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26 juin 2025
OUSMANE SONKO RISQUE DE MANQUER UN MOMENT IMPORTANT EN POLITIQUE
Dans le paysage politique sénégalais, la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre est un moment clé pour dessiner la feuille de route du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
Dans le paysage politique sénégalais, la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre est un moment clé pour dessiner la feuille de route du gouvernement devant l’Assemblée nationale. Cependant, selon Samba Sy, ancien ministre du Travail, du Dialogue Social et des Relations avec les Institutions, le Premier ministre Ousmane Sonko semble chercher à éviter cette étape cruciale.
Invité de l’émission politique « En vérité » sur radio Sénégal, ce jeudi 27 juin, Samba Sy a exprimé son scepticisme face à l’absence de la DPG de la part du gouvernement actuel.
« Il est curieux que ce soient les membres de l’Assemblée nationale qui plaident et dédouanent l’Exécutif de son devoir de se présenter à l’Assemblée nationale. C’est une curiosité. Je pense que la vérité, c’est que le Premier ministre Ousmane Sonko n’est pas prêt pour sa déclaration de politique générale », a-t-il déclaré.
Pour le Secrétaire Général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), le manque de préparation du gouvernement est évident. Il souligne que les collaborateurs et membres du gouvernement ont été sollicités pour des contributions à cette DPG, et que la question a été régulièrement évoquée lors des conseils des ministres. Malgré ces préparations, la DPG n’a pas été présentée à la clôture de l’Assemblée nationale, ce qui laisse entendre, selon lui, que le gouvernement n’est tout simplement pas prêt.
Evoquant les supposées modifications apportées au règlement intérieur de l’Assemblée nationale par le régime sortant, pour lui, il s’agit d’une tentative de masquer l’incapacité du gouvernement à honorer ses engagements constitutionnels.
« Je trouve cela pathétique. Ils essaient de dorer un peu la pilule. C’est la Constitution qui le prescrit. Quand on est aux affaires et qu’on est élevé à la dignité d’un Premier ministre, on doit venir devant les représentants du peuple pour décliner une feuille de route », a-t-il affirmé.
LE GOUVERNEMENT APPELLE À LA MOBILISATION POUR LA RÉUSSITE DE LA DEUXIÈME JOURNÉE NATIONALE D’INVESTISSEMENT HUMAIN
En prélude de la 2ème journée du set setal national prévue le 06 juillet, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement était à Jaxaye pour s’enquérir de la situation de cette zone du département de Keur Massar.
En prélude de la 2ème journée du set setal national prévue le 06 juillet, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement était à Jaxaye pour s’enquérir de la situation de cette zone du département de Keur Massar. Une occasion pour lui de transmettre l’appel du chef de l’État aux Sénégalais à participer massivement à cette journée citoyenne.
Le président de la République appelle les populations à se mobiliser massivement pour la réussite de la deuxième journée nationale d’investissement humain, prévue le 6 juillet prochain, a indiqué Cheikh Tidiane Dièye.
‘’De la même façon que les populations s’étaient mobilisées lors de la première journée, le chef de l’Etat appelle à nouveau à une mobilisation similaire sinon plus’’, a dit M. Dièye, lors d’un point de presse, organisé en prélude de cette deuxième journée d’investissement.
‘’Munis de nos pelles, nos râteaux, nos brouettes, le président de la République, appelle les populations, des plus jeunes au plus vieux, à se mobiliser à nouveau pour curer et nettoyer les caniveaux’’, a-t-il lancé.
Il a souligné que le pays va changer avec le projet de transformation systémique porté par les nouvelles autorités étatiques, si les citoyens sénégalais, décident d’accompagner cet élan de changement.
‘’Nous devons être l’incarnation du changement, être l’exemple du changement en changeant nos comportements dans la gestion de notre cadre de vie’’, a-t-il fait valoir.
Il a rapporté que le président de la République souhaite que la prochaine journée d’investissement, soit mieux organisée que la première, que ”nous fassions mieux en matière de collecte de déchets et de curage de caniveaux’’.
‘’Il (président) souhaite également qu’en terme de mobilisation communautaire et citoyenne, que nous fassions mieux que la première journée. Il appelle les gens à se mobiliser davantage dans toutes les communes du Sénégal’’, a-t-il encore souligné.
Le ministre a indiqué qu’un jeune champion a été distingué et primé pour son dévouement et son engagement à nettoyer son quartier, lors de la première journée d’investissement. Il s’appelle Serigne Mbaye dit Cheikh Mbacké, un jeune Sénégalais âgé de 29 ans, habitant Colobane à Dakar.
‘’On l’a vu entrer dans des caniveaux au quartier Colobane, sans équipement, sans gant de protection pour déboucher les ouvrages d’assainissement. Ce jeune a honoré le drapeau national et tout le Sénégal lors de cette journée’’, a-t-il témoigné avant d’offrir des équipements de nettoiement à ce jeune sénégalais.
Cheikh Tidiane Dièye a rappelé que tous les autres ministères, l’administration territoriale, les structures de lutte contre les inondations, les collectivités territoriales sont concernées par la journée de nettoiement.
Il a expliqué que le choix de Jaxaay pour abriter ce point de presse par le fait que cette zone, est confrontée, au jour le jour, à ‘’de graves problèmes d’assainissement’’.
”Ici la nappe phréatique est affleurante. Et notre présence ici, est une façon de dire à ses habitants qu’on ne les oublie pas’’, a-t-il expliqué, annonçant la réalisation de canalisations dans ce quartier pour traverser l’hivernage.
