LE PROJET RADIUS HARMONISE SES PROCÉDURES POUR ACCÉLÉRER L'AGROÉCOLOGIE
Des délégués de six pays se sont réunis pour consolider les compétences en gestion et harmoniser les procédures. L'enjeu : assurer une mise en œuvre efficace et transparente de cette initiative d'envergure.

Financé par l’Union européenne via l’initiative DeSIRA+, le projet RADiUS a réuni ce lundi 21 juillet à Dakar une cinquantaine de représentants de six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Objectif : renforcer les capacités en gestion financière, passation des marchés, communication et gestion des connaissances, pour garantir une mise en œuvre rigoureuse et harmonisée du programme.
L’atelier, qui se poursuit jusqu’au 25 juillet, s’adresse aux membres du consortium chargé de piloter ce vaste projet, considéré comme une pierre angulaire de la transition agroécologique dans la région.
Organisé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), il vise à consolider les compétences techniques des responsables administratifs et communicationnels des institutions partenaires, en alignant leurs pratiques sur les standards du CORAF et de l’Union européenne.
« Ce que nous cherchons ici, c’est à prévenir les risques liés à la multiplicité des règles, en renforçant la compréhension mutuelle et en harmonisant nos approches », a souligné Dr Moumini Savadogo, Directeur exécutif du CORAF, lors de la cérémonie d’ouverture.
Il a insisté sur l’importance de construire une culture commune « de rigueur, de transparence et de performance » au sein du consortium.
Une dynamique stratégique pour le projet RADiUS
Au-delà des aspects techniques, l’atelier s’inscrit dans une séquence stratégique pour la dynamique collective de RADiUS (Réseau en Agroécologie pour promouvoir la Durabilité des Systèmes alimentaires), qui regroupe des institutions du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Sénégal, ainsi que le CIRAD et Catholic Relief Services (CRS).
Le projet RADiUS vise à transformer les systèmes alimentaires régionaux en s’appuyant sur des pratiques agroécologiques, des outils innovants et un renforcement des capacités institutionnelles.
Représentant le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), le Pr Ismaïla Diouf a souligné la portée politique et scientifique de cette rencontre. « Il devient impératif de repenser nos modèles de production et de gouvernance des ressources », a déclaré Pr Diouf
L’UCAD entend jouer un rôle moteur, notamment en accompagnant la mise en œuvre du dispositif CKM (Communication and Knowledge Management), essentiel pour capitaliser les innovations et structurer une mémoire collective, a-t-il assuré.
Un consortium diversifié, une vision commune
Les participants – venus de centres de recherche, d’universités ou d’organisations de développement – incarnent la diversité géographique et disciplinaire du projet. Certains membres, comme ceux du CIRAD basés en France, ont suivi les échanges en ligne.
« Cette diversité reflète l’esprit de collaboration que nous voulons impulser à tous les niveaux. C’est aussi un gage de notre capacité collective à porter une vision partagée pour des systèmes alimentaires durables, ancrés dans nos réalités locales », a affirmé Dr Savadogo.
Au cœur des travaux : l’harmonisation des procédures, la maîtrise des outils de suivi financier et la diffusion efficace des résultats pour assurer leur pérennité. L’un des objectifs majeurs est de permettre la montée en échelle des innovations agroécologiques à l’échelle régionale.
« Si nous nous accordons dès maintenant sur les méthodes, les procédures et les principes, alors nous avons toutes les chances d’atteindre les résultats attendus », a conclu Dr Savadogo.