéens Benjamin Azamati-Kwaku, Abdul-Rasheed Saminu, un Libérien Emmanuel Matadi, et le Kényan Ferdinand Omanyala, sont toujours dans la course aux médailles.
SERIGNE MBOUP CRITIQUE LA PREFERENCE NATIONALE DU REGIME
«J’ai vu la Sicap et le Port signer des contrats avec les Chinois» Serigne Mboup est convaincu que seule l’industrialisation peut sortir le pays de l’ornière.
C’est son deuxième passage à l’Entretien spécial de E-Media. Mais Serigne Mboup y était pour sa première en tant que candidat à la Présidentielle. L’homme d’affaires et patron de Ccbm a abordé, ce vendredi, plusieurs questions, notamment économiques dans un contexte difficile pour les entreprises et les travailleurs. Il est également revenu sur la relance du textile avec l’inauguration de Domitexka, à Kaolack dont il est le maire. Il a par ailleurs déploré la politique de préférence nationale du nouveau régime.
Serigne Mboup est convaincu que seule l’industrialisation peut sortir le pays de l’ornière. Et c’est pourquoi il a misé sur la relance de Domitexka, la semaine dernière, à Kaolack, en présence du ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, et celui de l’Industrie, Serigne Guèye Diop. Le patron de Ccbm a rappelé que cette usine avait cessé ses activités en 2020 à cause du Covid, soulignant qu’elle exportait à «100% vers d’autres pays». Selon lui, la coopération allemande a choisi deux sociétés sénégalaises dont Domitexka pour soutenir l’industrie. «Elle a mis 3 milliards et en contrepartie 2 milliards 100 millions que nous devons injecter. Nous avons été accompagnés par la banque. Et je vous assure que même la cérémonie d’inauguration a été organisée par les Allemands eux-mêmes. Voilà pourquoi nous devons revoir notre encadrement. Au total, le redémarrage de Domitexka a coûté 5 milliards 800 millions de FCFA», a-t-il précisé.
«Je vois des choses similaires à ce que Macky Sall faisait»
La politique souverainiste de Diomaye-Sonko n’est pas encore ce qu’elle devrait être, selon Serigne Mboup. Pour les Etats généraux de l’Industrie annoncées, il estime qu’il faudra écouter les acteurs et non livrer son programme comme l’ont souvent fait les régimes précédents. «Les Chinois subventionnent, font du dumping. J’espère que le gouvernement actuel va respecter sa promesse de protéger les entreprises nationales», souligne-t-il. Pour le moment, Serigne Mboup, qui souligne que l’espoir demeure encore après les 100 jours, constate que la préférence nationale se limite au discours. «Sous Diouf et Wade, la préférence nationale était de mise. Avec Macky Sall, honnêtement, c’était plus avec des étrangers, même s’il faut reconnaitre que le secteur privé n’a pas présenté quelque chose de convaincant», a dit l’ancien candidat à la Présidentielle. Et il prévient les nouveaux dirigeants : «Je vois des choses similaires à ce que Macky Sall faisait. J’ai vu la Sicap et le Port de Dakar signer des contrats avec les Chinois. Pour dire vrai, ce qui est arrivé à Macky Sall pourrait bien arriver à ceux qui sont là aujourd’hui.» Selon lui, «le véritable patriotisme, c’est la souveraineté économique».
JO, LE MAROC EN DEMI-FINALE
Les Lions de l’Atlas ont surpris les États-Unis (4-0) pour décrocher leur toute première place en demi-finale des Jeux olympiques.Ils affronteront l’équipe d’Espagne le 5 août.
Les Lions de l’Atlas ont surpris les États-Unis (4-0) pour décrocher leur toute première place en demi-finale des Jeux olympiques.Ils affronteront l’équipe d’Espagne le 5 août.
L’équipe nationale marocaine de football a une fois de plus démontré sa suprématie en atteignant les demi-finales d’un tournoi international majeur. Après leur performance historique à la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où ils ont atteint les demi-finales, les Lions de l’Atlas continuent de briller aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Hier, devant environ 40 000 spectateurs au Parc des Princes, le Maroc a triomphé des États-Unis avec un score sans appel de 4-0 en quarts de finale. Soufiane Rahimi a ouvert le score sur penalty à la 29e minute, suivi de trois autres buts en seconde période, inscrits par Ilyass Akhomach, Achraf Hakimi et Mehdi Mouhoub, ce dernier ayant également marqué sur penalty.
