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26 juin 2025
PRÉSENTER LA DPG DEVANT LE PARLEMENT EST UN DEVOIR SACRÉ, SELON AMADOU BA
Pour l'ancien Premier ministre, la démocratie doit reposer sur des “institutions solides et des pratiques républicaines qui doivent être scrupuleusement respectées par tous”.
La déclaration de politique générale doit être présentée dans un cadre institutionnel approprié, conformément à notre Constitution et à nos traditions républicaines, a indiqué samedi l’ancien Premier ministre, Amadou Ba.
“Faire la Déclaration de politique générale dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, devant les élus parlementaires, n’est pas seulement une obligation constitutionnelle, c’est un devoir sacré”, a notamment dit l’ancien Premier ministre dans un communiqué rendu public le même jour, notant que “la DPG doit être présentée dans un cadre institutionnel approprié, conformément à notre Constitution et à nos traditions républicaines”.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a averti qu’il s’acquittera de cette tâche devant une “assemblée constituée” du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques.
“Ce serait d’ailleurs l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure”, a-t-il estimé.
Ousmane Sonko a dit à l’Assemblée nationale qu’elle a jusqu’au 15 juillet pour “s’amender”, en réinscrivant dans son règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au poste de Premier ministre au Sénégal.
Selon Amadou Ba, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle, la démocratie doit reposer sur des “institutions solides et des pratiques républicaines qui doivent être scrupuleusement respectées par tous”.
“La Déclaration de Politique générale du Premier Ministre, loin d’être un simple exercice de communication, constitue un moment décisif où le gouvernement s’engage, devant le peuple, à travers ses représentants élus, à suivre un cap précis selon les orientations du Président de la République”, a encore fait valoir M. Ba.
Il indique que “l’article 55 de la Constitution impose au Premier ministre de présenter sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale”.
“Il est impératif de perpétuer cette tradition républicaine, gage de transparence et de responsabilité gouvernementale”, a-t-il souligné.
MAROC, DÉCÈS DE LA PRINCESSE LALLA LATIFA, MÈRE DU ROI MOUHAMED VI
La princesse Lalla Latifa, née Latifa Amahzoune, est devenue princesse au moment d’épouser le roi Hassan II, le 9 novembre 1961.
Le porte-parole du palais royal marocain a annoncé, samedi, le décès survenu le même jour de la princesse Lalla Latifa, mère du roi Mouhamed VI, a-t-on appris de la MAP, l’agence de presse officielle du Maroc.
“Le porte-parole du Palais Royal annonce avec une immense tristesse et une profonde affliction, le décès de SAR la Princesse Lalla Latifa, que Dieu l’ait en Sa Sainte miséricorde, ce samedi 29 juin 2024, épouse de feu Sa Majesté le Roi Hassan II, et mère de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, peut-on lire dans le texte.
La princesse Lalla Latifa, née Latifa Amahzoune, est devenue princesse au moment d’épouser le roi Hassan II, le 9 novembre 1961.
Avec le roi Hassan II décédé en juillet 1999, elle aura cinq enfants : les princesses Lalla Meryem, Lalla Asmaa, Lalla Hasnaa, le prince Moulay Rachid et l’actuel roi du Maroc, Mohammed VI.
PRÉSIDENTIELLE MAURITANIENNE, UN TAUX DE PARTICIPATION DE 40 % À 17 HEURES
Les 4510 bureaux de vote où étaient attendus près de deux millions d’électeurs pour un choisir un président de la République ont commené à fermer à 19 heures
Nouakchott, 29 juin (APS) – Les 4510 bureaux de vote où étaient attendus près de deux millions d’électeurs pour un choisir un président de la République ont commené à fermer à 19 heures, alors que le taux de participation était de l’ordre de 40 % à 17 heures, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
‘’La dernière mise à jour du taux provisoire de participation au niveau national a atteint 40 % à 17 heures’’, a notamment déclaré Mohamed Taqiyoullah Aldham, le porte-parole de la CENI lors d’un point de presse.
