L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI : Défaillances
Ils sont vraiment pathétiques et au summum de l’idiotie. Pendant donc qu’ils complotaient pour destituer un des leurs, fracassant la langue de Molière, jusqu’à parler d’attitudes « fractionnaires », pendant qu’ils dénonçaient aussi des complots imaginaires et que d’autres nous vendaient un troisième mandat, un citoyen de chez Marianne a franchi gaillardement les portiques de l’aéroport International Blaise Diagne sans être détecté par le dispositif médical mis en place. Oh, pas de quoi paniquer. Lui, c’est un Toubab. Et même s’il nous vient d’un pays qui compte déjà des personnes infectées, il ne fallait pas s’alarmer. Ils ne sont pas comme ces fichus nègres qui trimballent partout de vilaines maladies. Et ce n'est que 48 heures après son arrivée sur le territoire national, c'est-à-dire le 27 février, qu'il a commencé à manifester des signes avant son internement. Ah, ça tombe pile-poil. D’ailleurs, la presse européenne, si paternaliste, s’étonnait que l’Afrique soit épargnée par ce virus qui est en train de faire des ravages partout ailleurs dans le monde. Il y a quelques années, alors que le continent comptait ses victimes du virus Ebola, l’Europe nous avait fermé hermétiquement ses portes. Mais c’est trop demander à nous autres nègres d’appliquer la réciprocité aujourd’hui. Bien entendu, pendant que le Chef convoquait son conseil présidentiel en urgence, ceux qui comprennent vite ne doutaient pas qu’il nous préparait à l’annonce d’un malheur. La vigilance a fait défaut partout à commencer par AIBD. Quels piètres dirigeants ! Toutefois, pas de panique. Le paludisme tue plus que le coronavirus importé de Chine et d’Europe et qu’un ressortissant de Marianne a introduit bêtement dans ce charmant pays. Au nez et à la barbe de notre dispositif de contrôle ! Un peu comme Guy Marius Sagna avait échappé à la vigilance de toutes nos polices pour aller jusqu’aux grilles du Palais ! Mais qu’attend donc le doyen des juges pour placer sous mandat de dépôt ce si incivique virus ?
Kàccoor bi
MACKY SALL REFUSE LA MISE EN QUARANTAINE DES SENEGALAIS REVENUS DU SALON DE L’AGRICULTURE
Le Sénégal fait partie désormais des quatre pays africains qui ont des cas du coronavirus dont la propagation a débuté en Chine dans la ville de Wuhan. La panique s’est déjà installée surtout avec le cas des 250 sénégalais qui s’étaient rendus à Paris pour faire du tourisme au Salon de l’Agriculture. Puisque parmi ces 250 Sénégalais, on compte des ministres (de l’Agriculture Moussa Baldé, de l’Elevage Samba Ndiobène Ka), de nombreux Dg de sociétés (Cosec, Sonacos, Ancar…) Si des suspicions entourent la délégation sénégalaise au Salon de l’Agriculture, c’est parce que le maire d’une commune française, La-Balme-de-Sillingy, François Daviet, qui s’était rendu au Salon de l’agriculture mardi dernier, a depuis été testé positif au coronavirus. Dans ces conditions, quoi de plus normal que notre délégation au Salon de l’Agriculture, même si elle comprend des ministres, soit mise en quarantaine ? Hier, lors du Conseil présidentiel d’urgence, le président de la République a appelé les gens au calme. Il estime qu’on ne peut pas mettre en quarantaine tous les voyageurs. « On me signale que, sur les réseaux sociaux, ils s’enflamment puisqu’on a dit que certains membres revenus de Paris, hier, qui étaient au salon de l’agriculture, ont été mis en quarantaine. Là aussi, si on met ceux-là en quarantaine, et les autres voyageurs qui viennent de la France, qu’estce qu’on en fait ? Est-ce qu’on peut mettre en quarantaine tous les voyageurs ? Il faut éviter aussi de céder à la panique. Il faut que les comités nationaux prennent leurs responsabilités en termes de recommandations par rapport à la situation réelle. Une fois que le cas se précise, le gouvernement fera ce qu’il doit faire. Et nous discuterons avec le concerné », a expliqué le Président. Ainsi, il conseille à nos compatriotes sénégalais vivant à l’étranger de s’abstenir de revenir au pays. Même pour nos magals ? « Déjà, il serait recommandé de demander à ceux qui ne sont pas venus et qui viennent d’Italie et d’autres, de s’abstenir de venir. S’ils sont en quarantaine là-bas, il ne faut pas qu’ils se dérobent pour se retrouver ici », conseille-t-il. Le chef d’Etat a annoncé aussi la réduction au ’’strict minimum des missions à l’étranger dans les pays affectés par le coronavirus (Covid-19). ‘’ J’ai décidé de réduire au strict minimum les missions à l’étranger en ce qui concerne l’Etat, surtout en direction des pays affectés par le coronavirus (Covid-19)’’, a-t-il dit. Macky Sall a indiqué que les missions diplomatiques à l’étranger ont toutes les compétences pour représenter l’Etat, pour réduire le risque sur le transport. Priver nos augustes hauts ministres, hauts fonctionnaires, Dg etc. de missions à l’extérieur et, donc, de per-diem, le Président est vraiment sans cœur !
