SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 juin 2025
LE TEMOIGNAGE FORT DE AMARA TRAORE SUR SON SUCCESSEUR
Le fait est rare pour ne pas être souligné. Suite à sa démission de la présidence de la Linguère de St-Louis, Amara Traoré a fait un témoignage sur son successeur à la tête du club fanion de la vieille ville, Bamba Ba, avec qui il a cheminé depuis 2015
Le fait est rare pour ne pas être souligné. Suite à sa démission de la présidence de la Linguère de St-Louis, Amara Traoré a fait un témoignage très fort sur son successeur à la tête du club fanion de la vieille ville, Bamba Ba, avec qui il a cheminé depuis 2015.
L’Asc Linguère de St-Louis a un nouveau président. Il s’agit de l’homme d’affaires Bamba Ba. Vice-président des «Samba Linguère», il remplace Amara Traoré, démissionnaire.
Le bureau la Linguère annonce avoir décidé, «à l’unanimité de ses membres, de nommer M. Bamba Ba président de la Linguère de Saint-Louis, en remplacement de M. Amara Traoré», informe un communiqué du club. Qui a tenu à remercier le président sortant en adressant «ses très sincères remerciements à M. Amara Traoré et lui exprimer ses vœux de plein succès dans toutes ses entreprises». Amara Traoré a démissionné récemment pour «raisons personnelles», après six ans à la tête du club fanion de la vieille ville. Justement, samedi, juste après l’élection de son successeur, l’ancien coach des Lions lui a rendu un vibrant hommage à travers un post.
«Sa vision et les stratégies de développement qu’il avançait en 2015 sont aujourd’hui en vogue…»
Sur les circonstances de leur rencontre, il écrit : «En 2015, j’étais encore entraîneur de HoroyaAc en Guinée, lorsque j’ai croisé un jeune homme en mission à Conakry. Lors d’un échange cordial, il me contait l’histoire de la Linguère de Saint-Louis. C’est lors de cet entretien qu’il m’a ensuite informé qu’il est le fils d’un des doyens du club saintlouisien. Sa vision et les stratégies de développement qu’il avançait en 2015 sont aujourd’hui en vogue au Sénégal. La preuve, il est leader dans son domaine. Et, c’est quelqu’un qui a toujours été membre du Comité directeur.» Et l’ancien international de poursuivre sur sa page Facebook, en révélant : «Pour la petite histoire, cette année, lors des quatre derniers matchs, la Linguère a été confrontée à d’énormes difficultés financières. Le jeune homme dont je parle a reçu l’ordre de son papa, lui intimant de venir en aide au club. Il lui a obéi. Ce qui nous a soulagés et nous a permis de terminer la saison en sécurité.»
En clair, «Mamar» avait fini de trouver le profil idéal pour lui succéder en cas de départ. «Je me suis donc rapproché des fondateurs du club pour les aviser de ma décision et également pour leur présenter le profil du successeur approché et démarché. Profil qu’ils ont tous approuvé à l’unanimité.»
Insistant sur le profil, Amara ajoute : «Je peux dire ici que les critères de sélection étaient, vu le développement du football professionnel, d’avoir un profil jeune, apolitique et visionnaire, avec une expérience avérée dans la gestion des entreprises.»
Notons que Bamba Ba est le fils de Pape Amadou Ba dit «Bapau», ancien joueur et membre fondateur de la Linguère
Par Madiambal DIAGNE
QUI SONKO RESPECTE-T-IL ?
Le Premier ministre avait pourtant annoncé la couleur, déclarant urbi et orbi, qu’il n’a « pas de compte à rendre ni aux journalistes ni aux hommes politiques »
Ousmane Sonko avait pourtant annoncé la couleur, déclarant urbi et orbi, qu’il n’a «pas de compte à rendre ni aux journalistes ni aux hommes politiques». Nous lui avions souligné, que «c’est gouverner par l’arrogance». Ce ne devait donc guère être une surprise, qu’il refuse de se rendre devant les députés pour une Déclaration de politique générale (Dpg). Seulement, il avait annoncé en Conseil des ministres, le 5 juin 2024, se préparer à cet exercice. D’ailleurs, avait-il déjà adressé une circulaire, en date du 16 mai 2024, pour intimer l’ordre aux membres de son gouvernement de lui faire parvenir, au plus tard le 24 mai 2024, leurs contributions au document qui servira de base à cet exercice. Finalement, le Premier ministre a trouvé l’alibi le plus farfelu, pour ne pas aller devant l’Assemblée nationale, une formalité institutionnelle prévue par l’article 55 de la Constitution.
Le «faux» n’est pas de l’Assemblée nationale mais du Premier ministre qui veut la substituer par un cénacle qu’il se choisit.
En intelligence avec le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw), il a trouvé le prétexte que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale serait imparfait. Il feint d’oublier que, quelles que pourraient être les imperfections du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la hiérarchie des normes juridiques met le texte constitutionnel au-dessus de la Loi organique portant règlement intérieur. Tout étudiant de première année de sciences juridiques sait cela. Ne pas satisfaire à cette Dpg est une violation effective de la Constitution. Comble de désinvolture ou de grossièreté, Ousmane Sonko a préconisé faire une Dpg devant un jury qu’il aura sélectionné. Substituer un cénacle choisi par un Premier ministre aux députés élus par le Peuple, n’est ni plus ni moins qu’un coup d’État institutionnel. Il assure pouvoir trouver «des personnalités de meilleure qualité que ces actuels députés». Guy Marius Sagna appréciera. Toutes choses égales par ailleurs, ce serait comme si le président de la République s’installait sans prêter le serment constitutionnel ou qu’il le prêterait devant l’Imam du quartier et ses «naïms» et muezzins, en lieu et place du Conseil constitutionnel. Et les députés de Yaw sont si incohérents qu’ils cautionnent le refus d’une Dpg devant cette Assemblée nationale et continuent pourtant de participer aux travaux de cette institution. Ils oublient aussi que sur la base du même règlement intérieur, le Premier ministre Amadou Ba avait effectué une Dpg, à l’issue de laquelle, ce même groupe parlementaire, dirigé par Birame Souleye Diop, avait déposé une motion de censure qui avait été examinée, le 15 décembre 2024. La Dpg est un acte si important dans le fonctionnement régulier des institutions, qu’elle constitue une bonne occasion pour le gouvernement de renforcer sa légitimité devant la représentation nationale, par le truchement d’une demande d’un vote de confiance. De même que l’opposition aura la latitude de déposer une motion de censure. Ousmane Sonko avait la frousse d’aller vers les députés et pour cause. Cet exercice est sérieux et ne saurait être fait dans le dilettantisme. Le Premier ministre est désarmé, d’autant que le fameux Projet qu’il avait vendu aux électeurs se révèle être une chimère. Il n’est pas encore en mesure de décliner des axes de son action à la tête du gouvernement ; à moins qu’il ne soit un Premier ministre qui avoue, sans états d’âme, être le continuateur de ce que faisait Macky Sall. Le Premier ministre mesure bien ses limites techniques et sa méconnaissance des dossiers de l’État, pour ne pas pouvoir, dans un feu roulant d’interpellations publiques devant les caméras, tenir la dragée haute sur la marche de l’État.
