Le Ministre de l’Industrie et du commerce a annoncé à Sandiara la réouverture prochaine de toutes les usines qui ont été fermées. Serigne Gueye Diop recevait son homologue Gambien Boubacar Diouf, suite à la visite du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye à Banjul.
Le ministre sénégalais de l’Industrie et du commerce a reçu, samedi, son homologue gambien. Après Diamniadio, Serigne Gueye Diop et son hôte se sont rendus à la Zone économique spéciale de Sandiara. «Le problème essentiel de nos pays, c’est le développement de l’agriculture, du commerce et l’industrie. Nous avons une politique résolue de l’industrialisation. La vision du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko est d’aller au-delà du triangle de prospérité», a-t-il déclaré. «Dans les mois qui viennent, dans le cadre de la politique industrielle, nous allons ouvrir huit pôles industriels. En réalité, notre politique de promotion de nos industries était inefficace. C’est pourquoi beaucoup d’usines étaient fermées. Nous allons toutes les rouvrir. Nous envisageons une zone industrielle dans chaque département, de même que des zones agricoles, commerciales, des agropoles, ce qui va créer deux millions d’emplois dans les années à venir», ajoute Serigne Gueye Diop.
Quant au ministre gambien de l’Industrie et du commerce, Boubacar Ismaïla Diouf, il dit avoir beaucoup appris de cette visite. «Le Sénégal et la Gambie entretiennent des relations séculaires. Nous sommes un même peuple. J’ai fait beaucoup de pays mais ce n’est qu’au Sénégal que j’ai vu des journalistes me parler Sérère. C’est pourquoi il est important que nos relations soient consolidées. Il faut dire que le Sénégal est beaucoup en avance sur nous en matière d’industrialisation, c’est la réalité. Il est heureux que le Sénégal tout comme la Gambie aient un ministère de l’Industrie et du commerce, ce qui est une bonne coïncidence», a dit M. Diouf.
JE SUIS AU POUVOIR PARCE QUE JE ME SUIS BATTU POUR LE DEPART DE MACKY
Il n’est pas vainqueur de l’élection présidentielle ni membre de la coalition Diomaye Président, Boubacar Camara, président du Pcs/Jengu Tabax se considère comme étant au pouvoir
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR & Pape Doudou DIALLO |
Publication 13/05/2024
Il n’est pas vainqueur de l’élection présidentielle ni membre de la coalition Diomaye Président. Mais le président du Parti de la construction et de la solidarité (Pcs/Jengu Tabax) se considère comme étant au pouvoir. Boubacar Camara qui était l’invité du Jury du dimanche, hier, encourage le Président Diomaye Faye et son Premier ministre Sonko, à aller jusqu’au bout de leur promesse de rupture.
Boubacar Camara brise le silence. Le président du Parti de la construction et de la solidarité (Pcs/Jengu Tabax), candidat malheureux à la Présidentielle, était l’invité du Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio, hier. «Il fallait quand même se reposer. C’était une élection bizarre, particulièrement épuisante pour nous avec des tentatives de sabotage du président sortant sur la participation inclusive, sur la tenue même de l’élection», justifie-t-il son silence. Il est de ceux qui pensent que ce scrutin remporté dès le premier tour par Bassirou Diomaye Faye était un «référendum», donc «la victoire de la rupture sur la continuité». Mais au-delà, Boubacar Camara considère que «c’est une victoire de l’opposition». Il ajoute : «Je fais partie de l’opposition. Je me bats depuis six ans pour le départ de Macky Sall. C’est fait. Je suis content. Ah oui, on est au pouvoir. On s’oppose à qui ? À quoi ? À nos pas. Ce n’est pas le moment de s’opposer. Ce n’est même pas un problème de moment. Nous nous sommes battus pour une rupture systémique qui a été plébiscitée. La question est de savoir comment faire pour que cette rupture se traduise par une réussite bénéfique aux populations.»
«Il y a des signaux qui montrent qu’on va vers un vrai changement de système»
Boubacar Camara dit être «en parfaite entente» avec Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, même s’ils s’étaient séparés au lendemain de la Présidentielle, après leur alliance en 2019. «J’étais le superviseur de la campagne du président Ousmane Sonko en 2019, après toutes ces convergences qu’on a sur les questions programmatiques essentielles, ne pas me réjouir d’une victoire de ce pour quoi on a combattu pendant des années ne serait pas logique», a-t-il précisé. Les premiers actes posés par le «couple» exécutif sont rassurants, selon lui. « Je considère qu’aujourd’hui nous avons des signaux extrêmement importants qui montrent qu’on va vers un vrai changement de système. Il y a des gens qui attendent l’échec. Je les appelle des guetteurs de faux pas, qui sont en train d’ergoter sur des détails. L’essentiel, c’est est-ce qu’il y a la volonté de rompre avec la dilapidation des biens publics. Mais globalement, je considère qu’il n’y a rien à dire. Il faut foncer !», soutient-il.