Il n’a pas manqué d’insister sur le fait que les opérations électorales continuaient à se dérouler normalement dans les 2024 bureaux de vote répartis à travers le pays.
Près de deux millions d’électeurs mauritaniens se rendent aux urnes depuis 7 heures pour choisir un président de la République parmi sept candidats, dont le chef de l’Etat sortant, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
LE COUPERET DU NEW YORK TIMES SUR BIDEN
Dans un éditorial choc, le journal somme le président américain d'abandonner sa candidature à un second mandat. Pour contrer la menace Trump, les démocrates doivent selon le NYT choisir un adversaire "plus solide"
(SenePlus) - À l'approche des élections aux États-Unis, le prestigieux New York Times vient de publier un éditorial choc appelant Joe Biden à se retirer de la course à l'investiture démocrate. Dans cette prise de position fracassante, le vénérable quotidien affirme que "la plus grande contribution que M. Biden peut désormais apporter au service public est d'annoncer qu'il ne se représentera pas".
Selon le New York Times, le débat de jeudi dernier a révélé que "M. Biden n'est plus l'homme qu'il était il y a quatre ans". Le journal déplore que "le président est apparu comme l'ombre d'un grand serviteur public" et estime qu'il a échoué "le test qu'il s'était lui-même fixé" pour prouver qu'il avait toujours les capacités requises.
"Les électeurs ne peuvent pas être censés ignorer ce qui était pourtant clair : M. Biden n'est pas l'homme qu'il était il y a quatre ans", martèle l'influent média dans un réquisitoire sans appel. "Plus d'une fois, il a eu du mal à aller jusqu'au bout d'une phrase."
Bien que saluant les accomplissements de la présidence Biden, qui a permis à la nation de "prospérer et commencer à relever une série de défis à long terme", le New York Times estime que le locataire de la Maison Blanche "met en jeu de manière imprudente" les intérêts des États-Unis.
"Il existe des dirigeants démocrates mieux armés pour présenter des alternatives claires, convaincantes et énergiques à un second mandat de Trump", argumente le quotidien, convaincu que "le pays a besoin d'un adversaire plus solide au candidat républicain présumé".
Selon le New York Times, "la vérité à laquelle M. Biden doit faire face maintenant est qu'il a échoué à son propre test". Le journal appelle donc les démocrates à "trouver le courage de dire des vérités crues au chef du parti" et à engager "un processus pour choisir quelqu'un de plus capable de le remplacer".
"C'est la meilleure chance de protéger l'âme de la nation - la cause qui a poussé M. Biden à se présenter en 2019 - contre la déformation maligne de M. Trump", conclut le plaidoyer cinglant. "Et c'est le meilleur service que M. Biden puisse rendre à un pays qu'il a noblement servi si longtemps."
par Hamidou Thiaw
ARNAQUE OU INCOMPÉTENCE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Sénégalais se retrouvent avec une réduction de prix qui, en apparence, semble avantageuse, mais qui en réalité les laisse avec une quantité moindre de pain
À la suite de l'annonce par le gouvernement de la baisse du prix du pain avant la Tabaski, de nombreux Sénégalais ont ressenti une grande joie. Cependant, après la mise en œuvre de cette décision, il apparaît que le gouvernement a fixé le prix de la baguette de pain de 190 g à 150 FCFA et celui de la baguette de 230 g à 200 FCFA, en remplacement d'une baguette qui coûtait initialement 175 FCFA.
Étant donné que dans d'autres pays, comme la France, les baguettes de pain pèsent 250 g, il est légitime de se demander si nous ne sommes pas confrontés à une réduction fictive. En payant moins, nous recevons en réalité moins de pain. Cela suscite des interrogations sur la stratégie adoptée par les boulangers qui, en réponse à l'insolence et à l'arrogance de certains, auraient fait preuve d'une ingéniosité particulière pour contourner la baisse des prix annoncée par le gouvernement.
