Baadoolo - Dpg foraine
Souvenir, souvenir... On ose encore parler de «délais raisonnables» ak «meilleurs délais» pour la Dpg de Ousmane Sonko. Sérieux nak, j’ai pensé être encore sous le régime de Macky Sall. Wallay Badio Camara et les autres attananiou beneen crise politique. Trauma rek ! Débat d’orientation budgétaire bi moom dina tang dieurrrrr. Parce que ce refus de Sonko va DOB(er) la majorité. Sonko brandit une Dpg dans la rue publique. Dpg foraine ngay am foofou. Comme audience foraine. L’homme de la rue publique dafa namm terrain bi nak ndeysaan.
Après un accord avec Zakiloulahi Sow Doro Guèye sous contrôle judiciaire
Doro Guèye est libre depuis ce vendredi. L’homme d’affaires proche de l’ancien régime a bénéficié d’un contrôle judiciaire après avoir signé un accord avec la partie civile, Zakiloulahi Sow. Ce dernier, représentant plusieurs investisseurs, a versé une avance de 500 millions FCFA pour l’achat de 24 terrains sur le site de l’ancien aéroport de Dakar, à raison de 50 millions FCFA chacun. La somme restante devait être payée sous forme de moratoire. Cependant, Sow exige désormais le remboursement intégral de la somme investie. Depuis le dépôt de la plainte, Doro Guèye a tenté de rembourser en émettant trois chèques, tous revenus sans provision. De plus, les gendarmes ont découvert que les plans cadastres fournis par le sieur Guèye, supposés être ceux des terrains vendus, étaient «faux». Cette découverte a été faite après une réquisition officielle, révélant ainsi une «supercherie» sur des baux proposés par M. Guèye.
Changements dans les directions à la Rts François Xavier Thiaw à la radio, Pape Mady Diop à la télé
Le nouveau Directeur général de la Rts met du sang neuf à la tête des directions de la boite. Pape Alé Niang a nommé François Xavier Thiaw à la radio en remplacement de Michel Diouf. Alors que Pape Mady Diop, jusque-là directeur de la Rts2 prend les commandes de la télévision des mains de Daha Ba.
Modernisation et digitalisation - L’Assemblée nationale se met à la page
Un communiqué de l’institution informe que les travaux entamés en 2023 dans le «le Projet de modernisation des moyens de communication de l’Assemblée nationale du Sénégal avec le public, appuyé par l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica)» a pris fin. Des travaux réalisés par une compagnie coréenne et deux entreprises sénégalaises. Il s’agit de «la reconfiguration de l’architecture intérieure pour une meilleure distribution de l’espace, de l’installation d’équipements de communication audio et vidéo de dernière génération assurant la digitalisation des procédures de prise de parole, de vote et de comptage de voix, l’aménagement de nouvelles cabines modernes d’interprétation, le déploiement de nouvelles plateformes digitales». Des «avancées majeures» qui, selon le communiqué, «sont le résultat de la volonté du Président Amadou Mame Diop» de moderniser l’institution. C’est aussi une communication qui intervient au lendemain de la déclaration des députés de Yewwi askan wi d’une nécessité de concrétiser la télévision parlementaire.
PODOR Concours international francophone de l’éloquence Le lycée de Golléré remporte le 2ème prix
La Confédération pour l’unité de la diaspora et l’entraide (Coudde) et l’Association Tché Tché Bias ont organisé pour la deuxième année consécutive le Concours international francophone de l’éloquence durant la semaine de la francophonie. Trois établissements du moyen secondaire du Sénégal (lycées de Mbao, Guidjilone et Golléré) ont vu leurs candidats sélectionnés pour la grande finale à partir d’une vidéo de 3 mn dans laquelle les 2 candidats de chaque établissement abordent le thème : Diversité et francophonie. L’élève Ramatoulaye Ba de la 4ème au lycée de Golléré a remporté le 2e prix de cette 2ème édition. En milieu de semaine l’élève a reçu le prix et de nombreuses récompenses lors d’une cérémonie sobre organisée au lycée de Golléré, du fait du déroulement des compositions du second semestre. Après le triomphe des élèves du lycée de Madina Ndiathbé au concours international francophone des Yvelines, voici le lycée de Golléré avec un autre prix qui fait la fierté de la communauté éducative du département de Podor.
