LA BANQUE MONDIALE FOURNIRA 160 MILLIARDS DE DOLLARS D’ICI FIN 2021
Dans le rapport annuel du groupe de la Banque mondiale publié le weekend dernier, l’institution financière a montré son engagement à participer grandement à la riposte face à la pandémie de Covid-19.

Le groupe de la Banque Mondiale est préoccupée par la pandémie de la Covid-19 et ses conséquences sur l’économie mondiale. D’ailleurs, il a mis sur la table une grosse somme pour amoindrir le choc. Il n’a pas manqué d’appeler les états à bannir les mesures protectionnistes qui peuvent réduire l’offre mondiale, entraîner une hausse des prix et empêcher les pays en développement d’obtenir les fournitures dont ils ont besoin.
Dans le rapport annuel du groupe de la Banque mondiale publié le weekend dernier, l’institution financière a montré son engagement à participer grandement à la riposte face à la pandémie de Covid-19. Le groupe de la Banque Mondiale dit être prêt à fournir jusqu’à 160 milliards de dollars d’ici fin juin 2021 pour aider les pays à faire face aux effets sanitaires, sociaux et économiques de la COVID-19 tout en gardant en ligne de mire leurs objectifs de développement à long terme. Cela est d’autant plus important, selon la banque mondiale, que la pandémie de COVID-19 pourrait faire basculer environ 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté. «Les pays se heurtent à des défis sans précédent dans leur poursuite d’un développement durable. La pandémie de COVID-19 met en péril des vies, des moyens d’existence et des économies entières, et anéantit des décennies de progrès économique, de recul de la pauvreté et de progression du développement humain», lit-on dans la note parvenue à «L’As».
Ainsi, l’institution financière compte augmenter son soutien aux pays les plus pauvres à travers l’IDA (Association internationale de développement) qui a reçu un solide vote de confiance et 82 milliards de dollars de financement lors de la dernière reconstitution triennale de ses ressources en décembre 2019.
LA BANQUE MONDIALE MET EN GARDE LES ETATS CONTRE LES MESURES PROTECTIONNISTES
Toujours dans le cadre de la riposte, le rapport indique que la collaboration avec le secteur privé est essentielle et IFC (Société financière internationale) entend fournir une aide financière de 47 milliards de dollars jusqu’en juin 2021 au titre de la riposte du Groupe de la Banque mondiale. Et pour son apport initial, IFC fournit 8 milliards de dollars pour aider les entreprises à continuer de fonctionner et à préserver des emplois pendant la crise. Elle aidera en outre à restructurer et à recapitaliser des sociétés et des institutions financières dans leur processus de relance. Pour sa part, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a lancé un mécanisme de financement accéléré de 6,5 milliards de dollars pour aider les investisseurs et les prêteurs du secteur privé à lutter contre la pandémie dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Le mécanisme permet l’émission de garanties suivant des procédures rationalisées et accélérées.
Toutefois, le groupe de la banque mondiale a mis en garde les États contre les mesures protectionnistes, qui peuvent, selon lui, réduire l’offre mondiale, entraîner une hausse des prix et empêcher les pays en développement d’obtenir les fournitures dont ils ont besoin.
La Banque, de concert avec le Fonds monétaire international (FMI), a rappelé avoir plaidé à la suspension des remboursements de la dette bilatérale des pays IDA afin de s’assurer que ceux-ci disposent des liquidités nécessaires pour relever les défis posés par la pandémie et permettre d’évaluer leurs besoins de financement. Non sans réjouir que le 15 avril dernier, répondant favorablement à cet appel, les dirigeants des pays du G20 ont rendu public un accord d’allégement du poids de la dette portant suspension des paiements bilatéraux du service de la dette par les pays pauvres à compter du 1er mai.