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LA QUADRATURE DU CERCLE DES TROIS REPAS JOURNALIERS AVEC UN BUDGET LIMITE ET DES PRIX EN CONSTANTE HAUSSE !

Quand la préparation du «Ceebu Jën» devient une équation difficile à résoudre

Zaynab SANGARÈ  |   Publication 14/04/2023

Le marché sénégalais devient de plus en plus compliqué pour les « gorgorlous ». Il devient intenable pour certaines bourses qui veulent s’offrir un bon plat de « ceebu jën ». Ce plat national tant convoité, devenu patrimoine culturel mondial de l’Unesco, est désormais réservé à une catégorie sociale déterminée. En effet, seuls les riches peuvent s’offrir le luxe d’un bon « ceebu jën » cuisiné dans les règles de l’art. Deux économistes et un sociologue expliquent les raisons de la crise.

Paniers fièrement accrochés au bras, foulards au-dessus de la tête, certaines femmes ont la pensée ailleurs sur le chemin du marché. L’idée d’être confrontées à une nouvelle hausse des prix leur donne des cauchemars. Malgré tout, elles s’arment de courage pour affronter une réalité effarante et désolante. Pour certaines d’entre elles, il n’y a tout simplement plus de choix et elles doivent se contenter de ce qu’elles trouvent. Le « ceebu jën », accompagné de « diaga » (petites boulettes de poisson) et de poissons dits nobles, échappe aux portefeuilles des « gorgorlous ».

Une petite enquête sur le marché donne destournis. La précarité oblige à de douloureux réajustements la majorité des Sénégalais. Un seul exemple : le prix du kilo de thiof, le poisson le mieux indiqué pour la préparation de ce plat, grimpe drastiquement. Ce poisson de premier choix coûte aujourd’hui 6 500 francs le kilogramme. Le problème c’est qu’il est introuvable sur les étals des vendeuses ! Motif invoqué, les pêcheurs ne rentrent plus avec des poissons de qualité indispensables pour préparer un bon « ceebu jën » national. D’ailleurs, même le « yaboy », présenté comme étant le poisson du pauvre, est difficile à trouver en mer.

Pour préparer un plat de « ceebu jën » pour 5 personnes, il serait nécessaire de se procurer 1 kg à A kg et demi de thiof. En plus, il faut du riz parfumé dont le prix au kilo coûte 550 frs et plus. Il faut aussi au moins un litre d’huile tournesol coûtant 1 690 francs. A ces denrées, la ménagère doit ajouter des légumes, des épices, du poisson moulu, des feuilles vertes, de la tomate dont les 300 g coûtent 850 francs, de la tomate fraîche (650 frs les 500 grammes). Bref, la préparation d’un bon plat de « ceebu jën » pour cinq personnes nécessite un budget estimatif de près de 15.000 francs.

Cherté du marché et arithmétique quotidienne !

La cherté des marchés ne décourage cependant pas les ménagères. Portant leur courage en bandoulière, elles défilent entre les tables des vendeurs. L’exercice est d’autant plus difficile que la plupart de ces ménagères ne disposent que d’un budget de 5000 francs de dépense quotidienne. Encore faut-il être aisé pour disposer d’un tel budget certaines familles devant se contenter de 3000 voire 2.000 francs par jour pour vivre ! Malgré tout, elles bravent la chaleur en ce temps de ramadan pour honorer leurs hommes qui triment pour pouvoir effectuer cette dépense familiale. Magnifiant la bravoure de leurs hommes, elles refusent de rentrer bredouille. Elles expliquent que les 5 000 francs reçus servent à supporter le petit déjeuner, le déjeuner et le « kheud » du ramadan. Cette situation laisse perplexe et sans voix. Assise sur les escaliers du marché, une de ces dames se livre à une difficile arithmétique dans un grand silence. Elle a beau faire et refaire ses calculs, elle peine toujours à trouver le compte. « J’ai le cœur chaud. Je suis stressée. Je ne sais pas quelle voie emprunter ni quoi faire avec 5000 frs. Sachant que mon mari fait de son mieux. Il paye les factures d’eau et d’électricité. En plus, il paie la location à 200.000 francsle mois. Nous avons deux enfants qui vont à l’école privée, tous à ses charges. Je n’ose pas lui expliquer la galère qui se passe au marché. Je suis obligée de faire avec pour lui présenter de bonsrepasle soir. Mon mari mérite ce sacrifice. Il rentre très fatigué » explique Fama Dia d’une voix tremblante qui renseigne sur son tourment. D’après elle, cette situation est inexplicable. « Il faut venir au marché pour savoir ce que nous vivons en tant que femmes dignes qui ne voulons pas cuisiner n’importe quoi pour nos familles. Ici, au marché, je n’ai que des dettes. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai du mal à circuler partout », indique-t-elle.