Cette décision a-t-elle été précipitée sous la pression d'une population qui attend beaucoup de ce gouvernement, notamment en matière de baisse des prix et de création d'emplois ? La promesse initiale semblait claire : offrir un soulagement économique significatif à une population en quête d'un mieux-être. Cependant, il semble que cette population ait été abandonnée en cours de route, après avoir été embarquée dans un train qui promettait une destination vers un paradis terrestre, mais dont les conducteurs semblent ignorer cette destination et avoir pris une direction opposée.
Le sentiment de déception est palpable. Les Sénégalais se retrouvent avec une réduction de prix qui, en apparence, semble avantageuse, mais qui en réalité les laisse avec une quantité moindre de pain. Cette situation pourrait être perçue comme une manœuvre pour apaiser temporairement les attentes sans offrir de solutions durables.
Il est crucial que le gouvernement prenne conscience de cette dissonance et agisse en conséquence. Après le temps de réflexion qui leur a été accordé, il est impératif qu'ils trouvent la bonne direction pour honorer leurs engagements. La population attend avec impatience une déclaration de politique générale et la présentation d'un programme concret. Il est inédit au Sénégal qu'un gouvernement ne présente ni programme ni déclaration de politique générale après trois mois au pouvoir. Un tel retard est préoccupant et alimente les doutes sur la capacité de ce gouvernement à répondre aux aspirations légitimes de la population.
Espérons que les autorités sauront rectifier le tir et présenter des mesures claires et concrètes pour répondre aux attentes des Sénégalais, en termes de baisse des prix, de création d'emplois et d'amélioration globale de la qualité de vie.
LA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE SONKO FAIT ENCORE LE CHOUX GRAS DES JOURNAUX DU WEEK-END
Les quotidiens parus ce samedi poursuivent la polémique autour de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko
Dakar, 29 juin (APS)- La polémique autour de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko continue de tenir en haleine les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à l’Agence de presse sénégalaise.
Le quotidien national le Soleil parle à cet effet du “oui, mais d’Ousmane Sonko”. Ce dernier dont les propos sont repris par le même journal indique : “ma DPG est prête, mais je ne la tiendrais devant cette Assemblée qu’une fois que la majorité parlementaire se sera amendée”.
Le député du groupe parlementaire Yewwi askan wi, Guy Marius Sagna avait adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander de ne pas venir à l’Assemblée nationale.
En réponse à cette correspondance, le chef du gouvernement a fait part de son “impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du gouvernement”.
Il a toutefois relevé que “l’article 55 de la constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant le parlement sans préciser les délais et la procédure qui relève du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Or, argue-t-il, “les dispositions du règlement intérieur qui fixaient les délais et la procédure de la DPG ainsi que les références au Premier ministre ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019”, suite à la suppression du Premier ministre avant son rétablissement
“Sonko veut réinventer la roue”
En cas de carence avant le 15 juillet, le Premier ministre avertit qu’il s’acquittera de cette tâche devant une assemblée “constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques”.
“Ce serait d’ailleurs l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure”, a-t-il estimé.
Vox populi a ouvert ses colonnes à des personnalités politiques et de la société civile pour se prononcer sur ce débat qui enfle ces derniers jours.
“Privilégier la démocratie directe est un faux fuyant ou un leurre”, semble rétorquer l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye à Ousmane Sonko qui menace de faire sa déclaration de politique générale devant une assemblée constituée d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques
“Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays”, martèle Elimane Haby Kane de l’ONG Legs africa.
Le député Mamadou Lamine Diallo menace également de saisir la justice, “si d’ici le 15 juillet 2024, l’Assemblée nationale ne corrige pas le règlement intérieur”.
