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23 juin 2025
par Ibrahima Diawara
DIOMAYE FACE À LA PRESSE NATIONALE : MATURITÉ, VÉRITÉ ET EXIGENCES
La rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine
La conférence de presse du samedi 13 juillet 2024 de Bassirou Diomaye Faye fera date dans l’histoire de la communication politique au Sénégal. Combien de Sénégalaises et Sénégalais qui ont suivi cette interview se sont endormis ce jour-là avec le baume au cœur et le sentiment que le Sénégal est bien sur une trajectoire progressiste. Diomaye a clairement fixé le cap modélisé dans le Projet pour Une Rupture véritable dans notre pays.
La prestation du jeune président de la République qu’ont choisi les sénégalaises et sénégalais est l’expression vivante d’une jeunesse vibrante qui a tant donné avec courage et détermination pour qu’un jour nouveau se lève sur notre pays. Diomaye est jeune, mais il n’en a pas moins projeté l’image d’un leader empreint de sagesse authentiquement africaine, de sérénité, de courtoisie et de pondération, d’une grande capacité d’écoute.
Son interview a aussi révélé une réelle empathie, le respect d’autrui, une grande rigueur, une bonne maîtrise des dossiers, un patriotisme et un panafricanisme assumés sans ostentation.
Merci président pour cette bouffée d’oxygène. Le peuple vous a écouté, il vous a compris.
La clique réactionnaire et fascisante qui pleure son paradis perdu actionne ses sordides officines pour créer la confusion et semer le doute dans la conscience des classes populaires base sociale du nouveau pouvoir. Il convient de rappeler à leurs scribouillards stipendiés qui déversent leur fiel dans les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision et à longueur de unes et de colonnes de la presse « gâche-papier » que, n’en déplaise, « les chiens aboient et la caravane passe ».
Une seule requête Monsieur le président. La refonte radicale des institutions dans la ligne des Assises nationales, de la Commission nationale de réforme des institutions et du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique, la rationalisation des dépenses de l’État avec au premier chef la suppression des institutions inutiles et budgétivores et la réduction drastique des dépenses de prestige, le renouvellement du leadership des structures de l’administration et des entreprises publiques doivent être accélérés.
Pas de précipitation, certes, mais la rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine et Démocratique portés par le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
Les manœuvres de certains responsables, installés par l’ancien régime et incarnant l’administration corrompue rejetée massivement par les Sénégalaises et Sénégalais pour être dans les bonnes grâces des nouvelles autorités doivent être bien comprises et annihilées (Babacar Diagne CNRA, Bocar Sy BHS, Innocence Ntap Ndiaye HCDS et le néo-rallié Lansana Gagny Sakho, etc.)
Il faut aussi veiller à combattre, au sein du courant patriotique et démocratique, les velléités carriéristes et opportunistes qui sont en train de se développer, en contradiction flagrante avec notre belle devise : « don de soi pour la patrie ». Le camp patriotique lui-même n’est pas épargné par la course effrénée aux « promotions » certains étalant les « services » rendus et sacrifices « consentis » durant la longue et dure phase de conquête du pouvoir pour réclamer leur part du « gâteau ». La Direction de départements ministériels, de services stratégiques de l’administration centrale, d’agences ou d’entreprises publiques, est encore considérée par beaucoup comme une sinécure, le moyen de faire étalage d’un luxe ostentatoire : gros salaires, grosses cylindrées, fréquents voyages hors du pays extrêmement dispendieux et parfois inutiles…….
Il convient de rappeler que, dans la voie tracée par la lettre du 6 avril du président de la République aux fonctionnaires et agents de l’administration du Sénégal, la nomination à des fonctions de Direction, loin d’être une sinécure, est une lourde charge qui requiert patriotisme, intégrité et expertise. Être porté à de telles responsabilités, c’est rejoindre son poste de combat, pour bâtir le Sénégal prospère et rayonnant, auquel aspire notre peuple. Ceci est un sacerdoce qui commande un style de vie sobre et un exceptionnel engagement au travail.
