BAÏDY AGNE, POUR UNE REDEFINITION DE L’ENTREPRISE SENEGALAISE AVANT TOUT
Une redéfinition de la notion d’«entreprise sénégalaise», c’est ce que suggère le président du Conseil national du patronat (Cnp) par ailleurs Premier vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese).

Le président du Conseil national du patronat (Cnp) par ailleurs Premier vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a plaidé hier, dimanche 14 juillet, pour une redéfinition de la notion d’«entreprise sénégalaise avant la mise en œuvre de la Loi sur le contenu local dans le secteur pétro-gazier. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée), Baïdy Agne a, en effet, déploré le flou qui entoure cette notion qui donnerait les mêmes droits aux entreprises étrangères établies au Sénégal que celles créées par les nationaux.
Une redéfinition de la notion d’«entreprise sénégalaise», c’est ce que suggère le président du Conseil national du patronat (Cnp) par ailleurs Premier vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 14 juillet, Baïdy Agne a en effet déploré le flou qui entoure cette notion qui, selon lui, donne droit à toute entreprise étrangère établie au Sénégal d’être considérée, au même titre que celles créées par les nationaux. Sous ce rapport, il a ainsi souligné la nécessité de redéfinir cette notion d’entreprise sénégalaise avant la mise en œuvre de la Loi sur le contenu local dans le secteur pétro-gazier pour, dit-il, éviter tout inconvénient. «Quand vous entendez contenu local, vous pensez immédiatement à Baïdy Agne et les autres, c’est-à-dire des Sénégalais. Mais il se trouve qu’aujourd’hui, dans la définition même de ce que nous appelons entreprise sénégalaise, il s’agit tout simplement d’une entreprise de droit sénégalais. C’est-à-dire que Henan Chine, une entreprise chinoise qui est là pour exécuter des travaux au Sénégal, devient une entreprise sénégalaise au même titre que celle de Baïdy Agne», a expliqué l’invité de Baye Oumar Guèye.
Poursuivant son propos, le Premier vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) renseigne que «le Cnp, pour éviter que le privé national soit lésé dans l’exploitation du pétrole comme il l’est déjà dans d’autres secteurs, suggère de redéfinir l’entreprise sénégalaise comme une entreprise où l’actionnariat est sénégalais». «Je ne connais pas personnellement un pays émergent où l’émergence ne s’est pas construite autour du secteur privé national. Nous devons clarifier ce que nous appelons «entreprise sénégalaise. Si nous avançons sans le clarifier, le contenu local sur les rentes du pétrole posera des problèmes», a-t-il prévenu.
Par ailleurs, se prononçant sur le débat en cours au sujet des contrats pétroliers, Baïdy Agne a commencé par déplorer «l’exclusion des entrepreneurs sénégalais» dans le processus d’octroi de contrats de concession au profit des entreprises étrangères.
Poursuivant son propos, le président du Cnp a par ailleurs plaidé pour la révision du Code général des marchés publics pour plus de transparence dans la passation des marchés. «Nous ne sommes pas favorables à une concession quelconque qui exclut les Sénégalais. L’entreprise sénégalaise doit être au cœur de toutes les concessions que ça soit sur l’eau, à Dubai Port world, ou chez Bolloré d’autant plus que ce sont des métiers que nous savons faire. Nous sommes pour la révision du code des marchés publics et tout est déjà fait pour qu’il soit possible afin que la transparence soit sauvegardée et que la célérité observée».