“Que le Premier ministre Ousmane Sonko ne veuille pas suivre le forcing d’Amadou Ba, je le comprends tout à fait”, souligne Mamadou Lamine Diallo cité par le journal Vox populi. Le parlementaire du mouvement “Tekki” a dit avoir attitré l’attention du président de l’Assemblée nationale à la date du 11 novembre 2022 sur “la nature frauduleuse du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui venait d’être distribué aux députés”.
Le journal l’OBS a préféré évoquer à sa une des “Signes de crise”, dans l’éventualité d’une DPG faite hors de l’hémicycle.
Le même journal a recueilli l’avis de l’universitaire Iba Barry Kamara qui parle d’un procédé “anticonstitutionnel et illégal à tous points de vue”.
La publication informe également que “Benno agite une réforme pour empêcher le président de dissoudre l’Assemblée”.
“Sonko veut réinventer la roue”, note Walfquotidien, qui écrit également que “le Premier ministre snobe l’Assemblée”.
Au même moment rappelle Walfquotidien, les députés du groupe parlementaire BBY ont décidé de répondre “au mépris par le mépris, la défiance par la défiance, en annonçant le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement en cas d’une procédure de dissolution de l’Assemblée nationale”.
SudQuotidien a évoqué pour sa part ce qu’il appelle “l’ultimatum de Sonko”, en informant que le Premier ministre a dit à l’Assemblée nationale qu’elle a jusqu’au 15 juillet pour “s’amender en réinscrivant dans son règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre”.
ANNULATION DU DEBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE
Cette décision a été prise lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale qui clôt sa session unique 2023-2024.
Le débat d’orientations budgétaire qui était prévu pour se tenir ce samedi l’Assemblée nationale avec le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba, a été annulé, suite à la décision prise par le chef du gouvernement Ousmane Sonko consistant à ne pas faire sa déclaration de politique générale (DPG) devant l’institution parlementaire, tant que cette dernière n’a pas réintégré dans son règlement intérieur les dispositions faisant mention du poste de Premier ministre supprimé en 2019 avec d’être rétabli, a appris l’APS de source officielle.
Cette décision a été prise lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale qui clôt sa session unique 2023-2024.
Le Bureau de l’Assemblée nationale “a décidé souverainement de sursoir aujourd’hui au débat d’orientation budgétaire (DOB). C’est pourquoi, vous avez vu tout à l’heure, le ministre des Finances et son équipe se sont retirés”, a déclaré le président du groupe parlemenataire de Benno Bokk Yakaar, Abdou Mbow, ajoutant que la conférence des présidents a été informée de cette décision.
Selon lui, le bureau de l’Assemblée nationale qui se veut “conséquent” a refusé de recevoir le ministre des Finances dans la mesure où le chef du gouvernement, en l’occurrence Ousmane Sonko, “a refusé de se présenter devant la représentation nationale pour faire sa déclaration de politique générale”.
Le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar (BBY) a notamment déploré l’attitude du Premier ministre qui, selon lui, “a (…) réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression”.
Le député du groupe parlementaire Yewwi askan wi, Guy Marius Sagna avait adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander de ne pas venir à l’Assemblée nationale.
En réponse à cette correspondance, le chef du gouvernement a fait part de son “impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du gouvernement”.
Il avait toutefois relevé que “l’article 55 de la constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant le parlement sans préciser les délais et la procédure qui relève du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Or, argue-t-il, “les dispositions du règlement intérieur qui fixaient les délais et la procédure de la DPG ainsi que les références au Premier ministre ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019”, suite à la suppression du Premier ministre avant son rétablissement
Par Bira SALL
ENCORE UNE FUITE LORS DES COMPOSITIONS, ET NOS ELEVES TOUJOURS LES VICTIMES
Peut-être, on gagnerait à rendre les évaluations scolaires plus constructives et moins démotivantes pour tendre vers une évaluation accompagnatrice des apprentissages.