”Mais nous prenons l’engagement qu’après l’hivernage, dans le cadre de la mise en œuvre des politiques d’assainissement de ce nouveau gouvernement, de venir avec des ouvrages structurants, pour régler les problèmes d’assainissement de ce quartier et d’autres de Dakar et du Sénégal’’, a-t-il promis.
Assane Guèye
SÉPARATION DES POUVOIRS OU SÉPARATION À L’AMIABLE
La déclaration de politique générale risque d’être reportée aux calendes grecques. Se présenter devant 165 députés dont 24 seulement vous sont totalement favorables serait un acte de folie.
La déclaration de politique générale risque d’être reportée aux calendes grecques. Se présenter devant 165 députés dont 24 seulement vous sont totalement favorables serait un acte de folie. Il faut attendre de disposer de son assemblée, de préférence une chambre d’enregistrement pour aller décliner sa feuille de route. Personnalité atypique n’ayant de compte à rendre qu’au peuple selon ses dires, les députés n’étant plus que les représentants des partis et coalitions, le chef du gouvernement n’a aucun intérêt à franchir le Rubicon ni à se jeter dans la gueule du loup. Il est vrai que la tradition républicaine bien établie serait interrompue encore que son prédécesseur n’a jamais fait de déclaration de politique générale et le débat démocratique étouffé dans l’œuf, mais la configuration baroque de l’hémicycle est un vrai casse-tête. Ainsi, de cette petite brèche ouverte sur le règlement intérieur qui aurait été déréglé suite à la suppression du poste de Premier ministre en 2019, on s’engouffre allégrement sans gêne et sans peur du qu’en-dira-t-on. Sans prendre non plus en compte la Constitution, la mère des règlements qui intime l’ordre de se présenter devant les honorables députés en son article 55. Il n’y a donc pas mille manières de qualifier la contorsion. Il s’agirait bien d’une dérobade. Quand on n’est pas prêt, on n’est pas prêt.
Les calculs passent avant les scrupules. Mais ne perdons pas de vue aussi qu’entre-temps, l’élection du 24 mars transformée en référendum a quelque peu rendu obsolète et caduque cette législature. Elle n’a plus beaucoup de sens. Avant une probable et incontournable dissolution, la sagesse voudrait que l’Assemblée se bornât à voter les budgets. Même le contrôle par ses soins de l’exécutif devient problématique. La séparation des pouvoirs rappelle la possibilité d’une séparation à l’amiable. En un mot comme en cent, tout observateur aura compris que la rupture dans les pratiques est encore une chimère. Par contre, la continuité avec la politique n’est pas un rêve mais une réalité dans le sens de realpolitik, cette chose étrange qui met en compétition l’habileté et le cynisme.
Payer moins ou manger mieux
On ne sait pas trop s’il s’est montré habile ou s’il s’est précipité mais le gouvernement a opéré quelques baisses sur des denrées alimentaires ainsi que le ciment. Il faut manger pour vivre et avoir un toit au-dessus de la tête pour une vie digne. On ne dira pas que l’effort est mince ou qu’il s’agit d’une bagatelle quand on a soi-même la possibilité de s’offrir quotidiennement de la viennoiserie en plus des baguettes. Il faut considérer l’initiative gouvernementale comme une attention et une compassion pour les couches vulnérables au seuil de l’extrême pauvreté. C’est être pétri de bienveillance que de voir le verre à moitié plein. Justement, dans cette volonté de casser les prix, le pain a fait paniquer les acteurs. Il est clair que les meuniers ne se sont pas livrés à des menées subversives mais ils ont fauté en se méprisant sur la charge presque affective de ce produit prisé des Sénégalais. Il faut en disposer matin et soir pour éviter le bazar. Toute idée de privation est impopulaire et inacceptable pour quelque pouvoir que ce soit. Même dans son pays de provenance, ce résidu de la colonisation est un objet de vénération. Quand Étienne Lantier criait «du pain du pain, ce serait beau si on en avait tous les jours», la baguette n’était pas encore entrée dans les mœurs sénégalaises. La Rome impériale en avait compris l’importance avec ce slogan opportuniste «du pain et des jeux» pour s’épargner toute sédition. Les entreprises locales de minoterie ne doivent pas être jetées en pâture. La politique de l’offre qui est un précepte chez les affairistes est un fait économique. «Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain», avait prédit un Chancelier Allemand. Sa formule n’a pris aucune ride. Les capitaines d’industrie n’ont pas plus de rides au cœur que les autres mais doivent savoir que les profits n’ont de sens sans philanthropie. Humanistes ou pas, ils ont grand mérite et doivent être respectés pour leur goût du risque. Ils doivent d’ailleurs être nos préférés parce qu’ils luttent contre le chômage endémique. Le rôle de l’État est de rappeler à l’ordre mais aussi d’éviter le copié-collé en ayant des plans choc pour que le consommateur paie peut-être moins et mange mieux surtout. La sécurité sanitaire des aliments est le meilleur moyen de lutter contre la maladie et les coûts faramineux pour se soigner. D’habitude, on fait des alternances pour voir de la grande politique mais on est vite déçu par un même et perpétuel concours de banalités.
LA POLÉMIQUE CONCERNANT LA DPG DU PREMIER MINISTRE PERSISTE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens constant vendredi que la polémique enfle au sujet de la déclaration de politique générale du Premier ministre, à mesure que la classe politique se divise sur le fait de savoir si Ousmane Sonko doit ou non sacrifier à ce rituel républicain.
