LES OPPORTUNITÉS DU PACERSEN PRÉSENTÉES AUX ÉTUDIANTS
Arrêter la saignée qu’engendre l’émigration clandestine avec la mort de beaucoup de jeunes en mer, tel est l’objectif du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen)

Des étudiants en agroalimentaire et agrobusiness ont été sensibilisés sur les opportunités d’insertion professionnelle dans le secteur agricole avec le Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen) qui vise la création de 3000 emplois dans plus de cinquante fermes ;
Arrêter la saignée qu’engendre l’émigration clandestine avec la mort de beaucoup de jeunes en mer, tel est l’objectif du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen). Lors d’une session tenue au Cices, samedi, dans le cadre de la foire du ramadan, les opportunités d’insertion professionnelle qu’offre le secteur de l’agriculture à travers ce projet ont été présentées aux jeunes étudiants en agroalimentaire et agrobusiness. Serigne Modou Mbaye, co-directeur national du Pacersen-Bis intervenant dans la zone centre et ouest (Louga, Diourbel, Fatick, Kaffrine et Tambacounda), note que la plupart des jeunes qui émigrent travaillent dans les fermes en Europe. Le Pacersen, financé par les coopérations espagnole et italienne pour 20 millions d’euros, dit-il, veut offrir la possibilité à ces jeunes de travailler chez eux dans le secteur de l’agriculture et d’avoir des revenus durables avec la maîtrise de l’eau. Pour la zone centre et ouest, le Pacersen va réaliser 29 fermes agricoles « Naatangué ». Le Directeur du Pacersen-Bis indique que les deux types de fermes offrent beaucoup de possibilités aux jeunes.
A son avis, la ferme familiale d’une superficie d’au moins d’un hectare peut permettre aux jeunes de s’insérer et d’être appuyés par le projet à travers l’accès à l’eau pour l’arboriculture fruitière, etc. Les jeunes qui n’ont pas de foncier peuvent aussi s’insérer dans le cadre des fermes villageoises « Waar Wi » qui sont des regroupements de fermes familiales de 10 hectares. Les jeunes pourront y faire de la pisciculture, de l’aviculture, du maraîchage, etc.
1400 demandes d’insertion reçues des jeunes
L’autre composante du projet concerne la zone sud et est avec les régions de Kolda, de Sédhiou et de Kédougou où il est prévu l’installation de 23 fermes. Le coDirecteur du Pacersen pour cette zone, Aliou Gaye, assure que le projet permettra d’augmenter et de diversifier leur production, mais aussi de garantir l’écoulement de celles-ci à travers la réhabilitation de 40 kilomètres de pistes et l’installation de kiosques. La cible principale du projet étant les jeunes âgés de 18 à 35 ans, il pense que les étudiants en agroalimentaire et agrobusiness ont une chance à saisir. D’après M. Gaye, chaque jeune bénéficiaire pourra avoir un revenu d’au moins un million de FCfa par année dans les fermes villageoises et deux millions dans les fermes familiales. Déjà, il révèle qu’ils ont reçu 1400 demandes d’insertion de jeunes pour 12 sites. Aliou Gaye assure que la sélection des bénéficiaires se fera avec les Comités locaux de sélection présidés par les autorités administratives. Au final, les deux composantes du projet prévoient la création de 3000 emplois. Depuis la mise en œuvre du projet en novembre 2017, tous les sites ont été sélectionnés, de même que les entreprises pour l’aménagement et l’équipement des fermes. Convaincus par cet exposé, plusieurs étudiants ont décidé de postuler pour aller travailler dans les fermes agricoles. C’est le cas de Khady Ngom, étudiante en Licence 1 en agroalimentaire à Amdi-Agro (African millenium Development Institute) qui prévoit de déposer une demande d’insertion professionnelle dans sa région d’origine (Diourbel) pour travailler dans les fermes. Son camarade Joseph Latyr Sarr est également tombé sous le charme du Pacersen. Il envisage de postuler et se lancer dans la filière arboriculture.