AFRIQUE SUBSAHARIENNE, LA CROISSANCE DEVRAIT S’ÉTABLIR À 3,6 % EN 2022 ET 3,8 % EN 2023
Selon l’étude, ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000- 19

La croissance en Afrique subsaharienne devrait reprendre légèrement pendant la période de prévision, pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023. C’est ce qui ressort du rapport sur les perspectives économiques mondiales de la Banque Mondiale.
Selon l’étude, ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000- 19, conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide, à quoi s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.
Le document souligne que le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région, le Nigéria et l’Angola profitant de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’OPEP. « La croissance devrait atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance devrait retomber aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays », lit-on dans le rapport.
La pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays. Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans. Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse.
Le rapport indique que la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance. Un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux. Les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal ».
Selon la Banque Mondiale, les faibles taux de vaccination contre la COVID-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques, ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. « La prolongation de la pandémie risque d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables », rapporte la source.