Juge Dème sur Sonko et la Dpg «On est malheureusement pas sorti du cercle vicieux de la politique politicienne»
Le magistrat démissionnaire «d’une justice qui a démissionné» est lui aussi sorti de son silence pour se pencher sur le bras de fer parlementaire qui agite la scène politique. Selon Ibrahima Hamidou Dème, les «positions affichées par les députés de la mouvance présidentielle et le Premier ministre sur le débat relatif à la déclaration de politique générale inquiètent et démontrent à bien des égards qu’on est malheureusement pas sorti du cercle vicieux de la politique politicienne» au Sénégal. Au sujet du Premier ministre Sonko, le leader de Etic estime que «quelle que soient les controverses juridiques sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale», il «doit dans les meilleurs» se présenter devant l’hémicycle. «C’est en effet une obligation constitutionnelle incontournable et un exercice de transparence, essentiels pour la pérennité de la démocratie et l’Etat de droit», a interprété juge Dème dans une déclaration publiée, hier.
Passation de service à l’Aeme Mame Coumba Ndiaye, femme de la maitrise de l’énergie
La nouvelle Directrice générale de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme) a pris service, jeudi. Mame Coumba Ndiaye, qui remplace Saër Diop, a remercié le Président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre de l’Énergie, du pétrole et des mines, Birame Soulèye Diop pour le choix porté sur sa personne. Mme Ndiaye n’est pas en terrain inconnu puisqu’elle est ingénieure statisticienne et économiste de l’énergie, experte également en efficacité énergétique, avec une présence dans le secteur de l’énergie depuis plus de 20 ans. Qui plus est elle s’occupait, entre autres, de la maîtrise de l’énergie au sein de la Senelec bien avant la création de l’Aeme dont elle a été depuis plus de 10 ans Directrice des études et de la planification.
ASSISES DE L'ENTREPRISE, LE SECTEUR PRIVÉ MET EN AVANT SA CONTRIBUTION DANS L'ÉDUCATION ET LA FORMATION
Pour l’employabilité des apprenants, Dr Pape Madické Diop a cité 2 exemples : le Centre Sectoriel aux Métiers portuaires avec un taux d’insertion de 86% dès la sortie et BEM qui enregistre un taux d’insertion de 98% en Formation Initiale.
Les Assises de l’entreprise 2024 ne pouvait se tenir sans accorder la place qui sied à l’éducation, la qualification et l’emploi des jeunes. D’ailleurs, à en croire Dr Pape Madické Diop, Président du Pôle d’Excellence Education-Formation Professionnelle-Enseignement Supérieur du CNP, la présence du ministre pour présider le Symposium « témoigne de l’intérêt tout particulier que l’Etat du Sénégal accorde à l’éducation, à la qualification et à l’emploi des jeunes ».
Une présence qui, selon Dr Diop, prolonge et matérialise la volonté du Chef de l’Etat, SEM M. le Président de République Bassirou Diomaye Faye. Cet engagement présidentiel a été notamment exprimé lors de son adresse à la nation le 3 avril 2024. « Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays », cite-t-il.
Le CNP, conscient de son rôle et de sa mission, répond, selon Madické Diop, favorablement à la priorité présidentielle. Mieux, précise-t-il, le CNP a engagé ses membres, notamment le Pôle d’Excellence « Education-Formation professionnelle- Enseignement supérieur », à assumer leur part de responsabilité dans le combat pour la qualification des jeunes, leur employabilité et leur insertion dans la vie active.