Dakar, 28 juin (APS) – Les quotidiens constant vendredi que la polémique enfle au sujet de la déclaration de politique générale du Premier ministre, à mesure que la classe politique se divise sur le fait de savoir si Ousmane Sonko doit ou non sacrifier à ce rituel républicain.
De nombreux acteurs politiques, dont des députés de l’opposition, pressent le chef du gouvernement à se rendre à l’Assemblée nationale pour délivrer aux députés sa déclaration de politique générale, trois mois environ après sa nomination à la tête du gouvernement.
Mais des députés de son camp politique, à travers le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), soutiennent que l’audition du Premier ministre devant la 14e législature est pour le moment impossible, en raison d’une incohérence dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Une modification datant de 2019 fait que les mentions relatives à la déclaration de politique générale et à la motion de censure ont été abrogées du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La conséquence, disent-ils, c’est qu’en l’état actuel des choses, il serait impossible pour le Premier ministre de faire sa déclaration de politique générale.
Dans les colonnes du quotidien Soleil, Guy Marius Sagna, un député influent du camp du pouvoir, demande même au chef du gouvernement de “ne pas tenir sa déclaration de politique générale tant que les dispositions relatives au Premier ministre n’ont pas été réintégrées dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale”.
Il reste que certains observateurs et acteurs politiques, ces derniers généralement du camp de l’opposition, ne sont en accord avec cette position, ou ne l’entendent simplement pas de cette oreille, à l’image de la députée Mariétou Dieng.
“La parlementaire soutient, dans une note, qu’en sacrifiant à cette tradition républicaine, le Premier ministre Ousmane Sonko ferait montre d’un grand respect à l’égard des +valeurs symboliques de nos institutions+”, rapporte Le Soleil.
“Se mettre à la hauteur de l’histoire”
Le titre à la une de ce journal, (“Une déclaration de politique générale, mille échos”), est un résumé intéressant de la polémique nourrie sur ce sujet, et qui “enfle”, constate de son côté le quotidien Enquête et Vox Populi. “Déclaration de politique générale de Sonko : la polémique enfle, les politiques s’endiablent”, affiche ce dernier journal.
Enquête note que la “polémique” “n’est pas loin de s’estomper” à ce sujet. Le journal revient sur les réactions de plusieurs acteurs politiques, dont Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs et candidat à la présidentielle du 24 mars dernier.
M. Sall demande au régime en place au Sénégal depuis avril dernier et la présidentielle du 24 mars de “se mettre à la hauteur de l’histoire”. Il ajoute, cité par Libération : “Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture”.
De même, Samba Sy, leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), émet un point de vue qui se veut définitif sur la question : “La vérité, c’est que le Premier ministre Ousmane Sonko n’est pas prêt”, affirme-t-il dans des propos rapportés par le quotidien Enquête.
Mais parmi les contempteurs du Premier ministre, la réaction la plus violente est venue de Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp. “Ils veulent légitimer une forfaiture en convoquant [le règlement intérieur de l’Assemblée nationale] pour tirer d’affaire un PM qui, en vérité, n’a pas de projet de gouvernance à défendre”, dit-il dans des propos mis en exergue par Vox Populi.
“Insatisfait de la non tenue de la déclaration de politique générale, le leader de Gueum Sa Bopp a déversé sa bile sur Ousmane Sonko”, relève Le Mandat. Pour Bougane Guèye Dany, “si l’actuel Premier ministre trouve des faux fuyants pour ne pas sacrifier à la traditionnelle déclaration de politique générale, c’est qu’il ne dispose d’aucun projet de gouvernance”, rapporte le quotidien Kritik’.
Il y a aussi cette position “ferme” de l’ancien député Doudou Wade. “Si Ousmane Sonko veut venir faire sa déclaration de politique générale, son groupe parlementaire n’a qu’à s’évertuer à mettre en place les dispositions légales”, recommande-t-il pour trancher, à la une du quotidien Les Echos.
“L’Etat dévoile ses plans pour le secteur privé”
Ce qui ne semble pas pouvoir mettre fin à la polémique, au regard de nombreux titres, titres consacrés à ce sujet. “Déclarations politiques guerrières”, affiche par exemple Bès Bi Le Jour. “Tirs groupés sur Sonko et ses députés”, souligne le quotidien Les Echos. Des titres virils, mais aussi d’autres inspirés par un constat simple : “La déclaration de politique générale fait rage”.
Selon Sud Quotidien, la question de la déclaration de politique générale ”est en train de susciter une polémique majeure dans l’espace politique”, le journal faisant observer que ”les appréciations divergent d’un camp à un autre”.
Sauf que si l’on en croit le professeur Meïssa Diakhaté, un agrégé de droit public interrogé à ce sujet par Sud Quotidien, ”le Premier ministre n’est plus enfermé dans un délai pour se soumettre à la déclaration de politique générale”.
D’autres thématiques relatives notamment à l’économie, tentent malgré tout de survivre à l’ombre de la polémique. Le Soleil s’intéresse ainsi au renforcement du secteur privé sénégalais.
”L’Etat dévoile ses plans”, affiche le journal, en rapportant qu’à l’occasion de l’ouverture des assises de l’entreprises, hier jeudi, à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et son homologue en charge du Commerce ”ont décliné les leviers que le gouvernement compte actionner pour booster le secteur privé”.