«Si vous ne voulez pas que votre nom soit associé au bien public, n’y touchez pas»
La Direction générale des impôts et domaines a annoncé, il y a quelques jours, la suspension provisoire des procédures domaniales et foncières dans certaines zones du pays. Le président du Pcs/Jengu Tabax déclare : «Le paradoxe au Sénégal, c’est qu’il faut protéger le bien public contre les gouvernants qui sont censés les gérer en bon père de famille. C’est extraordinaire ! Ceux qui sont élus ou nommés pour gérer, optimiser les biens publics dans l’intérêt des populations, c’est euxmêmes qui se mettent à piller ces biens. Et donc, toute mesure qui va dans le sens d’arrêter cette spirale est à saluer. Le foncier, les ressources naturelles, les deniers publics, tout ce qui est commande publique, la transparence doit être de mise. Pour le foncier, c’est extraordinaire ! Il y a une conséquence énorme sur l’aménagement du territoire, sur l’environnement.» Il poursuit : «On ne peut pas se taper le foncier qui appartient à tout le monde comme ça, parce que simplement on a été élu ou bien on est maire, ou bien on est ceci ou cela. Il faut arrêter cela. Et il faut aller jusqu’au bout. Que ce soit très clair, qu’il n’y ait pas de deux poids, deux mesures. Et aujourd’hui, chacun doit prendre ses responsabilités. Restituer les terres qui ont été obtenues illégalement. Il faut paralyser la main prédatrice sur le foncier, les ressources naturelles et le denier public. Ce n’est pas un problème de religieux. Le bien public, c’est le bien public. Si vous ne voulez pas que votre nom soit associé au bien public, n’y touchez pas, c’est aussi simple que ça. C’est ça la rupture. La protection, c’est fini.»
«Encourager la publication des rapports, mais éviter de jeter en pâture des gens»
Des cas de malversations ou de mauvaises gestions des deniers publics ont été relevés par les rapports des corps de contrôle. «J’étais inspecteur général d’Etat. J’ai souvent été frustré par le fait que, après le rapport et tout, ça finit comme de l’eau de boudin. Les gens épinglés, vous les rencontrez partout. Ils sont là en train de plastronner, après avoir dilapidé les biens. Pourquoi devrait-on devrait cacher la vérité aux populations ? Évidemment, si les fautes qui sont commises ne méritent pas d’être portées à la connaissance du public, il y a des règles pour voir ce qu’il faut publier, comment il faut le publier (…)», a-t-il dit. Par ailleurs, Boubacar Camara estime qu’avec ces malversations le développement ne sera pas pour maintenant. «Si ces malversations étaient évitées, on aurait déjà gagné beaucoup d’argent. Estce que vous savez, selon l’Ocde, que plus de 142 milliards de dollars ont été dilapidés en Afrique et planqués ailleurs ? Alors qu’il suffit d’avoir 72 milliards pour transformer l’Afrique. Toutes les infrastructures, les gares, le TGV et tout. Donc ça veut dire que l’Afrique n’est pas pauvre. Le Sénégal aussi n’est pas pauvre. Donc, c’est la même chose pour les ressources naturelles. Je pense qu’il faut encourager cette tendance-là à la publication des rapports. Il faut bien sûr prendre une loi pour voir les conditions de publication, les déclassifications qu’il faut faire, pour éviter de jeter en pâture des gens, pour des détails, etc.», dit-il. «Ce qui a manqué au régime précédent, c’est deux choses : le respect des populations et la transparence. Mais ce besoin, c’est comme de la nourriture. Les gens ont besoin d’être respectés. Les gens ont besoin que leur bien soit géré dans la transparence.»
LE CAPS PORTE LE COMBAT
A l'heure où le gouvernement veut booster le secteur halieutique en publiant les licences de pêche, le Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS) tient une rencontre et apporte son soutien total à l'initiative
Les membres du Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS) ont tenu une rencontre, ce samedi, pour se prononcer sur la volonté du gouvernement de booster le secteur halieutique par la publication des licences de pêche et l’évaluation des licences ainsi que des accords de pêche. Pour le président du CAPS Alioune Thiam, cette initiative vient à son heure et le collectif va porter le combat. Adoubé par les acteurs du secteur présents à la rencontre, il a lancé des piques à ses détracteurs.
C’est une véritable démonstration de force que le Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal (CAPS) a réussie ce samedi, pour mobiliser ses troupes et exprimer sa totale approbation à la démarche du nouveau gouvernement sur la publication des licences de pêche et l’évaluation des accords de pêche. «Il y a un nouveau pouvoir, avec l’arrivée d’un nouveau ministre qui a posé un acte fort, qui était une demande sociale : la publication des navires autorisés à pêcher dans le pays. Nous rendons grâce à Dieu car le CAPS fait partie de ceux qui sont autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Le Président accorde une importante capitale au secteur de la pêche. C’est pourquoi nous ne pouvons pas rester les bras croisés sans parler de cette affaire», a déclaré Alioune Thiam, président du CAPS.
Dans une salle pleine comme un œuf et sous les applaudissements des membres du CAPS, Alioune Thiam a expliqué : «Nous sommes très contents de la décision du président de la République de réviser le code de la pêche. Tout rentrera dans l’ordre quand le code sera révisé. C’est pourquoi nous sommes debout pour soutenir cette noble initiative. Le Président a dit qu’on doit évaluer les licences et les accords de pêche. Il y a des gens qui étaient là depuis 20 ans, 40 ans ; on doit évaluer ce qu’ils ont fait quand on leur a remis les licences. Parce que c’est la constitution du Sénégal qui a dit que les ressources appartiennent au peuple. Donc, on doit évaluer si le Sénégal tire son épingle du jeu dans son partenariat avec ceux à qui l’État a remis des licences de pêche».