SORTIE D'AMINATA TOURÉ, LE MEER SORT DE SON MUTISME ET CONTRE-ATTAQUE
"Depuis que le président Sall a mis à terre son projet de faire de l’Assemblée son tremplin vers le pouvoir, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades", selon le mouvement des élèves et étudiants républicains.
Le mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER) est monté au créneau jeudi pour répondre à l’ancienne Première ministre Aminata Touré après sa sortie de mercredi exigeant la démission de Macky Sall à la tête de l’APR.
Dans un communiqué, le MEER soutient que Mimi Touré s’est encore livrée à son jeu favori notamment « plaire au nouveau maître pour rentrer dans ses bonnes grâces ».
« En effet, depuis que le Président Sall a mis à nu et à terre son funeste projet de faire de l’Assemblée Nationale son tremplin personnel vers le pouvoir, quitte à déstabiliser l’Institution parlementaire, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades. Et comme pour exceller dans la médiocrité et la méchanceté, qui souvent d’ailleurs vont ensemble, elle cherche à faire feu de tout bois dès qu’il s’agit du Président Sall ou de l’APR », peut-on lire.
« C’est bien malheureusement ce qui arrive à celle que le Président Sall a honorée au-delà de ses fausses compétences à chaque fois alléguées comme pour nous en imposer et surtout, au-delà de son poids politique et électoral nul, y compris, quand elle a eu l’insigne privilège d’avoir été choisie tête de liste nationale, humiliée et battue dans son propre bureau de vote par ses bourreaux d’alors, ceux-là qu’elle sert maintenant avec zèle et toute honte bue », soulignent le député Abdoulaye Diagne et camarades.
Ces derniers rappellent leur ancienne première ministre d’avoir d’oublier qu’elle « doit sa carrière et les titres politiques dont elle s’autoglorifie à la seule volonté de celui qu’elle voue ingratement aux gémonies promettant qu’ils ne laisseront jamais des loosers vindicatifs s’en prendre à notre leader et notre parti ».
UEMOA, 1865 MILLIARDS FCFA LEVÉS SUR LE MARCHÉ FINANCIER RÉGIONAL PAR LE SÉNÉGAL EN 28 ANS
Les volume des émissions des titres publics sont passés « de 30,2 milliards de francs CFA en 1999 à 1.796 milliards en 2023, ce qui représente 78,5 % des émissions totales sur le marché primaire, contre 25,7 % au moment de la mise en place du marché.
Le conseiller technique au ministère sénégalais des Finances et du Budget Mamadou Ndiaye a annoncé, jeudi lors d’un colloque que l’État sénégalais a levé 1.865 milliards de francs CFA sur le marché financier régional depuis la création de l’Autorité des marchés financiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMF-UEMOA) en 28 ans.
« L’État du Sénégal a bénéficié de l’accompagnement du marché financier [de l’UEMOA] depuis sa création, avec une mobilisation de plus de 1.865 milliards de francs CFA », a-t-il dit.
Selon lui, les volume des émissions des titres publics sont passés « de 30,2 milliards de francs CFA en 1999 à 1.796 milliards en 2023, ce qui représente 78,5 % des émissions totales sur le marché primaire, contre seulement 25,7 % au moment de la mise en place du marché » financier de l’UEMOA, a-t-il souligné.
« En vingt-huit ans, le marché financier a permis la mobilisation de plus de 21.000 milliards de francs CFA au profit des économies de l’Union, dont plus de 70 % ont été destinés à la construction d’infrastructures au profit des populations », précise Mamadou Ndiaye.
par Mohamed Lamine Ly
LES DÉFIS DE LA COMMUNICATION POUR LA SANTÉ
Si la communication pour la santé a longtemps reposé sur une approche descendante, elle doit désormais encourager la participation communautaire. Seule une implication citoyenne peut contrer défiance et rumeurs dans un contexte de crises sanitaires
Les media de notre pays jouent un rôle grandissant dans la communication sur la santé. En effet, que ce soit au niveau de la presse écrite avec ses rubriques santé, qu’à celui de l’audiovisuel, les problématiques sanitaires font l’objet de traitement, sinon quotidien, tout au moins très fréquent et régulier, avec la participation décisive des professionnels de la Presse.