Cela tombe bien, puisque le patronat a profité de ces assises pour étaler ses inquiétudes, relayées par le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne. ”La reddition des comptes est un acte de bonne gouvernance, mais ne devrait pas se traduire par l’arrêt de l’exécution des contrats publics/privés en cours”, a déclaré M. Agne, cité par le quotidien Les Echos.
Le CNP s’est toutefois ”félicité de la posture des nouvelles autorités qui prônent la souveraineté et le patriotisme économiques, une vision qui met le secteur privé national au cœur des politiques publiques”, écrit le quotidien L’info.
Sur la question de la pétition visant un mandat d’arrêt international contre l’ancien président Macky Sall, Rewmi quotidien signale que l’ex-Première ministre Aminata Touré ”valide la traque”.
”On l’a vu dans plusieurs pays, comme au Chili avec Pinochet. L’ancien président Moussa Dadis Camara fait face à la justice…Le Sénégal ne devrait pas faire exception”, dit l’ancienne Première ministre, devenue farouche opposante à Macky Sall, dans des propos rapportés par Rewmi quotidien.
CETTE PATATE CHAUDE REFILEE AU NOUVEAU REGIME
Le bras de fer entre le régime sortant et les travailleurs des Collectivités territoriales réclamant une revalorisation salariales, relèvement du point indiciaire et augmentation des indemnités du personnel de santé, perdure avec le nouveau régime
Le bras de fer entre le régime sortant et les travailleurs des Collectivités territoriales qui réclament une revalorisation de leurs salaires, le relèvement du point indiciaire et l’augmentation des indemnités du personnel de santé, perdure avec le nouveau régime. Lundi dernier, l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (ISTCTS), en grève depuis 2022, a encore décrété un mouvement d’humeur de 120 heures, jusqu’à ce vendredi 28 juin 2024, renouvelables chaque semaine. Ce, au grand dam des usagers du service public administratif des mairies et Conseils départementaux.
Ceux qui ont besoin de documents administratifs et d’état civil tels que les certificats de résidence, les certificats de mariage et les extraits de naissance, risquent de ne pas les obtenir. Pour cause, l’Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal (ISTCTS) observe encore une grève de 120 heures depuis lundi dernier, renouvelables chaque semaine, après l’interdiction de leur marche par le préfet de Dakar, mercredi dernier. En effet, depuis près de deux ans, les travailleurs des Collectivités territoriales observent une grève avec des mots d’ordre reconduits systématiquement. Ils réclament une augmentation de leurs salaires, une revalorisation du point indiciaire et une hausse des primes en santé aux travailleurs des Collectivités territoriales exerçant dans les structures sanitaires. Face aux nouvelles autorités, les agents des Collectivités territoriales ne lâchent pas du lest, pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
En marge de la 5e réunion du Comité national de pilotage du Programme «Nekkal», mardi dernier, 25 juin, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Balla Fofana, est revenu sur la grève dans le secteur. «Ils ne sont pas en grève, parce qu’on ne leur paye pas leurs salaires, mais parce qu’ils demandent une augmentation. Et cela, il faut le préciser. Aujourd’hui, les municipalités ont recruté un volume de 16.000 agents et l’augmentation du salaire de ces agents représente quasiment 21 milliards de francs CFA. Donc, pour un régime qui vient d’arriver, demander qu’on règle un problème de 21 milliards en deux mois, je pense que, c’est ne pas comprendre les enjeux de cette augmentation. Je pense que nous devons être un peu plus conciliants», a déclaré Moussa Balla Fofana. Poursuivant son propos, il a ajouté : «Avant qu’on ne me confie ce portefeuille, j’ai été Conseiller technique dans ce ministère. Et, en ce temps-là, dans la Lettre de politique sectorielle, je fais partie de ceux qui se sont battus pour qu’on ait une fonction publique locale. On les a reçus et on les a sensibilisés sur l’impact budgétaire et aussi toutes les vérifications qu’on doit faire, parce que l’augmentation demande des réunions de travail. On a pris les rênes de ce pays, avec beaucoup de difficultés. Donc, je les appelle au travail et à respecter le service minimum, carles Sénégalais ont besoin de ces documents hyper importants»
Il faut dire, dès sa prise de fonction, Moussa Balla Fofana a rencontré les membres de l’ISTCTS. A cette occasion, il avait réaffirmé la volonté du Gouvernement à trouver une solution à cette crise persistante. En effet, la grève des travailleurs des Collectivités territoriales perdure et pose de nombreux problèmes dans le fonctionnement des municipalités. Et depuis le régime du président Macky Sall, aucune solution n’a été trouvée, malgré les différentes rencontres avec le ministre des Collectivités territoriales de l’époque. Aujourd’hui, avec les mots d’ordre renouvelables de l’ISTCTS, les populations vont continuer à subir les conséquences des grèves régulières des travailleurs et agents municipaux.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 28 JUIN 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Libération, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Le Soleil, EnQuête, Stades
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, L'As, L'Observateur, Le Quotidien, Libération, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Le Soleil, EnQuête, Stades
Baadoolo - Pose des premières pierres politiques
Après la sortie de Yewwi, gaayi yeewu naniou. Parce que Sonko a tout pour renvoyer sa Dpg à ses propres calendes. Tiey samedi, jour du Dob… Ça pourrait être le jour de la pose des premières pierres politiques à l’Assemblée. Entre la majorité dans l’opposition et la minorité au pouvoir. Mais aussi, qui sait ?- entre les ex : Yewwi et ceux qui sont sortis de ses flancs. Jusque-là, on n’a pas encore vu les gosses de Khalifa Taxawu temm. Il y aura peut-être des coups : coups de colère, coups de Jarnac, coups de pied… Je ne parle pas de Amy Ndiaye Gnibi nak.