Très à l’aise dans son discours et applaudi par l’assistance, M. Thiam se réjouit de la démarche des nouvelles autorités pour mettre la lumière sur l’exploitation des ressources halieutiques puisqu’il y a, semble-t-il, des détenteurs de licences de pêche qui ont passé tout leur temps à se remplir les poches et leurs comptes bancaires sans rien apporter en retour au Sénégal qui leur a donné l’opportunité de devenir des hommes riches. « On doit faire un état des lieux pour savoir si ceux à qui on a remis des licences de pêche depuis 30 ans ont réalisé des infrastructures où travaillent des Sénégalais. Ce que nous avons vu nous a ouvert les yeux. Maintenant la balle est dans notre camp, car le Président a dit qu’on doit évaluer les accords de pêche», a-t-il dit.
« Le Caps travaille »
Adoubé par les membres du CAPS, il a lancé quelques pierres dans le jardin de ses détracteurs. «Les gens parlent beaucoup, mais aujourd’hui, tout le monde constate que le secteur de la pêche est ici présent. Il y a des gens qui font le tour des télévisions et des radios et parlent pour parler car c’est de cette manière qu’ils vivent, mais tout le monde sait que le CAPS n’a pas de temps pour ça et sa vocation est de travailler. C’est le CAPS la solution et nous ne sommes intéressés que par cela», a-t-il précisé.
LA DEMISSION DES MINISTRES DE LEURS POSTES ELECTIFS EST UN ACTE DE RUPTURE
Le chercheur sénégalais Serigne Mbaye Mbodj considère la démission du Premier ministre, Ousmane Sonko, et de membres du gouvernement de leurs postes électifs comme un ‘’acte de rupture’’ et le ”signal fort d’un nouveau style de gouvernance des affaires
Dakar, 12 mai (APS) – Le chercheur sénégalais Serigne Mbaye Mbodj considère la démission du Premier ministre, Ousmane Sonko, et de membres du gouvernement de leurs postes électifs comme un ‘’acte de rupture’’ et le ”signal fort d’un nouveau style de gouvernance des affaires publiques’’.
‘’La décision du Premier ministre et des membres du gouvernement de se libérer de leurs mandats électifs pour se consacrer exclusivement à leurs fonctions de ministre, se veut un acte qui rompt d’avec le cumul de mandats ayant longtemps constitué une pratique politique au Sénégal’’, a déclaré le politiste dans un entretien avec l’APS.
‘’Les nouvelles autorités tentent d’envoyer le signal fort d’un nouveau style de management des affaires publiques’’, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a officiellement démissionné de son poste de maire de la commune de Ziguinchor (sud), qu’il occupait depuis les élections municipales et départementales de janvier 2022.
Cette démission de M. Sonko de son mandat électif obéit à une directive du président de la République Bassirou Diomaye Faye, demandant à tout membre du nouveau gouvernement installé le 5 avril dernier, qui cumule des mandats électifs (collectivités territoriales, Assemblée nationale), de se démettre de ses fonctions dans un délai d’un mois.
A la date du 5 mai dernier, tous les concernés se sont conformés à l’injonction présidentielle.
Par cette disposition, les nouvelles autorités politiques inaugurent une ère ‘’de nouvelles pratiques politiques sur fond de vertu, d’éthique et de morale’’, pense savoir le spécialiste des questions de démocratie et de bonne gouvernance.
En outre, ‘’s’il est impossible de cumuler la fonction de ministre et la charge de député, précise-t-il, aucune disposition légale ou réglementaire n’empêche d’être député et maire, ministre et maire, maire et directeur général ou président de Conseil d’administration’’.
‘’C’est dans ce désert de non-réglementation qu’ont émergé des personnalités politiques très puissantes au niveau de leur localité, parce que cumulant une fonction d’élu et une autre de nomination émanant du président de la République dans une double logique d’accaparement de ressources et de mobilisation d’une clientèle politique’’, tranche le juriste.
Selon lui, une autorité politique cumularde pourrait être portée au népotisme, avoir tendance à mobiliser des ressources pour favoriser sa localité au détriment d’autres.
‘’En décidant de ne pas perpétuer la survenance d’hommes politiques “super-man”, les nouvelles autorités du pays donnent l’impression de vouloir mettre fin au cumul de mandats, une pratique politique corrosive qui sapent les fondements de la démocratie, de la justice et de l’équité sociale’’, commente M. Mbodj.
A cet égard ”la démission des ministres de leurs postes électifs dans le sillage de la fin du cumul est une promesse de campagne du candidat Bassirou Diomaye Faye’’, rappelle-t-il en estimant que le respect de cet engagement contribue à redonner à la parole politique son crédit quelque peu perdu’’.
MAINTENONS LA LOI SUR LE DOMAINE NATIONAL…
S’invitant dans le débat sur la gestion du foncier, la Professeure Agrégée des facultés de Droit, Amsatou Sow Sidibé a plaidé pour le maintien de la loi actuelle sur le domaine national.
Le Président de la République a ordonné la suspension des procédures domaniales et foncières dans certaines localités du pays en attendant d’établir une situation exhaustive du foncier dans les zones géographiques les plus sensibles, dans lesquelles la paix sociale est menacée par des conflits en cours ou à venir. Depuis l’annonce de cette directive, la question de la réforme foncière se pose avec acuité dans l’espace public. S’invitant dans le débat, la Professeure Agrégée des facultés de Droit, Amsatou Sow Sidibé a plaidé pour le maintien de la loi actuelle sur le domaine national.
«En matière foncière, il ne faut réformer qu’en tremblant». Tel est l’intitulé de la contribution du Professeur Amsatou Sow Sidibé sur le débat entretenu depuis quelques jours autour de la question foncière.