HABIB NIANG APPELLE A LA SOLIDARITE
Le président du mouvement And Suxxali Sénégal, Habib Niang, a appelé suite au premier cas de coronavirus à une grande solidarité nationale. « Le Sénégal vient de confirmer son premier cas du coronavirus. Nous exprimons toute notre solidarité et notre confiance aux autorités sénégalaises surtout à nos vaillants professionnels de la santé. Nous invitons nos concitoyens à plus de vigilance et de respect des consignes » souligne le président Habib Niang dans un post sur watshapp. « Soyons unis, ne laissons pas nos divergences politiques prendre le dessus. Une fois de plus, notre cher Sénégal fait face à un défi et ensemble, nous allons le surmonter comme ce fut le cas à chaque fois que le besoin s’est fait sentir. Que Dieu nous protège et protège le monde de toutes ces maladies » conclut-il. Amine
PR MOUSSA SEYDI DE FANN : DEUX MALADES DE CORONAVIRUS ONT ETE DEJA TRAITES A L’HOPITAL FANN
Ce lundi 2 mars, le Sénégal a enregistré officiellement son premier cas de coronavirus. Une nouvelle confirmée par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Et il faut dire que deux autres cas ont déjà été traités à l’hôpital Fann de Dakar. L’information est donnée, dans une vidéo diffusée par Dakaractu, par Pr Moussa Seydi, chef du service des Maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann. Il renseigne que « les deux patients que nous avons reçus se portent bien ». Il ajoute qu’il « ne faut pas exagérer outre mesure. Donc c’est sérieux. Il y a des cas graves, il faut le dire. Mais il ne faut pas aussi entrer dans une dramatisation excessive. Cela est important». Les Sénégalais se demandent alors si on ne leur cache pas la réalité de la situation et que le malade français n’est pas le premier à avoir attrapé le virus dans notre pays.
SOS MEDECINS DEMENT LES AUTORITES
Sur la prise en charge du malade français, les versions diffèrent. Sur un plateau de télé, il a été dit que le français contaminé a été d’abord consulté par Sos médecin et puis s’est rendu de lui-même à l’hôpital de Fann. C’est là qu’il aurait été détecté, pris en charge, testé et mis en quarantaine. Ce qui est totalement faux selon le Dr Boubacar Signaté de Sos Médecin. « …Le patient qui a l’habitude d’appeler Sos médecin nous a appelés le 28 février 2020 pour un syndrome grippal (toux, fièvre, éternuement courbatures depuis 48 h. Quand nous avons détecté le cas possible, nous avons conseillé au patient de rester chez lui, de mettre un masque chirurgical, de s’isoler du reste de sa famille, nous avons préconisé un traitement symptomatique et nous avons alerté la cellule du ministère de la Santé. Il n’est jamais venu en consultation, n’est jamais allé de luimême à l’hôpital de Fann et aucun soignant de SOS médecin n’a été en contact avec lui, ni aucun autre soignant. Nous avons fait alerter le médecin chef de district qui, en collaboration avec l’Institut Pasteur, a procédé aux prélèvements, confirmé la positivité des tests, puis le patient a été pris en charge, et c’est d’ailleurs ce qui a permis de détecter ce premier cas » explique le Dr Signaté.
