«LE SEUIL MINIMUM DESIRE EN TERMES DE PERFORMANCES DANS L’EDUCATION POSE PROBLEME»
C’est le constat fait par les femmes de l’association des normaliennes de l’école normale Germaine le Golf de Thiès, actuel centre régional de formation des personnels de l’éducation (Crfpe).

THIES – «Notre système éducatif peine à éteindre les indicateurs de performances. le seuil minimum désiré, en termes de performances dans l’éducation pose problème». Ces femmes, issues de la 16e promotion, comptent désormais participer à l’évolution du système scolaire.
En effet, ces dames, après plusieurs années de formation dans cette école et actuellement cadres dans l’enseignement et dans d’autres domaines, ont voulu utiliser leur expérience de «femmes modèles et exemplaires» pour résoudre ce problème noté dans l’enseignement. ainsi, selon Maïmouna Ndao Wane, leur association a voulu commencer son plan d’actions par honorer la femme normalienne devant leur ancienne école. Une manière de marquer leur reconnaissance envers leurs encadreurs mais aussi d’apporter leur modeste contribution aux décideurs pour améliorer la qualité dans l’éducation. «et c’est dans ce sens, poursuit-elle, que nous allons dérouler un plan d’actions dans les jours qui vont venir. un plan qui sera axé sur deux composantes. la première sera l’amélioration de la qualité des enseignements apprentissages et la deuxième l’accès inclusive à l’école», dit-elle. «nous normaliennes, nous n’avons pas le droit de croiser les bras face à la baisse de la qualité. Parce que le système de formation des enseignants a beaucoup évolué. au début, la formation était pour 4 ans. mais aujourd’hui, l’enseignant est formé pour une année des fois et il passe en formation initiale seulement. l’autre raison peut être liée à la massification des effectifs.
Les effectifs d’aujourd’hui dépassent de très loin celles des années passées. et il fallait répondre à l’éducation pour tous, enrôler tous les enfants à l’école. donc, les moyens laissent toujours à désirer, la formation est réduite. ce qui pose un problème de qualité, sans oublier le déficit en pédagogie», a souligné Mme Wane. S’agissant de l’éducation inclusive, en termes d’accès dans le Programme d’amélioration de la qualité de l’équité et de la transparence dans l’éducation (PaQuet), dont la deuxième composante phare est l’axe équitable, elle note : «cela nous pousse à aller vers l’inclusion. Aujourd’hui, il s’agit tout simplement de jeter un regard pour voir qu’il y a beaucoup d’enfants hors système scolaire, comme les enfants de la rue où porteurs de handicap dans les maisons. C’est pourquoi notre association compte apporter sa modeste contribution dans les jours pour assister de manière considérable en intrant pédagogique les structures d’éducations spécialisées». Au nombre de 26, ces membres de l’association ont démarré leur activité par une conférence religieuse sous le thème : «le rôle de la femme dans l’islam», animé par leur ancien formateur, Baye Cheikh Yérim Seck. Et elles l’ont tenue devant leur ancienne école pour apprendre, pour repartir avec des enseignements qui vont leur permettre d’améliorer l’éducation religieuse de leurs enfants.