Le spectre de la motion de censure et de la Var
Il redoutait fort le dépôt d’une motion de censure que préparaient activement les députés de Benno Bokk Yaakaar (Bby). Une majorité devrait être réunie pour censurer le gouvernement. Le Premier ministre Sonko, flairant le coup et n’étant pas trop assuré de sa reconduction, le cas échéant, n’a pas osé courir le risque. Cela révèle, s’il en est encore besoin, que l’homme n’a cure du respect des institutions et de leur fonctionnement régulier. Par ailleurs, qui pouvait croire qu’Ousmane Sonko, irait se mettre devant 165 députés dont une majorité hostile ? Lui qui n’avait pas eu le courage de répondre aux convocations de la petite Adji Sarr qui l’accuse de sévices sexuels ; lui qui a préféré appeler des milliers de jeunes au «Mortal Kombat» pour s’éviter toute confrontation devant la Justice. Qui pouvait croire que, celui qui avait appelé son monde à lui servir de bouclier pour ne pas répondre à un procès en diffamation que lui avait intenté le ministre Mame Mbaye Niang, pouvait aller devant un parlement hostile ? Des dizaines de morts ramassés ! Qui pouvait croire que l’orgueil d’Ousmane Sonko serait fouetté, lui qui avait refusé d’être confronté à Mamadou Mamour Diallo, dans le cadre d’une Commission d‘enquête parlementaire sur l’affaire des accusations de détournements de 94 milliards qu’il avait portées contre l’ancien Directeur des Domaines ? Ousmane Sonko, député de son état, avait lui-même demandé la mise en place de la Commission d‘enquête parlementaire. Pour ensuite se débiner ! Ousmane Sonko, emprisonné durant six mois pour ses appels à l’insurrection, a passé son temps à pleurnicher et à simuler des maladies, des empoisonnements et des hospitalisations. Ses deux épouses ont même volé à son secours pour implorer l’intercession de l’épouse du Président Macky Sall, à qui il n’aura épargné aucune insanité. Pourtant, Bassirou Diomaye Faye a enduré ses 11 mois d’emprisonnement, sans un soupir. Monsieur Sonko avait-il assez de cran pour, après sa sortie de prison, vivre avec Adji Sarr dans le même pays ? Allez savoir s’il n’a pas pris la précaution, dans le «Protocole du Cap Manuel», d’organiser l’exil d’Adji Sarr.
Ousmane Sonko finit par se cacher derrière les députés. Ayib Daffé peut s’autoriser de dire que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est un «faux» alors qu’il a été élu, il n’y a guère quelques semaines, Président du groupe parlementaire Yaw sur la foi de ce même texte qui n’était pas un «faux» quand il servait à voter une loi d’amnistie en faveur des fauteurs de troubles de Pastef. «Il y a des gens qui observent les règles de l’honneur, comme on observe les étoiles, de très loin» (Victor Hugo).
Gatsa-Gatsa (vulgaire appellation de la loi du Talion en Wolof), retour de boomerang
On n’a eu de cesse de dire qu’Ousmane Sonko n’a pas de retenue et ne sait pas s’arrêter et qu’à «chaque pas que vous reculerez, Ousmane Sonko et ses affidés avanceront de deux pas pour piétiner l’État de droit» (5 juin 2023). Il sera le seul Premier ministre au monde à refuser d’aller devant le Parlement. De guerre lasse, le groupe parlementaire de Bby a décidé de laver l’affront et de quelle manière. Ils ont deux résolutions fatales au gouvernement. C’est déposer une motion de censure et faire adopter une loi enlevant au président de la République, tout pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale. La réponse sera foudroyante car, on peut augurer que la jonction annoncée de Benno avec des députés de Yaw va, à coup sûr, donner aux contempteurs du Premier ministre une majorité suffisante pour faire passer les lois préconisées. L’humiliation pour Ousmane Sonko risque de venir de son propre parti Pastef. Les nombreux députés qui avaient été élus à la faveur du fait que lors des élections législatives de 2022, la liste des candidats titulaires de Yaw avait été annulée, sont conscients de ne pas être investis comme titulaires à de prochaines élections législatives anticipées. Il les trouve illégitimes et ne cesse de snober ces «usurpateurs, députés de Macky Sall». La dissolution était annoncée pour intervenir le plus tôt possible et les députés trouvent alors, en cette crise, une aubaine pour «bétonner» leur mandat. Ils ont donc tout intérêt à participer à toutes actions qui préserveraient leur mandat de député, jusqu’au terme de la législature prévu pour 2027. Pour commencer, le Débat d’orientation budgétaire de ce 29 juin 2024 a été annulé. Ousmane Sonko, par sa bravade ou sa fuite en avant, va se faire hara-kiri et perdre sur tous les tableaux car non seulement il ne pourra pas empêcher la motion de censure mais aussi, il se verra priver de toute possibilité de conquérir une nouvelle majorité parlementaire dans le court terme. Il s’y ajoute que dans un tel contexte de crise politique, il apparaît aux yeux de tout le monde comme étant le facteur provocateur de la crise par son attitude et que le président Bassirou Diomaye Faye serait enclin à ne pas le reconduire en cas de censure du gouvernement. On comprend dès lors, qu’il ait béni la médiation entreprise par des personnalités de la Société civile, pour tenter d’apaiser la crise politique. Le chef de l’État risque de finir par se sentir obligé de se séparer du Premier ministre, à moins qu’il ne choisisse de vivre et de mourir avec lui. Au demeurant, il est «le garant du fonctionnement régulier des institutions».
«Serigne ngundu», l’offense suprême du Premier ministre au chef de l’État
Que peut-on encore apprendre du degré d’effronterie et les écarts de langage des hommes politiques, depuis que les leaders de Pastef tiennent les micros ? Opposant, Ousmane Sonko a toujours parlé comme tout le monde l’aurait interdit à ses propres enfants. Si on apprend aux plus jeunes à ne jamais dire de gros mots, il faudrait peut-être lui étendre la consigne. Dans tous les corps sociaux, Ousmane Sonko s’en prenait systématiquement et avec férocité à l’élite la plus représentative. Il ne s’interdit aucun mot de trop. Sans doute qu’il ne pensait pas que ses propres armes lui seront retournées et surtout que la Var permettra de lui faire réentendre ce qu’il a pu dire des autres et qu’il abhorrerait entendre dire de lui-même. Devenu Premier ministre, il ne s’est pas assagi pour autant et la moutarde lui monte au nez. Cela a empiré peut-on dire, car sa position et ses responsabilités au niveau de l’appareil d’État amplifient la gravité de ses déclarations, faits et gestes. Un Premier ministre qui s’est permis, sans aucun égard pour le principe de la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le pouvoir judiciaire et le Parlement, de rassembler ses partisans sur l’esplanade du Grand Théâtre à Dakar, le 9 juin 2024, pour leur dire sa volonté de « balayer la Justice des mauvais magistrats» et dans son élan, accuser publiquement le Président du Conseil constitutionnel de corruption. Il a commis la gaffe de révéler ses échanges avec le ministre de la Justice sur l’attitude à tenir, quant à des procédures judiciaires concernant des militants de son parti Pastef. Il apparaît inconvenant d’étaler sur la place publique des instructions ou injonctions qu’un Premier ministre donne à son ministre de la justice. Mais le ministre Ousmane Diagne, a le tort de passer pour être crédité d’une certaine respectabilité alors qu’Ousmane Sonko ne saurait souffrir qu’une étoile brille à côté de la sienne. «L’arrogance est l’âme sœur de la bêtise». Un Premier ministre qui s’autorise à juger de la qualité des magistrats et des députés !
