Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
10 août 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Economie
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

PLUS DE 200 ENTREPRISES ONT FERMÉ AU SÉNÉGAL

Ce chiffre révélé lors du 2e salon des industries africaines illustre la fragilité du tissu industriel national, avec la disparition de fleurons comme Bata et Sotiba

Mame Diarra Dieng  |   Publication 04/06/2025

Le 2e salon des industries africaines s'est ouvert hier à Dakar. À cette occasion, le directeur des PME au ministère du Commerce et de l'Industrie, Henry Carvalho, a déclaré que plus de 200 entreprises ont fermé au Sénégal. Le thème de la présente édition est : « Comment la technologie réinvente l'agriculture, les mines, le pétrole et l'économie bleue en Afrique ? »

L'Afrique est à un tournant stratégique. Avec 30% des réserves minières mondiales, 60% des terres arables non exploitées et un littoral riche en ressources marines, le continent dispose d'atouts exceptionnels. Pourtant, les industries extractives, agricoles et maritimes peinent à créer une valeur ajoutée locale, à cause d'un manque d'infrastructures, une faible transformation locale et une dépendance aux marchés extérieurs. C'est dans ce sens que la 2e édition du salon des industries africaines s'est tenue hier, dans la capitale sénégalaise.

Directeur des Petites et moyennes entreprises au ministère du Commerce et de l'Industrie, Henry Carvalho relève qu'au Sénégal, nous avons une industrie pas trop développée. « Nous avons également une industrie très mal répartie sur l'étendue du territoire national. Donc, la volonté des autorités, notamment du ministre de l'Industrie du Commerce, c'est de développer notre tissu industriel. Déjà, le peu de tissus industriels qu'on avait a fermé. On avait des fleurons, des industries comme Bata, Sotiba et tant d'autres. Dès son arrivée à la tête de ce département, le ministre du Commerce et de l'Industrie a réalisé une étude pour faire l'état des lieux de l'industrie sénégalaise. Les résultats ont montré que plus de 200 entreprises ont fermé au Sénégal », dit-il.

À l'en croire, l'ambition des autorités, c'est de rouvrir le maximum possible d'unités fermées. « Également, il a l'ambition, avec tout le staff de son ministère, de travailler à la densification du tissu existant, de supporter les PME et les PMI, les industries mais également de créer de nouvelles industries qui vont nous permettre de valoriser le potentiel sénégalais, de créer des produits à haute valeur ajoutée et de profiter du pétrole et le gaz dont le Sénégal bénéficie aujourd'hui », a déclaré M. Carvalho. Le Gaz To Power va permettre aux Sénégalais et aux ménages d'avoir de l'énergie à bon prix, selon lui, puisque le coût de l'énergie au Sénégal est élevé aussi bien pour les ménages que pour les entreprises.

« Le Gaz To industrie va permettre aussi de fournir directement le gaz aux industries pour renforcer notre tissu industriel, renforcer la compétitivité de nos industries, de nos PME et de nos PMI. Le thème résonne avec acuité dans le contexte mondial actuel. Il met en lumière l'urgence pour nos États de reconstruire en profondeur leurs modèles de développement pour bâtir une Afrique qui produit ce qu'elle consomme et qui consomme ce qu'elle produit », a souligné M. Carvalho.

Cependant, il estime que ce salon reste un espace stratégique de réflexion, d'échanges et d'actions autour de plusieurs objectifs majeurs, notamment favoriser les synergies interafricaines en connectant les industries, les investisseurs, les chercheurs et les décideurs politiques venus de différents pays du continent africain, comme en témoignent les délégations présentes. « Il faut mettre en valeur des exemples réussis de digitalisation, du numérique et de l'industrialisation, notamment dans les secteurs clés que sont l'agroalimentaire, l'énergie, la manufacture ou encore les technologies de l'information ; renforcer les capacités locales de transformation, qu'il y ait une industrialisation endogène et durable et créer des ponts et des synergies interafricaines afin de construire une chaîne de valeurs intégrée et compétitive à l'échelle du continent », soutient-il. À l'en croire, l'Afrique ne manque ni de talent, ni de ressources, ni d'idées ; « Ce qu'il nous faut aujourd'hui, c'est plus de coordination, plus d'intégration et plus d'audace pour rompre avec le modèle traditionnel de dépendance et de division », indique-t-il.

Pour sa part, l'organisatrice du salon, Kadia Sylla Moisson, est d'avis que l'Afrique a tout à offrir, que la solution n'est pas ailleurs. « Nous avons vu aujourd'hui toutes les politiques publiques qui se mettent en place et elles sont énormes. C'est pour dire aux jeunes et à la jeunesse africaine, vous avez de l'or entre les mains. L'Afrique est un continent béni par les ressources naturelles. Nous avons de l'or entre les mains, c'est juste les connexions et les liens qui manquent », dit-elle. Elle préconise la capitalisation de ce potentiel industriel « que ce soit dans l'agriculture, les mines, le pétrole, l'industrie de l'eau. Profitons et donnons-nous la main. Ce que j'attends de ce salon, c'est un appel à tous, aux pouvoirs publics, aux acteurs économiques, à la jeunesse, aux femmes, à la société civile, pour dire : créons des synergies entre nous. Ce salon n'est pas un forum de plus, c'est un appel à l'action ».