Ce lundi 24 juin, les élèves de seconde S étaient convoqués de 8h à 11h pour composer en Physique-chimie dans le cadre des Phares au niveau de l’Académie de Thiès. Deux (2) heures après la distribution et le début des épreuves, alors que les élèves se penchaient, enthousiastes et concentrés, sur les exercices, on a subitement interrompu l’épreuve de composition pour raison de fuite des sujets. Apparemment, certains élèves étaient en possession des épreuves ou de l’un des exercices proposés. Généralement, on parle de fuite à l’examen ou en composition lorsque la confidentialité des sujets n’est pas assurée. Ces sujets sont censés être dans le secret aux yeux des élèves jusqu’au jour des examens. Mais, malheureusement, tel n’est pas le cas. Les fuites des sujets sont les résultats de la mauvaise organisation des examens et compositions d’une part et, d’autre part, de l’indélicatesse de certains responsables et surveillants. Evidemment, ce n’est pas une spécificité sénégalaise : un rapport du ministère français de l’Enseignement supérieur et de la recherche, daté de 2012, évoquait déjà «une préoccupation ancienne à laquelle des évolutions contemporaines, notamment les développements du numérique et les changements des modalités d’évaluation, donnent une acuité nouvelle. Ce phénomène, qui relève de la fraude, de manquements aux devoirs, de négligences avérées, nous inquiète en tant que parents d’élèves et enseignants, parce que nous tenons beaucoup à la confidentialité des sujets qui concourt à la transparence et à la crédibilité des évaluations, des décisions des conseils de classe, du profil de nos élèves dont nous nous plaignons souvent du niveau faible».
Mais ce qui est surtout à déplorer cette fois-ci, c’est la gestion de ce cas de fuite lors de la composition de Pc dans les classes de seconde S. En tout cas, au niveau du lycée de Tivaouane, c’est 2h après le début des épreuves que la décision est prise. Je me demande encore qui a pris cette décision incongrue. J’assume et je pèse bien mes mots en parlant d’incongruités ou d’inconvenances : les élèves ont été lésés, surtout qu’on a décidé, illico presto, de distribuer d’autres sujets et de faire travailler les élèves et les surveillants au-delà de l’heure prévue. On devait terminer à 11h, mais avec l’interruption et le changement des sujets, les élèves sont restés jusqu’à 13h. On a joué avec leurs nerfs ; on a déconcentré et perturbé les élèves durant cette composition. J’imagine le bruit, l’inconfort, le tohu-bohu indescriptible dans les salles de classe lorsqu’on a annoncé aux élèves la reprise dare-dare de la composition. On aurait dû tout bonnement reprogrammer cette épreuve, surtout que d’autres épreuves les attendaient à 15h. C’est ce qui se fait habituellement en cas de fuite avérée. On n’a pas tenu compte des conditions minimales, des dispositions, pourtant définies par les textes pour assurer des conditions psychologiques adéquates lors des évaluations. On oublie souvent que c’est le rôle des enseignants et surveillants d’aider les élèves à se concentrer lors des évaluations, et de les aider à se remémorer les informations au cas où ils rencontrent un blocage ou un trou de mémoire, pour les rassurer et les aider à se détendre. Je pense honnêtement que les droits des élèves ont été bafoués ce matin : on n’a pas respecté leurs droits ; ils vont payer des pots qu’ils n’ont pas cassés pour avoir composé dans des conditions qu’ils n’ont pas créées.