Parmi les stratégies pour lutter contre les problèmes prioritaires de santé, les moyens de communication sont largement utilisés par les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les acteurs de la société civile et autres organismes à but non lucratif, pour amener la population à adopter des comportements favorables à la santé.
La communication pour la santé pourrait se définir comme l’étude et l’utilisation des stratégies de communications interpersonnelles, organisationnelles et médiatiques, visant à informer et à influencer les décisions individuelles et collectives propices à l’amélioration de la santé.
Sur le plan des contenus, il ne fait aucun doute, que le volet préventif occupe une place appréciable dans les émissions et articles de presse dévolus à la santé. C’est ainsi que divers thèmes y sont abordés, tels que la santé de l’enfant (vaccination, nutrition…), l’alimentation saine et équilibrée des adultes, la pratique régulière d’activités physiques, la santé reproductive, la sensibilisation sur les maladies non transmissibles y compris sur la prévention du diabète, de l’hypertension artérielle et de divers cancers (tabagisme, dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus…etc.)…
Néanmoins, la prise en compte des déterminants sociaux de la santé laisse encore à désirer, du fait que la participation communautaire à la santé et aux autres secteurs de développement (hydraulique, agriculture, habitat, hygiène, assainissement, microfinance...) ne réussit pas encore à s’émanciper totalement de la tutelle des techniciens.
De fait, les communautés, souvent réduites au rôle d’auxiliaires ou de faire-valoir, ne s’impliquent pas encore suffisamment dans les questions comme l’identification et la priorisation des besoins, ainsi que sur celles portant sur la gouvernance et la redevabilité.
On ne peut manquer de signaler certains aspects négatifs liés à la publicité faite sur les médias, relatifs aux bouillons de cuisine, à la dépigmentation artificielle, sans oublier celle au profit de certains charlatans, qui mettent en danger la vie des sénégalais, compromettant les efforts faits pour la revalorisation ou la réhabilitation de notre médecine traditionnelle.
Au début, la communication pour la santé était considérée comme suffisante pour atteindre les objectifs sanitaires et on doit admettre qu’ils ont été de puissants moteurs de promotion de la santé.
Des progrès tangibles ont été notés dans divers domaines comme la santé de la mère et de l’enfant (vaccinations, surveillance nutritionnelle et pondérale, prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, suivi pré et postnatal, accouchement assisté, planning familial…) et la lutte contre les maladies courantes, particulièrement, celles ciblées par le Fonds Mondial (paludisme, tuberculose et sida), sans oublier les maladies non transmissibles.
Mais les décideurs de la Santé ont fini par se rendre compte des limites de la communication pour la Santé, qui devrait participer d’un contexte global, où la santé devient l’affaire de tous.
Faute d’une véritable responsabilisation des communautés de base dans la gestion de leur santé et à cause de l’implication intempestive de fondations prétendument philanthropiques dans la Santé globale, l’émergence de puissants mouvements complotistes a sévèrement desservi les acteurs de communication pour la Santé.
Une des illustrations les plus caractéristiques de cet état de fait a été l’essor, dans les pays développés, de vastes mouvements anti-vaccins, ayant conduit, il y a quelques années, à la résurgence de maladies virales comme la rougeole aux USA. On a également observé, dans des pays comme le Pakistan, l’Afghanistan ou le Nigéria, une hostilité exacerbée envers les campagnes d’éradication de la poliomyélite, avec des répliques de moindre envergure, dans certains autres pays africains (dont le nôtre) ou asiatiques.
Mais le sommet de la défiance contre la santé globale a été atteint lors de la pandémie de Covid-19, venant couronner un cycle ayant débuté en 2002, avec l’apparition du SRAS en Chine, suivi par plusieurs autres maladies émergentes, à fort potentiel épidémique voire pandémique (comme la grippe aviaire à A/H5N1, la grippe A/H1N1, le MERS-CoV, la grippe aviaire A/H7N9).
