L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - « INSECURITE MENTALE »
Pour une fois Kàccoor Bi, qui raffole de belles fesses et qui aime titiller le Chef et sa cour de caudataires, va leur faire un pied de nez. Les laisser à leurs funestes tentatives de règlements de comptes. Un exercice auquel ils nous ont habitués depuis leur arrivée au pouvoir. Grand bien leur fasse. Nous sommes plutôt soucieux de l’insécurité qui prévaut dans la ville et qui n’est pas seulement le fait des agresseurs et autres bandits de grand chemin. La scène est d’une atrocité à vous arracher le cœur. Elle dépasse le macabre et nous renvoie à la cruauté des scènes du génocide rwandais que décrit avec réalisme l’écrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop dans son monumental roman, « Murambi ou le livre des ossements ». Et pourtant, personne ne parle de ce drame qui s’est déroulé avant hier dans la capitale. Il ne semble pas non plus intéresser la communauté des réseaux sociaux si prompte à se scandaliser pour un rien. Un malade mental qui assène plusieurs coups de couteau à son « ami » avant de le transformer en tas de charbon. Un corps éparpillé. Et ça se passe au cœur de la ville à quelques mètres du Palais de la République. Ce n’est que dans nos pays si pauvres que l’on voit des aliénés trainer dans les rues, s’ils ne sont pas dans nos maisons sans que personne se préoccupe d’eux. Tant qu’ils peuvent rester calmes, on peut admettre cette cohabitation. Jusqu’à ce qu’ils deviennent agités et incontrôlables. Tout récemment, un autre malade mental avait poignardé sa mère et sa grand-mère avant de mettre fin à ses jours en sautant de la terrasse de leur maison. De ces gens qui cohabitent avec nous et qui auraient dû être internés dans des centres dédiés et bien surveillés, personne n’en parle. Sauf le sieur Ansoumana Dione. La sécurisation de notre espace passe également par une réelle volonté de prendre en charge nos malades mentaux. Par leur errance, nous sommes tous en danger. Et dire que le détraqué de la rue « Thiong » est retenu à la police.
KACCOOR BI
36 SENEGALAIS S’INSCRIVENT POUR L’UKRAINE LE SÉNÉGAL ADRESSE UNE NOTE DE PROTESTATION À L’AMBASSADEUR D’UKRAINE À DAKAR
L’appel des autorités ukrainiennes, précisément de l’ambassade de la république d’Ukraine au Sénégal pour le recrutement de combattants étrangers aux côtés des forces régulières ukrainiennes, a été très mal perçu par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Il a adressé une lettre de protestation à l’Ambassade et demandé le retrait de l’appel sur la page Facebook de l’Ambassade de la République d’Ukraine à Dakar... « Le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a appris, avec étonnement, la publication, ce 03 mars 2022, sur la page Facebook de l’Ambassade de la République d’Ukraine à Dakar, d’un appel aux citoyens étrangers, à venir à l’aide à l’Ukraine, avec, à l’appui, un formulaire d’inscription. Comme suite, Son Excellence Monsieur Yurii PYVOVAROV, Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal, a été immédiatement invité au Ministère aux fins de vérification et d’authentification de cette publication. L’Ambassadeur a effectivement confirmé l’existence de l’appel et l’inscription de 36 candidats volontaires » lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Au regard de la gravité de tels faits, le Ministère a officiellement notifié, au nom du Gouvernement de la République du Sénégal, une note verbale de protestation condamnant fermement cette pratique qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire. En conséquence, le Ministère a invité instamment l’Ambassade à retirer, immédiatement, l’appel sus-indiqué et cesser, sans délai, toute procédure d’enrôlement de personnes de nationalité sénégalaise ou étrangère, à partir du territoire sénégalais. Faute de quoi, le Ministère se réserve le droit de prendre toute décision qu’appelle la situation. Le Ministère tient à préciser que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible des peines prévues par la loi » concluent les services du ministre des Affaires étrangères Me Aïssata Tall Sall.
TIRAILLEURS DE LA CEDEAO «LE TÉMOIN» A-T-IL INSPIRÉ L’AMBASSADEUR DE L’UKRAINE À DAKAR ?
