LA FERMETE DU GOUVERNEMENT FACHE LE SAES
La fermeté du gouvernement sur la nomination des recteurs des universités publiques a encore plombé les discussions entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) et le Syndicat autonome des enseignants du supér

La fermeté du gouvernement sur la nomination des recteurs des universités publiques a encore plombé les discussions entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) et le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). Hier, jeudi 5 mars, la réponse du gouvernement sur ce point a poussé les syndicalistes à quitter la table des négociations, rapporte un communiqué parvenu à notre rédaction.
«La nomination d’un Recteur d’une université publique sénégalaise continuera à relever du seul et unique pouvoir du Président de la République, sur proposition du Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation », a déclaré le gouvernement. Et le Saes n’a pas hésité à refuser et quitter la table, lors de la rencontre organisée hier, jeudi, entre ledit syndicat et le ministère de tutelle. « Après avoir constaté le désaccord relatif aux modalités de nomination du Recteur, le Saes n’a pas jugé utile d’entendre le Gouvernement se prononcer sur les autres points de revendication et a décidé de quitter la table des négociations en proposant au MESRI de lever la séance », nous dit-on dans le communiqué.
Toutefois, le Saes a rappelé que «les Universités sont des institutions publiques et à ce titre les Recteurs appliquent la politique nationale définie par le Chef de l’Etat comme le lui confèrent la Constitution et la volonté populaire ». En effet, cette réunion entre le Mesri et le Saes devrait porter sur quatre points d’un préavis de grève déposé le 2 février dernier dont la « signature et l’application des textes de gouvernance des universités publiques», la «mise en œuvre des préalables nécessaires à la prise en charge des bacheliers de 2019», « l’audit du processus d’orientation des bacheliers», «l’achèvement des chantiers en cours dans les universités» et la valorisation des conditions de la recherche ».
Selon la note en question, le Saes a ainsi rappelé que les efforts du Gouvernement envers la communauté universitaire se sont traduits par « la réforme des titres et grades avec un impact financier considérable (une augmentation nette de salaire de 30 à 40%); l’augmentation des indemnités réelles de logement du Personnel Enseignant et de Recherche (PER) même pour ceux qui sont logés dans le patrimoine de l’Université ; le Fonds de solidarité pour certains PER, partis à la retraite avant 2017 ; le paiement des pensions de retraite allant de 70 à 85% du dernier salaire net pour les autres ;l’augmentation substantielle et continue des budgets des Universités ; le relèvement des indemnités des Directeurs centraux des Universités, des Doyens de Facultés et Directeurs d’UFR, des Assesseurs et Directeurs-adjoints d’UFR, des Chefs de Département/ Sections et de tous les hauts responsables du Personnel Administratif, Technique et de Service (PATS) ; 200 postes d’enseignants cette année ; les infrastructures (pédagogiques et sociales) accompagnant l’orientation des nouveaux bacheliers.