«CE SERAIT MALHONNETE DE MA PART DE NE PAS AIDER LE CINEMA SENEGALAIS…»
Artiste, chanteur, auteur, compositeur Baaba Maal, parrain de «Full Art Académie», un centre de formation pour les jeunes techniciens, s’est exprimé sur ce projet et sa carrière musicale dans le cinéma

Artiste, chanteur, auteur, compositeur Baaba Maal, parrain de «Full Art Académie», un centre de formation pour les jeunes techniciens, s’est exprimé sur ce projet et sa carrière musicale dans le cinéma, hier, lors de la cérémonie de présentation dudit projet par Papis Niang, hier.
«Lorsque Papis m’a parlé de ce projet, il m’a dit ce que je voulais entendre. A savoir la formation qui est nécessaire pour les jeunes évoluant dans ce milieu. Et avec Papis, je suis très optimiste par rapport à ce que ce cette jeunesse dans la culture peut vraiment amener comme révolution», a déclaré, hier, Baaba Mall. L’artiste, chanteur, compositeur s’exprimé en marge de lancement du projet «full Art Académie», un centre de formation pour les jeunes techniciens dont l’objectif est de les outillés dans les domaines de la prise de vue, du son, du montage et des différents métiers du cinéma.
«A chaque fois que les gens m’interpellent sur ‘Black Panther’…
Pour Baaba Maal, il faut qu’on aille vers une révolution. Car, note-t-il, «tant de bonnes choses ont été réalisées ici, sur ce continent, surtout au Sénégal. On regarde les films réalisés par djibril diop Membéty, Sembène Ousmane. Tout récemment, j’étais au festival de film qui se passe dans le Colorado pour présenter un film qui a été réalisé à Podor. Et dans une séance privée, on s’est targué de la réputation du cinéma sénégalais à travers Sembène Ousmane qui le représente, lui qui forcé le respect pour le cinéma africain, mais aussi Sénégalais».
Ainsi, l’auteur de «Bayo» de dire que «notre devoir, c’est de faire en sorte que ce cinéma puisse continuer à vivre. Mais pour que ce cinéma puisse continuer, et Papis l’a bien compris, il va falloir qu’on se penche sur la formation, c’est le plus qu’important. A chaque fois que les gens m’interpellent sur ‘Black Panther’ - film Américain primé aux ‘Oscars’ à Hollywood dont il a fait la musique - on me dit c’est quoi ta vision par rapport au cinéma sénégalais, par rapport au cinéma africain ?». «Ma réponse est claire et nette. Ce que nous avons ici, sur le continent Africain, toutes les histoires qui fascinent maintenant, on a dans notre histoire tous les personnages qui peuvent être l’objet d’une réincarnation dans le cinéma. On peut parler de Chaka, de Soundiata keïta, Samba gélajégui, Samory Touré, Lat dior… Et autour de toutes ces personnes, nous savons qu’il y a des histoires qui sont là et qui peuvent intéresser quelqu’un qui veut écrire un très beau scenario pour en faire un film qui le monde adopterait, comme ‘Black Panther’. donc, ‘Black Panther’ est une histoire africaine», explique l’artiste.
«Je n’ai plus le droit de tourner le dos au cinéma…»
Et d’ajouter qu’on lui pose aussi la question sur ce qui reste au cinéma africain pour pouvoir être très compétitif. «Je dis que c’est la formation. Car, quand on regarde un film comme ‘Black Panther’, on se rend compte que les acteurs ne sont pas plus valeureux que Bass diakhaté, Isseu Niang, etc. Mais c’est des personnes qui ont fait beaucoup de formations en matière d’art dramatique d’abord, des personnes aussi qui ont côtoyé la partie technique. Et l’Afrique a le nécessaire pour en faire de même», dit-il. Explicitant sa pensé, Baaba Maal d’indiqué que «ce que j’appelle le nécessaire, c’est le talent, la capacité de jouer, l’environnement qu’il y a ici. On a tout ce qu’il faut pour mettre en place un cinéma Africain compétitif. Mais c’est la partie formation qui reste. Et quand Papis est venu me voir, je lui ait dit : ‘je vous donne ma parole et je m’engage a être parrain de cette Académie de formation’». «Je n’ai plus le droit de tourner le dos au cinéma, après avoir fait plus de 10 participations dans la composition de musique de film, côtoyer des réalisateurs internationaux. Je pense que ce serait malhonnête de ma part de ne pas aider le cinéma sénégalais dans mes possibilités. Et ma possibilité, c’est d’accompagner les jeunes dans la formation. C’est en ayant la formation et l’éducation qu’on peut faire la différence et aller en compétition avec les autres. Et avec le soutien de tout le monde, tu y arriveras. Papis tu as cette générosité de partager et une connaissance. Et ça se partage», a-t-il remercié.