De par son ampleur, sa gravité avec une mortalité élevée chez les personnes âgées et ses conséquences dramatiques sur le plan économique, la pandémie de Covid-19 s’est dédoublée en une infodémie, c’est-à-dire une pandémie de fake-news allant du déni pur et simple de la maladie à des accusations d’arrière-pensées mercantilistes sur la commercialisation des vaccins ou de médicaments onéreux.
Ces rumeurs sont d’autant plus difficiles à combattre, qu’elles empruntent principalement le canal digital préféré aux media institutionnels, devenus moins crédibles, du fait qu’elles sont souvent les porte-voix des puissances d’argent. D’où l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics de se démarquer de la cupidité, des intérêts privés de Big Pharma et de se réapproprier des informations sanitaires basées sur des données fiables et probantes, pour servir le bien commun.
Pour cela, il faut permettre aux intervenants de mettre en œuvre une communication des risques et de l’engagement communautaire (CREC), en vue de co-construire avec les communautés des stratégies pour prévenir l’exposition, stopper la transmission et amoindrir l’impact de l’épidémie.
Il faudrait, en outre, dans le cadre de la santé digitale, outiller les professionnels de la communication dans le domaine de la santé, pour qu’ils puissent tirer parti des connaissances sociales et comportementales, en vue de concevoir, mettre en œuvre et évaluer les communications digitales en matière de santé.
Ils apprendront ainsi à développer et à mettre en œuvre des campagnes de santé réussies sur les médias sociaux, et à évaluer leurs performances et leur impact sur les comportements liés à la santé.
Dr Mohamed Lamine Ly est spécialiste en santé publique.
Vivement que les demons de la divisions ne invite au milieu de ce duo pour le bien du Sénégal car tout clash sera très dur. Le Premier ferait quand bien de ne pas donner limpression que c’est lui qui prend la decisions. Que chacun reste dans ses fonctions
Le journaliste Mademba Ndiaye plaide pour une bonne campagne de promotion du Pacte national de bonne gouvernance démocratique auprès des différentes composantes de la société comme les médias, les rappeurs et les chefs religieux afin de soutenir l'adoption de cet outil de gouvernance par le président Diomaye Faye, dont le régime est victime d'une certaine perception dû à son caractère bicéphale.
Le Pacte national de bonne gouvernance démocratique (PNBGD) est un bon outil de gouvernance conçu par des organisations de la société civile au plus fort de la dernière campagne électorale et destiné aux gouvernants.
Seulement, cet outil est très peu connu par les Sénégalais alors même que sa mise en œuvre par le nouveau gouvernement de Diomaye Faye se fait encore attendre bien qu’il l’eût bel et bien signé comme 12 autres anciens candidats à la présidentielle du 24 mars 2024. La mise en œuvre du Pacte et la nouvelle Assemblée changera certainement la perception que les citoyens ont de l'Exécutif actuel.
L’architecture du nouveau gouvernement interpelle bien des observateurs du fait de son caractère bicéphale même si ce n’est pas une première au Sénégal. En effet, quelques décennies plus tôt, les premiers dirigeants du Sénégal indépendant étaient presque dans la même situation.
Toutefois, Senghor et Mamadou Dia étaient dans un bicéphalisme formel donc constitutionnellement organisé, selon Mademba Ndiaye. Les problèmes sont survenus quand l’une des personnalités a voulu passer outre la constitution pour poser des actes.
Le régime Sonko-Diomaye va-t-il échapper à une crise? Rien n’est moins sûr. En tout cas, pour le moment des actes posés par l’un et de l’autre ne sont pas toujours et forcément bien perçus à tort ou à raison puisque contrairement à Senghor et Dia, Diomaye et Sonko sont dans un bicéphalisme informel.
En effet, ce bicéphalisme informel du régime de Diomaye-Sonko pose un problème de perception auprès des citoyens à tel enseigne que certaines actions normales posées par le Premier ministre sont perçues comme anormales par certains observateurs.
