L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - NOTRE CONVICTION
Aujourd’hui, ce sera certainement un nouveau jour. Celui de l’expression vivante et vivifiante d’une justice libre. Une journée comme les autres et pas celle que projetaient les autorités. L’audition réclamée du plus sérieux opposant du régime au pouvoir et potentiel successeur du Chef en 2024, accusé de viols multiples et de menaces de mort sur une masseuse mythomane, devrait être une chose ordinaire dans un pays qui ne marche pas sur la tête et qui ne fait pas des projections pour éliminer des adversaires politiques. Personne n’étant dupe. Cette image de toute une ville en état de siège comme si le pays était menacé par une horde de terroristes ou comme s’il était en guerre, a de quoi choquer. Ceux qui se sont aventurés ces jours-ci dans quelques artères de la capitale ont dû nourrir des craintes de voir le pays à feu et à sang. Pour cause, rien ne justifie tout ce dispositif sécuritaire kafkaïen pour une simple audition que le concerné n’a cessé de réclamer, lui, et ses avocats. Quel intérêt à faire peur aux citoyens avec ce déploiement loufoque des forces de sécurité ? A moins qu’on nous prépare à des choses tordues. Le leader de Pastef, à travers un discours responsable et plein de sagesse, soutient qu’il ira répondre au juge avec ses avocats tout en demandant à ses militants de vaquer à leurs occupations. Rien de sérieux ne pouvant sortir de ce dossier qui se révèle être un complot avec de piètres acteurs. Notre conviction reste la même depuis l’éclatement de ce fait divers burlesque. Au salon de massage Sweet Beauty, il s’est passé autre chose qu’une scène de viol. Et aucun juge sérieux ne pourrait coller au leader du Pastef ce délit — pardon, ce crime ! — pour le moins grotesque et qui a déjà fait beaucoup de pertes en vies humaines et de dégâts matériels. Il faut en finir avec cette affaire et passer à des choses beaucoup plus sérieuses. C’est notre conviction !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DECLARATION DE SONKO UN PAYS EN SUSPENS
Jamais déclaration à la presse du leader du Pastef n’avait été aussi attendue. Autant du côté du pouvoir qui a déployé les gros moyens pour bunkeriser la capitale et les grandes villes du pays que du côté des populations. Parce que « la Sonkomania » étant une réalité du fait que le leader de Pastef devenu le principal opposant au régime de Macky Sall jouit d’une côte de popularité himalayenne, tout le monde redoutait un remake des manifestations de mars 2021. Surtout quelques heures avant la déclaration de Sonko, ses frères de l’opposition à travers Yewwi Askan wi, sans doute dans un esprit de lui apporter soutien sans faille, avaient bandé les muscles pour dire qu’ils n’ont pas peur de rééditer les événements de mars 2021 qui avait laissé sur le macadam14 victimes et des dégâts que l’on n’est pas encore parvenu à chiffrer. Les mêmes causes pouvant produire les mêmes effets, à savoir une convocation d’Ousmane Sonko, devant le doyen des juges d’instruction cette fois-ci, l’on pouvait redouter alors un nouvel appel à la mobilisation du leader de Pastef. Seulement voilà, Ousmane Sonko a dérouté tout le monde en demandant à ses partisans de ne pas bouger et qu’il allait répondre au juge. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Tout le monde perdrait dans des manifestations qui ne permettront jamais au leader de Pastef de faire éclater la vérité et de se défendre. Le temps de la présidentielle de 2024 lui est compté. Si un baromètre d’écoute était mis en place, sur que la déclaration de Sonko allait exploser l’audimat hier.
