MABOUBA DIAGNE ET L’APBEF S’ACCORDENT SUR UNE NOUVELLE STRATEGIE
Financement dans le secteur agricole - Comment le secteur bancaire peut accompagner l’Etat dans l’agriculture pour matérialiser la souveraineté alimentaire ? Comment peut-il accompagner et financer les différentes filières ?

Comment le secteur bancaire peut accompagner l’Etat dans l’agriculture pour matérialiser la souveraineté alimentaire ? Comment peut-il accompagner et financer les différentes filières ?
Ces questions ont été au menu de l’atelier de présentation de la stratégie de financement du secteur agricole organisé hier par le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage. «L’objectif de cette réunion est de montrer au secteur bancaire les opportunités de financement, structurés ou simples, de ces filières-là, mais aussi accompagner l’Etat dans le financement des Coopératives agricoles communautaires (Cac) qui constituent un des piliers du Référentiel 2050», a insisté Dr Mabouba Diagne. Ce dernier n’a pas manqué d’esquisser, à l’occasion, un plan pour mobiliser 1470 milliards de francs Cfa sur 5 ou 10 ans pour la réalisation de Cac de 200 hectares dans chacune des 525 communes rurales du pays. Au-delà des Cac, la réunion s’est voulu un cadre pour mettre en exergue les opportunités de financement des différentes filières, des fermes individuelles, de la mécanisation, des campagnes agricoles... A charge ainsi aux 29 institutions bancaires et 4 établissements financiers présents à la rencontre à la Sphère ministérielle de présenter les domaines à exploiter en premier lieu dans le cadre de ce partenariat naissant.
«On peut démarrer avec trois ou quatre filières. Vous vous concertez pour nous dire les filières que vous avez retenues, et c’est à nous, après, de définir une feuille de route quinquennale. Et chaque année, on va avoir ces rencontres-là où on se fixe de nouveaux objectifs», a expliqué M. Diagne, indiquant que les termes de l’entente seront consignés dans deux livres blancs. «Soyez rassuré, monsieur le ministre (...) Les banquiers sont là, représentés par les directeurs généraux et les directeurs de crédit, comme vous l’avez sollicité, et c’est pour montrer notre engagement à accompagner ce programme de souveraineté alimentaire. Je parle aussi au nom du Directeur national de la Banque centrale, qui accompagne tout ce que fait le secteur bancaire, afin de vous remercier pour cette démarche qui est faite aujourd’hui, et qui, je pense, est une première», a souligné, de son côté, Khady Boye Hanne, présidente de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (Apbef). «Il y aura des cadres d’échanges plus profonds dans un cadre restreint, mais avec des approches beaucoup plus ciblées filières, avec des démarches qui vont être confortées», a noté Mme Hanne. Elle a par ailleurs évoqué le déficit de contractualisation, l’assainissement du secteur pour limiter les créances douteuses comme points retenus. Une note circulaire forte de 14 mesures présentée lors de la rencontre offre plus de sécurité aux banques et établissements financiers dans les interactions avec les opérateurs s’activant dans la chaîne agricole.