VIDEOLA BAL, UN MOTEUR DE CROISSANCE POUR LE SÉNÉGAL
De la restauration à la sécurité, en passant par l'animation et le nettoyage, la Basketball Africa League génère une véritable chaîne d'emplois. Cette année encore, près de 500 personnes travaillent directement pour l'organisation de l'événement

Au-delà des performances sur le terrain, la Basketball Africa League (BAL) s'affirme comme un véritable catalyseur économique pour les pays hôtes, avec des retombées considérables pour le Sénégal qui accueille la compétition pour la quatrième année consécutive.
Selon les données officielles de la BAL, la compétition a contribué à hauteur de 250 millions de dollars (soit plus de 164 milliards de francs CFA) au PIB des pays ayant accueilli le tournoi depuis son lancement il y a cinq ans. Pour le Sénégal spécifiquement, c'est 20 millions de dollars qui ont été injectés dans l'économie sur quatre ans.
Plus impressionnant encore, la ligue a généré 37 000 emplois directs et indirects à travers le continent, tout en planifiant la construction ou la rénovation de 1 000 terrains de basket en Afrique.
Sur l'esplanade du complexe sportif de Dakar Arena, des entrepreneurs comme Mame Diarra Sagna profitent pleinement de l'événement. "Le fait de participer, c'est un avantage pour les prochains matchs", explique-t-elle, ajoutant que la compétition permet à son restaurant Black Spoon d'être mieux connu.
De même, Sucré Américain, une start-up spécialisée dans les jus, utilise la vitrine offerte par la BAL pour toucher de nouveaux clients et faire connaître ses produits.
La BAL génère des emplois dans des secteurs variés : entraîneurs professionnels, arbitres, statisticiens, équipes de sécurité et de nettoyage. "On parle d'à peu près 400 à 500 personnes qu'on emploie directement durant les 15 jours où on est ici", précise Mamadou Tia Diop, Directeur des opérations, ajoutant que toutes les entreprises mobilisées sont 100% sénégalaises.
"Dès le départ, nous avons parlé de faire de cette ligue une locomotive de développement économique," souligne Amadou Gallo Fall, président de la BAL. L'objectif est clair : lutter contre l'émigration des jeunes en créant des opportunités professionnelles qui leur permettent de rester sur le continent.
Un potentiel sous-exploité ?
Malgré ces bons résultats, certains experts estiment que le Sénégal pourrait mieux capitaliser sur cet événement. Chérif Sadio, manager sportif spécialisé en communication et marketing, considère que le pays devrait davantage exploiter la vitrine internationale offerte par la BAL pour promouvoir la destination Sénégal.
"C'est une compétition qui intéresse des millions de personnes à travers le monde, draine des foules et attire des influenceurs de partout", note-t-il, suggérant que le gouvernement devrait mieux se positionner dans sa collaboration avec les organisateurs.
La direction de la BAL prévoit de doubler son financement pour mieux contribuer au développement socio-économique des pays hôtes. Une stratégie qui s'inscrit dans la durée et qui pourrait transformer le paysage économique et social du continent.
Alors que le Sénégal représente un pays stable avec un riche patrimoine culturel, la Basketball Africa League offre une plateforme unique pour allier sport et développement économique, créant des synergies bénéfiques pour toute la nation.