Cette victoire permet aux Marocains de se qualifier pour les demi-finales, où ils affronteront l’Espagne, victorieuse 3-0 contre le Japon. Jamais auparavant une équipe nationale marocaine n’avait atteint ce stade dans un tournoi olympique de football.
Le match contre l’Espagne se tiendra le 5 août à 18h00 heure locale. En cas de victoire, les Lions de l’Atlas auront l’opportunité de disputer la finale pour la médaille d’or le 9 août. Le match pour la médaille de bronze est prévu pour le 8 août.
La France et l’Égypte se sont également qualifiées pour les demi-finales, garantissant ainsi une présence équilibrée entre équipes européennes et maghrébines ou arabes. Le Maroc espère désormais décrocher une médaille et continuer à écrire l’histoire du football national aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
SEKOUNA DIATTA EVOQUE L’IMPORTANCE DE PLANTER DES FRUITIERS
En prélude à la Journée de l’arbre prévue les 3 et 4 août 2024, le Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte a animé, ce jeudi, une conférence de presse
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR |
Publication 03/08/2024
En prélude à la Journée de l’arbre prévue les 3 et 4 août 2024, le Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte a animé, ce jeudi, une conférence de presse. Une occasion pour lui d’annoncer d’emblée la tenue d’une activité spéciale le samedi 3 août avec le reboisement de l’autoroute de l’axe Malick Sy jusqu’à la Patte d’Oie. Selon Dr Sékouna Diatta, ce sera l’occasion pour le Premier ministre, Ousmane Sonko, également de planter son arbre puisqu’il ne sera pas à Touba.
Parlant de la journée de l’arbre, il a indiqué que le thème est l’arbre parrain : «le manguier». Donc, «comment le reboisement peut-il contribuer à l’autosuffisance alimentaire ?». Et c’est pour cette raison-là, renseigne le directeur, que l’accent a été mis sur des fruitiers. «En plus de la plantation sur les axes routiers de Touba, je dois ajouter qu’il ne s’agit pas uniquement de planter sur des axes routiers. Il y a tout un ensemble d’espèces fruitières, d’arbres fruitiers qui sont acheminés à Touba, qui seront distribués aux ménages justement en partenariat avec Touba ca kanam pour pouvoir approvisionner aussi les familles d’espèces fruitières», explique le Directeur.
Revenant sur l’innovation de cette année, Sékouna Diatta a déclaré qu’ils ont mis sur pied des plans de communication avec deux petits films qui montrent les techniques de plantation. «Il y avait un besoin de montrer aux populations comment planter un arbre. Parce que ces arbres-là, c’est comme un malade, et il faut en prendre soin. C’est comme une intervention chirurgicale. Si vous ne la réussissez pas, vous ne donnez aucune chance à la plante de survivre. Donc, il faut montrer aux populations comment planter. Et ceci a été fait. Le deuxième film a permis de voir justement le sens de cette journée-là», a-t-il indiqué. Pour lui, cette journée est «importante». «Et vous le savez certainement, aujourd’hui, quand on parle d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, c’est à plusieurs niveaux. Il ne s’agit pas juste d’avoir du riz ou du couscous pour mes parents sérères. Il s’agit également de diversifier cette alimentation-là. Et c’est dans ce sens-là que l’accent a été mis cette année sur les arbres fruitiers.»
Par ailleurs, Dr Sékouna Diatta a donné les raisons pour lesquelles ils vont organiser un forum en Casamance. «C’est parce que nous faisons face à des fléaux qui, si on y prend garde, vont anéantir les efforts que nous faisons. Et je pense que c’est dans ce sens-là que l’éducation environnementale est extrêmement importante et doit avoir plusieurs formes parce qu’on n’a pas les mêmes sensibilités. Il y en a qui sont sensibles à l’écriture, d’autres à la chanson», a-t-il souligné.