Vingt quatre heures après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, « Le Témoin » quotidien avait publié un article digne de sa ligne éditoriale anticonformiste intitulé : « Les tirailleurs de la Cedeao au secours de l’Ukraine (Humour) ». Justement dans cette édition, nous avions d’abord déploré l’invasion de l’Ukraine, un pays souverain, par la toute- puissante Russie de Poutine. Au finish, les forces de l’Otan, les casques bleus de l’Onu et les armées américaines (Usa) se sont, à nouveau, révélés impuissants à empêcher cette invasion de l’Ukraine. Donc pour « Le Témoin » quotidien, les forces de l’Onu et de l’Otan, c’est le malheur des petits pays arabes et africains comme Afghanistan, l’Irak, la Gambie, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire etc. Mais quand il s’agit de la Russie de Vladimir Poutine, toutes ces « puissances » militaires et autres forces coloniales comme la France, les Usa, la Belgique, l’Angleterre, l’Allemagne etc. se tiennent à carreau. Face à cette situation, « Le Témoin » avait invité, avec humour, Macky Sall en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (Ua), de déployer les forces de la Cedeao ou les tirailleurs africains en Ukraine, pour voler au secours d’un pays en détresse. Evidemment, bien qu’il ne soit pas décent de rigoler à propos de la situation qui prévaut à Kiev, certains lecteurs avaient bien rigolé. Presque une semaine après « Le Témoin » et ses tirailleurs de la Cedeao, l’Ambassadeur de l’Ukraine à Dakar, Son Excellence Yuri Pyvovarov a publié dans sa page « Facebook » un avis de recrutement invitant les étrangers d’origine africaine à s’inscrire pour aller se battre en Ukraine. Souhaitons que l’inspiration d’enrôler des mercenaires et autres tirailleurs africains ne provienne pas du quotidien « Le Témoin ». Toujours est-il que cet appel surprenant pour « Dakar-Bango », pardon « Kiev-Bango », n’a pas plu aux autorités sénégalaises qui condamnent !
LEGISLATIVES LA CAUTION FIXÉE À 15 MILLIONS DE F CFA
Dans un communiqué en date de ce jeudi 03 mars 2022, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques ainsi que les entités regroupant des personnes indépendantes désireux de participer aux élections législatives du 31 juin 2022 que le montant de la caution est fixé à la somme de quinze millions (15 000 000) de francs CFA par arrêté N°4067 du 03 mars 2022. Cette caution doit être versée, conformément aux dispositions de l’article L 175 du Code électoral, à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
CRISE SCOLAIRE ENFIN, LE SAEMSS ET LE CUSEMS ONT SIGNÉ LE PROTOCOLE D’ACCORD
C’est officiel ! Le Saemss et le Cusems (syndicats du moyen et du secondaire) ont signé hier le protocole d’accord avec le gouvernement. C’était dans les locaux du ministère des Finances et du Budget. La «longue» grève des syndicats du G7 (groupe des sept syndicats d’enseignants les plus représentatifs) a donc pris fin et la reprise des cours est imminente. Cette signature fait suite aux assemblées générales organisées au niveau des bases des deux syndicats qui ont approuvé les efforts du gouvernement par rapport au traitement salarial des enseignants. En effet, pour une sortie de crise à l’école, le gouvernement de Macky Sall a posé des actes forts à leur endroit. Après l’acte 1 relatif à l’augmentation de l’indemnité de logement de 60 000 francs à 100 000 francs, le gouvernement a posé, cette année, un autre jalon consistant à valoriser le régime indemnitaire des enseignants qui prendra effet à compter du 1er mai 2022 pour la première tranche. La deuxième tranche sera effective en 2023. Des efforts qui coûteront 100 milliards de francs au budget de l’Etat et salués par les enseignants à la base qui, dans leurs procès-verbaux, ont demandé aux leaders syndicaux de signer le protocole et procéder à la suspension de la grève. Profitant de l’occasion, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), Saourou Sène, invite le gouvernement à maintenir la dynamique pour une correction intégrale du système de rémunération des agents de l’Etat.
LOUIS CAMARA NOUS SÈVRE DE CONTES
Vous avez été nombreux à vous délecter des contes inspirés de l’univers Yoruba de l’écrivain saint-louisien Louis Camara. Auteur poreux, Grand Prix du Chef de l’Etat pour les Lettres, Louis Camara nous accompagne depuis plus de cinq ans à travers la rubrique « Coin des Lettres ». C’est avec regret et tristesse qu’il nous a annoncé hier de devoir renoncer à nous envoyer des textes en raison d’une détérioration de sa vision. En effet, après l’avoir examiné, son ophtalmologue lui a confirmé que son glaucome s’était un peu aggravé et qu’il devait par conséquent limiter au strict minimum l’usage des écrans d’ordinateur. Cependant, il n’a pas totalement renoncé à l’écriture. Il promet de se remettre à la plume. Tout en lui souhaitant une meilleure santé, « Le Témoin » le remercie pour sa précieuse et désintéressée collaboration. Aux jeunes écrivains de s’inspirer de l’exemple du «Conteur d’Ifa» en envoyant des textes littéraires de qualité au «Coin des lettres» que nous publierons avec plaisir.