Selon l’ancienne Directrice de l’Institut des Droits de l’Homme et de la Paix (IDHP), le droit à la terre est un droit humain fondamental dont la jouissance ne doit souffrir d’aucune discrimination. A ce propos, souligne-telle, depuis des dizaines d’années l’idée de réformer le droit foncier sénégalais est agitée. Mais elle pense qu’il est important de revisiter les textes qui régissent le droit foncier au Sénégal et surtout de procéder à l’évaluation de leur application. Elle fait savoir que la loi n° 64- 46 relative au domaine national constitue la base juridique de la question foncière au Sénégal. A l’en croire, l’option des pouvoirs publics sénégalais pour la réforme foncière de 1964 était largement justifiée par l'ambiguïté de la situation précédant la réforme. Non sans dire que la loi de 1964 qui s’inspire de nos valeurs africaines est à la fois réfléchie et utile. Néanmoins, précise-t-elle, sa mise en œuvre s’est révélée difficile.
La Professeure agrégée des Facultés de Droit, Titulaire de classe exceptionnelle, estime ainsi qu’une première difficulté est liée à la multiplicité des textes relatifs à la question foncière et à leur défaut d'harmonisation. «Outre la loi sur le domaine national et ses nombreux décrets d’application, il existe aussi le code sur le domaine de l’État et la loi sur la décentralisation. Il faudrait un code foncier qui rassemble tous ces textes et les organisent de façon harmonieuse», laisse-telle entendre.
S’agissant de l'affectation des terres, elle soutient qu’elle ne s’est pas faite de façon démocratique. «Beaucoup d’ayants droits n’en bénéficient pas. Les terres ont été distribuées sur des bases souvent subjectives fondées sur des communautés d'intérêts», regrette Amsatou Sow Sidibé.
Toujours selon elle, il semblerait également que l'Etat n'ait pas beaucoup hésité à immatriculer des terres en son nom, au point que le domaine privé de l'Etat a été considéré comme un «instrument d'étatisation progressive» et d'appropriation privative des terres.
PLAIDOYER POUR DES ASSISES SUR LA QUESTION FONCIERE
Madame Sidibé d’indiquer en outre que la précarité des titres d'occupation qui ne confère qu’un droit d’usage est une autre difficulté. En effet, le leader du Mouvement «Car Lenen» indique que le droit d’usage n’est pas une garantie pour les fonds nécessaires à une exploitation rationnelle. Or, précise-telle, un investisseur avisé ne saurait s'engager sans s'assurer que la consistance du droit qu'il détient, lui garantit une durée minimum pour l'amortissement de sa mise. De même, ajoute-t-elle, un bailleur de fonds ne peut assurer le financement d'une activité que s'il peut asseoir sa garantie sur les droits de son partenaire
Poursuivant, Amsatou Sow Sidibé a déclaré que le droit à la terre est un droit fondamental de la personne humaine. Or, souligne-t-elle, dans l'hypothèse d'une éventuelle privatisation du domaine national, une distribution inéquitable des terres est à craindre. «Une telle situation, risquerait d'alimenter de graves frustrations et conflits. Le Salvador l’a appris à ses dépens, la privatisation y ayant été à l'origine d'une guerre civile. Au Sénégal, une privatisation des terres pourrait constituer une véritable bombe. Elle menacerait la paix ce qui serait incompatible avec le développement économique», prévient l’Agrée des Facultés de Droit.
Amasatou Sow Sidibé estime que les Assises sur la question foncière avec l’implication de tous les acteurs est une condition sine qua non. «La solution résulte d’un dialogue inclusif des acteurs (les populations, les experts, l’administration, etc.) pour une reforme réfléchie, une réforme adaptée aux aspirations de ses destinataires. Une option contraire risque de déboucher sur une réforme inadaptée donc inefficace. Le foncier est trop important, pour ne pas dire sensible, pour être seulement l'affaire de certaines personnes», a-t-elle affirmé. Sa conviction, la loi sur le domaine national appliquée de manière optimale, devrait être une solution au drame vécu par tous ceux qui sont sans terre. «Maintenons la loi sur le domaine national en y apportant des améliorations. En matière foncière, il ne faut légiférer qu'en tremblant», conclut-elle.
UN AUTRE PAS VERS LE GAZ
Petrosen, la compagnie de production pétrolière sénégalaise, a annoncé l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes de l’unité flottante de production et de stockage du gaz devant provenir du gisement de Grand-Tortue Ahmeyim (GTA)
PETROSEN, la compagnie de production pétrolière sénégalaise, a annoncé l’arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes de l’unité flottante de production et de stockage du gaz devant provenir du gisement de Grand-Tortue Ahmeyim (GTA).
Dans un communiqué parvenu à l’Agence de presse sénégalaise, la compagnie pétrolière nationale assure que l’Unité flottante de production et de stockage de gaz (FPSO) est arrivée samedi sur le site gazier du GTA après six jours de voyage depuis les Îles Canaries en Espagne.
PETROSEN Holding souligne notamment que cette unité flottante fait partie des éléments essentiels à la production du gaz de ce gisement, étant ‘’une pièce déterminante dans la mise en œuvre de ce projet gazier’’.
L’usine flottante, dont la construction entamée en 2019, en Chine, avait été retardée en raison de la pandémie de Covid-19, a quitté les chantiers de COSCO en janvier 2023 pour les chantiers de Sembcorp à Singapour pour des travaux supplémentaires, indique le communiqué.