TOUTE PARTICIPATION A LA GREVE SUSPEND LE CONTRAT DE TRAVAIL
Les employés de Sabadola gold opération (Sgo) ont décidé d’aller en grève. La Direction a réagi à travers un communiqué en indiquant :
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR |
Publication 03/08/2024
Les employés de Sabadola gold opération (Sgo) ont décidé d’aller en grève. La Direction a réagi à travers un communiqué en indiquant : «Malgré la qualité du dialogue social et les efforts de toutes les parties pour trouver une issue favorable au préavis de grève transmis par vos délégués du personnel le 30 juin, la direction de Sabodala gold opérations prend acte avec regret de la décision des employés d’exercer leur droit de grève en ce jour 1er août 2024.» Selon le vice-président Chef des Opérations Sénégal, Lawrence Manjengwa «cette décision survient à un moment crucial pour le développement de notre mine, peu de temps après la mise en service de notre usine BIOX, indispensable pour notre avenir et la performance de notre outil de travail. Comme rappelé à plusieurs reprises, une grève compromettrait gravement notre production du deuxième trimestre 2024, pourtant plus que jamais essentielle pour atteindre nos objectifs annuels»
L’entreprise de poursuivre : «En ma qualité de vice-président Chef des Opérations, je vous rappelle la sensibilité de la nouvelle usine BIOX qui requiert une attention particulière et une surveillance constante. Même si cette grève était de courte durée, tout arrêt de notre usine affecterait les équipements mais surtout les bactéries clés dans le processus d’extraction de l’or et il nous faudra des mois avant d’espérer un retour à l’activité normale. Tel que prévu par la réglementation en vigueur, toute participation au mouvement de grève suspend temporairement le contrat de travail et, par conséquent, les avantages associés, y compris le logement et les repas fournis par les camps de Sabodala et Massawa.»
Et d’ajouter : «En aucun cas, l’exercice du droit de grève, ne peut s’accompagner d’occupation des lieux de travail ou de leurs abords immédiats. Par conséquent, informe-t-il, j’appelle tous les travailleurs grévistes à quitter leurs chambres attribuées pendant la durée de la grève ceci en application des dispositions prévues par le Code du Travail. Afin d’assurer la sécurité des travailleurs, des bus seront mis à disposition pour transporter le personnel gréviste vers leur lieu de résidence à partir de 07h00 (matin) le 02 août. Nous vous prions de bien vouloir libérer vos chambres et retourner les clés au bureau de votre superviseur de bloc/quad.» Toutefois, le vice-président chargé des opérations Sénégal assure que les prochains jours seront décisifs pour envisager une reprise rapide des activités.
L’AMBASSADEUR UKRAINIEN CONVOQUÉ POUR DES PROPOS POLÉMIQUES
Le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a vivement réagi suite à une publication controversée de l’ambassade d’Ukraine à Dakar, en lien avec la récente bataille de Tinzaouatène, dans le nord du Mali.
Le Sénégal a convoqué l’ambassadeur d’Ukraine suite à une publication de l’ambassade suggérant un soutien ukrainien aux rebelles maliens.
Le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a vivement réagi suite à une publication controversée de l’ambassade d’Ukraine à Dakar, en lien avec la récente bataille de Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Cette bataille, qui s’est déroulée du 25 au 27 juillet 2024, a opposé les forces armées maliennes et leurs alliés russes du groupe Wagner aux rebelles du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-PDS), d’un coté, et aux jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), d’un autre.
L’objet de la controverse est une vidéo de propagande partagée sur la page Facebook de l’ambassade ukrainienne. Dans cette vidéo supprimée de la page, le porte-parole du renseignement ukrainien affirme que son pays a fourni des informations aux rebelles touaregs du CSP dans leurs affrontements avec les Forces armées maliennes et les instructeurs russes de Wagner. La vidéo était accompagnée d’un commentaire de l’ambassadeur ukrainien jugé inapproprié par les autorités sénégalaises.
Selon le ministère sénégalais, l’ambassadeur aurait apporté « un soutien sans équivoque et sans nuance à l’attaque terroriste perpétrée, entre les 25 et 27 juillet 2024, dans le Nord Mali, par des rebelles Touaregs et des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) contre les Forces Armées du Mali (FAMa) ».
Le Sénégal, qui maintient une position de « neutralité constructive dans le conflit russo-ukrainien », a fermement condamné cette publication. Les autorités sénégalaises ont déclaré que le pays « ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit ».
