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CES MOUTONS STARS DE LA TABASKI

Patchouli pèse 130 kg et vaut 122 000 euros. Ce mouton ladoum illustre la transformation de l'Aïd-el-Kébir au Sénégal, où l'animal de sacrifice devient objet de prestige, creusant un fossé entre riches et pauvres lors de cette fête religieuse

Publication 07/06/2025

(SenePlus) - Dans les rues de Dakar, à quelques heures de l'Aïd-el-Kébir célébrée ce samedi 7 juin, une valse particulière anime la capitale. Sur les toits des voitures, arrimés avec précaution, des moutons de toutes tailles convergent vers les foyers. Mais parmi ces animaux destinés au sacrifice rituel, une race sort du lot par ses dimensions exceptionnelles et son prix vertigineux : le ladoum.

Dans le quartier de Soumbédioune, les trottoirs jonchés de sable et de foin font office d'enclos éphémères. Ici, les retardataires se pressent pour choisir leur mouton, rapporte Le Monde. « De ce côté, vous pouvez trouver les moutons de race touabire et peul-peul, qui sont les plus vendus car ils sont à un prix accessible », explique un éleveur de la bergerie Khoulam Kane, désignant les ovins les plus modestes dont le prix oscille entre 70 000 et 200 000 francs CFA (100 à 300 euros).

Mais c'est ailleurs que se joue le véritable spectacle. Sous de grandes tentes blanches, quelques dizaines de bêtes imposantes attirent tous les regards. « Ce sont les ladoums, la race la plus noble », poursuit l'éleveur selon Le Monde.

Le ladoum n'est pas le fruit du hasard. Né dans les années 1970 d'un croisement entre le touabire mauritanien et le bali-bali du Mali, cet ovin aux mensurations hors normes est aujourd'hui considéré comme purement sénégalais. Il se distingue par sa robe blanche souvent tachetée de noir, ses cornes enroulées parfaitement symétriques et sa grosse tête incurvée. « Plus la tête est arrondie, plus c'est beau », s'enthousiasme un éleveur cité par Le Monde.

Les chiffres donnent le vertige : ces géants peuvent atteindre jusqu'à 182 kg, soit deux à trois fois le poids d'un mouton ordinaire. Et leur prix suit cette progression spectaculaire. Pour la Tabaski, l'entrée de gamme ladoum démarre autour de 300 000 francs CFA (450 euros), tandis que les spécimens d'exception se négocient à partir de 2 millions de francs CFA. « Nous venons de vendre Hassan II, 165 kg, pour 2,5 millions », souligne le propriétaire de la bergerie Khoulam Kane dans les colonnes du quotidien français.

Cette inflation des prix suscite des critiques. « Aujourd'hui, la Tabaski ressemble trop à une fête pour les riches », fustige le député nationaliste Tahirou Sarr, interrogé par Le Monde. « Du fait de l'envolée des prix sur les moutons et le reste des produits alimentaires, trop de Sénégalais sont en marge des célébrations », regrette l'élu, qui plaide pour l'instauration d'un prix fixé au kilo et maîtrisé par l'État.

Patchouli, la star à 122 000 euros

Le marché le plus lucratif ne se trouve pourtant pas dans l'abattage rituel. « La vocation première des ladoums n'est d'ailleurs pas l'abattage, ceux que vous trouvez sur les marchés pour la Tabaski sont des "vieux" », confirme Samba Sonko, éleveur de 28 ans chez Touba Business Company, selon Le Monde. « À l'origine, les ladoums sont utilisés comme reproducteurs pour embellir d'autres races », explique le jeune homme.

C'est dans cette optique que Patchouli, la vedette absolue de l'élevage, fait sensation. À seulement 21 mois, ce prodige pèse déjà 130 kg, mesure 1,13 mètre au garrot et 1,62 mètre de longueur. Sans avoir atteint sa maturité, il est estimé à 80 millions de francs CFA, soit près de 122 000 euros. « C'est l'un des meilleurs géniteurs en ce moment », se réjouit Samba Sonko auprès du Monde, précisant que l'animal a déjà remporté cinq prix à travers le pays et qu'il est père d'une quinzaine d'agneaux, chacun rapportant entre 2 et 3 millions de francs CFA.

Pour atteindre de tels niveaux, ces moutons d'exception bénéficient d'un traitement princier. « On leur attribue des boxes spacieux, avec une bonne litière, et aérés avec l'aide de ventilateurs. Certains installent même la climatisation », détaille Samba Sonko dans Le Monde, pointant les appareils qui brassent l'air au-dessus de ses protégés. « Il leur faut aussi beaucoup de lumière pour un meilleur apport en vitamine D, qui permet de fixer le calcium. »

Cette passion pour le ladoum dépasse le simple cadre agricole. Les célébrités nationales, comme le lutteur professionnel Reug Reug, n'hésitent pas à se photographier avec ces vedettes à quatre pattes. Certains spécimens possèdent même leurs propres pages sur les réseaux sociaux, rassemblant des dizaines de milliers de fans. Le président Bassirou Diomaye Faye lui-même a rendu visite à ces champions le 1er juin, rencontrant notamment « Joe Biden, âgé de 5 ans et bien portant de 160 kg », estimé à plus de 2 millions de francs CFA, rapporte Le Monde.

Sur les 851 000 moutons disponibles pour la Tabaski 2025, le cheptel national de ladoums ne représente qu'à peine plus de 2%, soit quelque 20 000 ovins XXL. Mais leur production connaît un essor remarquable, témoigne Abou Kane, président de la Fédération nationale des acteurs de la filière ovine, cité par Le Monde. Depuis 2018, le Programme national d'autosuffisance en mouton de Tabaski alloue une large partie de son budget à la promotion de cette race locale.

« Le ladoum est une passion, mais c'est un business avant tout », résume parfaitement Samba Sonko dans Le Monde. Une formule qui illustre à elle seule la transformation d'une tradition religieuse en véritable industrie de luxe, où l'animal sacré devient symbole de réussite sociale dans un pays où le salaire moyen varie entre 90 000 et 150 000 francs CFA selon les études mentionnées par le quotidien.

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