Il rappelle qu’après un stop programmé à l’Ile Maurice, l’unité flottante a fait une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife pour complétion d’un certain nombres de travaux, pour plus de sécurité dans la production.
PETROSEN assure que le reste des activités de l’unité flottante, achevée à 92 ,5 % actuellement, sera complété dans les eaux sénégalo-mauritaniennes avant sa mise en service en vue de la production du gaz émanant du gisement GTA.
Cette mise en service est une étape importante durant laquelle il y aura d’abord l’interconnexion avec les différents équipements sous-marins avant le démarrage de cette usine flottante, précise la source qui rappelle que cette unité flottante sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments l’accompagnant durant la production notamment l’eau et le condensat.
Selon la compagnie pétrolière sénégalaise pendant ce prétraitement, le gaz traverse différents modules de stabilisation et de conditionnement qui permettent d’avoir un produit qui répond aux normes et spécifications d’export vers le hub-terminal.
Le gisement de gaz naturel de GTA a été découvert en 2015 avec le forage du puits Tortue-1 (Ahmeyin-1) en Mauritanie et du puits Guembeul-1 au Sénégal.
Le gisement renferme environ 20 TCF de gaz naturel soit 530 milliards de Nm3.
La production de ce gaz naturel initialement prévue en 2023 a été reportée en raison de retards liés, entre autres, à l’achèvement des infrastructures d’exploitation
ARRIVEE DU FPSO ENFIN DANS LES EAUX TERRITORIALES SENEGALO-MAURITANIENNES
C’est Petrosen Holding qui donne la bonne nouvelle. Après 06 jours de voyage, l’Unité Flottante de Production et de Stockage de Gaz (FPSO) est arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes.
L’Unité Flottante de Production et de Stockage de Gaz (FPSO) est arrivée ce samedi dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes. Selon un communiqué, le FPSO fait partie des éléments essentiels pour la production du gaz du projet GTA, car il est déterminant dans sa mise en œuvre.
C’est Petrosen Holding qui donne la bonne nouvelle. Après 06 jours de voyage, l’Unité Flottante de Production et de Stockage de Gaz (FPSO) est arrivée dans les eaux territoriales sénégalo-mauritaniennes. «C'est avec un immense plaisir que nous vous informons de l’arrivée de l’Unité Flottante de Production et de Stockage de Gaz (FPSO) sur le champ GTA à la frontière sénégalo-mauritanienne, ce samedi 11 mai 2024, après 06 jours de voyage depuis les îles Canaries de Las Palmas (Ténérife). Le FPSO fait partie des éléments essentiels pour la production du gaz du projet GTA, étant une pièce déterminante dans sa mise en œuvre. Débuté en 2019 en Chine, le FPSO de GTA, dont la construction a été impactée par le COVID-19, a quitté les chantiers de COSCO en janvier 2023 pour des travaux supplémentaires dans les chantiers de Sembcorp à Singapour. Après un stop programmé à l’Ile Maurice, il a fait une escale technique au Yard d’Hidramar de Tenerife pour complétion d’un certains nombre de travaux, pour plus de sécurité dans la production», informe un communiqué.
Achevé actuellement à 92,5%, précise le texte, «le reste des activités sera complété dans les eaux sénégalo-mauritaniennes où le FPSO sera mis en service en vue de la production du gaz». «Cette mise en service est une étape importante durant laquelle il y aura d’abord l’interconnexion avec les différents équipements sous-marins avant le démarrage de cette usine flottante. Le FPSO sert à faire un premier traitement du gaz pour séparer ce dernier d’autres éléments qui l’accompagnent durant la production, notamment l’eau et le condensat», rapporte le document.
Selon le communiqué, «lors de ce prétraitement, le gaz traverse différents modules de stabilisation et de conditionnement qui permettent d’avoir un produit qui répond aux normes et spécifications d’export vers le hub-terminal».
Le ballet des autorités se poursuit à Bidiancoto
Le ballet des autorités administratives, religieuses et coutumières de la région de Tambacounda se poursuit au village de Bidiancoto, situé dans la commune de Missirah, dans le département de Tamba, suite au rappel à Dieu de Mamadou Labo Ba, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Jamais, il n’y a eu un enterrement qui a drainé autant de monde dans la région. Son enterrement a vu la participation de toutes les autorités administratives de la région. Le gouverneur de Tamba, le préfet et le sous-préfet de Missirah, les forces de sécurité, tout le monde y a pris part. Les maires de la région, du département de Tamba et de Goudiry, ainsi que tous les imams ont tenu à venir faire leurs adieux au défunt et présenter leurs condoléances à son fils Amadou Ba, maire de Missirah. Last but not least, le parti Pastef y a envoyé une forte délégation hier, composée de son coordonnateur départemental Abdou Mbacké Samb, du coordonnateur communal de Missrah et de plusieurs autres responsables du parti au pouvoir, qui sont allés à Bidiancoto au domicile du maire et du défunt pour présenter leurs condoléances et faire aussi des témoignages élogieux sur les relations qu’ils entretiennent non seulement avec l’élu mais aussi avec le défunt. Des relations de fraternité qui les lient au maire mais aussi à son défunt père qui était un homme multidimensionnel..