Après les violences de la Tabaski Thierno Madani Tall et une délégation de Tivaouane à Médina Gounass
très attendue après les violences de Médina Gounass. Thierno Madani Tall s’est rendu dans la cité religieuse, ce jeudi, pour arrondir les angles entre les disciples de Thierno Amadou Tidiane Ba et ceux de Thierno Mounirou Baldé. «Nous avons accueilli deux délégations. Une très forte délégation de la famille conduite par le khalife Thierno Madani Tall. On a aussi reçu une délégation envoyée par le khalife général Serigne Babacar Sy de Tivaouane. Elles ont toutes les deux eu des entretiens avec le khalife Thierno Amadou Tidiane Ba. Elles se sont toutes indignées des événements malheureux qui ont lieu le jour de la tabaski», a rapporté Amadou Tidiane Talla, 2ème adjoint au maire de Médina Gounass au micro de L’AsTV.
Professeur Abdou Niang, néphrologue «Un Sénégalais sur deux est hypertendu»
Le Professeur Abdou Niang a déclaré, ce jeudi, à Mbour, en marge de l’atelier sur les conditions d’accès aux kits de dialyse que «l’hypertension est, avec le diabète, l’une des premières causes de l’insuffisance rénale et qu’un Sénégalais sur deux est hypertendu». Le responsable de la chaire de néphrologie à l’Université Cheikh Anta Diop a indiqué que «la maladie rénale est actuellement la 11ème cause de mortalité dans le monde et en 2040, elle en sera la 5ème». Selon lui, l’insuffisance rénale est un problème de santé publique dans le monde qui compte 850 millions de malades. «Au Sénégal, on est à plus de 850 mille personnes atteintes d’insuffisance rénale. Mais ce qui est grave, c’est que la grande majorité ne le sait pas parce que l’insuffisance rénale est un tueur silencieux», a précisé le néphrologue. L’hypertension et le diabète étant «les principales causes de l’insuffisance rénale», il a recommandé, par conséquent, la nécessité pour chaque Sénégalais de prendre régulièrement sa tension artérielle et de contrôler son diabète.
Conditions de travail et absence de réaction des autorités - La colère décolle chez les travailleurs de l’aviation civile
L’intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile qui s’est réunie, ce mercredi 26 juin, est dans tous ses états. Elle a dénoncé, entre autres, «le manque de réponse des autorités face aux urgences du secteur, les arriérés de paiement de l’Isa des travailleurs de l’Asecna, la situation des agents menacés d’expulsion de la Cité batterie». Dans un communiqué, les secrétaires généraux des différents syndicats, une dizaine, «déplorent vivement le mutisme sidérant de la tutelle face aux urgences de plus en plus acerbes du secteur». Ils dénoncent également «les conditions de travail et de performance des travailleurs du transport aériens (qui) ne sauraient être reléguées au second plan». L’Intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile prévient que «les réponses appropriées d’ordre syndical seront mises en branle très prochainement». Une réunion avec le ministre de tutelle est programmée «en fin de semaine».
Maire de Ziguinchor Djibril Sonko succède à Ousmane Sonko
Djibril Sonko est le nouveau maire de Ziguinchor depuis ce jeudi. Jusque-là, 2e adjoint à Ousmane Sonko, l’homme est un homme de confiance du Premier ministre. Mais son parcours académique et professionnel a pesé sur la balance pour avoir la confiance des conseillers et de son prédécesseur qui a démissionné pour respecter la promesse de non cumul de fonctions. Originaire de Ziguinchor, Djibril Sonko a eu à occuper le poste de chargé de revendications au sein du Syndicat unique des travailleurs du Trésor. Il est aussi membre fondateur de Pastef et coordonnateur départemental du parti à Ziguinchor.
Nomination de Fatou Sow Des femmes du Pds attaquent Wade en justice
Des femmes du Parti démocratique sénégalais contestent la décision de Abdoulaye Wade. Et cette fois-ci, c’est devant les tribunaux. Dans une vidéo de quelques minutes, Yandé Fall, une des rebelles, explique : «Je viens vous rappeler que ces derniers temps, il y a eu une décision administrative qui a été prise nommant madame Fatou Sow présidente nationale des femmes du PDS et madame Ndèye Astou Camara secrétaire générale des femmes. Ces décisions sont en porte-à-faux avec les textes qui régissent notre formation politique, précisément notre règlement intérieur». Elle informe qu’elles sont ont saisi le juge des référés pour faire annuler les décisions nommant la présidente et la secrétaire générale des femmes du Parti. Parce que ces postes ne sont pas nominatifs mais électifs», argumente Mme Fall. Elle annonce que l’audience est prévue au mois de juillet.
