LE FORUM CIVIL DENONCE LES PRATIQUES DE SABODALA GOLD OPERATION
La section du Forum civil de Saraya invite les responsables de Sabodala GoldOpération (SGO) à revoir leur copie en ce qui concerne le traitement qu’ils réservent aux populations du département.

Dans un communiqué parvenu à «L’AS», le Forum civil dénonce les pratiques des responsables de Sabodala Gold Opération (SGO) dans le département de Saraya. Pour Birahime Seck et ses camarades, au moment où ces derniers se partagent des milliards, les populations du département tirent le diable par la queue
La section du Forum civil de Saraya invite les responsables de Sabodala GoldOpération (SGO) à revoir leur copie en ce qui concerne le traitement qu’ils réservent aux populations du département. «L’installation d’entreprises d’exploitation minière, à l’instar de Endeavour Mining Corporation, à travers sa filiale Sabodala Gold Opération (SGO), avait suscité un espoir auprès des populations du département de Saraya. Au fil des années, ces dernières n’arrêtent pas de crier leur désespoir et de dénoncer les externalités négatives provoquées par l’exploitation aurifère à Sabodala et dans la zone de Missarah à Saraya. Pour tenter d’apporter des réponses à ces misères, l’entreprise SGO n’hésite pas à déployer une batterie de communications autour de maigres réalisations qu’elle qualifie de ‘’responsabilité sociétale d’entreprise’’», informe le Forum Civil dans un communiqué parvenu à «L’As»
Selon les camarades de Birahime Seck, le département de Saraya partage ces mêmes misères avec les populations de Houndé, de Boungou, de Mama et de Waghion au Burkina Faso où l’entreprise Endeavour Mining exerce aussi des activités d’exploitation minière. Il en est de même, ajoutent-ils, pour les populations d’Ity en Côte d’Ivoire et probablement celles de Lafigué du même pays. «Pendant ce temps, l’entreprise Endeavour Mining, société mère de Sabodala Gold Opération, nous informe avoir distribué plus de 300 milliards de FCFA de dividendes à ses actionnaires. Cette forte somme reversée aux actionnaires de Endeavour Mining montre à suffisance que les populations des zones minières sont laissées en rade, comme à Saraya. Au moment où elles vivent dans la précarité, sans eau ni électricité, les actionnaires se partagent des milliards, perpétuant ainsi une injustice sociale chronique dans la partie Est du Sénégal en particulier, et en Afrique de l’Ouest en général. Il est inadmissible que cette somme soit répartie entre des actionnaires au moment où l'entreprise se glorifie de la distribution à grande pompe de matériels médicaux modiques. Cette situation est inacceptable», martèlentles responsables du Forum Civil
Pour garantir le développement territorial inclusif des zones minières, rappelle le Forum civil, le président de la République avait instruitle Premier ministreAmadou Ba, lors du Conseil des ministres du 19 octobre 2022, «de réunir les ministres et les sociétés minières impliquées en vue du déploiement urgent d'actions conséquentes de promotion de l'emploi local et d’amélioration du cadre de vie des populations en termes de réalisation d'infrastructures économiques et sociales de base». Cette instruction, précise le Forum civil, «n'est pas suivie d'effet jusque-là alors que les actionnaires, eux, continuent à engranger des milliards en dividendes. La boulimie actionnariale est une remise en cause du principe constitutionnel selon lequel les ressources naturelles appartiennent au peuple»
La section du Forum Civil de Saraya invite ainsi «Indeavour Mining à définir une réelle stratégie RSE prenant en compte les besoins effectifs de populations dans l’inclusion et la participation» ; «le Premier -ministre Amadou Ba à exécuter en urgence l’Instruction Présidentielle du 19 octobre 2022 relative aux zones minières» ; «les populations, journalistes et acteurs de la société civile défendant les intérêts des populations des zones d’exploitation minière de Saraya (Sénégal), de Houndé, de Boungou, de Mama et de Waghion (Burkina Faso), de Ity et de Lafigué (Côte d’Ivoire) à unir leurs forces pour faire cesser les externalités négatives de cette forme d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest».