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7 mai 2025
ADMISSION DE NOUVEAUX MEMBRES À L’ONU, LA PALESTINE ENCORE BLOQUÉE
Le Comité des Nations unies pour l’admission de nouveaux membres n’est pas parvenu à un consensus sur l’adhésion à part entière de la Palestine à l’organisation internationale.
Le Comité des Nations unies pour l’admission de nouveaux membres n’est pas parvenu à un consensus sur l’adhésion à part entière de la Palestine à l’organisation internationale.
Une source à la Représentation permanente de Malte, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré jeudi à Anadolu que le comité chargé d’accepter de nouveaux membres n’était pas parvenu à un consensus pour une recommandation concernant l’adhésion de la Palestine.
La source a expliqué que Malte préparerait un rapport à ce propos qui sera distribué aux membres du Conseil de sécurité.
De son côté, la représentante permanente de Malte auprès des Nations unies, Vanessa Frazier, a déclaré à la presse qu’il n’y avait aucun problème par rapport aux conditions d’adhésion et que les deux tiers des membres du comité soutenaient l’adhésion à part entière de la Palestine.
Robert Wood, représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, a déclaré que l’adhésion de la Palestine à l’organisation internationale “est une question qui devrait être négociée entre Israël et les Palestiniens”, et a souligné que la position de son pays sur cette question n’a pas changé.
La Palestine a obtenu le statut d’État observateur non membre auprès des Nations unies suite à une résolution adoptée par l’Assemblée générale à une large majorité le 29 novembre 2012.
La Palestine a demandé à devenir un État membre à part entière des Nations unies en 2011, mais cette candidature n’a pas reçu le soutien nécessaire au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le 2 avril dernier, le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, demandant un réexamen de la demande d’adhésion.
Guterres a écrit une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU le 3 avril, dans laquelle il a appelé à ce que la demande de la Palestine soit inscrite à l’ordre du jour.
Le processus d’inclusion de nouveaux États membres aux Nations unies commence d’abord par le Conseil de sécurité, et après discussions, le Conseil renvoie la question au Comité d’admission de nouveaux membres.
Si le comité émet un avis favorable, le Conseil de sécurité de l’ONU procédera à un vote et exigera que ses membres permanents n’utilisent pas le veto. Il est aussi nécessaire que 9 membres sur 15 votent en faveur de la décision du comité onusien.
Si le Conseil de sécurité décide d’accepter la demande, la question est alors renvoyée devant l’Assemblée générale des Nations unies, où l’adhésion nécessitera les deux tiers des voix des 193 Etats membres pour approuver l’adhésion.
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UNE HISTOIRE DE L'IMPÉRIALISME ÉLECTORAL EN FRANÇAFRIQUE
Après «Une histoire du franc CFA », Ndongo et Fanny retrempent leurs plumes pour nous raconter «Une histoire de l’impérialisme électoral en Françafrique » . Découvrez le nouvel ouvrage de deux complices intellectuels : un chercheur et une journaliste
Après le succès inattendu de leur premier ouvrage sur le franc CFA, intitulé «L’arme invisible de la Françafrique : une histoire du franc CFA», l’économiste Ndongo Samba Sylla et sa complice intellectuelle, la journaliste française Fanny Pigeaud, se sont emparés d’une autre thématique en rapport avec la domination de l’Afrique, la démocratie avec ses farces de vraies-fausses élections comme c’est fréquent dans beaucoup de pays d’Afrique.
Les deux auteurs viennent de faire paraître «De la démocratie en Françafrique : une histoire de l’impérialisme électoral ». Ce nouveau livre fait écho au précédent dédié au franc CFA dans lequel ils se sont attelés à rendre intelligible toute la problématique de la monnaie aux Africains.
Il est disponible en librairie depuis quelque temps et en attendant la ceremonie de dedicace dans quelques semaines, Ndongo Samba Sylla nous donne un petit aprecu de leur nouvel ouvrage et ainsi que ce qui a motive la production de cet ouvrage.
Decouvrez-le dans cette courte vidéo.
YOUSSOU NDOUR HONORÉ PAR L’UNIVERSITÉ BERKLEE VALENCIA
L’établissement Berklee Valencia, une université privée à Valence en Espagne, conférera au célèbre chanteur, compositeur, acteur et homme politique sénégalais, le titre de docteur honoris causa en musique.
L’établissement Berklee Valencia, une université privée à Valence en Espagne, conférera à Youssou N’Dour, le célèbre chanteur, compositeur, acteur et homme politique sénégalais, le titre de docteur honoris causa en musique. Cette distinction lui sera remise lors de la cérémonie de graduation de la classe de 2024, qui se tiendra le lundi 8 juillet à 18h00 au Auditori del Palau de les Arts. L’annonce a été faite par l’institution éducative dans un communiqué.
LA NORVÈGE ANNONCE L’OUVERTURE D’UNE AMBASSADE À DAKAR
Cette ambassade couvrira plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est la première fois qu’Oslo ouvre une ambassade au Sénégal.
Dakar, 12 avr (APS) – La Norvège prévoit d’ouvrir pour la première fois une ambassade à Dakar, une représentation qui va couvrir plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, a appris l’APS de source diplomatique.
‘’La Norvège va ouvrir une ambassade à Dakar à l’automne 2024. Cette ambassade couvrira plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est la première fois qu’Oslo ouvre une ambassade au Sénégal’’, a annoncé la diplomatie norvégienne dans une note transmise à l’APS.
Cette représentation diplomatique va s’occuper également des relations de la Norvège avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, la Norvège n’ayant pas d’ambassade dans ces pays.
‘‘Je suis heureux que nous ayons bientôt des diplomates norvégiens au Sénégal. Ils s’efforceront de renforcer notre partenariat avec le Sénégal et d’œuvrer pour la stabilisation et le développement de la région”, a déclaré le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide.
Dans des propos rapportés dans la note d’information, le chef de la diplomatie norvégienne assure que son pays donne la priorité à l’aide au développement dans les pays africains, aux efforts en faveur de la résolution des conflits et à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.
”La Norvège soutient depuis longtemps l’ONU et l’Union africaine. La Norvège et le Sénégal ont de bons prérequis pour renforcer leur coopération”, a affirmé M. Eide.
De son côté, la ministre du Développement international, Anne Beathe Tvinnereim a estimé qu’il était à la fois important et juste qu’Oslo consolide sa coopération avec le Sénégal.
‘’Le Sénégal est un partenaire multilatéral important pour la Norvège, notamment dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi pour la souveraineté alimentaire, la démocratie et les droits humains”, a-t-elle fait valoir.
La Norvège investit beaucoup dans l’aide aux pays du Sahel. En 2022, elle a ainsi donné 569 millions de couronnes norvégiennes, soit environ USD 54 million, pour des initiatives au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal. Cette aide était principalement destinée à la prévention des conflits, au travail humanitaire et à l’éducation.
”Outre le renforcement de notre partenariat avec le Sénégal, nous souhaitons pouvoir analyser au mieux la situation dans la région. Beaucoup de gens dans la région sont affectés par des crises qui n’attirent guère l’attention de la communauté internationale. Par voie d’assistance humanitaire et d’aide au développement à long terme, nous contribuerons à améliorer la sécurité alimentaire et le développement durable dans la région”, a annoncé Mme Tvinnereim.
LES ENGAGEMENTS DU NOUVEAU MINISTRE DE L'HYDRAULIQUE ET DE L'ASSAINISSEMENT
Cheikh Tidiane Dièye, se dit engagé à faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe au Sénégal.
Diamniadio, 12 avril (APS) – Le nouveau ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, se dit engagé à faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe au Sénégal.
”Nous ne ménagerons aucun effort pour être à la hauteur et au service des Sénégalais, et faire en sorte que l’accès à l’eau et à l’assainissement ne soit plus un luxe pour eux”, a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Serigne Mbaye Thiam.
Il a promis, après des visites dans les différents départements de son ministère, d’aller à la “rencontre directe” des populations, afin de “recueillir leurs préoccupations et ainsi mettre en place des actions qui puissent véritablement améliorer leur quotidien”.
Se disant ”conscient de la responsabilité et de la lourde tâche” qui l’attend, M. Dièye a salué ”le travail de qualité” abattu par son prédécesseur à la tête de ce département ministériel.
“Les efforts soutenus et constants déployés en matière d’accès aux services d’eau et d’assainissement, ainsi que la mobilisation des ressources conséquentes pour suivre le rythme d’expansion démographique et de croissance des activités économiques, ont permis de réduire drastiquement les écarts entre les zones urbaines et le milieu rural, conformément au principe d’équité territoriale et sociale (…)”, s’était auparavant félicité Serigne Mbaye Thiam.
Le ministre sortant a aussi indiqué avoir laissé à son successeur quelque “41 projets structurants” identifiés et évalués, dont une partie a déjà été financée à hauteur de 1852 milliards de francs CFA.
L'ONU DEMANDE AU MALI D'ABROGER IMMÉDIATEMENT LA SUSPENSION DES ACTIVITÉS DES PARTIS POLITIQUES
"Nous sommes profondément préoccupés par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques. Il doit être immédiatement abrogé", a indiqué le Haut-Commissariat sur le réseau social X.
iGFM - (Dakar) Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a demandé jeudi au Mali d'"abroger immédiatement" la suspension des activités des partis politiques.
"Nous sommes profondément préoccupés par le décret suspendant les activités des partis politiques et autres associations civiques. Il doit être immédiatement abrogé", a indiqué le Haut-Commissariat sur le réseau social X.
Le régime malien a annoncé mercredi suspendre "jusqu'à nouvel ordre" les activités des partis et des associations à caractère politique, coupables selon lui de "discussions stériles" et de "subversion".
"Sont suspendues jusqu'à nouvel ordre, pour raisons d'ordre public, les activités des partis politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute l'étendue du territoire national", dit un décret pris en conseil des ministres par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, et lu devant des journalistes par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.
Il s'agit d'une nouvelle restriction à toute expression d'opposition ou de dissidence de la part des colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 en renversant le président civil Ibrahim Boubacar Keïta. "Les actions de subversion des partis politiques et de leurs alliés ne font que se multiplier", dit le communiqué du conseil des ministres.
Ce nouveau tour de vis survient alors que les militaires se sont maintenus à la tête du pays au-delà du 26 mars 2024, date à laquelle ils s'étaient engagés, sous la pression de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), à céder la place à des civils élus. Ils n'ont pas non plus organisé de présidentielle en février 2024 comme ils en avaient pris l'engagement.
Le colonel Maïga a justifié la suspension des partis en invoquant un "dialogue" national initié le 31 décembre par le colonel Goïta. Le lancement de ce "dialogue" ainsi que le non-respect de l'échéance du 26 mars ont donné lieu à des "discussions stériles", a dit le colonel Maïga. "On ne peut pas mener un dialogue aussi crucial que l'est le dialogue direct intermalien dans la cacophonie et la confusion", a-t-il dit. "On ne peut pas accepter que des forces politiques, pour une raison ou une pour autre, prennent en otage une initiative aussi salvatrice", a-t-il insisté.
AUCUN DÉTENU POLITIQUE NE DOIT PASSER CE WEEK-END EN PRISON, SELON ME CLÉDOR CIRÉ LY
Depuis l'Allemagne où il est hospitalisé, Me Clédor Ciré Ly s'est fendu aujourd'hui d'un communiqué pour dénoncer la situation des personnes détenues qui devraient être libérées sur la base de la loi d'amnistie.
"C'est un situation confuse et tous ceux qui ont été victimes d'arrestations arbitraires et abus de qualifications du parquet régional, ne sont pas encore libérés", a fait remarquer l'avocat.
Dans le communiqué, la robe noire de dire que "tous ceux qui avaient bénéficié de liberté conditionnelle avec des bracelets électroniques encombrants et avilissants sous le régime de terreur, n'ont pas été libérés de leurs chaines".
«Il est à rappeler que la loi d'amnistie est une loi d'Etat et que toutes les personnes qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes qui en bénéficient et qui s'abstiennent d'y mettre fin, peuvent être poursuivies pour détentions arbitraires quels que soient leurs qualités ou leurs rangs. Il a été relevé les situations suivantes :Les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers ont été programmés à des dates différentes et lointaines, les personnes dont les dossiers sont déjà jugées par la Chambre d'accusation mais qui sont entre la cour d'appel et les cabinets d'instructions, les personnes dont les dossiers se trouvent devant la Chambre d'accusation et qui n'ont pas encore fait l'objet d'aucun traitement définitif, des personnes concernées par la loi d’amnistie pour lesquelles la police ou la gendarmerie a ajouté d'autres infractions irréelles pour charger leurs situations et dont une analyse sommaire fait apparaître des qualifications juridiquement incompatibles ou inconcevables", a énuméré Me Ly.
Selon lui, toujours dans cette catégorie, "il y a des militaires qui font l'objet d'un transfèrement à Dakar et qui dépendent de la juridiction de Ziguinchor et enfin, il y a les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers n'ont pas été enrôlés par le parquet. Pour lui, il urge pour une solution rapide et globale qui remplit les exigences de la loi d'amnistie, il revient aux procureurs des régions d'établir les listes exhaustives de toutes les personnes arrêtées depuis mars 2021, la situation dont relève chaque détenu, d'attirer l'attention des procureurs généraux, des chambres d'accusation, des juges d'instruction et des premiers présidents des tribunaux de grande instance et les administrations pénitentiaires (pour les personnes déjà condamnées), pour leurs mises en liberté immédiate ».