Patrimoine de la mairie Babacar Diop en guerre contre le recteur de l’université de Thiès
Le conflit entre le maire de la ville de Thiès et le recteur de l’université Iba Der Thiam est inévitable. Babacar Diop exige «la libération dans les plus brefs délais du Palais des Congrès par l’Université». C’est dans cette logique de récupérer «son patrimoine» que le Conseil de la ville, à la suite de la session ordinaire de ce jeudi 27 juin 2024, a réclamé sa restitution. «On a constaté que l’administration de l’université de Thiès est déterminée dans son entreprise de s’accaparer du patrimoine de la ville pour y ériger son rectorat», s’indigne-t-il. Babacar Diop informe qu’une copie de résolution sera transmise au recteur, au gouverneur de Thiès ainsi qu’au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
KEEMTAAN Gi - LE BAL DES AIGRIS
Il faut être fort pour résister à ses envies de meurtre suite aux révélations fracassantes de la presse, particulièrement de nos confrères de « Libération » à qui nous tirons notre chapeau au passage, qui ne semblent émouvoir personne et qui concernent pourtant la gestion de certaines entreprises publiques où s’opérait une véritable orgie financière par quelques crapules. Comme à la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et Jeunes (DER /FJ) ou au Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et territoires frontaliers (PUMA). Des divulgations que l’on peine à croire tellement les choses qu’elles rapportent sont graves. Nos ressources ont ainsi été pillées ou vandalisées, l'économie dépecée, le gangstérisme d’Etat érigé en règle. Faut-il s’étonner après cela que la pauvreté, conséquence d’une mal-gouvernance de voyous, soit au coin des rues avec une population qui peine à se nourrir convenablement ? En effet, si le président américain Herbert Hoover disait que la « prospérité est au coin de la rue », ici, dans le Sénégal du Chef, c’est la pauvreté qui était à tous les carrefours. Tandis que les salopards, eux, construisaient des châteaux de rêve aux Almadies et achetaient des appartements à Dubaï, à Marrakech, à Paname et ailleurs. Les terres du domaine national étaient distribuées à des bienheureux dont le seul mérite était d’être des proches du Chef. Lequel, en plus d’enrichir copains et coquins, mettait aussi sous le coude leurs dossiers. Conséquence : il a laissé à Serigne Bass et à Oscar Sierra un pays exsangue où tout est urgence. Et tout à reconstruire en de moments où il faut aller vite avec l’hivernage qui s’est déjà installé et qui promet une saison pluvieuse. De tout cela, des néo-opposants, constitués d’une bande d’aigris qui gèrent plus leurs états d’âme qu’ils ne sont préoccupés par l’intérêt général des populations, ne pipent mot. Tous ont le regard tourné vers la déclaration de politique générale de celui qui les empêche de dormir. Une DPG qui n’a jamais rien livré de positif dans ce pays si ce n'est des déclarations fracassantes de va-t-en guerre. Un exercice durant lequel chaque député fait son show devant les caméras des télévision histoire de dire à ses électeurs(ou à ses maîtresses!) : « vous avez-vous, je suis un député qui travaille, moi! ». Puis, tout le monde retourne à sa vie d’avant tandis que la déclaration de politique générale du Premier ministre du moment est rangée au fond des tiroirs. Il faut que l’on se calme. On avait dit que la précédente législature était la plus nulle de l’histoire politique du Sénégal. Mais on risque, avec les nouveaux opposants composés d’affairistes et de dépités, d’avoir pire encore. La présence dans l’hémicycle de celui dont tous ces néo opposants ont le nom à la bouche semble les traumatiser alors qu’il n’est pas tenu par un quelconque délai et n’a jamais dit qu’il ne ferait pas sa DPG. Surtout devant des députés d’une majorité déchue dont le patron a été installé sous forte escorte de la gendarmerie. Que faut-il alors attendre d’une telle Assemblée ? Oui, pour une déclaration de politique générale, mais ça ne semble être ni une urgence ni la préoccupation de millions de Sénégalais. Mais plutôt celle de gens qui voudraient prendre une revanche sur celui qui les traumatise. Tant pis pour eux… KACCOOR BI - LE TEMOIN
MINISTERE DE L’ECONOMIE : BAMBA DIOP LIMOGE PAR OULIMATA SARR, REHABILITE PAR SON FRERE… ABDOURAHMANE SARR
Cela pourrait faire rire même si cela ressemble à une farce de mauvais goût. Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 juin, l’on retient parmi les mesures individuelles la nomination de Mouhamadou Bamba Diop, brillant ingénieur statisticien, comme SG du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération en remplacement d’un autre brillant économiste, Allé Nar Diop, qui migre au Palais pour gérer le Projet. Seulement ce qui fait comique, c’est que ce même Mouhamadou Bamba Diop avait été limogé par Oulimata Sarr le 04 octobre 2023 de son poste de directeur général de la Planification et des Politiques économiques du ministère de l’Economie. Et l’avait fait remplacer par son ami intime, Souleymane Diallo. Ce qui avait installé un gros malaise dans les couloirs du ministère. Oulimata Sarr présentée à l’époque de sa nomination comme une grosse prise du président Macky Sall pêchée à ONU-Femme aura passé juste 9 mois au ministère de l’Economie où elle n’aura pas laissé un souvenir impérissable. Mayacine Camara avait commenté à l’époque le limogeage de Mouhamadou Bamba Diop en ces termes: « Cette destitution restera longtemps dans la mémoire des agents de la planification. Le pire a été de le remplacer par son ami et proche collaborateur Monsieur Souleymane DIALLO. Qui connaît ces deux complices, va comprendre que Madame le Ministre a tout simplement faussé la solution de son problème ». Eh bien Bamba Diop a été réhabilité ce mercredi 25 juin par le propre frère d’Oulimata Sarr, le Dr Abdourahmane Sarr, qui a hérité du poste de sa sœur. Comme si les nouvelles autorités voulaient réparer une injustice…