L'économie sénégalaise en chiffres

Directeur de l'économie numérique et du partenariat au ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique, Roger Thiam fait le diagnostic du Sénégal. Selon lui, le Sénégal est un pays où plus de 70% des jeunes, des actifs, travaillent dans l'informel où l'accès à un crédit bancaire est un autre obstacle pour plus de 80% des Sénégalaises. Un pays où le prix du carburant et de l'électricité pèsent sur les ménages et sur les investisseurs. Un pays où des milliers de tonnes de récoltes sont perdues chaque année à cause de la logistique et de la conservation. « Nous sommes également dans un pays où l'on voit encore des jeunes diplômés, pleins d'idées et de talents, mais sans opportunités concrètes. Mais dans ces défis, il y a une immense opportunité. Le Sénégal n'est pas seulement un pays d'entrepreneuriat et d'innovation, c'est un pays de résilience, d'adaptation et d'ingéniosité. Avec plus de 15 millions d'abonnés mobiles, une couverture internet qui dépasse les 70%, un marché numérique déjà estimé à 800 milliards de francs CFA, nous avons la base pour construire un avenir où la technologie devient un levier puissant. La technologie ne doit plus juste être un levier de luxe qui est réservé à quelques intérêts », fait remarquer Roger Thiam.

Roger Thiam : « Notre ambition, c'est de surpasser la contribution du numérique de 800 milliards à 2 500 milliards de francs cfa d'ici 2035 »

Avec le New deal Technology, dit-il, « nous pouvons augmenter, faire évoluer la contribution de 5% à l'accroissement du PIB numérique vers 15% de contribution d'ici 2035. Donc, notre ambition, c'est de surpasser la contribution du numérique de 800 milliards à 2 500 milliards de francs CFA d'ici 2035. Donc prenons le cas de l'agriculture. Combien d'agriculteurs sénégalais voient encore 30% de leurs récoltes perdus faute de chaînes logistiques de prévision météo précises pour accéder au marché ? Combien de femmes transformatrices du Sénégal doivent encore vendre à perte faute de visibilité sur les prix ou d'outils de gestion ? Si aujourd'hui, le Sénégal équipe un million d'agriculteurs de solutions numériques, des capteurs, des solutions de prévision météo, des plateformes de ventes, on augmenterait les rendements de 20% et on réduirait les pertes post-récoltes de 30%. On connecterait les producteurs sénégalais au marché, ce qui va augmenter en moyenne le chiffre d'affaires de 100 000 francs CFA par an. Et ça génère 1,3 million, c'est très simple, 100 milliards de francs CFA par an supplémentaires. Et à cela se rajoutent les emplois directs et indirects, logistiques, transports, etc., estimés à 50 milliards de francs CFA par an ».

En ce qui concerne le secteur gazier et pétrolier, l'estimation de l'apport du numérique serait autour de 150 milliards de francs CFA par an. « Et que dire de l'énergie de la transition énergétique, nous savons tous ce que c'est une augmentation de l'électricité, une facture trop élevée, une pénurie de gaz, nous l'avons tous vécu. Nous devons transformer cette contrainte en opportunité grâce au réseau d'intelligence qu'on appelle les smart grids », soutient-il. « Et aujourd'hui, l'État du Sénégal est prêt à mettre en œuvre, en partenariat, à gagner en gagnant, afin que justement, qu'il y ait cet objectif business qui ne valide pas l'impact sur les chiffres d'affaires des partenaires, mais également le Sénégal qui gagne en termes d'emploi, d'emploi des jeunes, et plus surtout en termes de contribution de la valeur ajoutée sur le PIB du Sénégal. C'est quelque chose qui est largement faisable. Ces défis ne sont pas abstraits. Ils concernent nos familles, nos entreprises, nos jeunes, nos territoires », a soutenu Roger Thiam.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-08-05_a_18.10.41.png
PENSER HORS DU SCRIPT COLONIAL
Promesse de redressement et souveraineté économique Le Plan de redressement économique et social, ...

moustapha-diakhate-fustige-lattitude-du-ministre-des-mines-et-le-directeur-de-lapix.jpg
MOUSTAPHA DIAKHATÉ RENTRE DANS L’ARÈNE
Moustapha Diakhaté, qui est sorti de prison mercredi dernier après avoir purgé sa peine de 15 jours ...

dfddfefefgfgfgfg_0.png
ANATOMIE D’UNE VIOLENCE D’ÉTAT
J’ai pris part à un space sur le réseau social X, bouleversé par le témoignage d’un détenu qui, ...

autorites_.jpg
CETTE GANGRÈNE DE L’ADMINISTRATION SÉNÉGALAISE
Alors que les propos du préfet de Kaolack à l’encontre du Maire de la ville de Kaolack, tenus le ...

capture_decran_2025-08-06_a_00.40.40.png
LA BOMBE ESTIVALE DE LA DETTE SÉNÉGALAISE
Ce texte a été rédigé avant la présentation du Plan de redressement économique par le Premier ministre ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-07-24_a_22.06.47.png
DIOMAYE-SONKO, UN ESPOIR POUR LE SÉNÉGAL ET POUR L’AFRIQUE
Jomaay mooy Sonko, Sonko mooy Jomaay, te tey la Waalo gën a aay ! Le 24 mars puis le 17 novembre ...

capture_decran_2025-08-05_a_18.10.41.png
PENSER HORS DU SCRIPT COLONIAL
Promesse de redressement et souveraineté économique Le Plan de redressement économique et social, ...

dfddfefefgfgfgfg_0.png
ANATOMIE D’UNE VIOLENCE D’ÉTAT
J’ai pris part à un space sur le réseau social X, bouleversé par le témoignage d’un détenu qui, ...

serigne-bass-abdou-khadre.jpg
TOUBA EN ÉTAT D'ALERTE
A un peu plus de 10 jours du Grand Magal de Touba, Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre, porte-parole ...

ydia.jpg
LA NAKBA ÉCONOMIQUE D’UN AGENDA DE SABOTAGE SYSTÉMIQUE
Churchill, le grand chef de guerre, a sauvé la petite île anglaise des nazis qui avaient fini de dominer ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous