LES ASSOCIATIONS SALUENT LA RÉFORME DE LA CAUTION LOCATIVE
Eco Citoyen et ADLS y voient une avancée majeure pour protéger les locataires contre les abus et garantir des relations locatives plus équitables

L'Association Eco Citoyen et l'Association de Défense des Locataires du Sénégal (ADLS) ont exprimé leur soutien à la réforme engagée par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), visant à encadrer de manière plus équitable la gestion des cautions de loyer au Sénégal. Elles cautionnent ainsi un signal fort envoyé à tous les acteurs du logement afin de mettre fin aux dérives et de garantir, enfin, des conditions de location justes et respectueuses de la dignité des citoyens. Tout en engageant les autorités, les bailleurs, les agences immobilières et la société civile à s'approprier cette réforme et à accompagner sa mise en œuvre.
« L'Association Citoyenne pour la Protection du Consommateur et de l'Environnement (Eco Citoyen) et l'Association de Défense des Locataires du Sénégal (ADLS), toutes deux engagées dans la défense des droits des citoyens, des consommateurs et des usagers du logement, tiennent à saluer avec force l'initiative du Directeur Général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), M. Fadilou Keita, visant à réformer en profondeur le système de gestion des cautions de loyer au Sénégal », informe un communiqué conjoint datant du 18 mai 2025. En effet, saluent les signataires du document, « l'annonce selon laquelle les cautions ne seront plus directement versées aux bailleurs, mais déposées auprès de la CDC, constitue une avancée majeure. Cette mesure, attendue de longue date, marque un tournant vers davantage de justice, de régulation et de transparence dans les relations locatives ».
Elles soulignent que « les bénéfices de cette réforme sont clairs : Mettre fin aux abus : De nombreux locataires sont encore contraints de verser trois à quatre mois de loyer en guise de caution, en totale contradiction avec les dispositions légales qui en prévoient un seul ; Sécuriser les fonds : Le dépôt auprès d'une institution publique neutre comme la CDC garantit une gestion rigoureuse et équitable des cautions ; Assurer la restitution des cautions : Les locataires pourront récupérer leur dépôt en fin de bail, en l'absence de dégradations ou d'impayés, conformément au contrat ; Faciliter l'accès au logement : En réduisant la charge financière initiale, cette réforme contribuera à rendre la location plus accessible pour les citoyens, notamment les plus vulnérables ».
De plus, affirment-elles, « dans un contexte marqué par des pratiques abusives et une régulation souvent insuffisante, cette réforme apporte un souffle nouveau et place les droits des locataires au centre des préoccupations ». Par conséquent, ces organisations de défense des droits des citoyens, des consommateurs et des usagers du logement « expriment leur soutien total à cette initiative qui s'inscrit dans une dynamique de justice sociale et de modernisation du marché locatif. Elles encouragent les pouvoirs publics, les bailleurs, les agences immobilières et les organisations de la société civile à s'approprier cette réforme et à accompagner sa mise en œuvre », lit-on dans le communiqué.
D'ailleurs, elles s'engagent à « Informer et sensibiliser les locataires sur les nouvelles dispositions » ; « Recueillir leurs préoccupations pour les porter auprès des autorités compétentes » ; et à « Appuyer activement la CDC dans ce processus de transformation en faveur d'un logement plus équitable au Sénégal ».
Enfin, Eco Citoyen et ADLS estiment que « cette réforme doit être étendue à tout le territoire national et qu'elle doit intégrer des solutions modernes, telles que le dépôt par finance mobile, largement utilisé par les Sénégalais ». Selon elles, « la CDC, en prenant cette décision courageuse, montre qu'elle peut jouer un rôle clé dans la régulation d'un secteur longtemps délaissé. C'est un signal fort envoyé à tous les acteurs du logement : il est temps de mettre fin aux dérives et de garantir, enfin, des conditions de location justes et respectueuses de la dignité des citoyens », conclut la note.