YOUGA SOW SE PLAINT, BOUN DIONNE ENFONCE LE CLOU
25% du chiffre d’affaires de Sococim captes par l’Etat, le PDG de «Sococim industries» s’est plaint des taxes et autres redevances que l’Etat du Sénégal soutire à la cimenterie.

Hier, lors de la présentation du rapport ITIE 2018, le PDG de «Sococim industries» s’est plaint des taxes et autres redevances que l’Etat du Sénégal soutire à la cimenterie.
Une sortie qui a irrité le Secrétaire général de la Présidence de la République qui estime que ces ressources appartiennent au peuple sénégalais. Prenant la parole, le PDG de «Sococim Industries» a révélé, hier, que l’Etat du Sénégal capte 25% du chiffre d’affaires de la cimenterie à travers les taxes et autres redevances. «L’Etat gagne plus que les actionnaires de la société», s’est plaint Youga Sow qui déplore le fait que les sociétés minières soient taxées à tort de capter les ressources du pays. «Il faut une reconnaissance de notre contribution», a-t-il renchéri. Mais le ministre d’Etat et Secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammad Boun Abdallah Dionne estime qu’il n’y a rien d’anormal dans cette situation. «Heureusement qu’il y a une telle contribution. 100 000 logements vont arriver sur le marché.
Et pour les financer, l’Etat a mis en place le Fonds de Garantie du Logement (Fogalop) pour que les Sénégalais puissent avoir accès facilement au crédit bancaire et accéder au logement. Tout cela est garanti par la taxe parafiscale retenue auprès des cimentiers. Cette taxe permet de financer ce programme», a expliqué Boun Dionne. Toujours sur ce prélèvement que Sococim juge exorbitant, l’ancien Premier ministre indique qu’il estt out à fait normal que l’Etat se rémunère mieux que les investisseurs. «Le ciment, c’est du calcaire. Ce sont des ressources qui appartiennent au peuple sénégalais. Il faudrait que le peuple se rétribue à hauteur de sa participation dans le ciment du pays. Le taux de 25% sur le chiffre d’affaires se comprend parce qu’il s’agit de notre calcaire», a-t-il soutenu à ce propos.
Par ailleurs, le ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la République a profité de son discours pour répondre aussi à Abdoul Maliky Bousso, vice-président de la coalition «Publiez ce que vous payez (Pcqvp)» au Sénégal. Celui-ci avait présenté les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) comme un anti-modèle en matière de gouvernance extractive en déplorant le préjudice subi du fait de son installation par les populations et l’environnement. « Il faut faire de sorte que le modèle ICS ne se reproduise jamais en optimisant les profits et en minorant les effets négatifs de l’exploitation de ces ressources extractives», a déclaré Monsieur Bousso. Dans son discours, Boun Dionne a tenu à relativiser les propos du vice-président de la coalition «Publiez ce que vous payez».
Et c’est pour dire que toutes les PME et PMI thiessoises spécialistes du secteur industrie et du génie électrique ont eu à vivre de cette sous-traitance des ICS. «Cette société donnait aux entreprises thiessoises 100 milliards Fcfa de sous-traitance», a-t-il indiqué.