Qui n’a pas été embarrassé de voir le Premier ministre, dans des réunions, prêter plus d’attention à son téléphone portable qu’au président de la République ? Plus grave, on l’a entendu parler du Président Faye avec une désinvolture qui frise la ridiculisation ! Ousmane Sonko s’est publiquement payé la tête du Président Bassirou Diomaye Faye, en se gaussant de lui, dans une hilarité générale, lui collant le sobriquet «Serigne ngundu». C’est le nom d’un vulgaire personnage comique dont la décence pousse à taire les travers. Ousmane Sonko a fait cette vacherie, dans le but, dit-il, de montrer une proximité, une relation d‘amitié avec l’homme Bassirou Diomaye Faye. C’est bien méconnaître les postures entre les responsabilités au niveau de l’État et les relations dans la vie sociale. Mais pour ceux qui connaissent l’étymologie du sobriquet «Serigne ngundu», l’affront est répugnant. En effet, le «Serigne ngundu» est, dans les «daaras», ces foyers traditionnels d’enseignement coranique, le précepteur qui est moins instruit que ses disciples ; le maitre coranique gagné par le crétinisme. Si Ousmane Sonko ignorait la portée de ce petit nom, il doit désormais s’en excuser auprès du Président de la république, Bassirou Diomaye Faye, auprès de ses épouses et des enfants du chef de l’État, mais aussi auprès de tout Sénégalais. Il ne saurait être acceptable de traiter de la sorte le premier des Sénégalais. C’est une insulte, une offense. Le Premier ministre se trouve désormais le plus mal placé pour s’offusquer d’une quelconque offense faite au chef de l’État (article 234 du Code pénal) !
LA POPULATION RECLAME 1 101 HA A L’ARCHIDIOCESE DE DAKAR ET A FILFILI
Les populations de Keur Moussa et environs ont investi hier les rues pour dénoncer «la spoliation de leurs terres». Elles réclament 201 ha à l’Archidiocèse de Dakar et 900 ha à la famille Filfili, soit au total 1 101 ha.
Les populations de Keur Moussa et environs ont investi hier les rues pour dénoncer «la spoliation de leurs terres». Elles réclament 201 ha à l’Archidiocèse de Dakar et 900 ha à la famille Filfili, soit au total 1 101 ha.
Le différend foncier qui oppose les populations de Keur Moussa, Mbirdiam, Ndoyène Rail, Ndoyène 2, Ndoyène Dior, Soulouf et une partie de Sébikotane depuis les années 80 est en train de prendre une nouvelle et dangereuse tournure. En effet, rouges de colère, ces populations ont battu hier le pavé pour dénoncer« la spoliation de leurs terres » et afficher la détermination de les récupérer. Elles réclament 201 ha à l’Archidiocèse de Dakar et 900 ha à la famille Filfili, soit au total 1 101 ha.
Mamadou Diop, Secrétaire général du collectif And Defar Keur Moussa, exprime la détermination de ces populations : «Nous ne comptons pas laisser faire ; ils passeront sur les cadavres de toutes les populations de Keur Moussa avant de s’accaparer de ces terres». Il renseigne qu’en 1989 et 1990 déjà, les populations s’étaient dressées contre la famille Filfili qui avait finalement porté l’affaire à la barre du tribunal, mais elle avait été déboutée. Mais elle n’a toujours pas baissé les bras et continue de faire du forcing. C’est ainsi que le mardi 25 juin dernier, des moines de l’Archidiocèse de Dakar, accompagné d’un agent du cadastre et d’un élément de la DSCOS, sont descendus sur le site pour les besoins d’une identification, afin d’opérer un lotissement. «N’eût été la vigilance des membres du collectif And Defar Keur Moussa, ils allaient accomplir leur sinistre projet», a-t-il indiqué. Comment peut-on procéder à l’immatriculation de terres où vivent des populations depuis des siècles ? s’est-il interrogé.
Il poursuit ensuite en affirmant que le 2 novembre 2021, Aly Ngouille Ndiaye ministre de l’Intérieur d’alors avait demandé la suspension de toutes les opérations foncières, et qui est toujours en vigueur. Et avant de prendre cette mesure, le ministre s’était déplacé sur le site pour s’enquérir de la situation et c’est ainsi qu’il avait demandé aux populations de continuer à exploiter leurs terres, non sans donner des instructions pour qu’aucune action de lotissement n’y soit effectuée jusqu’à nouvel ordre. Mais, se désole-t-il, «ces prédateurs fonciers veulent coûte que coûte tout remettre en cause et priver plus de 2 000 âmes de leurs terres».
En tout état de cause, il assène que «la population de Keur Moussa s’est levée comme un seul homme, pour combattre toute forme d’occupation de ses terres». «En tant que citoyens et républicains, nous demandons au gouvernement de faire en sorte que le pire soit évité. Nous avons en tout cas foi au Jub,Jubël, Jubënti prôné par le nouveau régime. Les passe-droits ont causé d’énormes préjudices aux populations, notamment les plus vulnérables. Ces pratiques douteuses sont appelées fort justement à prendre fin sous le magistère du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
En tout cas, les populations de cette zone demandent à être rétablies dans leurs droits. En le faisant, le gouvernement ne fera que renforcer leur sentiment que certaines pratiques n’auront plus cours au Sénégal et que l’Etat de droit ne sera plus une vue de l’esprit mais une réalité», a-t-il conclu.
LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI DE 1ER JUILLET 2024
Clôture de la session unique de l'Assemblée nationale
L'Assemblée nationale a déclaré, samedi, la clôture de sa session ordinaire unique de l'année 2023-2024. Ainsi, dans un discours prononcé devant ses collègues, le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a magnifié le rôle joué par l'institution dans le renforcement de la démocratie et l'Etat de droit. Il a, à cet effet, rappelé que toutes les actions de l’Assemblée nationale sont toujours adossées aux principes et dispositions fixés par la Constitution notamment en ce qui concerne la séparation et l’équilibre des pouvoirs ainsi que le périmètre de compétence. Ce, dit-il, quels que soient le contexte et les enjeux. Avec la polémique sur la dissolution, en septembre prochain, de l'Assemblée nationale, cette session marque certainement la dernière de la quatorzième Législature installée en 2022.