« C’est pourquoi, notre Symposium se propose de réunir tous les acteurs privés et publics autour d’un thème central : ‘Etat des lieux et perspectives de l’insertion des jeunes en milieu professionnel’ ». De cette problématique, poursuit le Président Diop, deux sous thèmes ont fait l’objet d’ateliers : Le premier pour mettre en perspective l’alternance comme solution à l’emploi des jeunes et le second, pour interroger la question du financement et du développement de l’enseignement privé.
Ainsi, à l’issue des travaux, un mémorandum proposera des solutions claires et pratiques pour la qualification et l’emploi des jeunes.
Le Dr Diop n’en a pas moins profité de cette tribune pour rappeler quelques éléments statistiques qui permettent d’appréhender le rôle et la contribution du secteur privé de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur.
· Effectifs élèves/apprenants/étudiants en 2023 : 4.234.841
· Public : 2.933.062 soit 70%
· Privé : 1.256.355 soit 30%
· Dans le supérieur, en 2023, notre pays a accueilli 18.800 étudiants internationaux dont 13.000 dans le privé, soit 69%.
· Pour l’employabilité des apprenants, il a cité 2 exemples illustratifs : le Centre Sectoriel aux Métiers portuaires avec un taux d’insertion de 86% dès la sortie et BEM qui enregistre un taux d’insertion de 98% en Formation Initiale.
Pour Dr Madické Diop, le mérite de ces résultats remarquables revient à tous les acteurs du secteur privé de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur : la tutelle au premier chef, les parents, les chefs d’entreprises, les enseignants, le personnel d’encadrement et de soutien…et bien sûr les élèves, les apprenants et les étudiants ».
ULTIMATUM DU 15 JUILLET À L’ASSEMBLÉE, MADIAMBAL DIAGNE CRIE AU COUP D'ÉTAT
L’administrateur du Groupe Avenir Communication a réagi à la demande d’Ousmane Sonko demandant à l’Assemblée nationale de réintégrer les dispositions relatives au Premier ministre dans son règlement intérieur.
Après l’ultimatum d’Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale de réintégrer les dispositions relatives au Premier ministre dans son règlement intérieur avant le 15 juillet, faute de quoi il prononcerait sa déclaration de politique générale devant un jury populaire, le journaliste Madiambal Diagne soupçonne Ousmane Sonko d’orchestrer « un coup d’état ».
Une déclaration qui met le journaliste Madiambal Diagne dans tous ses états.
«Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure », a écrit l’administrateur du Groupe Avenir Communication sur X.
FIN DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE EN MAURITANIE
La campagne s'est globalement passée dans le calme même si des incidents ont éclaté lundi soir à Nouadhibou, dans le nord, lorsque "certains partisans de l’un des candidats" s'en sont pris à un meeting de supporteurs d'un autre concurrent.
La campagne pour l'élection présidentielle de samedi s'est achevée dans la nuit de jeudi à vendredi en Mauritanie où les principaux candidats ont tenu leur dernier meeting.
Le président sortant et grand favori Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a promis la victoire à Nouakchott après avoir mené campagne dans toutes les régions. "Les forces de l'ordre sont prêtes à faire face à toute velléité de désordre, la sécurité étant la priorité des priorités des Mauritaniens", a-t-il déclaré.
La campagne s'est globalement passée dans le calme même si des incidents ont éclaté lundi soir à Nouadhibou, dans le nord, lorsque "certains partisans de l’un des candidats" s'en sont pris à un meeting de supporteurs d'un autre concurrent, a rapporté le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, sans plus de précision.
Le candidat Biram Dah Abeid, deuxième lors des deux dernières présidentielles, a clôturé sa campagne dans cette ville. "L'ampleur de mon meeting signe la fin du régime de la corruption et de la gabegie", a-t-il déclaré.
De son côté, le candidat islamiste du parti Tewassoul, première force d'opposition au parlement, Hamadi Ould Mohamed El Mokhtar, a mis en garde contre la fraude lors de son dernier meeting à Nouakchott.
Les Mauritaniens sont appelés à choisir leur président parmi sept candidats. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, élu en 2019, part favori pour rester à la tête de ce vaste pays désertique qui a réussi à contenir la propagation jihadiste à la différence de ses voisins sahéliens et qui devrait commencer à produire du gaz cette année.
