DAKAR ACCUEILLE LA CONFÉRENCE-FESTIVAL AFRIQUE-ASIE
Organisé en partenariat avec l'Institut international d'études asiatiques des Pays-Bas, l'événement explore "un nouvel axe de connaissances" entre les deux continents

« Un nouvel axe de connaissances » est le thème de la 3e édition de la Conférence-Festival Afrique-Asie organisée en partenariat avec l'Institut international d'études asiatiques (IIAS, Leiden, Pays-Bas) que Dakar accueille du 11 au 14 juin.
Dakar accueille depuis mercredi dernier, 11 juin, et ce jusqu'au samedi prochain, 14 juin, la 3e édition de la Conférence-Festival Afrique-Asie sur le thème « un nouvel axe de connaissances » à l'université Cheikh Anta Diop. L'événement qui réunit des chercheurs, des praticiens, des artistes et des militants issus de divers pays, devra permettre de renforcer les liens de savoirs et de solidarité entre les deux continents, dans l'esprit de Bandung, du nom de la ville indonésienne où s'est tenue, il y a 70 ans, la première conférence afro-asiatique réunissant des pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient qui marque un moment crucial dans l'histoire de la décolonisation.
« C'est le 70e anniversaire de la conférence de Bandung qui, au départ, s'appelait conférence afro-asiatique. C'est une rencontre ouverte qui couvre tous les champs de savoir et d'expérience entre l'Afrique et l'Asie », a déclaré le directeur de l'Institut international des études asiatiques au Pays-Bas, Philippe Peycam. En effet, si l'événement est organisé à Dakar après Accra en 2015, et Dar es Salam en 2018, c'est parce que « c'est la capitale intellectuelle, culturelle de l'Afrique francophone et les universités ont un rôle primordial (...) dans les questions de savoir avec la société », a fait savoir Philippe Peycam.
Pour sa part, le directeur de la Recherche et de l'Innovation de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Yankhoba Seydi, « la dimension festival, c'est aussi pour inclure le monde des artistes, le monde de la société civile, qui ont aussi leur façon de produire du savoir et qui doivent être aussi représentés dans ce dialogue africain-asiatique ». Et d'ajouter, « tout le monde sait que l'Afrique est le berceau de la civilisation, et aujourd'hui, si quelque part une certaine géographie nous sépare de l'Asie, la culture doit nous remettre ensemble, l'art doit nous remettre ensemble et tout cela sur un socle académique ».