Le ministre de la Microfinance à Thiès et Pambal
Alioune Dione ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire a fait une visite technique à Thiès, qui l’a mené au Réseau des Organisations Paysannes et Pastorales du Sénégal(RESOPP) et à sa mutuelle située à Pambal, dans le département de Tivaouane. C’est dans le cadre, a noté le ministre, de la démarche d’identification des organisations d’économie solidaire qui s’activent dans l’agriculture. « C’est parce que nous comptons articuler la microfinance à l’agriculture et le cas du RESOPP est assez intéressant dans la mesure où il s’agit d’une organisation qui fait les deux à la fois », a-t-il indiqué. C’est la raison pour laquelle, dit-il, la descente sur Pambal relève d’une volonté de mettre le doigt sur les difficultés auxquelles les acteurs et actrices agricoles sont confrontés. Dans ce sillage, le groupement des femmes a posé sur la table la demande d’octroi de financements. Selon le ministre, cette demande sera prise en charge dans le cadre de la stratégie de financement ciblé qui concerne 3 régions. Mais le cas de ces groupements de femmes sera étudié par anticipation et un financement leur sera octroyé dans le cadre de cette campagne.
57 migrants interpellés par la Marine
La Marine nationale a interpellé 57 migrants dont une femme. Ces candidats à l’émigration clandestine ont été débarqués hier nuit à la Base navale centre de Dakar. La pirogue baptisée Babou Salam qui transportait ces migrants en partance pour l’Espagne, était partie de Djifère avant d’être interceptée par le patrouilleur de haute mer Kédougou, à 115 km au large de Dakar, vers 16h.
Le Roi du Maroc a perdu sa mère
Le Roi du Maroc, Mohammed VI, a perdu sa mère. Le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires Étrangères dit apprendre avec émotion le rappel à Dieu de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Latifa, épouse de feu le Roi Hassan II et mère de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc. Elle présente ses sincères condoléances à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à la Famille Royale et au Peuple marocain frère.
La proposition du Forum du justiciable
Le président du Forum du justiciable, Babacar Ba, demande la mise à jour du règlement intérieur de l'Assemblée nationale en procédure d'urgence. A cet effet, il a écrit une lettre au président de l’Assemblée nationale pour solliciter la mise à jour du règlement intérieur suite à la suppression des dispositions relatives au Premier ministre, notamment les articles 97, 98, 99 portant respectivement sur la Déclaration de politique générale, sur la question de confiance et sur la motion de censure. A l’en croire, cette mise à jour s'impose à la faveur de l'adoption par l'Assemblée nationale, le 10 décembre 2021, du projet de loi constitutionnelle n°38-2021 restaurant le poste de Premier ministre. Dans le souci de préserver la stabilité de l'institution parlementaire et dans l'intérêt supérieur de la nation, M. Bâ pense qu’il serait souhaitable que la majorité parlementaire prenne, sans délai et avec le concours précieux de l'ensemble des députés, l'initiative de mettre à jour le règlement intérieur pour permettre au Premier ministre de faire sa Déclaration de politique générale en toute légalité, conformément à l'article 55 de la Constitution.
Imams Keur Massar
Les imams du département de Keur Massar ont organisé hier une journée de prières pour la paix et un bon hivernage dans notre pays. Occasion saisie par leur secrétaire général Mansour Cissé pour demander aux Sénégalais de perpétuer la paix et les bonnes pratiques dans leurs comportements.
Arrestation d’un promoteur immobilier
Promoteur immobilier de profession et âgé de 40 ans, A. Diop séjourne à la citadelle du silence. Il est interpellé pour escroquerie au foncier portant sur la somme de 6,200 millions francs suite à une plainte de sa victime répondant du nom de O. Touré à la Division des investigations criminelles (Dic). Selon nos sources, le sieur Touré, voulant acquérir une parcelle à usage d’habitation, s’est rapproché du promoteur immobilier A. Diop. Ce dernier lui propose une parcelle d’une superficie de 150 mètres carrés moyennant 6,200 millions de francs. Mais Touré aura la surprise de sa vie lors d’une visite sur les lieux où on lui fait comprendre que le site était litigieux alors qu’il avait déjà entamé des travaux. Sur ce, Touré invite alors A. Diop à lui rendre son argent. Ce que Diop refuse en versant dans le dilatoire. Malgré les multiples tentatives de médiations, il refuse de s’exécuter. Alors O. Touré s’est rendu à la Dic pour porter plainte contre le promoteur A. Diop qui a reconnu les faits avant de proposer un paiement par moratoire.
Escroquerie sur un terrain du domaine national
Habitant à Saint-Louis et âgé de 33 ans, l’homme d’affaires P. I. Bâ va s’expliquer devant le juge sur le délit d’escroquerie et convention sur un terrain du domaine national. Les faits remontent au mois de mai 2022. Il a été assigné en justice à la suite d' une plainte de sa victime du nom de Kh. Niang qui a donné procuration à la dame Nd. D. Kalloga à la Division des investigations criminelles (Dic). En effet, voulant acquérir une parcelle à usage d’habitation, Kh. Niang s’est approché de l’homme d’affaires P. I. Bâ qui, dans un premier temps, lui a réclamé 5 millions avant de réclamer une rallonge de 229 mille francs pour des frais de mutation. Le terrain était établi à Saint-Louis plus précisément à Boudiouck. Mais entre-temps, Niang apprend que le site était litigieux. Kh. Niang demande à Ba de lui rembourser son argent en portant plainte devant les pandores de la Brigade de recherches de Saint-Louis. L’homme d’affaires avait promis de rembourser l’argent devant les pandores. Mais entre-temps, Kh. Niang apprend qu’il a été alpagué par la Dic. Sur ce, elle fait une procuration à la dame Kalloga pour qu’elle porte plainte contre P. I. Ba qui était déjà arrêté dans une procédure de déblocage de compte. Car Ba se faisait passer pour le directeur d’une célèbre banque de la place. Il sera par la suite déféré au parquet.