CONFLIT AVEC LE M23, KINSHASA EXCLUT DE NÉGOCIER AVEC KIGALI
"Je pense que le chef de l'État a été clair: nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent", a déclaré à la presse la nouvelle Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, en visite à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Kinshasa a exclu jeudi de négocier avec le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo, mais a réclamé contre Kigali des "actions fortes et des sanctions ciblées".
"Je pense que le chef de l'État a été clair: nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent", a déclaré à la presse la nouvelle Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, en visite à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
La province est en proie depuis fin 2021 à une rébellion menée par le "M23" (Mouvement du 23 mars) qui, avec le soutien d'unités de l'armée rwandaise, s'est emparée de vastes pans de territoire. "Les voies diplomatiques" doivent "contraindre l'agresseur à arrêter", a-t-elle ajouté, alors que des combats se poursuivaient dans la région.
Dans le même temps, à Kinshasa, Thérèse Kayikwamba Wagner, nommée ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement investi le 12 juin, rencontrait pour la première fois le corps diplomatique. Elle a également dénoncé "l'agression rwandaise contre la RDC" et appelé à "des actions fortes et des sanctions ciblées" contre Kigali. La RDC "attend plus que des condamnations verbales" de la part des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-elle insisté.
La ministre a par ailleurs salué le retrait progressif de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), qui a fermé mardi son bureau de Bukavu (Sud-Kivu). La jugeant inefficace, le gouvernement congolais a demandé le retrait de cette mission, qui ne mène désormais des opérations que dans le Nord-Kivu et en Ituri. "Le processus de désengagement de la Monusco représente une étape significative vers l'affirmation de notre capacité et volonté souveraine à garantir la sécurité et la paix", a estimé la ministre.
A Goma, Mme Suminwa a notamment visité un camp de déplacés de la périphérie ouest de la ville, où un bombardement attribué au M23 avait fait officiellement 35 morts le 3 mai dernier. "Nous sommes là pour chercher tous les moyens possibles de trouver une solution à vos problèmes", a-t-elle dit aux déplacés. "Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités, prenne en charge les déplacés qui continuent de souffrir", a de son côté déclaré le chef du camp, Janvier Luanda.
En visite jeudi à Abidjan, le président angolais Joao Lourenço, médiateur dans la crise, a indiqué que des négociations étaient en cours pour organiser "très prochainement" une rencontre entre les présidents de RDC et du Rwanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
UN FONCTIONNAIRE DE LA DGID RAPPELLE LES PILIERS DU PAIEMENT CORRECT DE L’IMPÔT
L’équité, la transparence et la redevabilité sont trois piliers nécessaires au paiement de l’impôt par les citoyens et les entreprises, selon Amadou Abdoulaye Badiane.
Dakar, 28 juin (APS) – L’équité, la transparence et la redevabilité sont trois piliers nécessaires au paiement de l’impôt par les citoyens et les entreprises, a rappelé le directeur du contrôle interne à la direction générale des impôts et des domaines (DGID), Amadou Abdoulaye Badiane, dans un entretien avec l’APS.
‘’Il y a trois piliers […] pour emmener les gens à consentir à payer l’impôt. Le premier pilier, c’est l’équité. Quand tout le monde cotise, chacun sait qu’il va finir par recevoir son argent’’, a expliqué M. Badiane.
Le fonctionnaire de la DGID, interrogé à l’occasion des assises de l’entreprise organisées jeudi et vendredi à Dakar par le Conseil national du patronat, estime que l’impôt est aussi nécessaire que ce qu’apportent les contributeurs d’une tontine en guise de cotisation.
‘’Le deuxième pilier, c’est la transparence. L’argent que nous confions à l’État doit nous revenir de la façon la plus transparente’’, a-t-il dit.