APPEL AU CALME DE SONKO CE QU’EN DIT BENNO BOKK YAKAAR
C’est bien connu que Benno Bokk Yakaar fait du marquage à la culotte en direction du leader du Pastef. Rapidement hier, comme à chaque fois que Yewwi Askanwi et Sonko sonnent la mobilisation, Benno a réagi. Et hier encore, ça n’a pas manqué puisque, quelques heures après la conférence de presse de Yewwi Askanwi et la déclaration de Sonko, Benno a convoqué les leaders de sa coalition à 19 h à la permanence apériste de Mermoz. En l’absence de Mimi Touré, qui sonnait d’habitude la riposte face à Sonko et compagnie, c’est Abdou Karim Fofana qui est monté au front. Mais au fait, où est donc passé Seydou Guèye ? En tout cas, suite à l’appel au calme de Ousmane Sonko, qui ira répondre seul au Doyen des juges avec ses avocats, le camp du pouvoir a estimé qu’une telle posture aurait permis d’éviter les évènements de mars 2021. Abdou Karim Fofana et Cie appellent la population à faire de même. « Nous constatons que le leader de Pastef semble constater qu’il est justiciable comme tout autre citoyen dont le devoir est de répondre à la convocation du juge. Une telle posture aurait permis d’éviter les 14 morts et la perte de milliards suite aux saccages perpétrés en mars 2021 », a indiqué hier Abdou Karim Fofana, porte-parole du jour. On aurait envie de demander à Abdou Karim Fofana « mais quels sont donc les auteurs ou les responsables de ces 14 morts ? » Benno Bokk Yaakaar appelle en tout cas les populations au calme afin que ce qui c’était produit en mars 2021 ne se reproduise plus jamais dans notre pays. Car, selon le camp présidentiel, il est « inadmissible que des citoyens jouissant tous de leurs droits refusent systématiquement de s’acquitter de leur devoir vis-à-vis de la République qui leur a tout donné ». Les gens de Benno veulent sans doute parler d’eux-mêmes !
AL KHAYRI
Lorsque le « Golden Boy » Cheikh Tall Dioum, emblématique propriétaire de la brasserie « Lisa » qui fit tant de délices dans les années 90, et aussi l’un des premiers hommes d’affaires nationaux à investir dans la presse, marie son fils, c’est évidemment toute la République qui accourt. De fait, mardi, la mosquée d’Ouest-Foire qui se trouve à côté du mur de l’Aéroport, qui accueillait la cérémonie religieuse, était trop petite pour accueillir le beau monde qui s’y pressait. Et s’y entassait. Mbaye Dioum, un des fils du « Golden Boy », y demandait en effet la main d’Amina Clothilde Camara, une ravissante liane pour laquelle son cœur a chaviré. Comme par hasard, le « Al khayri » était célébré le jour de l’anniversaire de la défunte épouse de Cheikh Tall Dioum et donc mère du marié. Quant à la mariée, elle porte le même nom que Adji, cette défunte épouse du « Golden boy » ! Parmi les personnalités présentes, le Roi du Mbalakh, magnat de la presse, néo-industriel et ministre Youssou Ndour, et aussi l’empereur du Btp Bara Tall. Tous deux furent des partenaires de Cheikh Tall Dioum dans différentes entreprises de presse. Etait également présent, le milliardaire kaolackois Baye Ciss dit « Pigeon » qui a fait un témoignage émouvant sur son ami Cheikh Tall. La délégation de ce dernier était conduite par son marabout, Serigne Aliou Mbacké ibn Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma. Après la cérémonie religieuse, le père du marié a offert une grande réception à son domicile, à Ngor, où, outre Youssou Ndour, Bara Tall et Baye Ciss, étaient également présents l’imprimeur Baba Tandian, autre partenaire de CTD dans la presse, mais aussi les journalistes et patrons de presse Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Ousseynou Nar Guèye etc. Pape Leyti Ndiaye, le sympathique bâtonnier sortant de l’Ordre des Avocats du Sénégal, a aussi été aperçu dans l’assistance. Toutes nos félicitations aux nouveaux mariés !
COMBAT SITEU/PAPA SOW BABACAR THIAM, PARRAIN !
Il y a quelques mois, « Le Témoin » quotidien avait ressuscité sa célèbre rubrique dénommée « Wanted » créée en 1990 à l’image d’un vuvuzela que nous sortons de temps en temps pour rechercher nos amis, lecteurs et têtes de turc perdus de vue. Dans cette édition-là, il s’agissait de rechercher l’honorable Babacar Thiam, un très proche de Macky Sall et de Karim Wade puisqu’il fut Pca de la Saed sous le régime de Me Abdoulaye Wade. Mais quand il fallait choisir entre Macky et Karim, Babacar Thiam s’est finalement rangé du coté du premier sans démagogie aucune. Justement, il a fallu que le combat devant opposer Siteu de l’écurie Lansar et Papa Sow de Fass soit ficelé pour faire réapparaitre Babacar Thiam. Connu pour sa grande popularité à Grand-Dakar et Niary Tally et sa grande générosité, Babacar Thiam est le parrain de combat Siteu / Papa Sow prévu le dimanche 06 novembre prochain à l’Arène nationale de Pikine. Quand il s’agit de Babacar Thiam, tout lui sera permis ! Dans ce cadre, les amateurs de Diamaguène, Fass, Grand-Dakar, Ouagou Niayes et Bène Tally souhaiteraient la présence du président Macky Sall dans la délégation du parrain Babacar Thiam. Un autre face to face !