J’étais très gêné quand ma fille, encore adolescente, victime comme ses camarades de classe, à qui j’ai eu à parler de la centralité de l’élève, me dit sur un ton ferme, presque les larmes aux yeux : les élèves sont toujours sacrifiés et pourtant vous avez l’habitude de me dire depuis que je suis à l’élémentaire, que «l’élève est le prince d’un royaume qu’on appelle l’école» (Reboul, 1989). On a l’impression que la centralité de l’élève ne veut rien dire pour les adultes qui travaillent à l’école, ou du moins les réformes et décisions ne militent pas en faveur de l’épanouissement des enfants à l’école. Peutêtre, pour reprendre Pierre Teil, on est toujours dans une école qui ne tient pas compte de la réalité des enfants : «On ne s’occupe que de ce que les élèves doivent acquérir, en occultant le fait qu’un enfant n’apprend que s’il en a le désir. Or, celui-ci ne peut exister que si on aide l’enfant à prendre conscience de ses capacités d’apprentissage, que l’enseignement doit lui permettre de développer alors que souvent il les inhibe.» (Pierre Teil, 2006, p. 27).
Par ailleurs, mes collègues ne tiennent pas compte, en corrigeant les copies, des conditions dans lesquelles les élèves sont évalués. On oublie souvent le point de vue des élèves, à qui on impose n’importe quoi sans tenir compte de la psychologie des évalués, de leur rapport avec les notes. Pour nos élèves, les notes sont l’équivalent d’un salaire. Elles récompensent leur mérite et permettent le passage dans la classe supérieure et l’estime de leurs parents. Ces derniers, très exigeants et du fait que nous sommes entrés dans l’ère de la «famille sentimentale et éducative», pour reprendre François de Syngly (1993), refusent de voir leurs enfants malheureux et s’enfermer dans l’échec du fait d’acteurs irresponsables, auteurs par leur négligence des fuites, comme celles notées régulièrement dans les examens et compositions.
Les professeurs, que nous sommes, ne le savent peut-être pas suffisamment : la notation est un levier psychologique pédagogique terriblement puissant. Un mauvais usage peut déboucher sur un désastre. Un bon usage pourrait favoriser un cercle vertueux : récompense apprentissage-récompense (Pierre Merle, A quoi servent les notes, 2016).
Peut-être, on gagnerait à rendre les évaluations scolaires plus constructives et moins démotivantes pour tendre vers une évaluation accompagnatrice des apprentissages.
Bira SALL
Professeur de Philosophie au Lycée Ababacar Sy de Tivaouane
Chercheur en Education et Formation
Email : sallbira@yahoo.fr
DES ASSISES DE L'INDUSTRIE ANNONCÉES POUR SEPTEMBRE PROCHAIN
Les nouvelles autorités veulent relancer le secteur
Dr Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du commerce, qui présidait l’ouverture du Salon Dakar Industrie, a annoncé la tenue des Assises de l’industrie en septembre prochain.
Les nouvelles autorités veulent relancer le secteur industriel. En ce sens, des Assises de l’industrie sont envisagées au mois de septembre prochain. Le ministre de l’Industrie et du commerce, qui en a fait l’annonce à l’ouverture du Salon Dakar Industrie, explique : «Nous devons réfléchir ensemble sur les réformes du Code des investissements. Il faut aller beaucoup plus loin pour réformer certainement l’impôt sur le revenu, le système foncier au Sénégal. Ce sera l’un des grands thèmes de ces Assises de l’industrie et du commerce. Dans le cadre de notre projet de développement économique et social du Sénégal, il est donc temps de penser à la relance de l’industrie sénégalaise et à sa réforme.»