10,9 millions de Fcfa pour sécuriser les motos Jakarta
Dans ce contexte de recrudescence des accidents de la circulation, les conducteurs de motos Jakarta de Thiès viennent de bénéficier d’une formation de 5 jours. C’est sous l’égide de l’Agence Nationale de Sécurité Routière (ANASER) et à l’initiative de l’Association de Lutte contre l’Insécurité Routière (ALIR). La formation a été bouclée par une remise de 109 casques de dernière génération, pour un coût global de plus de 10,9 millions de Fcfa. Cette approché déroulée par ALIR, en collaboration avec ses partenaires que sont la Mutuelle des Motards de France, l’Université Gustave Eiffel, sous le thème «Ma vie, mon casque», entre dans le cadre des stratégies pour sécuriser les motos Jakarta, devenues aujourd’hui un moyen de transport très prisé. En effet, les accidents de motos se comptent à la pelle à Thiès, au point qu’il y a eu une salle au centre hospitalier régional, dénommée « salle Jakarta ». C’est pourquoi l’adjoint au Préfet de Thiès qui présidait la cérémonie de clôture de la formation et de remise des casques, en présence de Cheikh Oumar Gaye Directeur général de l’ANASER, n’a pas manqué de cracher ses vérités aux conducteurs de motos Jakarta, en leur demandant entre autres, de cesser les courses poursuites dans les quartiers, mais aussi d’arrêter de transporter à la fois plus de 2 personnes.
Coup de gueule des enseignants décisionnaires
Les enseignants décisionnaires du Sénégal ont exprimé leur mal vivre ce week-end à Thiès à l’occasion d’une conférence publique, en présence de beaucoup de syndicats de l’enseignement, dont celui des inspecteurs de l’éducation et de la formation. C’était sous le thème «la lancinante question des décisionnaires de l’éducation : entre injustice et iniquité, quelles solutions, pour un règlement définitif de la situation ?». «Halte à la discrimination !», «justice et équité», se sont-ils exclamés en chœur, soutenus en cela par les Inspecteurs Sémou Ndao et Pape Sylla, mais aussi par Dame Mbodji qui a raconté à cette occasion commentil avait versé des larmes, devant le sort d’une enseignante décisionnaire à SaintLouis. Amadou Camara Diène coordonnateur national des enseignants non fonctionnaires communément appelés décisionnaires a égrené devant l’assistance le chapelet des injustices que subissent ces enseignants, dont le seul tort est d’avoir été titularisés au-delà des 30 ans d’âge. Selon lui, le nouveau pouvoir avec son fameux « Jub, Jubël, Jubënti » doit prendre rapidement ce dossier en main, pour réparer ces injustices.
Le Brt entre en service à partir de mercredi
Le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) a fait des précisions sur l’ouverture du Bus rapid transit. Dans un communiqué publié hier, il a fait noter qu’il est relayé par différents réseaux sociaux, sans source officielle, que le BRT sera mis en service ce lundi 13 mai 2024 avec ses premiers clients à bord. Le Cetud, autorité organisatrice de la mobilité urbaine, informe, dans le document, l'ensemble des usagers et futurs clients du Bus rapid transit (BRT) que Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA), procédera au lancement de la mise en service progressive du BRT le mercredi 15 mai 2024. Enfin, les informations sur le BRT sont disponibles dans leurs canaux officiels de communication, ont fait savoir les responsables du Cetud.
500 grammes d’amphétamine saisis à l’AIBD
La marchandise prohibée n’a pas échappé au ciblage des gabelous de l’aéroport international Blaise Diagne. En effet, les agents du bureau des Douanes de l’Aibd ont saisi un bocal contenant près de cinq cents (500) grammes d’amphétamine, selon un communiqué de la Division de la communication et des Relations publiques. La drogue a été découverte, selon la note, dans un colis «express » en provenance d’un pays asiatique. Le produit était conditionné dans un bocal soigneusement dissimulé dans le reste du contenu dudit colis, retracent les gabelous. Cette saisine fait suite au ciblage du colis sur la base d’éléments pertinents. Pour l’heure, informe-t-on, une opération de livraison surveillée a permis d’appréhender quatre (04) individus impliqués dans le trafic. Il s’agit de trois personnes de nationalité étrangère et d’un sénégalais. Ils ont tous été déférés au parquet de Mbour. Dans son procédé, la Douane explique que le produit a été d’abord testé positif à l’amphétamine par son kit de détection avant d’être confirmé par le Laboratoire de la Division de la Police technique et scientifique (DPTS). Cette opération entre dans le cadre des stratégies de ciblage et d’investigation sur les courants de trafics criminels. Il s’agit, pour les frontières aériennes, du renforcement des moyens de contrôle des marchandises par voie « express », qui servent souvent de couloir de distribution de produits prohibés ou à double usage.
Le trophée Myriam Makéba attribué à Sonko
Ousmane Sonko est un homme heureux. Après le triomphe de ses idées avec son arrivée au pouvoir, l’actuel Premier ministre a vu sa lutte récompensée. En effet, l’Union internationale des journalistes africains (UIJA) a décidé d’attribuer son trophée dénommé Myriam Makéba à Ousmane Sonko. A en croire l’Union internationale des journalistes africains, dans un contexte où l'évolution socio-politique de l'Afrique est marquée par l'émergence d'une nouvelle génération imprégnée de valeurs, le président du Pastef incarne parfaitement le bon sens, le sérieux et une vision novatrice du développement économique. La cérémonie de remise de trophée va se tenir le 18 mai 2024 à Paris. C’est donc avec conviction que les membres du jury ont décidé d’attribuer son Trophée Myriam Makéba à Ousmane Sonko. Cette distinction vise à mettre en lumière son engagement en faveur du développement économique, social et culturel de son pays, ainsi qu'à encourager les créateurs, les inventeurs, les penseurs et les bâtisseurs africains qui partagent sa vision et son dévouement.
