RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AU SECTEUR PARAPUBLIC
Fini le temps où le secteur parapublic était un "fardeau financier" pour l'État. Les administrateurs publics se forment pour améliorer la gouvernance et faire de leurs organismes des entités performantes, conformément à la loi 2022-08

Dans le cadre de l'accompagnement nécessaire à la réussite des missions confiées aux présidents des organes délibérants des organismes publics, la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a organisé hier, jeudi 22 mai, une session de renforcement des capacités. Cela permettra auxdits acteurs de s'approprier les innovations de la loi d'orientation sur le secteur parapublic.
La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a organisé hier, jeudi 22 mai, une session de renforcement des capacités des présidents des organes délibérants des organismes publics. Cette session de renforcement de capacités s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement nécessaire à la réussite des missions confiées aux présidents des organes délibérants des organismes publics. Cet atelier leur permettra de s'approprier les innovations de la loi d'orientation sur le secteur parapublic et d'approfondir leurs aptitudes en mettant l'accent sur les enjeux du secteur, sur leurs missions et sur la bonne gouvernance.
« L'objectif de cette réunion, c'est de renforcer les capacités des chefs des organes délibérants. Il y a une nouvelle loi qu'on appelle loi 2022-08 qui est maintenant le référentiel pour la gouvernance du secteur parapublic. Nous ne voulons plus que le secteur parapublic soit un fardeau financier pour les finances de ce pays. Nous voulons nous impliquer et participer pleinement à faire du secteur parapublic un organe très important », indique Lassana Gagny Sakho, président du Cercle des administrateurs publics (CAP).
Le CAP ne veut plus que les questionnements sur l'utilité des conseils d'administration se posent comme ce fut le cas ces derniers temps. « Pendant tous les problèmes qu'on a eus dans le passé dans le cadre de la gouvernance publique, les gens se posaient la question de savoir où étaient les conseils d'administration. Parce que si les organes délibérants jouaient leurs rôles, je pense qu'on n'arriverait pas à certaines dérives. Ce que l'on veut éviter maintenant, c'est que dans deux voire trois ans qu'on se dise où étaient les organes délibérants », soutient-il.
Par ailleurs, il informe qu'entre le mois d'avril et de mai, 80% des administrateurs publics ont tenu leurs conseils d'administration. Ce qui est, selon lui, une avancée significative. Car, dit-il, la modernisation de la gouvernance publique ne peut pas se faire si les entités du service parapublic ne jouent pas leur rôle.
Dans le même cadre, Lassana Gagny Sakho a annoncé que le cercle des administrateurs publics va signer un accord de collaboration avec l'association des agents comptables pour accompagner l'État à assurer que la bonne gouvernance soit érigée en règle.
Mouhamadou Makhtar Diouf, conseiller technique du directeur général de la comptabilité publique et du Trésor pense que les organes délibérants jouent un rôle névralgique dans l'exécution et l'évaluation des politiques publiques. Selon lui, les organismes publics représentent près d'un quart du budget de l'État. « La performances des politiques ététiques passera par l'efficacité des actions au sein de ces entités. L'alignement de ces actions au référentiel vision Sénégal 2050 demeure une exigence de première heure », a-t-il fait part.