«LES PREMIERES CONSEQUENCES DE L'INFLATION, C’EST LA PERTE DE POUVOIR D'ACHAT»
De manière didactique, l’économiste Mor Gassama explique l’inflation par le fait qu’il est difficile aujourd’hui d’accéder aux mêmes types de produits avec 5 000 francs qu’il y a quelques années.

De manière didactique, l’économiste Mor Gassama explique l’inflation par le fait qu’il est difficile aujourd’hui d’accéder aux mêmes types de produits avec 5 000 francs qu’il y a quelques années. Il s’agit d’une situation peu aisée, pour ne pas dire défavorable pour les ménagères. Selon l’économiste, l’une des premières conséquences de l’inflation est la perte de pouvoir d’achat. Avec la même quantité d’argent, il est impossible d’acquérir les mêmes quantités de biens. Cette perte de pouvoir d’achat, dit-il, entraîne une baisse du niveau de bien-être. C’est d’ailleurs pour réduire ces effets que l’Etat fait souvent des efforts en subventionnant les prix des biens de première nécessité.
L’économiste Mor Gassama a évoqué la crise économique mondiale due à la pandémie de COVID19 et aggravée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il est d’avis que cette crise a créé une situation d’inflation exceptionnellement élevée. Ce qui a rendu plus difficiles les conditions de vie des ménages, malgré les gros efforts des pouvoirs publics pour permettre aux populations de conserver leur pouvoir d’achat ou en tout cas limiter les dégâts de l’inflation. « Nous dépendons fortement des importations pour assurer un approvisionnement correct du marché en denrées alimentaires, notamment les produits de première nécessité. La situation était devenue insupportable pour la majeure partie des manèges et les pouvoirs publics ont activé desleviers à leur disposition pour soutenir le pouvoir d’achat. Malheureusement, ce n’était pas suffisant poursoulager la souffrance des populations », a relevé Mor Gassama.
L’économiste dit avoir appris beaucoup de cette situation et tiré, en toute logique, des enseignements. Ainsi, selon lui, réduire la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour les denrées alimentaires reste une super priorité. A cela doit s’ajouter une volonté politique d’avoir une souveraineté alimentaire. Il reconnaît que certains actes forts commencent à être posés pour la mécanisation de l’agriculture avec l’importation par les autorités de matériels agricoles d’une valeur de 85 milliards de francs et aussi de milliers de vaches laitières destinées à améliorer la production laitière locale, à réduire drastiquement les importations de lait dont la facture annuelle est estimée à 64 milliards de francs. Mor Gassama préconise d’autres mesuresimportantes dont l’acquisition de semences de qualité et en quantité. Cette option permettra de mettre à la disposition des producteurs des techniciens capables de les accompagner pour améliorer de manière considérable la productivité afin de disposer des semences de qualité mais aussi de récoltes plus importantes.