CORONAVIRUS FACE A LA PENURIE D’EAU
Pendant que le pays compte son premier cas de coronavirus testé positif et que les services de l’Etat insistent sur la prévention, le premier danger auquel les citoyens devront faire face, c’est assurément le manque d’eau dans la capitale, sa banlieue et jusqu’à Rufisque. Pour voir le liquide précieux couler, les abonnés de Sen Eau passent depuis le mois de février des nuits blanches pour pouvoir remplir quelques litres d’eau. Alors qu’on nous conseille de nous laver les mains de façon régulière, y a de quoi s’inquiéter avec le robinet qui ferme pour ne s’ouvrir que vers 4h du matin.
MAGUEYE MARAME NDAO DG ANACIM, UNE DECORATION NON MERITEE
Des trois Sénégalais qui ont reçu la Médaille d’honneur de la Police nationale française, ce vendredi 28 février 2020, notamment le Colonel Babacar Sédikh Diouf, Secrétaire général de la Haute autorité des aéroports du Sénégal (Haas), le Commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle Mame Seydou Ndour, Directeur de la Police de l’air et des frontières (Dpaf) et Maguèye Marame Ndao, Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), nous estimons que ce dernier ne méritait nullement de recevoir une telle médaille. Seulement, cet impair ne saurait être imputé à l’ambassadeur de France Philippe Lalliot, qui a déroulé le tapis rouge à la Résidence de France à Dakar à ces trois compatriotes. Le scandale, c’est le maintien en poste depuis près de 7 ans de Maguèye Marame Ndao. Lequel a été inculpé en mars 2017 par le doyen des juges Samba Sall en charge de l’instruction de l’affaire Sénégalair, un crash qui avait fait 7 morts le 5 septembre 2015. Parallèlement à cette procédure, une information judiciaire de la même nature avait été ouverte à Paris car l’une des victimes était française. D’ailleurs, c’est cette ressortissante française, malade, que l’équipage de Sénégalair était allé évacuer du Burkina Faso. Le Dg de l’Anacim avait été inculpé le même jour en même temps que Gérald Gabriel Diop (Directeur général de Senegalair), Mohamed Mansour Sy (Directeur des transports aériens à l’Anacim), El Hadj Mactar Daff (inspecteur navigabilité) et Mamadou Sy, chef du département navigation. Dans un pays normal, le Dg et tous ces inculpés devaient être démis de leurs postes. Les investigations des forces de sécurité et le rapport du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) avaient conclu que le crash de l’aéronef était dû à une série de dysfonctionnements. Les 315 pages du rapport du BEA, avaient révèlé que la compagnie, Senegalair, ne disposait d’aucune autorisation pour exercer au Sénégal. Pire, l’ANACIM avait renouvelé le certificat de navigabilité de l’appareil malgré de graves anomalies alors que la licence du copilote algérien – mort aussi dans le crash – avait été validée malgré son dossier incomplet. Pour ne pas arranger les choses, deux mois avant la tragédie, l’ASECNA avait exigé une inspection de l’appareil après un accident. Ce qui n’a jamais été fait… Des fautes graves qui auraient nécessité le limogeage du Dg de l’Anacim. Et voilà que, plutôt que d’être limogé, et bien qu’il soit sous le coup d’une inculpation, Maguèye Marème Ndao est décoré par la France !
LOUGA 15 PERSONNES APPREHENDEES CE WEEK-END AU COURS D’UNE OPERATION DE SECURISATION
C’est pour combattre l’insécurité galopante sous toutes ses formes dans la commune de Louga et ses environs que la police et la gendarmerie ont organisé une patrouille nocturne de sécurisation dans la nuit du vendredi à samedi. Cette opération a permis d’appréhender 15 individus pour divers délits allant de la détention et de l’usage de chanvre indien au refus d’obtempérer en passant par l’ivresse publique manifeste, le défaut de pièces administratives, entre autres. L’opération a aussi permis d’immobiliser 20 véhicules et 7 motos non en règle et de saisir des pièces. Au plan organisationnel, 63 éléments de la police et de la gendarmerie ont été déployés pour les besoins de cette opération. 6 logistiques roulantes composées de véhicules de police et de la gendarmerie ont été mises en œuvre pour le déplacement des intervenants. L’opération a ainsi permis de visiter 6 localités du département de Louga dont Niomré, Rita Diaw, Djielerlou Syll et Louga commune. Partout, les forces de sécurité ont eu à interpeler des noctambules qui n’étaient pas en règle pour les embarquer dans le panier à salade en vue de les identifier et de les auditionner.