BALE 2 ET BALE 3 EXPLIQUÉS AU SECTEUR PRIVÉ
Pour l’initiateur de la rencontre, le Dr Daouda Thiam, la Cciad veut vulgariser des concepts qui paraissent difficiles en expliquant aux décideurs que Bâle 2 et 3 sont des dispositifs prudentiels qui sont exigés par l’autorité régulatrice

La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar a initié hier, une conférence pour faire comprendre au secteur privé les composantes de Bâle 2 et Bâle 3, ainsi que la règlementation prudentielle des banques.
Dans le cadre de ses activités économiques, le secteur privé est appelé à avoir une parfaite maîtrise des questions liées à la règlementation prudentielle des banques. C’est dans ce cadre que la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a organisé une conférence sur le thème : «Bâle 2 et 3 et Financement de l’Economie». Pour François Sène, le Directeur de l’Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’initiative de réaménagement du dispositif prudentielle vise une meilleure consolidation du secteur bancaire. M. Sène estime que cela va impliquer un meilleur financement des économies. Celui-ci va se faire, selon le Directeur de l’Agence Principale de la BCEAO, avec un financement sain et profitera aux clients des banques. «C’est un écosystème qui va se créer, garantissant un financement adéquat de nos économies», a indiqué François Sène qui ajoute que le dispositif est mis en place depuis janvier 2018. A l’en croire, les banques se sont très vite adaptées à ce dispositif qui réclame le renforcement des fonds propres. «C’est ce que la banque a de plus stable pour garantir la pérennité[B1] de son activité, car elle dispose des dépôts de la clientèle qui ne lui appartiennent pas. Toute la règlementation vise à préserver les dépôts des usagers des banques. Il faut que les actionnaires fassent des efforts nécessaires pour que la banque ait des fonds qui lui sont propres», a soutenu François Sène. Il considère que Bâle 2 et 3 ne sont qu’une sophistication qui intègre les nouveaux risques de contrepartie en cas de prêt accordé à un client. «Tous ces risques doivent être appréhendés de manière différente. Il ne faut pas mettre toutes les Petites et Moyennes Entreprises dans un même panier. Nous devons les apprécier et les évaluer à leur juste valeur», dit-il.
GESTION ET COMPORTEMENT DES BANQUES
Pour l’initiateur de la rencontre, le Dr Daouda Thiam, la Cciad veut vulgariser des concepts qui paraissent difficiles en expliquant aux décideurs que Bâle 2 et 3 sont des dispositifs prudentiels qui sont exigés par l’autorité régulatrice. Le président de la Chambre de Commerce de Dakar ajoute que les Pme doivent se soumettre à un certain nombre de démarches, si elles veulent des crédits de la part des banques, a soutenu M. Thiam. Il a tenu à préciser que les risques liés à cette disposition ne seront surmontés que si les banques sont mieux gérées, se comportent bien et ont des fonds propres à prêter aux clients. En matière de taux de pondération, les banques au Sénégal sont déjà à 14%. Pour les acteurs du secteur, il n’y a pas de choix, la loi doit être appliquée. «Bâle 2 et 3 sont des mesures pour prévenir des situations comme les subprimes qui avaient eu des effets néfastes sur l’économie mondiale», a dit le directeur général de l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers (Apbef), Souleymane Soumaré.