‘’Il faut que l’impôt retourne aux populations sous forme de biens publics, de routes, d’écoles, d’hôpitaux, etc. Prenons l’exemple de la dernière Tabaski, avec les difficultés de transport. L’État a mis à la disposition des voyageurs les bus de Dakar Dem Dikk’’, la société nationale de transport en commun, a rappelé Amadou Abdoulaye Badiane pour mettre en exergue la capacité de l’État à venir fournir des services à tous les citoyens à l’aide de l’impôt.
‘’Tous les acteurs ne jouent pas pleinement leur rôle pour la viabilité des PME’’
Selon M. Badiane, des citoyens et des entreprises ‘’rechignent’’ quelquefois à payer l’impôt, car ils pensent que c’est pour ‘’enrichir’’ quelques-uns.
Le niveau de ‘’redevabilité’’ des représentants de l’État envers les administrés est le troisième pilier, a-t-il ajouté.
‘’La question fiscale est au cœur de notre vivre ensemble. Si on veut vivre ensemble, il faut chercher les moyens d’y arriver. Et du point de vue de l’État, il n’a pas d’autre moyen que d’aller chercher de l’argent par une collecte auprès des citoyens’’, a poursuivi le directeur du contrôle interne à la DGID.
‘’Il y a des responsabilités, dont la première incombe à la DGID, qui doit communiquer aux entreprises les moyens avec lesquels elle va les accompagner et éviter de les pousser à mettre la clé sous le paillasson’’, a dit M. Badiane en parlant de l’impôt des entreprises.
Les entreprises, elles, doivent se rapprocher de la DGID pour comprendre la fiscalité, a-t-il ajouté, soulignant qu’‘’il existe un cadre fiscal adéquat pour permettre aux entreprises de se développer et d’avoir de la viabilité’’. ‘’Malheureusement, tous les acteurs ne jouent pas pleinement leur rôle […] pour la viabilité des PME.’’
‘’Les grandes entreprises ont un cadre de concertation [avec l’État], ce qui fait défaut aux PME’’, a signalé Amadou Abdoulaye Badiane.
Il estime qu’‘’il faut un plaidoyer de l’administration fiscale, des organisations professionnelles et des PME pour […] que chacun y trouve son compte’’.
par Cheikhou Ndoye
COMMENT RÉUSSIR UNE RUPTURE INNOVANTE ET INCLUSIVE BUREAU ÉCONOMIQUE DE L’AMBASSADE DU SÉNÉGAL AUX USA
La défense active des intérêts, la mobilisation de la diaspora sont nécessaires pour doter le pays d'une représentation économique plus efficace
Entre une continuité dans une politique politicienne d’un parti au pouvoir et une rupture innovante et inclusive, quel nécessaire devrait être fait pour vitaliser le bureau économique de l’ambassade du Sénégal aux États-Unis d’Amérique et lui permettre de réussir sa mission ? Pour le Sénégalais que je suis, vivant depuis plus de trente (30) ans aux États-Unis et plus particulièrement dans la région métropolitaine du DMV (Washington DC, Maryland, Virginia), je reste convaincu que le bureau économique de l’ambassade doit être profondément enraciné dans la promotion des intérêts économiques du Sénégal. Il doit aussi nouer des connexions et des partenariats précieux et innovants au sein des communautés locales des cinquante-deux (52) États de l’Union, sans oublier les autorités sénatoriales et celles du Congrès.
Promouvoir et renforcer les relations économiques
Les États-Unis d’Amérique, en tant que première puissance mondiale, avec une économie dynamique et des industries diversifiées, peuvent constituer un partenaire commercial robuste et exaltant. Pour tirer parti de cet environnement, le bureau économique de l’ambassade du Sénégal devrait se concentrer sur le renforcement des relations économiques et de coopération dans les secteurs de l’investissement et de l’exportation. En collaborant activement avec les entreprises locales, les chambres de commerce, les agences et institutions de développement économique et financière. Le bureau économique doit identifier des synergies et des opportunités de collaboration bénéfique tant pour le Sénégal que pour ses partenaires de la sous-région ouest-africaine.