Toutefois, les prochaines législatives devraient clarifier cette situation pour que chacune des deux personnalités sache les prérogatives constitutionnelles qui lui sont dévolues constitutionnellement parlant.
Pour que le duo continue de travailler en parfaite harmonie, selon Mademba Ndiaye, il faudrait que le Premier ministre fasse tout faire pour éviter de donner l'impression qu'il grignote les prérogatives du président de la République, montrer tout simplement du respect au chef de l'Etat en dépit de la vieille amitié qui les lie et des fonctions que chacun est amené à occuper du fait de la tournure des événements qui se sont succédé sous le magistère du précédent régime.
Le duo en tout état de cause devrait tout faire pour éviter le clash, car tout premier clash sera pratiquement un crash parce que ce sera très dur pour la suite pour les deux dirigeants qui ont connu l'amère saveur de leur militantisme et qui sont partis du bas niveau au sommet de la tour, de la prison à la présidence pour l'un et de la prison à la Primature pour l'autre.
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DPG, UNE POLÉMIQUE INDIGNE DE NOTRE DÉMOCRATIE
Le débat qui déchaine actuellement les passions quant à l’ajournement de la Déclaration de politique générale du PM n’est pas digne de la démocratie sénégalaise, regrette Mademba Ndiaye.
La polémique autour de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko ne semble pas prête de s’arrêter. Chaque Sénégalais y va de ses commentaires et de ses analyses au point de laisser penser que l’on a plus de 18 millions de constitutionnalistes dans le pays.
Pour Mademba Ndiaye, ce bras de fer est une situation déplorable, un débat totalement indigne de la démocratie sénégalaise qui connaît quand même une certaine maturité.
Le journaliste ne comprend d’ailleurs pas pourquoi un Premier ministre devrait être astreint à cet exercice étant entendu qu’il ne définit pas la politique étrangère du pays. Cette prérogative est du point de vue de la constitution dévolue au président de la République élu au suffrage universel.
Partant, il ne trouve pas la cohérence que le chef du Gouvernement fasse la DPG. Mais puisque par tradition, au Sénégal, c’est le Premier ministre qui le fait, il encourage Ousmane Sonko à se soumettre à l’exercice quand bien même la question du règlement intérieur demeurerait.
Dans cette perspective, Mademba estime que Ousmane Sonko aurait dû annoncer aux députés un jour à titre indicatif, en amont où il voudrait passer sacrifier à la tradition, ce faisant, il pousserait les députés à s’organiser pour rendre disponible le règlement intérieur en question.
Si Monsieur Sonko avait procédé ainsi peut-être que la polémique qui a cours, ne serait pas intervenue.
Suivez l’analyse de Mademba Ndiaye.
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JUBBANTI, ÉLEVONS CETTE LANGUE EN ÉLEVANT SON ORTHOGRAPHE
«Jubbanti» et non Jubanti, «Ceddo» et non Cedo, «Siggi» et non Sigi ou encore Kër et non Keur . Adoptons la bonne orthographe. La parole d’Arame Fal, de Pathé Diagne, Cheikh Anta Diop ou d'Ousmane Sembène est souveraine. Explication de Mademba Ndiaye
Au moment où le débat sur l’introduction des langues nationales dans le système éducatif est très actuel, il n’est pas juste que des responsables au sommet ne respectent pas les normes orthographiques de ces langues dans leur communication officielle.
Dans le slogan de campagne en wolof «Jub Jubal Jubbanti » du Pastef, le mot «Jubbanti » est souvent écrit avec un seul « B ». Ce qui est une faute du point de vue des linguistes confirmés. Bien que les spécialistes eurent donné la règle juste, les membres du Pastef semblent persister à écrire ce mot à leur convenance, avec un seul « B » au lieu de 2 « BB ».
En répondant à notre entrevue sur le Pacte de Bonne gouvernance, Mademba Ndiaye invite les membres de Pastef à adopter humblement la bonne orthographe, celle retenue par les scientifiques qui font autorité dans ce domaine.
Mais quand on remonte l’histoire, cette question de l’orthographe juste de certains mots wolof n’est pas nouvelle comme le rappelle fort à propos Mademba Ndiaye.
Sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor, bien des mots wolof ont ainsi fait l’objet de débat féroce entre intellectuels. Le président Senghor, poète confirmé et puriste s’était affronté au trio composé d’Ousmane Sembène,, Pathé Diagne et Cheikh Anta quant à l’orthographie des mots « Ceddo», « Siggi » par exemple.
Senghor, le poète, grammairien et puriste de la langue imposant de manière péremptoire sa volonté au linguiste Pathé Diagne, à l’écrivain-réalisateur Ousmane Sembène, ou à l’historien Cheikh Anta Diop, savant plutôt pluridisciplinaire, qui n’est pas un nain en matière de linguistique, lui qui a établi la patentée linguistique entre les peuples d’Afrique.
En somme, l’écriture du mot JUBBANTI » a amené le journaliste émérite Mademba Ndiaye, aujourd’hui consultant, à rappeler cette histoire entres ces géants intellectuels dans leurs domaines respectifs a ceux qui ont oublié ou à le faire savoir à ceux qui ne l’ont jamais appris, notamment les jeunes.
Suivez son explication dans cette vidéo.
L'OPPOSITION SANS VOIX
Seuls Bougane et Bocoum semblent vouloir mener la fronde contre le régime Diomaye-Sonko. Les anciens alliés de Macky, de l'AFP au PS, errent en quête d'un nouveau souffle. L'APR, sans véritable leader désigné, fait face à un risque de déshérence
Après 100 jours au pouvoir, le régime Diomaye-Sonko devra encore faire face à une opposition incarnée par Bougane et Thierno Bocoum, qui occupent un champ de ruines. Car, les autres forces politiques, désabusées par les résultats du 24 mars, ont du mal à se réveiller de ce traumatisme pour reprendre la marche vers le sommet.
Amadou Ba n’a pas gagné la présidentielle, mais c’est l’Alliance pour la République (Apr) qui a perdu le pouvoir. Depuis la fin du mandat du président Sall, l’Apr s’était emmurée dans le silence souvent brisé par quelques communiqués. Il y a eu une tournée de remerciements des Apéristes à Kolda et Kaffrine, sous l’impulsion de l’ex-chef de l’Etat, qui a parlé par téléphone aux militants. Coincé entre Marrakech, Paris et New York, l’Envoyé spécial du 4P a montré, à travers ce geste, qu’il veut continuer à avoir la mainmise sur son parti. Et garder une influence sur ses hommes et peser sur le landerneau politique du pays indirectement ? Me Abdoulaye Wade avait continué à mettre les mains dans le cambouis en dirigeant une liste pour des Législatives, qui ont suivi sa défaite en 2012. Car, ce schéma a été tracé pour faire le vide dans les rangs du Pds afin d’ouvrir un boulevard à Karim Wade.
Macky Sall aussi n’a «orbité» aucun leader de son parti pour préserver son legs présidentiel. Or, cette tare congénitale rattrape sa formation, qui risque de se retrouver dans une forme de déshérence politique. Président du Groupe parlementaire de Benno et porte-parole adjoint de l’Apr, Abdou Mbow se démène pour combler les cases vides. Il organise la riposte institutionnelle liée à la crise de la Dpg et la réaction politique inhérente aux révélations du Président Diomaye sur la gestion des fonds politiques par son prédécesseur.