UN SONKO PEUT EN CACHER UN AUTRE
Djibril Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, n’a aucun lien de parenté avec Ousmane Sonko, son prédécesseur à la tête de la mairie de la capitale du Sud. Les deux hommes n’ont aucun lien de sang, mais seulement des liens politiques puisque tous les deux militent dans le même parti, Pastef. D’ailleurs, cet inspecteur du Trésor avec près de 15 ans de service qui servait à Gossas a démissionné dans la foulée uniquement pour s’occuper de son mandat de maire de Ziguinchor. Jusqu’ici deuxième adjoint d’Ousmane Sonko, Djibril Sonko a vivement rendu hommage à celui qu’il considère comme son mentor puisque, s’il a rejoint le Pastef comme membre fondateur pour être le patron départemental de Ziguinchor, c’est grâce à Ousmane Sonko. Surtout que ce dernier a persuadé les autres candidats de se retirer à son profit pour la mairie de Ziguinchor. Djibril, juste après sa nomination, n’a pas manqué de remercier son mentor pour son soutien. Un Sonko qui part, un autre Sonko qui arrive. Ziguinchor aime véritablement Sonko. Mais tient aussi un maire, une tête bien faite puisqu’il est titulaire d’un DEA en économie internationale de la FASEG de l’UCAD et enseigne à l’UCAD et à l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
LE PDS TERMINE SES FEDERATIONS VERTICALES ET HORIZONTALES
Le Parti démocratique sénégalais continue le renouvellement de ses instances. La formation du président Abdoulaye Wade vient de boucler l’installation de ses fédérations verticales et horizontales. La Commission de vente et de renouvellement des structures remettra incessamment son rapport final au frère Secrétaire général national. Il s’agira par la suite de mettre en place le comité directeur et le secrétariat national, prérogatives du SGN. Puis s’en suivra le Congrès dont la date sera communiquée « ultérieurement ».
THIERNO ALASSANE SALL A PROPOS DE LA DGP DE SONKO
La Déclaration de politique générale pollue franchement l’environnement politique de notre pays. Et la sortie du groupe parlementaire de Yewwi n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Un parlementaire de renom, le député Thierno Alassane Sall, ne s’est pas gêné pour apporter son grain de sel dans l’affaire. « L’article 55 de notre Constitution dispose : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ». Cette obligation constitutionnelle n’a pas besoin d’être insérée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le Gouvernement ne pose des actes dans le sens de l’exécution d’un quelconque programme et il va sans dire que c’est déjà le cas » indique le député non aligné. « Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture. Le nouveau régime est, d’abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l’on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l’histoire et garantir une gouvernance démocratique » souligne Thierno Alassane Sall.
OUSSEYNOU LY MINISTRE CONSEILLER :« HORS-LA-LOI UN JOUR, HORS-LA-LOI TOUS LES JOURS !
Le ministre conseiller, porte-parole de la Présidence, Ousseynou Ly, est sorti de sa réserve pour tirer à bout portant sur ceux qui, selon lui, falsifient le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « Face à la pertinente question du règlement intérieur « falsifié » de l’Assemblée Nationale, voilà qu’ils n’arrivent toujours pas à entretenir un débat de fond en donnant une réponse technique fondée sur le droit. Et comme toujours quand PASTEF pose des questions pertinentes, on répond par la calomnie » indique le ministre conseiller de la Présidence. « Hier c’est PASTEF qui avait dénoncé la fausseté du règlement intérieur de l’AN, aujourd’hui encore c’est PASTEF et ses alliés qui le dénoncent. C’est ça qu’on appelle constance dans les positions. Celles qui nous ont valu la confiance des Sénégalais depuis le 24 mars. Quand l’argument est béton, en face on bétonne les insultes. SONKO a peur ! Ha oui ? Comment ça ? Parce qu’il y a eu un Ousmane Sonko seul contre tous à l’AN de 2017 à 2022. Et pourtant ses pertinentes interpellations et cours magistraux du haut du perchoir donnaient des crampes à un gouvernement entier et à un ancien Président de la République, qui finit par se réveiller de son sommeil de lion pour s’en prendre à lui et à son parti avec toute la puissance d’Etat ». « La suite de cette histoire de peur qui a fait des dizaines de morts, des centaines de blessés et une plaie à notre démocratie, nous la connaissons. Rien n’est encore archivé ! (…) Pour une fois, arrêtez d’être hors-la-loi en adaptant le RI de l’AN à la Constitution et les heures qui suivront Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko se présentera devant vous pour encore vous apprendre comment le PROJET compte développer ce pays » conclut Ousseynou Ly.
Par Idrissa Doucouré
BRISER LES CHAINES DES TRADITIONS POUR UNE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
Le Sénégal, un pays riche en traditions ancestrales et en diversité culturelle, se trouve actuellement à un tournant décisif pour l'avenir de son secteur agricole. Cette préférence pour les techniques traditionnelles est souvent alimentée par une méfiance
Le Sénégal, un pays riche en traditions ancestrales et en diversité culturelle, se trouve actuellement à un tournant décisif pour l'avenir de son secteur agricole. Bien que l'agriculture joue un rôle crucial dans l'économie nationale, des obstacles socio-culturels profondément enracinés continuent de freiner son développement optimal. Ces défis, ancrés dans l'histoire, les us et les coutumes locaux, nécessitent une approche nuancée pour être surmontés. Il est intéressant de noter par exemple des programmes gouvernementaux en matière de vaccination des enfants, de scolarisation des filles ou encore d’hygiène qui sont souvent accompagnés par de fortes composantes de communication sociale visant à encourager des changements de comportements.