Non loin d’elle, une autre dame décide de reprendre son panier pour affronter la réalité du marché. Regard triste, Mme Sall observe les autres dames sillonnant les ruelles du marché toutes dans leurs calculs. D’autres marchandent déjà avec les revendeurs de poissons, de viande et autres détaillants. Toutes se plaignent de la cherté du marché avec des produits hors de portée en ce mois de ramadan. Mais si ces Sénégalaises « gorgorlous » peinent à joindre les deux bouts d’autres femmes, plus nanties, remplissent leurs paniers dans les grandes surfaces.

Choix des grandes surfaces

C’est le cas de Mme Cissé rencontrée à Dakar City, aux Almadies. Cette dame de la haute vient juste de finir ses achats de ramadan. Ayant les moyens, elle se ravitaille en grosses quantités pour disposer d’un stock assez consistant afin d’éviter des va-et-vient au supermarché. Ayant les moyens, elle fait souvent ses achats de légumes hors de Dakar. Régulièrement, elle se rend à Mboro ou Cayar pour des légumes de qualité. Cela dit, elle tient aussi à bénéficier des avantages ou réductions des prix. D’après elle, le kilo de pomme de terre coûte dans ces localités 300 francs seulement alors qu’à Dakar, il faut débourser 700 francs pour avoir la même quantité. Le kg d’oignon s’offre est à 350 voire 400 francs contre 600 francs dans les marchés de la capitale. Autant de choses qui font qu’avec 4000 francs, Mme Cissé, responsable d’une famille de cinq membres, peut remplir un sac de 50kg de légumes.

Usant de son intelligence de gestionnaire de famille, elle préfère faire ses courses dans les grandessurfaces. Elle dit y trouver toutes les marques de produits. Même si les produits sont chers dans ces endroits, notre interlocutrice dit privilégier la sécurité et l’hygiène. « J’ai tout le temps et le choix sans pression de prendre les produits qu’il me faut. Ne supportant pasle bruit des marchés, je remercie le Bon Dieu de pouvoir subvenir à mes besoins. Je me sens à l’aise. Mon mari me donne 20.000 FCFA/jour afin que je puisse lui préparer un bon Ndogou à sa commande », s’enorgueillit-elle. Toute souriante et consciente de la situation des autres moins aisées qu’elle, Mme Cissé évoque la cherté de la vie. Elle trouve que certains prix dans les marchés sont exagérés. Selon elle, le prix du transport entre Mboro, Cayar, Darou Khoudoss jusqu’à Dakar ne peut pas expliquer cette grande différence entre les prix des légumes et des poissons. D’après elle, le gouvernement doit faire des efforts supplémentaires pour constater la réalité des prix du marché afin d’y apporter des solutions.

Un activiste du mouvement Yen à marre donne une solution aux gouvernants. Selon notre interlocuteur, il faudrait un wagon spécial de Diamniadio à Dakar chaque deux heures pour uniquement le transport des marchandises. Cette option, relève-t-il, permettra de résoudre le problème des « Bana Bana » qui n’auront plus le prétexte de la cherté des transports pour justifier leur hausse des prix.

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