Le gouvernement sénégalais a souligné que « notre pays qui rejette le terrorisme sous toutes ses formes ne saurait accepter sur son territoire et en aucune manière, des propos et gestes allant dans le sens l’apologie du terrorisme, surtout lorsque ce dernier vise déstabiliser un pays frère comme le Mali ».
En réponse à cette situation, Dakar a affirmé avoir convoqué l’ambassadeur d’Ukraine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Lors de cette convocation, « il lui a été rappelé les obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence qui doivent accompagner la gravité et la solennité de sa mission ».
Le Sénégal a profité de cette occasion pour « réitérer sa condamnation, avec la dernière énergie, de l’attaque commise par ces groupes terroristes en terre malienne ». Le pays a également renouvelé « au Gouvernement et au peuple du Mali sa solidarité sans faille » et présenté « ses sincères condoléances aux familles des victimes » tout en souhaitant « un prompt rétablissement aux blessés ».
VIDÉO POLÉMIQUE AU MINISTÈRE DE L'URBANISME
Des images choc du ministère de l'Urbanisme divisent la toile. Alors que certains y voient une preuve de sabotage politique, d'autres dénoncent une tentative de nuire à l'image des travailleurs
Des images montrant des bureaux vides et des chaises sans occupants des locaux du ministère de l’Urbanisme, de l’aménagement et des collectivités font fureur dans le net. Une chose condamnée par des syndicalistes.
Une vidéo devenue virale circule sur le réseau social Tik Tok. Elle immortalise des locaux du ministère de l’Urbanisme, de l’aménagement et des collectivités territoriales. On n’y voit des chaises sans occupants. Et l’auteur de la vidéo d’écrire : «Il faudra vite alerter Moussa Bala Fofana, ministre de l’Urbanisme. Voici, l’état des lieux, aujourd’hui dans son ministère à 11h. Les Apéristes, éléments du ministre sortant (Ndlr : Abdoulaye Seydou Sow) font du sabotage en refusant de venir au travail et le ministre n’est au courant de rien.» C’est dire que le politique est en train de pourrir l’ambiance dans ce département où pro-ancien régime et pro-nouveau régime se regardent en chien de faïence.
Indignation du syndicat de l’Administration publique
Réagissant à cette vidéo, le Syndicat unitaire des travailleurs de l’administration publique et du parapublic du Sénégal (Sutapps) affilié (l’Udts) a exprimé, jeudi, sa «profonde indignation face à la diffusion récente d’une vidéo dont l’auteur semble chercher à ternir l’image de leurs collègues du ministère de l’Urbanisme». Il ajoute que c’est «un acte regrettable qui va à l’encontre des valeurs de neutralité et de professionnalisme de notre fonction publique», avant de rappeler que «les affaires de l’administration publique doivent être exemptes de toute influence politique ou partisane». Le Sutapps souligne que les agents de ce ministère, «malgré les défis rencontrés suite aux changements de régime, ont toujours fait preuve de rigueur et de disponibilité dans l’accomplissement de leurs tâches». Et cela, «en dépit de conditions de travail souvent difficiles, y compris des retards de salaire allant jusqu’à deux mois et un manque de moyens de transport adéquats». Il invite les travailleurs à «faire preuve de solidarité et à se mobiliser pour surmonter les défis actuels».
REACTION DU MINISTERE DE L’URBANISME «FAUX, LES GENS SONT SUR LE TERRAIN ENTRE 9H ET 12H»
Bés bi a contacté des sources du ministère de l’Urbanisme qui contestent un quelconque malaise entre les travailleurs. «Faux, il n’en est rien. Ce sont des saboteurs. Urbanisme et construction, les gens sur le terrain et il y a beaucoup de bureaux libres entre 9h et 12h. D’ailleurs, ils bénéficient même des indemnités de chantier. Ce ministère est un département où il faut constamment être sur le terrain. Et le ministre encourage même les cadres à être sur terrain», confie-t-on.
C’EST L’HOMME QUI A PEUR, SINON IL N’Y A RIEN
Dans un entretien qu’il a accordé à un journal espagnol, le leader du Super-Etoile Youssou Ndour s’est livré sans détour. Une occasion pour le chanteur d’échanger longuement sur sa riche carrière, ses prix et la musique.
