«AUJOURD’HUI, NOUS AVONS UNE COMMANDE PUBLIQUE QUI TOURNE AUTOUR DE PLUS DE 2000 MILLIARDS»
L’atelier de restitution de l’étude portant accès des PME à la commande publique, organisé, hier, par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a servi de tribune à El hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan et de la Coopération.

L’atelier de restitution de l’étude portant accès des PME à la commande publique, organisé, hier, par l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a servi de tribune à El hadji Ibrahima Sall, ancien ministre du Plan et de la Coopération, pour saluer les efforts qui ont été jusque-là fait par les organes de régulation des PME. Et d’expliquer : «Puisque tout simplement, nous avons aujourd’hui dans notre code des marchés publics au moins 13 dispositions qui sont des dispositions favorables aux petites et moyennes entreprise sénégalaises et qui souvent d’ailleurs ont des relents de disposition discriminatoire en faveur de nos entreprises. De l’autre côté aussi, il y a un vent très intéressant qui est en train de souffler, et c’est ce qu’on appelle les achats publics durables, ça veut dire qu’aujourd’hui, les pays peuvent, au nom du développement durable, intégrer une nouvelle préoccupation dans le code des marchés publics». Mais, pour lui, le plus urgent, c’est de faire en sorte que «la commande publique ne pénalise plus les entreprises». «Nous avons des PME qui vont en faillite, parce que, justement, on ne les a pas payées à temps.
Deuxième chose, il faut que le facturage puisse se mettre en place, pour qu’à chaque fois qu’une PME gagne un marché public, qu’elle puisse avoir le financement derrière, une banque qui lui rachète son bon de commande et qui lui donne l’argent nécessaire pour expliquer le marché. Donc, ces dispositifs, il faut rapidement les mettre en place. Mais, l’idée qui a été sortie sur le contenu local est une bonne idée. Il faut la renforcer et puis essayer d’avoir quelque chose de plus spécifique en termes de loi sur le statut et le développement de la PME sénégalaise», a souligné El Hadji Ibrahima Sall. Selon lui, «l’ARMP y travaille et c’est un travail qu’il faut encourager, parce que tout l’avenir de la qualité de la croissance y va et tout l’avenir de la lutte contre la pauvreté et des impacts de la commande publique». «Parce qu’aujourd’hui, nous avons une commande publique qui tourne à peu près autour de plus de 2000 milliards.
Donc, c’est extrêmement important. Il faut se battre pour que les entreprises sénégalaises en bénéficient le maximum. Maintenant, il y a des questions sur la définition de l’entreprise sénégalaise. Il ne faudra pas seulement que l’entreprise soit de droit sénégalais. Mais, il faut en plus que l’entreprise soit possédée, par exemple, à 50% par des Sénégalais. Etje pense que ça changera un peu la configuration des choses, ça nous permettra d’être un peu plus précis dans notre recommandation», a renchéri M. Sall.