COMBAT SITEU/PAPA SOW SUSPENSION DU BATTEUR DJIBY SECK LEVEE
Restons toujours dans ce combat Siteu/Papa Sow. En prélude de ce grand événement, « Le Témoin » quotidien vous donne une révélation de taille. Le Cng de lutte a levé, hier, la suspension infligée au tambour-major Djily Seck, le batteur de Siteu. C’est le président des communicateurs traditionnels, El Hadj Mansour Mbaye, qui a fait la médiation jusqu’à pousser le Cng de lutte ainsi que les écuries (Lansar et Fass) à faire preuve de dépassement. Et surtout de pardon ! Une médiation sur proposition du parrain Babacar Thiam, très proche des enfants de Haj Mansour Mbaye à savoir Chopard et Mbaye Diop. Rappelons-le, courant décembre 2021, suite aux incidents survenus lors du combat avorté qui devait opposer Siteu à Papa Sow, le batteur Djiby Seck avait été sanctionné de 15 ans d’interdiction d’arène. Ce jour-là, il avait agressé le lutteur Papa Sow jusqu’à lui infliger une incapacité de lutte pour blessures. D’où l’annulation du combat finalement reporté à un an après, c’est-à-dire au 06 novembre prochain.
DISPARITION DU SALSERO PAPE FALL ET DU COMEDIEN BASS DIAKHATE
La journée d’hier a été assurément noire pour la culture sénégalaise qui s’est retrouvée endeuillée avec la disparition brutale du salsero Pape Fall et du comédien Bass Diakhaté. Deux figures emblématiques de la culture sénégalaise. Pape Fall, c’était un dandy connu dans le milieu de la Salsa où il évoluait. Le port toujours irréprochable. D’une grande courtoisie, c’est à peine s’il levait les yeux face à son interlocuteur. Tout cela résulte d’une éducation rigoureuse. Il ne fumait, ni ne buvait. Un homme à la vie sobre qui a vécu son art jusqu’à la mort. Plus de cinquante ans sur scène, Pape Fall était venu à la musique par son amour du bon son. Il commence sa carrière musicale en 1968 au Dounya Orchestra. Il rencontre le géant Labah Sosseh qui le prend sous son aile protectrice avant de se retrouver à ce qui était une école de musique à l’époque, la Star Band de Dakar. Avec son groupe l’African Salsa, il a écrit les plus belles pages de la musique Salsa. Quant au comédien Bass Diakhaté, il était le joyeux drille du théâtre sénégalais. Un artiste complet à l’aise dans tous les rôles. L’un des meilleurs artistes avec Lamine Ndiaye. Polyvalent, il pouvait distiller autour de lui un fou rire comme il pouvait être dans un rôle où il développait tout un sérieux.
MEDIAS LE CAP VA TENIR PROCHAINEMENT LES ASSISES DE LA PRESSE
La Coordination des Associations de Presse (CAP) qui regroupe (APPEL – CDEPS – CJRS – CORED – CTPAS – SYNPICS – UNPJS – URAC) a décidé de tenir ‘’prochainement’’ les Assises de la presse pour ’’proposer des solutions durables’’ à un secteur ‘’à la croisée des chemins’’ et ‘’évoluant dans un environnement précaire pour les entreprises de presse et pour les hommes de média’’. Cette annonce a été faite mercredi par les responsables de la CAP lors d’une conférence de presse au cours de laquelle ils ont partagé la ‘’Déclaration de Toubab Dialaw’’ pour ‘’édifier l’opinion sur la situation précaire des médias sénégalais et sur les options de sortie de crise’’ qu’ils préconisent. Pendant deux jours, les 29 et 30 octobre à Toubab Dialaw, les acteurs de la presse sénégalaise, à travers la Coordination des Associations de Presse (CAP) ont ‘’mené de profondes réflexions sur les enjeux et les défis du secteur des médias sénégalais’’. Pour les responsables de la CAP, ‘’ces assises de la presse vont permettre d’asseoir une presse libre professionnelle, responsable et libre et faire émerger des entreprises de presse fortes pour des médias crédibles et respectés’’. Ils ont déploré ‘’les principaux maux’’ dont souffre aujourd’hui la presse sénégalaise, citant ‘’la situation précaire des entreprises de presse, les difficiles conditions de travail et de vie des acteurs des médias, la problématique de la gouvernance des médias publics, les attaques répétées contre les journalistes et les techniciens des médias, les défis et enjeux de la formation des hommes et femmes de médias, la faiblesse de la qualité des contenus dans les médias, le nonrespect des règles d’éthique et de déontologie… etc.’’.