Affaire Marie Lo : Dior Diagne à Sr
Revoilà la célèbre avocate et épouse de l’ancien puissant ministre de l’Intérieur Antoine Diome. De sources de L’As, Dior Diagne a fait convoquer, pour diffamation le journaliste Serigne Saliou Guèye , Aminata Amar Gaye, Moustapha Amar pour ne citer que ceux-là, devant la Section de recherche. Certains vont passer devant la Sr de Colobane ce matin à 11h pour affaire les concernant. C’est en fait une excroissance du dossier Marie Lo, la fille de Ismaïl Lo qui est en prison depuis huit mois pour escroquerie portant sur des centaines de millions. Elle a d’ailleurs été entendue dans le fond et espère une Lp. Rendant compte de cette audition, nos confrères avaient révélé que la justice cherche à étouffer l’affaire tout en indexant Me Dior Diagne. Les plaignants en effet ont accusé celle-ci d’être derrière les deals de marchés qui ont permis à Marie Lô d’escroquer ses proies. Elles vont donc devoir apporter des preuves. Les accusés disent détenir des messages les confortant. Sauf que d’après nos sources, la bonne dame les avait saisis pour la sortir de prison contre l'octroi de marchés par exemple. Et d’ailleurs l’ex-épouse du ministre Aliou Sow aurait dit à ses accusateurs pour les ferrer qu’elles travaillaient avec Dior Diagne. Le deal ayant tourné au vinaigre, elle chercherait à s’extirper du dossier. Chose que les plaignants qui disent détenir de preuves n’entendent pas se laisser faire. Ce qui est sûr c'est que si Marie Lo recouvre la liberté sans rembourser, ça fera jurisprudence : détourner et aller en prison un an et revenir retrouver le butin et se la couler douce
LES CHAPEAUX PROBABLES POUR LE TIRAGE AU SORT DE LA CAN 2025
Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 aura lieu ce jeudi 4 juillet à 12h30 GMT à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2025 aura lieu ce jeudi 4 juillet à 12h30 GMT à Johannesburg, en Afrique du Sud. Si la CAF n'a encore rien dévoilé sur le format, on peut d’ores et déjà effectuer une projection sur les chapeaux du tirage au sort. Ils devraient être au nombre de quatre, composés de 12équipes chacun, lesquelles seront réparties suivant leur rang au dernier classement FIFA. On aura donc 12 groupes qualificatifs composés chacun de 4 équipes et les deux premières se qualifieront pour la CAN, dont la phase finale aura lieu au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
LE BURKINA FASO GRAND PERDANT ?
Les équipes les plus redoutables comme la Côte d'Ivoire, championne d'Afrique en titre, le Nigeria, le Sénégal, le Maroc ou encore l'Algérie figureront sans surprise dans le chapeau 1.
Le Burkina Faso, passé dans le 2e chapeau suite au dernier classement FIFA, fait office de grand perdant, à l'inverse du Ghana, grand gagnant car passé du chapeau 2 au 1er. Cela dit, ce second chapeau contient plusieurs autres équipes qui sont de taille à lutter avec celles du chapeau 1 : Cap-Vert, Guinée, Gabon ou encore Guinée Equatoriale. Tirer ce genre d'adversaires ne sera clairement pas non plus un cadeau pour les favoris
« LE SYSTEME ALIMENTAIRE DOIT CHANGER SON DESIGN »
Le sénégalais Pierre Thiam, chef cuisinier établi aux Etats Unis a apporté sa contribution pour faire face aux défis de la souveraineté alimentaire prônée aujourd’hui par les nouvelles autorités.
Le sénégalais Pierre Thiam, chef cuisinier établi aux Etats Unis a apporté sa contribution pour faire face aux défis de la souveraineté alimentaire prônée aujourd’hui par les nouvelles autorités. Lors du forum Africa Days de SOS Sahel qui s’est tenu du 27 au 28 juin à Dakar, M. Thiam, répondant aux questions de Sud Quotidien, a indiqué que le système alimentaire doit changer son design. Entretien.
Pouvez-vous d'abord revenir sur le sens du forum qui vous a réuni pendant deux jours ?
Cette année, le thème du forum "Africa Days" de SOS Sahel est la promotion des produits sous-utilisés du terroir africain. Ils sont connus sous différents sobriquets: "lost crops", "produits orphelins" ou "oubliés", "opportunity crops" ou même "miracle crops", entre autres. Rien que cette abondance d'appellations indique le caractère multi dimensionnel que pourrait revêtir le sens du forum. En effet, ce thème adresse divers challenges et opportunités auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. Ceux-ci sont de dimensions à la fois continentale et planétaire. Ils concernent des défis liés à notre sécurité alimentaire et au changement climatique, mais surtout, ils présentent des opportunités de développement et plus particulièrement celui de la souveraineté alimentaire. En bref, le sens du forum est d'un caractère vital pour nos communautés rurales et pour notre planète.
Selon vous, quelle peut être la contribution des produits africains pour l'atteinte de la souveraineté alimentaire ?
Notre système alimentaire est confronté à une crise existentielle liée à son incapacité à nourrir une population globale qui, dans quelques années, s'élèvera à plus de 10 milliards de personnes. Cette situation est la conséquence d'un système qui nous a imposé un régime alimentaire global qui se limite à seulement 3 céréales (riz, blé et maïs). Cette monoculture intensive use de méthodes d'agriculture non durable tel l'abus de produits chimiques nocifs à la terre et à la nappe phréatique, cette même monoculture est l'une des causes principales de la déforestation,
Avec le fanion, le moringa et cie, sera-t-il facile de diversifier les habitudes alimentaires ancrées des Africains, en particulier les Sénégalais ?
Les produits que nous avons, que nous offrons, que l’Afrique a, tels que le fonio, le Bambara groundnut ou même les fruits de baobab, le moringa, imposent la façon dont nous devons diversifier notre système alimentaire. Donc, le système alimentaire doit changer son design et faire en sorte que nous puissions intégrer ces produits et le faire de façon durable. Ce ne sera pas facile mais il suffît d'abord qu'ily ait une volonté politique. Ensuite, il faut faire en sorte que ces produits soient accessibles aux consommateurs. Évidemment, tout cela doit être accompagné d'une campagne de branding et de storytelling qui, éventuellement, nous permettra d'atteindre le "tipping point" qui facilitera un changement de narration dans l'esprit du consommateur et l'intégration de ces produits dans notre alimentation. Il faudra que chacun joue son rôle.
Par Babacar TOURÉ
SUDFM, LA RADIO DES GENS QUI PARLENT AUX GENS
Sud FM, enfanté par Sud Quotidien, a commencé à émettre le 1er juillet 1994. Aujourd’hui, lundi 1er juillet, la première radio privée du Sénégal célèbre en toute sobriété ses 30 ans. Feu Babacar Touré, avait immortalisé cette date symbolique
Sud FM, enfanté par Sud Quotidien, a commencé à émettre le 1er juillet 1994. Aujourd’hui, lundi 1er juillet, la première radio privée du Sénégal célèbre en toute sobriété ses 30 ans. Dans cet article qui parle et retrace le contexte d’une première libération des ondes au Sénégal, Feu Babacar Touré, avait immortalisé cette date symbolique. Nous publions in extenso le papier paru dans les colonnes de Sud Quotidien le 1er juillet 2020 tout en souhaitant un JOYEUX ANNIVERSAIRE À NOS CONFRERES DE «SEN RADIO».
1er juillet 1994. Le lancement véritable, c’est-à-dire le démarrage de la diffusion des programmes a bien eu lieu le 1er juillet 1994 presque un an après l’octroi d’une fréquence et de la licence d’émettre. La dévaluation du Franc CFA était passée par là, bousculant nos prévisions. Amadou Makhtar Mbow, ancien directeur général de l’Unesco, madame Viviane Wade épouse de Abdoulaye Wade et Jessica Mbow Sarr, mère de Samuel A. Sarr, ont « démarré l’antenne“.
