LIENS ENTRE BAMAKO ET WAGNER, POUTINE S’EN LAVE LES MAINS
Le président français Emmanuel Macron a été reçu au Kremlin, lundi dernier, par son homologue russe. Au cours de leur conférence de presse conjointe, Poutine a assuré que son gouvernement n’a rien à avoir avec l’intervention de Wagner au Mali.

Le président français Emmanuel Macron a été reçu au Kremlin, lundi dernier, par son homologue russe. Au cours de leur conférence de presse conjointe, Poutine a assuré que son gouvernement n’a rien à avoir avec l’intervention de Wagner au Mali.
Le président russe est formel sur la question de la société de sécurité privée, Wagner au Mali. Interrogé sur le sujet, hier, au cours de la conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron, le chef du Kremlin a indiqué que son pays n’est pas lié à cette présence de militaires privés au Mali.
« En ce qui concerne le Mali, Monsieur le Président m’a plusieurs fois posé cette question, nous l’avons discutée. Le président connaît notre position. La fédération russe n’a rien à avoir avec les entreprises militaires privées qui opèrent au Mali », a répondu Vladimir Poutine. Toutefois, il a tenu à préciser que Wagner entretient des « intérêts commerciaux » avec certaines « entreprises russes » qui se mettent d’accord avec le gouvernement malien. « Nous allons voir ce problème de près.
Mais, encore une fois, nous n’avons rien à avoir avec cela », a rassuré le président Poutine. Face à leurs divergences avec la France, les autorités de la transition malienne ont procédé au recrutement de forces paramilitaires russes de la société Wagner pour lutter contre le terrorisme sur leur territoire. Depuis lors, les tensions entre les deux pays se sont accrues avec l’expulsion de l’ambassadeur de France au Mali le 3 février dernier.
L’affaire de la société privée de sécurité a fait récemment un grand tollé dans les médias internationaux. D’après certains médias, « Wagner aurait été contacté par la junte, pour former les forces maliennes et assurer la sécurité des membres du gouvernement ». Taxés de « mercenaires russes » par les autorités françaises, ces militaires seraient connus pour être intervenus dans plusieurs pays, selon un cahier de charges bien défini. La France a récemment menacé de retirer totalement ses soldats du Mali, en raison « d’incompatibilité » entre militaires russes et français, a justifié Macron. Selon les autorités de Bamako, « le Mali entend désormais diversifier, et à moyen terme, ses relations pour assurer la sécurité du pays ».