Champ de ruines
Mme Adji Mergane Kanouté et Seydou Guèye, respectivement vice-présidente adjointe du Groupe parlementaire de Benno et porte-parole de l’Apr, viennent en appoint pour donner un peu d’épaisseur à ses arguments. Sans doute qu’il s’agit d’une vision caricaturale de la réalité du moment, mais elle montre que le bataillon n’est pas assez étoffé pour asseoir une alternative au tandem Diomaye-Sonko. Il y a cette configuration politique, qui rend impuissants les deux autres hommes de base du système Sall : Amadou Mame Diop et Abdoulaye Daouda Diallo, qui faisaient partie des émissaires envoyés à Kaffrine et Kolda par Macky, sont liés par leurs fonctions institutionnelles. Elles les anesthésient sur le plan politique, surtout à cause l’incertitude qui entoure l’avenir de ces institutions. Et les alliés de BBY ? De l’AFP au PS, les différents leaders cherchent la voie de la résurrection, après 12 ans passés à l’ombre de Macky, qui s’en est allé sans organiser une séance d’explications et de remerciements contrairement à Me Wade en 2012…
Cette vulnérabilité est une bénédiction pour le pouvoir, qui se retrouve face à une opposition décomposée par la dernière présidentielle. Evidemment, les résultats du 24 février ont plongé dans le coma de nombreux leaders politiques, en précipitant au sommet de l’Etat une nouvelle génération de politiciens : Idy et Khalifa sont aphones. Pour les autres candidats à la présidentielle, Mamadou Lamine Diallo, Déthié Fall, qui sont aussi restés muets comme des carpes, il n’est pas facile de les catégoriser. Amadou Ba, qui n’est pas un héritier désigné de Macky, n’a pas encore totalement assumé sa «Nouvelle responsabilité». Il reste quoi ? Un champ de ruines occupé allégrement par Bougane Guèye Dany et Thierno Bocoum, et légèrement Thierno Alassane Sall. Dans ce moment indécis et incertain, ils voudraient incarner une opposition radicale au régime en place. Pour les deux premiers, la méthode empruntée a été éprouvée par Pastef : gatsa-gasta.
34 MILLIONS FCFA VOLÉS À LA POSTE, DEUX AGENTS ARRÊTÉS
Arrêtés depuis mardi par la gendarmerie, ils ont déjà versé 15 millions de FCfa et reste devoir à La Poste 19 millions de FCfa.
Deux agents de La Poste, dont une dame, ont été arrêtés suite à une plainte déposée à la Gendarmerie de Thionk par la Direction générale de Poste Finances. Ils falsifiaient des chèques pour soutirer de l’argent dans des comptes dormants jusqu’à hauteur de 34 millions de FCfa.
Arrêtés depuis mardi par la gendarmerie, les deux agents ont déjà versé 15 millions de FCfa et reste devoir à La Poste 19 millions de FCfa.
Des sources de L’OBS proches de l’enquête renseignent que les deux agents soutiraient de l’argent à partir d’un compte dormant.
L’une des agents, une caissière très engagée dans le syndicat, falsifiait les écritures, en complicité avec un autre agent, avant de procéder au retrait des chèques.
Une pratique que la dame faisait depuis des mois sans être inquiétée par les nombreux audits.
MAROC, LES 53 MIGRANTS SÉNÉGALAIS RETENUS AU CAMP D’ARGOUP SE REBELLENT
Ces jeunes ont cherché par tous les moyens à attirer l’attention des autorités pour être rapatriés. Las d’attendre, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure en cassant tout sur leur passage.
Au centre d’accueil de migrants d’Argoub (à 90 km de Dahla), au Maroc, sont retenus depuis mi-juin, 53 migrants sénégalais. Ces derniers ont cherché par tous les moyens à attirer l’attention des autorités pour être rapatriés. Las d’attendre, ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure en cassant tout sur leur passage. D’après le consul général du Sénégal à Dahla, Babou Sène, rapporté par Libération, ils ont provoqué un incendie et cassé des portes, causant un blessé.
Le consul, qui regrette ce mouvement d’humeur de ses compatriotes, a confié au journal que “les autorités sénégalaises travaillent pour leur rapatriement dans les meilleurs délais”. Babou Sène d’ajouter que les migrants “doivent être informés qu’ils peuvent rester dans les centres d’accueil entre trois semaines et un mois et demi avant d’être rapatriés”.
Les vagues migratoires continuent de déferler sur l’Océan atlantique vers les côtes espagnoles. Mercredi, une pirogue partie du Sénégal avec 90 personnes est arrivée sur l’île d’El Hierro. Les secouristes espagnols font état d’une fillette de deux ans et d’un jeune homme de 22 ans décédés au cours du voyage.