LE SENEGAL N'A CAPTE QU’UN MILLIARD DE DOLLARS, SUR LES 1600 MILLIARDS GENERES PAR LE SECTEUR
En 2018, le tourisme a généré 1600 milliards de dollars (environ 434 400 000 000 de francs CFA) et le Sénégal n’a eu à capter qu’un peu plus d’un milliard de dollars, soit près de 435 milliards de francs CFA, soit moins de 1%.

Telle est l’annonce faite, hier, par Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens, qui a fait cas de l’élaboration d’une feuille de route avec quatre stratégies. Ce, afin de repositionner le tourisme Sénégal sur le marché international. «Cela veut dire que nous avons encore des marges de manœuvres, des étapes à franchir pour être dans la cour des grands qui récupèrent chaque année 1600 milliards de dollars. Le Sénégal a capté 435 milliards de francs CFA, soit un milliard de dollars, donc moins de 1% de ce montant. C’est pourquoi les services rattachés qui opèrent dans le secteur touristique, devront opérer la synergie entre les transports aériens et le tourisme. La feuille de route que j'ai décidé de mettre en place, c’est le repositionnement du Sénégal sur le marché mondial qui compte reprendre sa place», a défendu le ministre.
Ainsi, il a ajouté : «Nous avons des potentialités extrêmement importantes. C’est pourquoi la deuxième étape, c’est la valorisation de cette feuille de route sur le plan du patrimoine, culturel, écologique, naturelle avec Dindi Ferlo, le parc de Niokolokoba, Djoudj, les Bassaris, entre autres. La troisième étape sera de travailler sur la destination Sénégal en augmentant notre attractivité, en travaillant sur le digital qui sera orchestré par l'ensemble des services déconcentrés, en synergie avec les populations et les mairies. Parce que le tourisme est un secteur transversal». «La quatrième étape, c’est l'alignement de la qualité des services au niveau international. Parce qu’un touriste peut, en 4 heures, passer d'un continent à un autre. Nous devons avoir les mêmes normes de qualité qu’en Europe, aux Etats-Unis qu'au Sénégal», a soutenu M. Sarr qui explique que «cette volonté découle du fait que le secteur du tourisme fait face à beaucoup de difficultés». C'est d’ailleurs ce qui a motivé une visite des services déconcentrés de son département.
La liste des problèmes étalée devant le ministre
Au service régional du tourisme de Dakar, Ndèye Awa Badji, chef du département, a estimé : «Il faut créer des bureaux d'accueil pour les touristes qui veulent visiter Dakar. Le village des arts qui est vitrine culturelle doit être renforcé, mais aussi il y a la gastronomie. Pour le ‘Lac Rose’, il est en train de perdre son lustre d'antan, car il y a beaucoup de problèmes. Il faut renforcer la police touristique au niveau du ‘Lac’ où il y a beaucoup d'agressions, de même qu'à Gorée. Pour les contraintes, il manque beaucoup de moyens, surtout dans les régions».
Sur cette même lancée, Aliou Sow, Directeur général de la Société d’aménagement et de promotion des côtes sénégalaises (SAPCO), a indiqué : «Nous avons comme contraintes : la ponction de 4,7 milliards de FCFA du BCI sur le financement des infrastructures de Pointe Sarène, le financement de la station d'épuration, la lenteur administrative dans la liquidation des impenses». «Il y a aussi la mobilisation, à date échue, des ressources financières du BCI, l’accès à des lettres de confort, l’intégration du village pour l'assainissement, l'accès à l'eau potable et l'éclairage public et la demande de parcelles, pour des résidences immobilières touristiques et hôtelières, qui est supérieure à l'offre», a-t-il listé. Concernant Saly Portudal, la station est confrontée, selon lui, «aux problèmes de sous dimensionnement du réseau d'assainissement et à la vétusté de la STEP. Il y a aussi l’inadéquation du cahier des charges architecturales, le problème du transport urbain, la sécurité, l'érosion côtière, la relance du comité de station, la réouverture de certains hôtels, la requalification du centre commercial numéro 1, la régulation foncière du centre commercial et du village artisanal, la dette de Savana».