Dans un entretien qu’il a accordé à un journal espagnol, le leader du Super-Etoile Youssou Ndour s’est livré sans détour. Une occasion pour le chanteur d’échanger longuement sur sa riche carrière, ses prix et la musique. Mais aussi d’aborder des questions de l’heure comme l’immigration clandestine, le tourisme, le développement de l’Afrique, entre autres…
Ayant grandi au Nigeria, je sais que l'Afrique est un continent complexe et divisé. Pourquoi pensez-vous que votre musique touche et connecte autant de personnes à travers l'Afrique et le monde ?
Merci pour cette question. Comme j’ai eu à le chanter dans mon album «Eyes Open» que j’ai sorti en 1992, à travers un morceau que j’avais composé « The Same », dont voici un des couplets : «Sound is the same for all the world. Everybody has a heart. Everybody gets a feeling. Let's play Rock, Reggae, Jazz, Mbalax. All around the world, the same. Pachanga, Soul music, Rhythm and Blues, the same. Samba, Rumba, Cha-cha-cha, the same.», mon inspiration vient de mon désir profond de partager les histoires et émotions communes. Vous savez, la musique a un pouvoir unique de transcender les frontières et de toucher les âmes. Quand on est musicien, on parle un langage universel qui surmonte les divisions et qui a la capacité de rassembler les gens, de leur rappeler notre humanité commune et de promouvoir la compréhension et la solidarité. La musique, c’est une mélodie et une parole qui peut parler d’amour, d’amitié, de paix et de sujets qui nous interpellent tous comme, l’environnement, l’immigration. Des sujets que nous vivons tous au quotidien et c’est pourquoi je pense qu’on s’identifie aux rythmes, aux mélodies et qu’on aime aussi les paroles. Aussi, tout au long de ma carrière, je me suis toujours ouvert aux cultures du monde, tout en y mettant l’empreinte africaine. C’est cette fusion de l’Afrique qui rencontre le monde qui plaît aussi ! Maintenant, après ma tournée mondiale avec Peter Gabriel, mon engagement pour les droits de l’homme avec la tournée d’Amnesty International en 1988 et la sortie de 7 Seconds, beaucoup de gens se sont davantage intéressés à ma carrière et mon implication dans la création.
Venez-vous d'une famille de musiciens ? Quelle a été votre source d'inspiration durant votre enfance ?
Je viens plutôt d’une famille griotte du côté de ma mère. Et en Afrique, les griots sont les gardiens de nos traditions qui sont fortement orales. Celle qui m’a le plus initié est ma grand-mère maternelle Mame Marie Sène (à qui je rends hommage avec la chanson Yakaar). Elle était une grande cantatrice traditionnelle. Ses performances étaient très appréciées dans les cérémonies familiales et sociales. Elle m’a beaucoup inspiré et donné les bases du chant.
Quelle est votre inspiration en tant qu'auteur-compositeur ?
Mon environnement est ma principale source d’inspiration. Tout me parle ! La société autour de moi que je regarde et dans laquelle mes pensées plongent pour lire son évolution, ses défis, ses bons côtés, comme aussi les moins bien. Chaque jour, les gens que je rencontre, les regards que je croise, les histoires que j'entends et les événements qui se déroulent autour de moi, tout m’inspire. C’est un état naturel qui, comme l’air, est en moi et autour de moi. Les traditions culturelles et les histoires de notre continent, l'influence de ma propre vie, de mes expériences et de mes voyages à travers le monde, jouent également un rôle crucial dans mon processus créatif.
Quel est le musicien qui a le plus influencé votre carrière ?
Ah ça, sans hésiter, c’est Peter (Gabriel). Non seulement, il m'a invité à chanter avec lui sur scène, mais il m'a également montré un respect et une considération extraordinaire durant toutes nos collaborations, tant sur scène qu'en dehors, Peter a toujours eu un intérêt profond pour les musiques du monde et lorsqu'il m'a invité à participer à son album «So» en 1986 et à la tournée « Human Rights Now », organisée par Amnesty International en 1988, j’étais certes célèbre au Sénégal et en Afrique, mais cela a donné une autre dimension à ma carrière. Peter Gabriel m'a toujours encouragé à rester fidèle à mes racines, tout en explorant de nouveaux horizons musicaux. J’en profite pour lui rendre un vibrant hommage car au-delà d’être mon ami, sa vision artistique et son engagement pour la musique et les droits humains ont profondément influencé la musique.
Qu'espérez-vous transmettre et communiquer avec votre musique ?
Comme je l’ai dit, il y a quelques semaines à l’université Berklee de Valence, je chante l’amour dans toute sa plénitude. L’amour de soi, l’amour de son prochain dans nos différences, l’amour de la nature et l’amour envers notre Créateur.
En tant qu'ancien ministre du Tourisme, que pensez-vous du mouvement anti-tourisme en Europe, en particulier à Majorque, alors que le tourisme est une source de revenus de plus en plus importante pour l'Afrique ?
Je ne vois pas forcément les choses sous cet angle. A travers le nom du mouvement Anti Tourisme en Europe, je sens un cri du cœur. Maintenant, je ne parlerai pas d’idéologie, mais j’invite le monde à s’intéresser au pourquoi de ce cri de cœur, pour interdire le tourisme dans un endroit qui, certainement avant, souhaitait en avoir et qui maintenant n’en veut plus. Le tourisme est certes une activité hautement économique, mais cela doit être une occasion de développer nos territoires et cultiver le brassage culturel dans le respect des patrimoines culturels, sociaux et environnementaux. Pour moi, il ne faut pas lier l’éventuel développement Africain avec l’abandon du tourisme en Europe. D’ailleurs pourquoi devrons nous accepter ce que d’autres rejettent, si c’est basé sur des arguments plausibles ?
En tant qu'ancien candidat à la présidence, comment auriez-vous changé le Sénégal ?
Je ne crois pas aux hommes providentiels. Pour moi, un leader doit avoir une vision partagée et soutenue par la population pour que le développement soit atteignable. Sans cohésion, point d’amélioration. Je le disais dans une de mes chansons, «Sama Dom» (Mon cher Enfant). J’y disais littéralement ceci : « si 10 personnes creusent un puits et que 10 personnes s’emploient à le recouvrir, malgré tous les efforts possibles, il ne peut y avoir que de la poussière, mais point de puits».
La corruption est-elle le moteur de l'immigration clandestine vers l'ouest ? Existe-t-il une solution ?
L’immigration clandestine ne peut se résoudre à un seul fait de corruption. Et surtout, je réfute cette pensée car, c’est comme si nous n’avons que des dirigeants corrompus. L’immigration clandestine est aussi le fruit des rapports mondiaux inégaux, de l’égoïsme des pays pollueurs de la planète, de ces pays, multinationales et organismes qui pillent nos ressources pour des miettes en retour. Quand je vois les pays dits occidentaux avoir la possibilité de s’endetter pour se développer et qu’on le refuse avec des arguments fantaisistes, je me dis que l’immigration clandestine a de beaux jours avec ce genre d’approche dans les relations entre les pays. Maintenant, il faut davantage d’efforts «de ces pays» et organismes bailleurs de fonds pour inciter, favoriser et encourager la formation, l’enseignement et la création d’emplois en Afrique
Que ressentez-vous lorsque vous voyez vos compatriotes et leurs enfants mourir en essayant d'atteindre l'Europe ?
Je suis meurtri dans ma chair. Je le dis et le répète partout, l’avenir c’est l’Afrique. Et je donne souvent aux jeunes l’exemple de ma vie. Je suis né, j’ai grandi, je vis et je me suis fait en Afrique. Je n’ai vraiment pas les mots pour matérialiser assez, tout ce que je ressens en voyant ces images. C’est très dur.
Pensez-vous que l'Occident continue à perturber délibérément l'Afrique pour ses propres intérêts ?
Vous savez, il ne faut pas se leurrer, les Etats défendent leurs intérêts et n’ont pas forcément d'amis. C’est à nous de défendre aussi les nôtres pour le bien de nos peuples. Et comme j’ai eu à le chanter, il y a une nouvelle Afrique «New Africa», avec des jeunes hommes et femmes qui entendent faire plus que leurs parents et qui n’accepteront plus le diktat de qui que ce soit. La nouvelle Afrique que j’ai tant chantée est arrivée, et la jeunesse d’Afrique est conquérante.
Est-il temps de présenter des excuses sérieuses et appropriées pour l'esclavage ?