Pourquoi ces trois ? Me Wade et Samuel Sarr étaient alors en prison suite à l’assassinat du vice-président du Conseil Constitutionnel Babacar Sèye, dans laquelle ils avaient été cités, arrêtés et embastillés. Injustement ? Une façon de leur rendre cette justice qu’on leur avait refusée. Du moins, le croyions-nous, à l’époque ! Pendant une bonne dizaine de jours, nous avons coaché madame Wade pour le message en wolof que nous devions enregistrer pour le jour du démarrage de l’antenne.
Quant à Amadou Makhtar Mbow, le choix porté sur sa personne coulait de source à nos yeux. Grand promoteur de la science, de l’éducation, de la culture, avocat d’un Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (Nomic), il avait quitté son poste suite aux manœuvres américaines, lâchés par son propre pays. Sud, né à la faveur de cette doctrine, se sentait l’obligation de rendre un hommage mérité à ce digne fils d’Afrique. La culture étant à l’esprit et à l’âme ce que la nourriture est au corps, l’ancrage de Sudfm dans la promotion de celle-ci, n’a jamais été prise en défaut. Elle s’est réaffirmée davantage avec l’avènement de la radio qui souffle ses 26 bougies, cette semaine.
Abdoulaye Wade et ses compagnons d’infortune sortiront de prison à temps pour assister à l’inauguration officielle. Nous avions souhaité attendre leur élargissement pour l’inauguration officielle, histoire de défendre et d’illustrer le caractère résolument pluraliste de cette plateforme démocratique, que nous avions lancée six mois plutôt, en juillet 1994.
12 janvier 1995. Inauguration “officielle “ de la première chaîne de radio privée sénégalaise diffusée sur la bande Fm. Une cérémonie populaire rehaussée par la présence de personnalités comme Monseigneur Hyacinthe le Cardinal Thiandoum, le Guide de la Tidianya Abdou Aziz Sy (Junior) alors porte-parole et futur Khalif général des Tidianes, le Grand Serigne de Dakar, Bassirou Diagne Marème Diop et tout ce que le Sénégal compte de leaders, de citoyens anonymes, de petites gens, toutes activités confondues ou sans activité.
Trois des quatre chefs d’État des pays membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, (OMVS) sont présents à cette cérémonie qui démarre par une exposition des “produits” du groupe Sud, de ses différents titres de l’époque, retraçant son parcours atypique qui a cassé bien des codes et de monopole. Lansana Conté, président de la République de Guinée, s’est désisté à la dernière minute parce qu’on lui avait soufflé que le responsable de la radio était un ami de Alpha Condé, son irréductible et farouche opposant. C’est la raison pour laquelle il ne s’est pas joint à ses homologues Alpha Oumar Konaré du Mali, Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya de Mauritanie et Abdou Diouf du Sénégal.
Une initiative tout à fait inédite, réalisée en partenariat avec l’Association des Artistes Plasticiens du Sénégal aura marqué les esprits. Viyé Diba, président de l’Association des Artistes Plasticiens, a sélectionné des œuvres de divers peintres pour tapisser l’immense hall et les murs du 5e étage de l’immeuble Fahd abritant le siège de Sud Quotidien, promoteur et “hébergeur “de la radio Sudfm. Plus tard, Viyé Diba, ne cessera de sublimer le rôle de Sud dans la promotion de l’Art et des artistes, car en plus de ce qui se faisait dans nos différents supports, nous avions racheté, à prix coûtant, toutes les œuvres des différents artistes ayant participé à l’exposition le jour de la cérémonie d’inauguration de Sudfm.
La visite de l’expo et des studios terminée, alors que les invités regagnaient les tribunes pour les discours d’usage, voilà qu’entre deux portes, surgissent un trio de gais lurons, exhalant des effluves parfumées, mélange d’eau de vie, de tabac pour pipe, d’extraits de plantes herbacées (psychotropes). Joe Ramangelisa Samb alias Issa, alias Joe Ouakam, figure emblématique du pop’art, à la manière d’un Andy Warhol, devenue iconique, Djibril Diop Mambety, le dandy-bohème de Colobane à la camera baladeuse, préfiguration du Spike Lee de “Jungle fever”, orfèvre de la satire sociale et héritier de Yaadikone, le bandit de cœur qui prenait aux nantis pour combler les enfants démunis, Ibou Diouf, le poète du pinceau, l’enfant gâté, surdoué de l’Esthétique, filleul de Senghor et égérie de l’Ecole de Dakar.
La trilogie des petites gens de Mambety sous l’ombrelle de monstres sacrés qui n’en peuvent plus de disséquer et d’incarner la marginalité. Ce faisant, ils finiront par réinventer de grosses légendes urbaines, incarnées tant par leur praxis que par leur image projetée et durablement imprimées dans l’imaginaire de leurs contemporains.
On comprend dès lors la réaction enjouée et un brin amusée du Président Abdou Diouf, quand notre Joe Ouakam l’a accroché par l’une des manches de sa veste pour l’entretenir de questions culturelles et d’aménagement d’espaces dédiés aux Arts et à la Culture. Évidemment, les chefs d’État et leurs délégations ainsi que les invités, tous à l’arrêt, observaient cette scène hugolienne fourmillant de personnages marqués par le romantisme et l’éclectisme de la nature humaine.
A la suite de cet échange, Abdou Diouf contenant les interpellations sympathiquement irrévérencieuses de nos trublions, se retourna pour demander à l’hôte du jour de prendre contact avec son secrétariat pour une audience à la présidence de la République. On put dès lors regagner les tribunes. En réalité, le trio était plutôt un quatuor, puisque l’expédition c’est le cas de le dire, comptait une grande passionnée d’art, Madame Bintou Niang, épouse Cissé, du nom de l’architecte urbaniste, cinéaste, producteur et homme de culture, Nicolas Sawalo Cissé, auteur d’un film sur la décharge de Mbeubeuss, mettant en scène un certain Ramangelisa.
Encore une histoire de petites gens, passés maîtres dans l’art de la débrouille pour transformer les ordures en “or dur“. Encore une histoire de gamins des bidonvilles cornaqués par des grands Yadi (pour Yadikone, le miraculé!), rescapé d’une fratrie n’ayant pas survécu, abusivement comparé au Robin des bois (Robin Hood) de la forêt anglaise de Sherwood, héros fictif du moyen-âge anglais qui dépouillait les riches pour donner aux pauvres.
Grand Yadi, ou Ndiaye Yadi pour ses proches, de son vrai nom Babacar Ndiaye, a lui bel et bien existé et a pris sa “retraite dans la localité de (campement) Nguekokh, dans l’actuel département de Mbour. Un mémoire lui a été d’ailleurs consacré surle thème du “banditisme social”. Bintou, collectionneure, galériste chevronnée, avait repéré en zone portuaire, un entrepôt pouvant accueillir ce qui va devenir l’espace Vema.