Diffuser des informations sur le Sénégal
La région métropolitaine de Washington DC est réputée être une zone d’influence et de « lobbying » pour l’État fédéral américain, le Sénat et le Congrès, mais aussi pour les institutions de Bretton Woods. Le bureau économique doit exploiter, de manière intelligente et ciblée, divers canaux pour diffuser des informations précises et convaincantes sur les opportunités d’investissement au Sénégal. Des efforts de sensibilisation ciblés, notamment des sorties médiatiques, des événements culturels sur le Sénégal ainsi que des séminaires éducatifs. Toute cette communication mettra en exergue la teranga (l’hospitalité) sénégalaise, la gouvernance démocratique et inclusive de notre système politique sans oublier sa stabilité économique. En mettant en avant les attributs positifs du Sénégal, le bureau doit viser à créer une perception favorable qui renforcerait l’attractivité du pays pour l’investissement des partenariats commerciaux.
Défendre la position du Sénégal
La région du DMV est un carrefour de la diplomatie internationale et du commerce, ce qui en fait une plateforme idéale pour défendre les intérêts du Sénégal sur la scène mondiale. Le bureau économique doit s’engager activement avec les décideurs politiques du pays, les groupes de réflexion locaux ainsi les ressources humaines de la diaspora sénégalaise en Amérique du Nord, pour expliquer et défendre la position stratégique du Sénégal en tant que porte d’entrée du continent africain. En effet, avec l’océan Atlantique, qui est en fait une frontière entre le Sénégal et les États-Unis d’Amérique, le bureau économique doit exploiter cette donnée naturelle pour en faire une destination privilégiée pour le tourisme et l’investissement étranger. Grâce à des partenariats stratégiques et des campagnes de plaidoyer, le bureau doit promouvoir des politiques et des initiatives qui soutiennent l’agenda innovant et transformationnel du nouveau régime en place.
Mobiliser la diaspora sénégalaise
Avec une importante communauté de la diaspora sénégalaise aux États-Unis, le bureau économique devrait travailler à mettre en exergue l’importance d’engager et d’autonomiser les membres de la diaspora en tant qu’acteurs du développement du Sénégal. À travers des événements ciblés de sensibilisation , des opportunités de « lobbying » et des programmes de renforcement des capacités, le bureau doit favoriser un sentiment d’appartenance et encourager les membres de la diaspora à participer activement à des projets communs et des initiatives qui peuvent promouvoir les intérêts économiques du Sénégal. En exploitant les talents et les ressources de la diaspora, le bureau doit pouvoir renforcer les liens entre le Sénégal et sa diaspora tout en favorisant une croissance économique inclusive.
En somme, ma vision pour un bureau économique réussi, repose sur un engagement proactif, une communication stratégique et des partenariats significatifs qui favorisent la réalisation de la mission qui lui est confiée. En adoptant cette vision et en exploitant les atouts du pays d’accueil, le bureau pourrait aider à positionner le Sénégal comme une destination dynamique et attrayante pour l’investissement, le commerce et les opportunités de partenariat international.
ZAHRA IYANE THIAM CONTRE L'IDÉE DE TENIR LA DPG HORS DE L'ASSEMBLÉE
« En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie », a dit l'ancienne ministre et membre de la coalition BBY.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a répondu à l’interpellation du Député Guy Marius Sagna concernant sa Déclaration de Politique Générale (DPG), suscitant des réactions critiques de la part de divers acteurs politiques.
Zahra Iyane Thiam, ancienne Ministre et membre de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), a exprimé ses réserves vis-à-vis des justifications avancées par le Premier ministre. « J’ai lu avec attention votre réponse concernant l’interpellation du Député Guy Marius Sagna au sujet de votre Déclaration de Politique Générale. Cependant, je ne peux m’empêcher de relever plusieurs éléments problématiques à mes yeux dans vos justifications », a déclaré Mme Thiam.