Dans les régions rurales du Sénégal, les méthodes ancestrales de culture continuent de prévaloir. Par exemple, à Ndiaffate dans la région de Kaolack, les agriculteurs persistent à utiliser des semences locales moins productives, malgré la disponibilité de variétés améliorées. Cette préférence pour les techniques traditionnelles est souvent alimentée par une méfiance envers les nouvelles technologies.
À Thiès, un projet d'irrigation goutte-à-goutte a échoué car les agriculteurs pensaient que les promoteurs cherchaient à les tromper.
La dépendance des agriculteurs sénégalais vis-à-vis des subventions et aides de l’État, constitue un autre frein majeur. À Kaolack, les producteurs d'arachides ont retardé leurs semis en attendant des semences subventionnées, ce qui a conduit à une récolte tardive et moins abondante. Cette attente des aides étatiques peut freiner l'initiative individuelle, le principe d’entreprenariat et retarder les progrès agricoles.
Les chefs traditionnels et les anciens jouent un rôle déterminant dans les décisions agricoles, souvent au détriment de l'innovation. À Ziguinchor, un projet de diversification des cultures a été abandonné car les anciens insistaient sur la culture exclusive du riz. Le poids des traditions peut ainsi limiter l'adoption de pratiques agricoles plus diversifiées et rentables.
Certaines croyances culturelles influencent également les pratiques agricoles. À Fatick, des agriculteurs ont refusé d'utiliser des engrais, affirmant que la fertilité des sols dépendait de la volonté divine. Cette croyance en la providence peut réduire l'adoption de pratiques modernes et limiter les rendements.
Les cérémonies traditionnelles retardent parfois les récoltes, affectant la qualité des produits. À Tambacounda, une cérémonie de bénédiction des récoltes a retardé la moisson du mil, entraînant des pertes dues aux intempéries. Bien que significatives sur le plan social, ces pratiques peuvent avoir des conséquences économiques négatives.
La priorité accordée aux cultures vivrières traditionnelles, comme le mil et le sorgho, au détriment des cultures commerciales plus rentables, limite les revenus des agriculteurs. À Matam, les tentatives d'introduire la culture de la tomate industrielle ont été rejetées en faveur du mil. La rationalité paysanne voit aussi les tiges de mil et sorgho comme matériaux de construction de l’habitat en plus des graines pour l’alimentation quotidienne du ménage. Cette valorisation des cultures vivrières, bien que cruciale pour la sécurité alimentaire, restreint les opportunités économiques.
Les innovations agricoles sont parfois perçues comme des menaces à l'identité culturelle. À Bakel, l'introduction de tracteurs a été mal accueillie car les agriculteurs craignaient que cela ne détruise leur mode de vie traditionnel basé sur le travail manuel, en plus de la non disponibilité de moyens financiers pour faire face à la consommation en carburant. Cette stigmatisation des innovations et la non prise en compte des capacités financières pour l’exploitation, freine l'adoption de technologies qui pourraient améliorer l'efficacité et la productivité.
Les femmes, bien que cruciales dans l'agriculture sénégalaise, sont souvent marginalisées dans les prises de décision. À Kolda, un groupe de femmes a été empêché de participer à un programme de formation en agriculture durable, les hommes de la communauté estimant que leur place était au foyer. Cette exclusion limite l'efficacité des initiatives agricoles et prive le secteur de contributions précieuses.
Il est également important de noter que l'intégration des jeunes dans le secteur agricole est essentielle pour assurer la pérennité des innovations et des pratiques modernes. Les jeunes agriculteurs, souvent plus ouverts aux nouvelles technologies, peuvent jouer un rôle clé dans la transformation du secteur agricole sénégalais. Des programmes de mentorat et de formation ciblés, peuvent aider à combler le fossé générationnel et à encourager l'adoption de pratiques agricoles plus efficaces et durables.
La transmission orale des connaissances agricoles limite aussi l'accès à des informations actualisées et scientifiques. À Louga, les jeunes agriculteurs continuent de suivre les conseils de leurs aînés, ignorant les formations modernes disponibles. Cette dépendance sur la transmission orale freine l'innovation et l'adoption de nouvelles techniques.
Inclure les femmes et les jeunes dans les processus décisionnels et leur fournir les ressources nécessaires est également crucial.
Pour réussir les objectifs de souveraineté alimentaire, il est impératif de mettre en place des programmes d'éducation et de sensibilisation qui respectent les traditions tout en introduisant progressivement des innovations. Les autorités en charge de l’encadrement paysan, doivent collaborer étroitement avec les chefs traditionnels pour gagner leur confiance et leur soutien. Enfin, il est essentiel de promouvoir des pratiques agricoles modernes tout en respectant les croyances locales, en montrant comment ces nouvelles méthodes peuvent coexister avec les traditions et améliorer les rendements agricoles. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place des stratégies de communication sociale efficaces, de renforcer les capacités des agriculteurs à travers des formations continues, et de créer des plateformes de dialogue entre les différents acteurs du secteur agricole
En adoptant une approche inclusive et participative, le Sénégal peut surmonter ces obstacles et promouvoir une agriculture durable et prospère, assurant ainsi sa souveraineté alimentaire et son développement économique.
En combinant tradition et modernité, le Sénégal peut non seulement améliorer la productivité agricole mais aussi garantir une sécurité alimentaire durable pour les générations futures.
En conclusion, la révolution agricole au Sénégal nécessite une approche holistique qui respecte les traditions tout en intégrant des pratiques modernes et innovantes, surmontant les obstacles socio-culturels et favorisant une participation inclusive de tous les acteurs.