Il ne s’agit pas de présenter des excuses car aucune excuse n’est suffisante pour panser ce crime contre l’humanité. On veut nous endormir sur des concepts de pardon. Je vous dis ceci : les noirs du monde ne sont ni revanchards ni rancuniers. Dans notre diversité, nous cherchons davantage à nous retrouver d’Afrique aux Antilles, des États-Unis à Saint-Louis du Sénégal.
Vous avez remporté de nombreux prix et chanté avec les plus grands artistes internationaux. Vous devez être fier ?
Je suis extrêmement fier de chaque prix qui m’a été dédié et chaque artiste avec qui j’ai eu à partager la scène, une séance de studio ou même faire un featuring. Je ne fais pas de préférences parmi les prix. Tout est important et je profite de cette occasion pour réitérer mon amour indéfectible à tous mes fans du monde et mes remerciements à chaque organisation, institution, société et groupe de personnes qui m’ont consacré un prix ou hommage depuis le début de ma carrière.
En tant que l'un des artistes africains les plus influents de l'histoire et l'un des plus grands chanteurs de tous les temps, quel est votre message au monde ?
L’amour et le respect mutuel pour les uns et les autres. Avoir de la considération pour l’être humain et la nature. Je pense que nos diversités doivent servir comme des richesses et pas comme une arme de division.
Quelle est, selon vous, la plus grande menace qui atteint le monde actuellement ?
L’égoïsme des gens est une menace pour l’humanité.
Qu'est-ce que le public peut attendre de votre concert à Majorque ?
La beauté de la musique africaine et un Youssou Ndour et un Super Etoile de feu !
Quel est votre plat préféré ?
Le Thieb (riz au poisson) de ma mère.
Film préféré ?
Amazing Grâce (rires), dans lequel j’ai d’ailleurs joué.
Livre préféré ?
L’Art de la niaque.
Votre boisson préférée ?
Le thé à la menthe. Ce qu’on appelle ici Ataya.
Votre pays préféré où vous aimeriez vivre ?
Le Sénégal.
Enfant, vous rêviez de faire carrière dans quoi ?
Le football.
Le meilleur conseil que l’on vous a donné ?
Toujours persévérer.
La première chose que vous faites le matin ?
Je remercie Dieu de me donner une journée de plus et pour la vie qu’Il m’a donnée.
De quoi avez-vous peur ?
Pourquoi avoir peur ? Un adage de la Côte d’Ivoire dit que, «c’est l’homme qui a peur, sinon il n’y a riennnn !»
Musique ou musicien préféré ?
Le Mbalakh bien sûr…
BURKINA, GUY HERVÉ KAM ENCORE ARRÊTÉ
Déjà arrêté à deux reprises cette année et libéré sous contrôle judiciaire mi-juillet, Guy Hervé Kam, célèbre avocat et leader de la société civile au Burkina Faso, a « de nouveau été arrêté » et « placé sous mandat de dépôt »
Déjà arrêté à deux reprises cette année et libéré sous contrôle judiciaire mi-juillet, Guy Hervé Kam, célèbre avocat et leader de la société civile au Burkina Faso, a « de nouveau été arrêté » et « placé sous mandat de dépôt », a appris l’AFP, vendredi 2 août, auprès de ses proches.
Après sa deuxième arrestation, fin mai, Me Kam avait été inculpé pour « complot et association de malfaiteurs ». « Guy Hervé Kam a été convoqué par la justice militaire. Il a été entendu par le procureur militaire, toujours sur cette affaire de complot. Il a ensuite été placé sous mandat de dépôt à la prison militaire », a déclaré vendredi un de ses proches...
Guy Hervé Kam est le cofondateur du collectif Balai citoyen, qui avait joué un rôle capital dans la chute du régime de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014. Il est aussi connu pour avoir été l’avocat de la famille de l’ex-président Thomas Sankara (1983-1987), tué lors d’un coup d’Etat...
Plusieurs cas d’enlèvements de personnalités considérées comme hostiles au régime militaire au pouvoir depuis un coup d’Etat, en septembre 2022, et dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, ont été rapportés ces derniers mois à Ouagadougou. Ils se sont multipliés ces dernières semaines.
Selon Reporters sans frontières (RSF), quatre journalistes et chroniqueurs ont notamment disparu depuis le 19 juin.