Dans sa lettre ouverte adressée au Premier ministre, Zahra IyaneThiam critique le report de la présentation de la DPG malgré l'affirmation de sa préparation imminente. « Si tel est le cas, pourquoi ne pas respecter l’esprit de l’article 55 de la Constitution en la présentant immédiatement ? Votre impatience déclarée contraste fortement avec votre inaction », a-t-elle souligné.
Elle a également remis en question l'interprétation restrictive du Premier ministre concernant les délais de présentation de la DPG, estimant que cela pourrait être perçu comme une tentative de gagner du temps plutôt que de respecter l'intention constitutionnelle de transparence et de responsabilité.
Mme Thiam a critiqué la justification du Premier ministre selon laquelle les dispositions relatives à la DPG avaient été abrogées après la suppression du poste de Premier ministre en 2019, soulignant que depuis la restauration de ce poste en 2021, les députés de la coalition avaient eu largement le temps de proposer une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Leur passivité à cet égard et l’invocation de cet argument aujourd’hui suggèrent une volonté de contourner vos obligations plutôt qu’une véritable contrainte légale », a-t-elle affirmé.
Enfin, Zahra Iyane Thiam a mis en garde contre les conséquences de l'argument de la séparation des pouvoirs invoqué par le Premier ministre pour refuser de présenter la DPG devant l'Assemblée nationale. « En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie », a-t-elle averti.
Elle a conclu en appelant le Premier ministre à respecter les institutions et les procédures légales en tenant la DPG devant l’Assemblée nationale, conformément à la Constitution. « Les citoyens que nous sommes attendent que vous vous conformiez à vos obligations constitutionnelles sans plus attendre », a-t-elle ajouté.
PROJET SÉNÉGAL ENDETTEMENT
L'Etat continue sa course aux emprunts à un rythme soutenu. Entre Eurobonds, emprunts obligataires et autres prêts, plus de 1000 milliards de francs CFA ont été accumulés en quelques mois, suscitant des interrogations sur l'usage réel de ces fonds
Tandis que les commentaires vont bon train sur les besoins en financement du pays, le gouvernement vient encore de lever un emprunt obligataire de plus de 265 milliards. Une somme qui s’ajoute au millier de milliards emprunté par l’Etat depuis le mois d’avril dernier. Sans que l’on sache à quoi devrait servir ce fonds. En tout cas, la course aux emprunts ne cesse pas, malgré le départ de Macky Sall.
Un communiqué de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) informe, hier, l’opinion de la levée, par l’Etat du Sénégal, de 3 emprunts obligataires, d’un montant global de 265 milliards de Francs Cfa, de maturité variable, allant entre 5 et 10 ans, ces 3 tranches d’emprunts sont également d’intérêts différents. Le premier emprunt, qui va de 2024 à 2029, est de 6, 45%, comme d’ailleurs le troisième, qui va de 2024 à 2034, pour un taux d’intérêt de 6, 65%, tandis que le second va rapporter 6, 25% aux institutions qui se sont engagées auprès du Sénégal.
Le communiqué de la Bourse régionale d’Abidjan a justifié d’indiquer que ces montants empruntés serviraient à «financer des investissements prévus dans le Budget 2024» ; ce qui permet au Directeur général Félix Edoh Kossi Amenounvè de se réjouir que «ces emprunts marquent un retour très remarqué de l’Etat du Sénégal à la Brvm». Au moment où le pétrole commence à couler à flots, on ne peut que se réjouir de la forte réputation, encore plus établie, de ce pays. On peut d’ailleurs se demander à quel moment le Sénégal, l’un des poids lourds du marché financier régional, a jamais été absent de la Brvm ces dix dernières années. On sait qu’avant de quitter le pouvoir, le président de la République Macky Sall, à travers ses différents chefs de gouvernement, s’était lancé dans un train de mobilisation de l’emprunt sur le plan international, et en particulier sous-régional. Cela se faisait quasiment à des montants de 50 à 100 milliards de francs Cfa en moyenne par trimestre.
