1200 BOVINS ET 200 CAPRINS IMPORTES POUR LA SECONDE PHASE

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a présidé, hier, à Niague, dans le département de Rufisque, la cérémonie officielle de réception de 1200 bovines génisses gestantes et 200 caprins de race européenne à haut potentiel laitier. Une seconde phase opération après celle de 2017 qui, selon Aminata Mbengue Ndiaye, permettra, à terme, de réduire considérablement le gap de la production laitière qui dont la facture s’élève à plus de 10 milliards de francs CFA.
Le renforcement du potentiel génétique laitier de notre cheptel national passe impérativement par des options stratégiques et des initiatives fortes. Une observation du ministre de l’élevage et des productions animales, qui appelle à un changement de comportement pour maintenir les acquis de la première phase. «le pari de la résorption de la facture laitière peut être gagné, si les acteurs s’engagent à changer de paradigme dans la manière de gérer l’élevage. il nous faut plus de rigueur, d’endurance, de pragmatisme dans la conduite des missions qui nous sont dévolues en vue de produire plus et mieux pour devenir de véritables champions dans le secteur», a exhorté hier le ministre.
En marge de la cérémonie tenue à la ferme agro-pastorale du lac Fapl à Niague ouolof, elle a certifié que les performances réalisées en 2017 peuvent être rééditées en adoptant une démarche conjointe adossée sur trois leviers. il s’agit, fait-elle noter, «de la limitation des pertes de productions dans le système d’élevage extensif, de l’insémination artificielle pour renforcer l’effectif des métis issus du croisement entre les vaches locales et les taureaux exotiques, de l’importation de génisses gestantes avec l’exploration des races bovines africaines adaptées aux conditions climatiques de la plus part des régions de l’intérieur du pays». la production annuelle au niveau de l’intensif tourne autour de 20 millions de litres pour une demande globale de 244 millions de litres de lait. Celle locale est passée de 52% en 2012, à 55% en 2018. l’élevage pastoral couvre près de 55% de la production, alors que 49% sont issus de la production de l’intensif.
Une tendance qui, d’après le président de l’association nationale pour l’intensification de la production laitière (Anipl), mérite d’être inversée. «la pratique de la culture fourragère est l’option retenue pour l’amélioration du cheptel. 700 hectares sont régulièrement emblavés pour la culture du maïs et de sorgho durant la période hivernale. 50 milliards de francs CFa d’investissement cumulés des différents membres. 12 000 tonnes de fourrages avec 400 emplois direct et près de 5000 emplois indirects», a relevé Mamadou bâ. il qui informe, par ailleurs, que 1 250 000 francs CFa ont été déboursés par chaque membre de l’association pour l’acquisition d’un sujet, avec une subvention de l’ordre de 400 millions de francs CFa de la part de l’etat. des intrants pour une promotion durable de la filière qui, dit-il, nécessite la satisfaction d’un certains nombres de doléances. des demandes qui tournent autour des questions liées à la disponibilité des terres pour l’élevage intensif et la culture fourragère, à la protection zoo sanitaire, à la sécurisation des investissements et à la régularisation des fermes à travers des baux.