Le jour J, celui du rendez-vous avec Abdou Diouf à la présidence de la République, fut mouvementé. Je devais “récupérer“Ibou Diouf au “Midi”, une sorte de deuxième rédaction pour les légionnaires de Sud qui comptaient dans leurs rangs de farouches amazones. On est en situation familière, c’est-à-dire, anxiogène avec cette sensation indéfinissable que peut éprouver quelqu’un largué au bord du précipice, “à l’insu de son plein gré”
Je crois, si ma mémoire ne me trompe, que c’est Ibou Diouf qui s’est pointé au « Midi », en bras de chemise, dissertant sur “verticale“, point d’observation et d’élévation, axe de la création (sic). Un coup de téléphone du bureau me fit comprendre que Issa-Joe Ouakam nous donnait rendez-vous au Bilboquet, à quelques encablures entre son refuge et la Présidence de la République. Il nous y retrouvera après avoir fait jonction avec Djibril, comme il l’apostrophait avec une affectivité complice.
Celui-là non plus, n’était apparemment pas du matin et a dû réquisitionner une pirogue pour rallier Dakar et le centreville à partir de son île de Ngor résidentielle. La nuit a été longue et à verse pour des assoiffés de culture underground! Bintou, très bonne camarade, est restée distinguée et bienveillante.
Vous aurez compris que toutes ces péripéties ont avalé le temps et que l’heure de l’audience nous a trouvé en conciliabules, à hauteur de la maison militaire, face à la résidence du chef de l’État, marchant d’un pas de sénateur, indifférents à la ponctualité et à la rigueur de métronome du disciple de Senghor, chez qui nous nous rendions.
Après avoir négocié à la porte, nous voici arpentant le sanctuaire de la République, gesticulant et devisant à la bonne franquette, gravissant les escaliers d’un pas instable. Comme s’ils s’étaient donné le mot, les fonctionnaires de la présidence étaient, qui à la fenêtre de leurs bureaux, qui dans les couloirs, désireux de ne rater aucun moment de notre équipée pittoresque et pour le moins inhabituelle en ces lieux solennels
Une espèce échappée d’une ménagerie ? Des troubadours amusant la galerie pour des étrennes de janvier ? Le spectacle était garanti, même si la présence de Bintou distillait quelque contenance à la troupe. Mais poursuivons. A peine l’huissier nous a-il introduits, que Djibril déploie ses bras comme pour implorer le ciel. En fait, c’était pour envelopper notre longiligne président qui jouant le jeu, a fait de même pour l’accolade de ces retrouvailles hors normes. Puisque y en a pour un, y en a pourtrois. Binetou et moi nous nous en sommes tenus aux gestes–barrières de la distanciation protocolaire.
Conversation animée. Issa plus familier avec Diouf lance l’attaque. Fabienne Diouf partageait avec Joe Ouakam un espace de vie à la fois privée artistique, (pour Joe) et commercial pour la fille du président. Djibril suit et rappelle les promesses non tenues par le ministère de la Culture. Abdou Diouf, placide, déroule. Vint le tour de Ibou et je dus voler à la rescousse de Bintou, remarquable de retenue afin qu’elle puisse exposer ses préoccupations au chef de l’État.
Alors que l’on s’y attendait alors pas du tout, Issa se leva brusquement et alla se poster près de la fenêtre du bureau présidentiel. Il nous planta là sans que l’on sache pourquoi. Il boudait tout simplement. J’ai dû négocier son retour au salon du président qui lui a parlé avec bienveillance et douceur. C’est à cette occasion que le projet de Sandaga, centre culturel ouest-africain et zone piétonne a été présenté au président Diouf, séduit par l’initiative.
Des questions importantes dans le domaine du cinéma, de l’art, bref de la culture ont été abordées au cours de cette audience et des engagements pris. Un seul a été concrétisé. Joe s’était insurgé justement sur cette manie de nos gouvernants de ne pas traduire dans les faits, les politiques annoncées. Cela était insupportable pour des créateurs et des entrepreneurs culturels connus et reconnus mondialement, sans que leur propre pays ne suive. La suite lui a donné raison.
Par Babacar TOURÉ
L’ANCIEN PARLEMENTAIRE THEODORE CHERIF MONTEIL PRECONISE L’ARBITRAGE DES «7 SAGES»
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent Théodore Chérif Monteil.
Selon l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye devrait saisir le Conseil constitutionnel pour obtenir son arbitrage dans le bras de fer qui oppose son Premier ministre et l’Assemblée nationale autour de la Dpg sur fond de manquements du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien parlementaire, tout en confirmant les manquements de la nouvelle édition du règlement intérieur, a estimé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg.
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien 1er Vice-président de la Commission Aménagement du territoire, urbanisme, habitat, infrastructures et transports de l’Assemblée nationale a préconisé l’arbitrage des Sept sages du Conseil constitutionnel. En effet, se disant « très inquiet pour le Sénégal» à cause des conséquences que cette polémique surla Déclaration de politique générale (Dpg) peut engendrer sur le fonctionnement des institutions, Théodore Chérif Monteil invite le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, à siffler la fin de la récréation en saisissant le Conseil constitutionnel pour avoir son avis. «Pour éviter cette crise, le Président de la République devait tout de suite saisir le Conseil constitutionnel pour avis et lui demander si en l’état actuel, le Premier ministre doit se présenter ou pas à l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel aurait donné un avis et on s’y serait plié tous», a estimé l’ancien député.
Par ailleurs, confirmant que «la nouvelle édition du règlement intérieur n’est pas dans le Journal officiel du Sénégal» et n’a pas été non plus « présentée en Commission des lois, votée en plénière, transmise au président de la République qui demande avis au Conseil constitutionnel pour voir si le document est conforme à la Constitution avant d’être promulgué », comme le prévoit la procédure, Théodore Chérif Monteil a précisé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg. « Le Premier ministre n’a pas à se préoccuper de ce qui est écrit ou de ce qui ne l’est pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée. Cela ne le concerne pas. Lui, c’est l’Exécutif. Le règlement intérieur est un document interne qui gère le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Ce qui le lie, c’est l’article 55 de la Constitution qui dit qu’après sa nomination, il fait sa déclaration de politique générale. Ce n’est pas à l’Assemblée de le prévoir».
« A DEFAUT DE CORRIGER LES INSUFFISANCES DU REGLEMENT INTERIEUR, ON VA FINALEMENT VERS UNE DISSOLUTION »
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm, Momar Thiam, spécialiste en communication politique, déplore ce bras de fer autour de la Dpg
Selon le Dr docteur en communication politique, Momar Thiam, la perspective d’une solution à la crise autour de la déclaration de politique générale qui oppose actuellement le Premier ministre à l’Assemblée nationale est la réadaptation du règlement intérieur du parlement. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, a prévenu qu’on va finalement vers une dissolution de l’Assemblée nationale, à défaut de la correction des insuffisances du règlement intérieur.