Il y a eu, en vrac et sans aucun ordre préétabli, 30 milliards en septembre 2022, 50 milliards par appel public à épargne, pour un taux d’intérêt de 6, 30% par an pendant 10 ans, de 2015 à 2025. Il y a eu en octobre 2023, un emprunt de 120 milliards de Cfa, sous l’intermédiation d’Invictus Capital Finance. En fait, tous les cabinets d’intermédiation de la zone Uemoa ont eu chacun leur part auprès des autorités sénégalaises sur les opérations financières qu’elles réalisaient régulièrement.
C’était d’ailleurs la rengaine dans les salons de Dakar sur la «soutenabilité de la dette», de la part de ceux qui trouvaient que les politiciens enfonçaient le pays dans la fange inextricable de la dette, qui ne servait qu’à hypothéquer l’avenir de la jeunesse, et surtout brader «nos richesses juste à peine découvertes». Certains se disaient que les choses iraient mieux sur ce plan, avec le changement de régime. Une fois les dirigeants de Pastef au pouvoir, le pays serait définitivement débarrassé du Plan Sénégal Endettement (Pse) de Macky Sall (sic).
Il n’a pas fallu longtemps pour se rendre compte que les choses ne bougent pas aussi vite qu’on l’aurait souhaité.
Il a fallu que le site américain Bloomberg annonce que le gouvernement a levé un Eurobond de 450 milliards de francs Cfa pour que l’information soit confirmée officiellement. Malheureusement, rien n’a été dit sur les conditions de cet emprunt, qui ont été plus draconiennes que ceux opérés par des pays africains comme le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Bénin, que l’on ne pourrait présenter comme des poids lourds de la finance par rapport au Sénégal.
Le plus extraordinaire est que, comme dit lors de la passation de services entre les présidents Macky Sall et Diomaye Faye, l’actuel pouvoir n’a pas hérité de poches vides. Macky Sall lui aurait laissé plus de 320 milliards dans ses comptes à la Bceao. Auxquels s’ajoutent plus de 150 milliards de Cfa en bonds et obligations assimilables au Trésor. Tout cela n’exclut pas d’autres versements venant de sources diverses comme la Banque africaine de développement (Bad), entre autres. Aujourd’hui, si l’on se base sur les chiffres annoncés, l’Etat aurait sous lui une cagnotte de plus de 1000 milliards de Cfa, accumulée en moins de 3 mois. Sans pour autant dire ce qu’il voudrait en faire.
Dans une conjoncture économique et sociale assez morose, l’opinion a le sentiment que la situation du pays ne s’améliore pas, alors que le Fonds monétaire international (Fmi), le gendarme de nos finances, s’est permis de venir à Dakar pour déclarer que le Sénégal s’est permis d’emprunter plus que ses besoins actuels, et s’est mis en situation de sur-financement. Une situation d’autant plus grave que les fonctionnaires du Fmi affirment que certaines de ces opérations d’endettement se seraient déroulées à leur insu. On pourrait se demander alors comment ces montants colossaux que le gouvernement a pu lever sur les marchés financiers, pourraient se retrouver dans le circuit monétaire.
Pour le moment, le Tableau des opérations financières de l’Etat (Tofe), tel que repris dans le dernier bulletin statistique trimestriel pour le Premier trimestre 2024, ne donne aucune indication de trace de ces milliards qui semblent encore mirifiques.
Ainsi, aussi bien les «dépôts transférables que d’autres dépôts inclus dans la masse monétaire ne montrent d’évolution positive». Pire, les «actifs extérieurs nets» auprès de la Banque centrale ou des banques commerciales ne montrent qu’une évolution négative, en glissement annuel depuis le dernier trimestre 2023. Aucun des banquiers interrogés n’a encore pu indiquer au journal Le Quotidien l’endroit où se planque la cagnotte que l’Etat accumule à l’international. Seul un économiste a pu fournir pour explication le fait que le Bulletin statistique a sans doute été élaboré avant les dernières opérations de l’Etat. Mais si c’est le cas, on finira par le savoir rapidement. Ou alors, ne serait-ce que de la poudre aux yeux que le pays continue alors de s’endetter sans en avoir besoin ?