ORIENTER 30% DES SORTANTS DU CYCLE FONDAMENTAL VERS LA FORMATION PROFESSIONNELLE D’ICI 2030
Faire de la formation professionnelle un puissant levier pour faire bouger les lignes du développement, telle est l'ambition exprimée ce week-end à Mont Rolland par Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre de la Formation professionnelle.

Le gouvernement mise sur de nouveaux paradigmes, pour une meilleure efficacité de la formation professionnelle, un secteur pouvant être un levier essentiel pour faire bouger les lignes du développement. Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre de la Formation professionnelle, a annoncé ce week-end à Mont Rolland que le gouvernement du Sénégal a l'ambition d'orienter 30% des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle, à l'horizon 2030.
Faire de la formation professionnelle un puissant levier pour faire bouger les lignes du développement, telle est l'ambition exprimée ce week-end à Mont Rolland par Amadou Moustapha Ndieck Sarré, ministre de la Formation professionnelle. C'était à l'occasion de la Journée portes ouvertes des centres de formation professionnelle (CFP) du département de Tivaouane et l'inauguration des nouveaux bâtiments du CFP de Mont Rolland.
Selon lui, l'activité entre dans le cadre global de l'ambition de promouvoir la formation professionnelle et technique au niveau du département de Tivaouane, à travers une bonne communication de masse, en vue de contribuer à la nouvelle politique de territorialisation des offres de formation et des opportunités d'insertion. «Le gouvernement du Sénégal a l'ambition d'orienter 30% des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle à l'horizon 2030, sans compter la formation de 700 000 techniciens d'ici 2029 et 5 millions de jeunes à l'horizon 2050», a-t-il indiqué.
Et d'après lui, ces objectifs ambitieux et nobles sont à portée de main et leur atteinte contribuera fortement à la vision 2050 d'un Sénégal souverain, juste et prospère. Il est cependant d'avis que cela nécessite des initiatives bien réfléchies et planifiées, mais aussi et surtout l'engagement de chacun, quel que soit son niveau de responsabilité. Il a d'ores et déjà noté l'engagement résolu du département de Tivaouane dans la dynamique d'atteindre ces résultats.
Le ministre souligne par ailleurs que la journée a également été une bonne occasion de communier avec l'écosystème de la formation professionnelle technique, les populations, les entreprises, les structures de formation, les autorités administratives et académiques, les collectivités territoriales, les partenaires, etc.
Sa conviction est que les échanges attendus permettront de nouer des relations de partenariat, d'évaluer des besoins et des potentiels. Ce sera également l'occasion de susciter des vocations et de saisir des opportunités, en vue d'assurer l'insertion des jeunes et de booster l'économie au bénéfice de toute la nation. C'est fort de tout cela qu'il a affirmé que cet écosystème participe ainsi à la mise en œuvre de la territorialisation des politiques publiques, en mettant sur le marché du travail des personnes qualifiées, répondant aux besoins de l'économie locale. Il a estimé que le CFP de Mont Rolland abat un travail remarquable et les belles initiatives, les démarches, les partenariats noués, sont à l'origine de la réalisation de ces nouveaux bâtiments. «A travers les nombreuses activités génératrices de revenus développées, et les perspectives d'élargissement de l'offre de formation, avec de nouveaux métiers, le centre est dans une dynamique de développement et d'innovation, dans la logique d'une structure intégrée à son milieu», a-t-il poursuivi.
Et d'ajouter que ces bâtiments fonctionnels vont permettre d'élargir l'accès, mais aussi et surtout d'offrir un cadre d'acquisition de compétences propice à la mise en œuvre des enseignements-apprentissages de qualité. Yves Lamine Ciss Maire de Mont Rolland déclare pour sa part que l'insertion des jeunes dépend de leur formation. Il fait remarquer qu'il est temps d'arrêter de considérer la formation professionnelle comme un réceptacle des déchets de l'enseignement général. Mieux, il faut aller dans le sens de l'orientation des élèves dans les structures de formation professionnelle, dès le Cours Moyen deuxième année (CM2), l'obtention du Brevet de Fin d'Etudes Moyennes (BFEM), le Baccalauréat. C'est dire qu'à ses yeux, les enfants de tous les niveaux doivent pouvoir être orientés dans la formation professionnelle, pour qu'elle soit une réalité partout au Sénégal.
Saliou Sène Directeur du CFP de Mont Rolland explique : «le chemin a été long et douloureux, mais nous y avons cru. En 2013, le site n'était qu'un terrain nu de deux hectares et nous nous sommes battus pour élaborer des requêtes de financement de projets. C'est ce qui nous a valu aujourd'hui trois projets. Il s'agit d'un projet de formation-insertion, qui consiste à mettre en place une ferme intégrée d'application pratique, combinant les activités de production animale et des activités de production végétale. Il s'y ajoute un autre projet de complexe hôtelier, avec la réalisation de cuisines modernes et un équipement d'un coût de plus de 64 millions de FCFA. Nous avons aujourd'hui un très grand restaurant moderne, des chambres de passage bien aménagées, mais également un bloc administrativement moderne, une salle de couture avec un matériel avoisinant les 37 millions de Fcfa. Donc le coût global de l'investissement s'élève aujourd'hui à plus de 500 millions de Fcfa». Pour prétendre à un bon emploi, il fait apparaître qu'il faut d'abord avoir une bonne formation professionnelle. C'est la raison pour laquelle il a appelé les populations du département de Tivaouane et de la commune de Mont Rolland à fréquenter ce bijou qui incarne l'avenir de la jeunesse.