Le bureau de l’Assemblée nationale actuellement sous contrôle des députés du groupe parlementaire Benno bokk yakaar ne pourra pas remporter le bras de fer qu’il mène actuellement avec le Premier ministre, Ousmane Sonko, autour de sa déclaration de politique générale. L’avis est du docteur en communication politique, Momar Thiam.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, tout en déplorant ce tiraillement qu’il n’a pas manqué d’ailleurs d’assimiler à «de la politique politicienne avec des provocations et contre-provocations qui n’honorent pas l’Assemblée nationale », a toutefois prévenu que l’Exécutif à travers le président de la République aura toujours le dernier mot.
« Dans un régime hyper présidentiel comme le nôtre, le président de la République a toujours le dernier mot. Forcément, le nouveau pouvoir élu aura les coudes assez franches puisque cette chape de plomb que constitue la dissolution que ne veut pas à juste titre et légitimement Benno Bokk Yakaar est sur la tête de l’Assemblée nationale et le moment venu, le président de la République va dire : « je dissous », a-t-il indiqué.
Pour éviter un tel scénario, Momar Thiam estime que le bureau de l’Assemblée devrait réadapter son règlement intérieur pour permettre au Premier ministre, Ousmane Sonko, de pouvoir faire sa déclaration de politique générale qui est « une tradition républicaine ».
Poursuivant son analyse, l’invité de notre confrère Baye Oumar Guèye dit craindre que le président de la République soit obligé de sévir en procédant tout bonnement à la dissolution de l’Assemblée nationale en cas de refus du bureau de l’Assemblée nationale d’apporter des corrections au règlement intérieur. « La perspective d’une solution à cette crise est assez simple. Je pense qu’à défaut de corriger les insuffisances du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, on va finalement vers une dissolution parce que même si le groupe Benno Bokk Yaakaar se targue de la perspective d’un vote de loi pour ne plus permettre au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, cela ne peut se faire qu’à la prochaine session parlementaire qui va avoir lieu au mois d’octobre», a-t-il renseigné avant de faire remarquer. « Mais le 15 septembre, le président de la République aura le loisir de prendre le décret de dissolution de l’Assemblée nationale ».
Par ailleurs, revenant sur la sortie du Premier ministre à travers son texte controversé publié le jeudi 27 juin dernier, Momar Thiam tout en indiquant que le chef du gouvernement est dans son bon droit de demander que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit corrigé a toutefois qualifié de « provocation politique qui n’honore pas nos institutions » son ultimatum donné à l’Assemblée nationale, d’ici le 15 juillet, pour tenir sa DPG devant un jury populaire.
NANDO CABRAL GOMIS
LE BRAS DE FER ENTRE LE GOUVERNEMENT ET L’ASSEMBLEE NATIONALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE LUNDI
Les quotidiens parus lundi mettent en exergue l’annulation du Débat d’orientation budgétaire (DOB) par le bureau de l’Assemblée nationale après que le Premier ministre a exigé la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire
Dakar, 1er juil (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue l’annulation du Débat d’orientation budgétaire (DOB) par le bureau de l’Assemblée nationale après que le Premier ministre a exigé la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire avant de faire sa Déclaration de politique générale devant les députés.
‘’La majorité parlementaire bloque le Débat d’orientation budgétaire’’, affiche à la Une Sud Quotidien. ‘’Le bureau de l’Assemblée nationale a décidé de sursoir au débat d’orientation budgétaire qui était prévu avant-hier, samedi 29 juin, à l’hémicycle. Selon le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar Abdou Mbow, cette décision a été prise suite au refus du Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa déclaration de politique générale dans une Assemblée nationale qui ne reconnait pas le poste de Premier ministre’’, explique Sud.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a exigé la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale avant de faire sa déclaration de politique générale devant les députés. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé, samedi, la tenue du Débat d’orientation budgétaire.
Dans Sud Quotidien, le Dr docteur en communication politique, Momar Thiam, estime que ‘’la perspective, d’une solution à la crise autour de la déclaration de politique générale qui oppose actuellement le Premier ministre à l’Assemblée nationale est la réadaptation du règlement intérieur du parlement’’.
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 30 juin, l’ancien membre du Pôle de communication de la présidence de la République sous le régime libéral du Président Abdoulaye Wade, ‘’a prévenu qu’on va finalement vers une dissolution de l’Assemblée nationale, à défaut de la correction des insuffisances du règlement intérieur’’.
Dans L’Observateur, l’ancien député, Théodore Monteil souligne que la non tenue du DOB est ‘’sans effet sur le fonctionnement des Finances publiques’’. ‘’Le DOB est une étape d’information. Le ministre vient avec un rapport général avec le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle et le document de programmation pluriannuelle des dépenses et les députés débattent sur ça. (…). Le DOB est juste une information qui leur permet de préparer le marathon budgétaire à venir. Il n’y aura donc aucune incidence’’, a fait savoir l’ancien parlementaire, Théodore Monteil.
Selon Vox Populi, ‘’la crise enfle entre majorités au pouvoir et à l’Assemblée’’. ‘’De latente, par déclarations d’intention et de guerre interposées, la crise institutionnelle entre l’Exécutif et le Législatif devient manifeste (….)’’, dit le journal.
‘’Le conflit entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale s’est matérialisé par l’annulation du débat d’orientation budgétaire prévu le 29 juin 2024 par le bureau de l’Assemblée nationale. Les députés de la majorité dénoncent l’attitude du Premier ministre Ousmane Sonko qui n’a pas encore fait sa Déclaration de politique générale (DPG)’’, écrit EnQuête, qui affiche à la Une ‘’L’hémicycle porte le fer contre Ousmane Sonko’’.
Selon WalfQuotidien, ‘’les positions irréconciliables entre le gouvernement et la majorité parlementaire ont installé le Sénégal dans une crise politique institutionnelle’’. ‘’La dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par des responsables de la mouvance présidentielle semble être la seule issue possible’’, écrit le journal.
Le Soleil met en exergue la visite du Premier ministre au marché Colobane suite au déguerpissement des marchands ambulants. ‘’Le Premier ministre Ousmane Sonko a effectué, hier, une visite au marché Colobane. Il a fait le tour du lieu de commerce pour constater les conséquences des opérations de déguerpissement initiées par la mairie et délivrer un message du chef de l’État’’, rapporte la publication, soulignant que Ousmane Sonko a demandé à la mairie de ‘’faire preuve de compassion, en attendant de trouver des solutions’’.
Dans ces opérations de déguerpissement des marchés, le quotidien Bës Bi flaire ‘’la guerre en sourdine Ousmane Sonko-Khalifa Sall’’. ‘’La colère allait crescendo chez les marchands ambulants depuis plusieurs semaines du fait des opérations de déguerpissement de certains marchés de Dakar. Mais Colobane a été la goutte d’eau qui a failli déborder le vase de la patience. Le Premier ministre a effectué le déplacement hier sur les lieux pour y voir plus clair. Mais dans ses mots, la veille, Sonko insinuait un +sabotage, comme l’a affirmé Abass Fall, par certains maires. Et ce sont ceux qui sont proches de Khalifa Sall qui sont visés. Pourtant, c’est le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, qui avait, dans une circulaire du 7 mai, donné des instructions dans ce sens’’, écrit le journal.