Bara Diouf, nouveau Secrétaire général du Mrds
Le Mouvement de la réforme pour le développement social a un nouveau Secrétaire général. Il s’agit de Bara Diouf. Il est le nouveau Secrétaire général par intérim de Dr Ousmane Diallo jusqu’au prochain congrès. Le changement est intervenu le 8 mai 2023 lors du Comité directeur tenu le 30 mars. Sur l’actualité nationale, le MRDS s’est réjoui des actes majeurs, fondateurs du changement systémique de gouvernance annoncé, notamment dans la gestion transparente des ressources halieutiques et assiettes foncières d'une part, et d'autre part, dans la diplomatie du bon voisinage priorisant ainsi la coopération interafricaine. Sur le plan international, le Mrds s’est félicité du discours de « rupture» du Président Bassirou Diomaye Faye sur le conflit entre la Palestine et l’Israël. Il exhorte, à cet effet, le chef de l’Etat à apporter un appui à l'initiative Sud-Africaine auprès de la CPI, pour faire condamner Israël pour crime contre l'humanité
Détention et trafic de cannabis
La Division des investigations criminelles (Dic) a mis hors d’état de nuire une bande de dealers à Liberté 06. Il s’agit de B. G. Ndiaye assistant dans une agence multiservice et A. Diallo peintre de véhicule. Les hommes du Commissaire Adramé Sarr ont perquisitionné la chambre du sieur Diallo où ils ont saisi 10 cornets de cannabis, 36 enveloppes vides, un ciseau et 03 téléphones portables. Chez son acolyte, Ndiaye, les limiers ont retrouvé du cannabis en vrac et 02 joints de chanvre destiné à sa consommation. Les mis en cause conduits à la Dic ont été déférés au parquet pour association de malfaiteurs, détention et trafic de cannabis.
LES SUJETS DE GOUVERNANCE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi traitent de plusieurs sujets de gouvernance, dont certains sont mis en exergue à mesure que le nouveau pouvoir continue de prendre ses marques.
Dakar, 13 mai (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de plusieurs sujets de gouvernance, dont certains sont mis en exergue à mesure que le nouveau pouvoir continue de prendre ses marques.
Certains titres reviennent sur les attentes des populations concernant certaines promesses tardant à se concrétiser, comme la baisse du coût de la vie, thème sur lequel insiste par exemple le quotidien Kritik’.
‘’Loin d’être une promesse électorale, la baisse du coût de la vie est un engagement fort du nouveau régime qui [a demandé à ses ministres de] proposer au chef de l’État, d’ici au 15 mai, un plan-programme pour alléger le coût de la vie’’, écrit ce journal.
Il ajoute : ‘’Du panier de la ménagère à la location, en passant par les prix exorbitants des produits pétroliers dérivés, c’est une pression fiscale continue impactant le pouvoir d’achat des Sénégalais que le président [Bassirou Diomaye Faye] compte amoindrir.’’
La question des terres continue dans le même temps de préoccuper les quotidiens, qui s’engouffrent dans la porte ouverte par les nouvelles autorités, à travers leur décision, de suspendre toutes les constructions non autorisées sur le domaine public maritime.
‘’Au-delà du littoral de Dakar et du site de Mbour 4, à Thiès, non loin de son second palais de Popenguine, le chef de l’État devrait aussi [s’intéresser à la situation de la commune de Sindia], où existe depuis des années un véritable carnage foncier’’, soutient L’info.
Dans cette commune du département de Mbour (ouest), ‘’une véritable entreprise de prédation des terres […] a été mise en branle, conduite par les plus hauts responsables’’ de la mairie, lesquels ‘’ont fait du foncier leur gagne-pain’’, révèle le même journal.
‘’Une patate chaude’’
‘’La situation est profondément préoccupante’’, alerte le khalife de Bambilor, à propos de ce que certains quotidiens considèrent comme une ‘’crise du foncier’’. ‘’Des familles [sont] déchirées, des communautés divisées, et le tissu social fragilisé’’, du fait de problèmes fonciers, dénonce Thierno Amadou Ba, dont les propos sont rapportés par Vox Populi.
Sur le même sujet, et comme s’il s’agissait d’un véritable cas pratique, Bès Bi Le Jour fait état d’une ‘’guerre des héritiers’’ à Ngor-Almadies (Dakar), où deux familles se disputent 5.000 mètres carrés.
Le journal évoque en même temps un rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion du secteur de la pêche.
‘’Il ressort de la gestion des équipements de la pêche artisanale par le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime l’‘absence prolongée et injustifiée’ d’un responsable qui continuait de percevoir son salaire jusqu’en décembre 2022’’, écrit Bès Bi Le Jour, en titrant : ‘’Un poisson dans les filets’’. Il était absent du Sénégal, de novembre 2020 à cette date-là, soit deux ans.
L’As annonce par ailleurs que le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal s’engage à ‘’porter le combat de l’évaluation des licences et accords de pêche, en accord avec la volonté des nouvelles autorités de travailler à booster le secteur halieutique’’.
Le directeur général sortant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal aurait laissé ‘’une patate chaude’’ à son successeur, selon le quotidien Les Échos, lequel fait allusion à la masse salariale de cette société devenue ‘’insoutenable’’ en raison de divers ‘’avantages et acquis’’ octroyés au personnel.
