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L'ONU PRÉPARE SA MUE HISTORIQUE

Le gel des contributions américaines décidé par Donald Trump contraint le secrétaire général à envisager une restructuration majeure, avec jusqu'à 7 000 suppressions de postes et des délocalisations massives

Publication 16/05/2025

(SenePus) - Un plan drastique qui pourrait supprimer jusqu'à 20% des postes se dessine à New York, alors que l'organisation internationale fait face à une crise financière majeure provoquée par les coupes budgétaires américaines.

L'Organisation des Nations unies s'apprête à connaître la plus importante transformation de son histoire. Face aux coupes budgétaires annoncées par l'administration Trump, le secrétaire général Antonio Guterres a lancé en mars dernier un vaste chantier de réflexion baptisé "ONU80", en référence au 80e anniversaire de l'institution. Selon les informations rapportées par le journal Le Monde, cette réforme pourrait entraîner la suppression de 20% des effectifs, soit jusqu'à 7 000 postes sur les 35 000 que compte le secrétariat.

"Des décisions difficiles et inconfortables s'annoncent", a prévenu Antonio Guterres lors d'une réunion publique tenue le 12 mai, préparant ainsi le terrain à ce qui s'annonce comme un bouleversement majeur pour l'organisation internationale.

Si l'ONU a traversé plusieurs périodes difficiles au cours de son histoire, la situation actuelle semble particulièrement critique. "L'ONU a traversé plusieurs crises financières au cours de son histoire, mais celle-ci semble particulièrement existentielle", analyse Maya Ungar, experte des Nations unies au sein du groupe de réflexion International Crisis Group, citée par Le Monde. "Il existe un réel sentiment qu'un changement fondamental dans la façon dont l'ONU gère son budget et ses opérations est nécessaire."

Au cœur de cette tempête financière se trouve la décision de Donald Trump, qui a signé le 4 février dernier un décret présidentiel gelant tout paiement de contributions volontaires aux agences onusiennes. De plus, selon des informations non encore confirmées officiellement, le secrétaire d'État américain Marco Rubio envisagerait de supprimer la totalité des contributions obligatoires au budget des opérations de maintien de la paix, dont les États-Unis financent actuellement 25%, et de réduire drastiquement la participation américaine au budget régulier (22% actuellement).

Ces coupes budgétaires ont déjà eu des conséquences immédiates sur plusieurs agences spécialisées comme le Programme alimentaire mondial, l'Organisation mondiale de la santé ou le Haut-Commissariat aux réfugiés, qui ont annoncé des licenciements pouvant atteindre "entre 20% et 30% de leurs effectifs", selon le quotidien français.

Une stratégie en trois axes

Face à cette situation, Antonio Guterres a élaboré une stratégie en trois volets. D'abord, "identifier les politiques efficaces et les appliquer". Ensuite, "chasser les doublons parmi les 3 600 mandats", ces missions confiées par les États membres qui s'accumulent sans être jamais officiellement terminées. Enfin, "réfléchir à des changements structurels" plus profonds.

Des mesures concrètes commencent déjà à être mises en œuvre, notamment des délocalisations de services vers des villes moins coûteuses que New York ou Genève. Sont visées en priorité "Bangkok, Nairobi, Dakar, Bonn, Bruxelles ou Valence", précise Le Monde. "Toutes les fonctions qui n'interagissent pas en direct avec les États membres, comme le service des ressources humaines, la gestion de la chaîne d'approvisionnement ou le service informatique de l'organisation, vont quitter le siège", indique le journal.

Ces réformes engendrent logiquement une forte anxiété parmi les employés de l'ONU. "L'ambiance est lourde, autant parmi les fonctionnaires internationaux, établis à New York ou Genève avec leur famille, que parmi les employés locaux, qui risquent de perdre leur poste", confie un salarié sous couvert d'anonymat au Monde.

L'inquiétude a été amplifiée par la fuite d'un mémo interne du projet ONU80 début mai, qui évoquait des fusions d'agences et de départements, déplorant notamment des "méthodes de travail dépassées", un "manque d'efficacité", une "inflation du nombre de hauts responsables" et une "duplication des tâches à travers le système onusien".

Face à cette situation, Antonio Guterres a tenté de rassurer ses équipes dans une lettre envoyée le 13 mai, reconnaissant que "les 'fuites' et les rumeurs peuvent engendrer une anxiété inutile" et précisant que l'organisation était encore "en phase d'élaboration des propositions".

Une pression américaine déjà utilisée par le passé

Ce n'est pas la première fois que Washington utilise son poids financier pour contraindre l'ONU à des réformes. À la fin des années 1980, le président Ronald Reagan avait déjà retardé le paiement de la contribution obligatoire américaine, provoquant des "crises de liquidités chroniques" et forçant l'organisation à revoir sa gestion financière.

Ces pressions passées ont conduit à plusieurs évolutions significatives, comme "le vote du budget par consensus, ou la création du service d'audit interne (Office of Internal Oversight Services), des mécanismes permettant aux contributeurs importants de garder un œil sur le détail des finances", rappelle Le Monde.

Toutefois, l'intention finale de l'administration Trump reste floue. "Les États-Unis entendent peut-être instrumentaliser cette crise, comme ils ont pu le faire par le passé", note un diplomate spécialisé dans les budgets onusiens cité par le journal. "Mais si l'objectif est d'interrompre tous les paiements, nous serons alors confrontés à une crise majeure."

Les propositions finales du secrétaire général pour cette réforme d'ampleur seront communiquées en septembre, mais Antonio Guterres a d'ores et déjà prévenu que les effets de ces changements "seront visibles pendant des années".

Paradoxalement, certains pays, même éloignés idéologiquement de Donald Trump, se réjouissent de cette occasion de "dégraisser" l'organisation internationale, qu'ils jugent depuis longtemps trop bureaucratique. Et au sein même du personnel, certains voix s'élèvent pour soutenir une rationalisation devenue nécessaire : "A-t-on vraiment besoin de quatre agences s'occupant d'agriculture, de deux pour les droits des femmes ?", s'interroge un employé sous couvert d'anonymat. "Au lieu de rogner à la marge, le secrétariat est forcé à penser à des réformes en profondeur."

Les Nations unies se trouvent donc à la croisée des chemins, contraintes à une transformation profonde dont l'issue reste incertaine. Un défi existentiel qui met à l'épreuve la capacité d'adaptation d'une organisation internationale créée il y a près de 80 ans dans un monde bien différent.

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