En effet, souligne-t-il, au cours de ces 65 dernières années, le Sénégal a connu un «développement industriel en dents de scie, avec d’abord des politiques agressives au début des années 70 qui, finalement, n’ont pas réussi et qui ont abouti malheureusement à la fermeture de beaucoup d’industries». Entre autres entreprises en faillite, le ministre de l’Industrie et du commerce cite la Sotiba Sympafric, Icotaf, Helensens. «Nous avons eu beaucoup de projets d’investissements dans l’industrie qui, malheureusement, n’ont pas tous réussi», regrette Dr Serigne Guèye Diop. Avant d’assurer qu’aujourd’hui, le gouvernement est dans une nouvelle ère de réflexion et de diagnostic. «Cette réflexion et ce diagnostic nous obligent à constater que l’industrie sénégalaise est loin d’atteindre tout son potentiel. Nous avons 46 départements aujourd’hui, 14 régions et 557 communes, et l’une des faiblesses de notre industrie, c’est qu’elle est concentrée à Dakar. La région qui constitue 0, 28% du territoire sénégalais, mais qui accueille par contre 80% de notre industrie, qui accueille en même temps 4 millions de Sénégalais. C’est dire que le reste du Sénégal justement, connaît ce qu’on appelle un désert industriel», argue le ministre de l’Industrie et du commerce devant les membres du Syndicat des professionnels de l’industrie du Sénégal (Spis) que préside Ousmane Mbaye, maître d’ouvrage du Salon Dakar Industrie.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des Assises de l’entreprise lancées par le Conseil national du patronat (Cnp), le jeudi 27 juin. L’édition de 2024 de ces assises a pour thème : «Le partenariat public-privé et le contenu local.»
LE LAC ROSE VEUT REPRENDRE SES ECLATS
Pour sauver le Lac Rose, les initiatives se multiplient aux niveaux local et étatique. Car l’heure est grave pour redonner au cours son éclat unique.
Pour sauver le Lac Rose, les initiatives se multiplient aux niveaux local et étatique. Car l’heure est grave pour redonner au cours son éclat unique.
Lourdement impacté ces dernières années tant dans son aspect que dans les activités à ses alentours, le Lac Rose est au cœur de préoccupations diverses.
L’acheminement de quantités importantes d’eaux pluviales pendant les deux derniers hivernages a en effet fortement détérioré l’environnement autour du Lac Retba. Et, pour faire revivre le point d’eau, un processus devant aboutir à son reclassement en zone naturelle urbaine a été lancé par le ministère de l’Environnement et de la transition écologique. Un atelier s’est tenu en ce sens mardi, dans un réceptif hôtelier de la place. «Nous sommes là pour amorcer le processus de reclassement du Lac Retba, communément appelé Lac Rose, en réserve naturelle urbaine (…)
L’objectif de l’atelier, c’est d’impliquer les acteurs locaux qui interviennent directement et indirectement sur le site pour qu’ils puissent valider le projet et se l’approprier», a noté, en marge de la rencontre, Paul Moïse Diédhiou, directeur adjoint des Parcs nationaux. Cette phase, que M. Diédhiou veut la plus participative et inclusive possible, s’est faite en présence du sous-préfet de Sangalkam, du maire de Tivaouane Peulh-Niagues, Momar Sokhna Diop, d’autorités coutumières et d’acteurs intervenant autour du lac. «Depuis 3 ans, nous avons constaté que le lac n’est plus rose. Le problème du Lac Rose, c’est un problème en amont. Ces dernières années, il y a eu un drainage excédentaire d’eau de pluie vers le Lac Rose. C’est ce drainage qui a dilué l’eau du lac, en plus d’autres éléments. Ça a contribué à dégrader le lac aussi bien en termes de beauté et de production de sel que d’activités touristiques», a posé le maire de la commune, se réjouissant du reclassement enclenché.
Selon lui, le premier acte à poser, c’est de retenir en amont les eaux pluviales qui venaient d’une manière gravitaire de zones environnantes. D’autres problèmes ont aussi cours sur le site et l’atelier devra les diagnostiquer pour tirer les bonnes conclusions. «Il y aura un diagnostic car les acteurs qui vont intervenir vont en parler. Dans ce diagnostic, on va d’abord aller vers les problèmes qui ont occasionné le changement du lac. Ensuite, nous allons trouver ensemble, de manière inclusive et participative, des solutions», a mis en exergue Paul Moïse Diédhiou, indiquant que tous les acteurs vont être impliqués du début à la fin du processus. L’objectif de ce reclassement est, selon lui, de redonner au Lac Rose son lustre d’antan.