Source A évoque des ‘’Gâteries XXXL’’, Libération, dans un tout autre domaine, parle de soupçons de surfacturation autour du marché public relatif au dragage et au balisage de la brèche de Saint-Louis (nord). ‘’Un gonflement de 2,026 milliards en cause’’, renseigne le journal.
‘’Pastef dans ses contradictions’’
Selon Sud Quotidien, la Cour des comptes a décidé de rouvrir le dossier PRODAC, le Programme de développement des domaines agricoles communautaires, qui a valu à l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, un procès en diffamation, à la suite d’une plainte de l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Cela tombe bien puisque Jean-Pierre Senghor, premier coordonnateur national du PRODAC, ‘’s’engage à livrer toute la vérité sur le scandale financier présumé’’ de la gestion dudit programme.
Mais se pose ensuite la question de la suite à donner aux rapports de la Cour des comptes, que les nouvelles autorités ont promis de publier régulièrement. ‘’Pastef dans ses contradictions’’, titre Walfquotidien.
‘’Un mois après son installation au pouvoir, écrit le journal, l’un des leaders les plus en vue de Pastef, Dame Mbodj, souhaite une poursuite de l’ancien président Macky Sall. Mais ses patrons, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, font encore la sourde oreille.’’
EnQuête fait remarquer que plus d’un mois après la constitution du gouvernement, ‘’c’est le statu quo dans la plupart des ministères’’, en ce qui concerne la formation des cabinets. ‘’Les services de l’État en attente’’, écrit le journal.
L’Observateur se préoccupe du paiement de la dette due aux producteurs semenciers. Un rendez-vous ‘’raté’’, note cette publication en signalant que le délai du 10 mai annoncé par le Premier ministre est ‘’déjà dépassé’’.
LIRE POUR LUTTER CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE
Pour sa 4e édition, le festival 72h de poésie et slam de Kédougou met la lutte contre les violences faites aux femmes à l'honneur. Organisé par l'association Food For Children, cet événement rassemblera à nouveau poètes et slameurs du 17 au 19 mai 2024
La 4e édition du festival des «72h de poésie et slam» de Kédougou aura lieu du 17 au 19 mai 2024 à Salémata. Organisé par Food For Children (Ffc) de Kédougou, ce festival, selon le président de l’association, Moussa Seydou Diallo, veut promouvoir la richesse culturelle de la région par la force de l’oralité
La 4e édition du festival des «72h de poésie et slam» de Kédougou se déroulera du 17 au 19 mai 2024 à Salémata. Pour cette édition, le festival s’inscrit dans une démarche engagée et résolument tournée vers la promotion de la lecture et la lutte contre les violences basées sur le genre. Dans un communiqué de presse, le président de l’association Food For Children (Ffc) de Kédougou, Moussa Seydou Diallo, informe que ce festival veut promouvoir la richesse culturelle de la région par la force de l’oralité. «A cet effet, elle a jugé opportun, voire nécessaire, d’organiser une telle activité qui promeut le livre et la lecture tout en participant au développement du patrimoine culturel immatériel dont regorge la région de Kédougou. La culture étant un puissant vecteur de communication pouvant déboucher sur un changement de comportement des populations, nous pensons que le festival est un moment fort et/ou offre un cadre de communication, pour le renforcement de l’inclusion et la cohésion sociale par un changement de paradigme et l’adoption de nouvelles pratiques et/ou comportements soucieux des droits humains et sensible à l’environnement», indique le président de l’association. D’après Moussa Seydou Diallo, en reconnectant l’enfant à la lecture par la promotion et le développement du livre par des moyens à la fois ludiques et pédagogiques comme la poésie (slam) et le conte, il s’agit de mieux faire prendre conscience à ce dernier de l’importance de la lecture comme «nourriture» de l’esprit d’une part, et d’autre part, comme outil de construction des connaissances, du savoir, savoir-faire et savoirêtre. «C’est conscient que le livre est un outil indispensable pour l’éducation, l’information, l’expression créatrice, le progrès social, le plaisir personnel et le dialogue des cultures que l’enfant est placé au cœur avec des ateliers d’écriture, de prise de parole, de dire poétique pour lui permettre de s’exprimer et d’exploiter le génie créateur qui sommeille en lui», dit-il.
Sous le thème : «Lire pour lutter contre les violences basées sur le genre», le festival, annonce Moussa Seydou Diallo, rassemblera artistes, poètes et slameurs comme Meïssa Mara, Dieuwrine-j, Double Servo et El Hadj Leeboon, aux côtés des jeunes slameurs de Kédougou déjà formés par le festival lors des précédentes éditions, pour célébrer la richesse de l’oralité et sensibiliser le public à cette cause fondamentale.
Cependant, le choix du thème de cette édition, encore dira-til, n’est pas fortuit. En effet, précise-t-il, selon des études alarmantes, un nombre significatif de femmes au Sénégal subit des violences physiques et verbales, souvent dans le silence et l’invisibilité. « Après les 3 précédentes éditions, l’association Food For Children dont les objectifs sont, entre autres, de promouvoir la scolarisation des enfants et prévenir le décrochage précoce par l’amélioration de l’environnement scolaire de l’enfant, promouvoir le livre et la lecture par la valorisation des expressions culturelles, lutter contre le paludisme et l’insécurité alimentaire par la valorisation des produits locaux et le développement d’initiatives citoyennes locales, veut offrir les mêmes opportunités aux enfants du département de Salémata et encourager les collectivités territoriales à intégrer l’activité dans leur agenda culturel», a fait savoir M. Diallo dans le document.