«Tout le formalisme invoqué ne se justifie pas, puisque c'est la loi d'amnistie qui est le fondement juridique de la disparition des infractions qui leurs avaient été à tort et arbitrairement imputées, et qui effacent les crimes ou délits. Le nouveau ministre de la justice doit veiller à ce qu'aucun détenu politique ne passe ce week-end en prison », plaide l’avocat.
GRÈVE DES TAXIS « ALLÔ-DAKAR »
Ces chauffeurs-grévistes qui comptent organiser un grand rassemblement, au rond-point stade Lat-Dior, fustigent l’augmentation des taxes hebdomadaires qui sont passées de 6.000 FCFA à 15.000 FCFA
L’association nationale des chauffeurs Allô-Dakar (ANAD), dont le siège se trouve à Thiès, a décidé d’observer, ce vendredi 12 avril 2024, une grève générale. Ces chauffeurs-grévistes qui comptent organiser un grand rassemblement, au rond-point stade Lat-Dior, fustigent «l’augmentation drastique des taxes hebdomadaires qui sont passées de 6.000 FCFA à 15.000 FCFA ». Le président de l’ANAD, Abdoulaye Ndiaye dit Rim, et ses camarades, pointent du doigt le regroupement des chauffeurs de la gare routière de Thiès et, par ricochet, les « tracasseries policières ».
L’Association nationale des chauffeurs de «Taxis Allô Dakar» (Waar-Gaïndé), du Sénégal a toujours demandé à l’Etat « la régularisation de notre secteur qui verse beaucoup d’argent au Trésor public, car nous contribuons considérablement à l’économique nationale du fait que chaque voiture paie au minimum 600 mille FCFA par mois sur l’autoroute à péage ».
Dans un passé récent, ces chauffeurs de «Allô Dakar», face à leur « dur quotidien qui s’empire de jour en jour », avaient entrepris une série de visites auprès des Khalifes généraux des foyers religieux du pays (Tivaouane, Touba, Thiénaba, Yoff Layène), pour dénoncer le fait « d’être constamment appréhendés par les forces de l’ordre, en particulier sur l’autoroute à péage ILA TOUBA, où plus de 300 de nos véhicules ont été saisis et immobilisés à la LG Mbao ».
Le président de l’association, Abdoulaye Ndiaye, et ses camarades, avaient alors, en vain, tapé à toutes les portes, pour entrer en contact avec les interlocuteurs compétents pouvant les édifier sur les véritables raisons de tels faits.
LA FRANCE FREINE LES RESTITUTIONS D'ŒUVRES AFRICAINES, DÉPLORE LE MONDE
Seules 26 pièces ont été rendues au Bénin. Et le projet de loi-cadre qui devait faciliter ces transferts est sans cesse repoussé, bloqué par l'argument de l'inaliénabilité des collections publiques. La condescendance et le paternalisme reviennent au galop
(SenePlus) - Après avoir été longtemps en pointe sur les restitutions du patrimoine africain pillé à l'époque coloniale, la France semble aujourd'hui marquer le pas, constate le journaliste Michel Guerrin dans sa chronique au Monde ce vendredi 12 avril 2024. Pourtant, dès 2017, Emmanuel Macron avait promis de faciliter ces restitutions lors d'un discours à Ouagadougou qui avait fait bouger les lignes en Europe.
En 2018, le rapport Savoy/Sarr préconisait des "restitutions massives" d'œuvres aux pays africains. La première restitution significative intervenait en 2021, avec 26 pièces du trésor d'Abomey rendues au Bénin. Mais depuis, le processus patine en France.
La raison ? La règle d'inaliénabilité des collections publiques, qui verrouille toute restitution. Deux lois votées en 2023 sur les spoliations aux Juifs et les restes humains ont permis de contourner ce verrou au nom d'un "intérêt supérieur". Mais pas la loi sur les restitutions à l'Afrique, jugée trop légère par le Conseil d'Etat et repoussée sine die.
"Il était pourtant facile de trouver ce principe d'intérêt supérieur : la colonisation", tance Michel Guerrin. Car les deux tiers des 90 000 objets africains en France ont été acquis à cette époque, souvent par la contrainte. Reconnaître cette "histoire douloureuse" permettrait de faciliter leur restitution.
Mais le projet de loi l'occulte, préférant se concentrer sur des critères restrictifs de propriété, à l'image du rapport très prudent de l'ex-président du Louvre Jean-Luc Martinez. Une approche au cas par cas qui fait crisser les dents des défenseurs des restitutions massives comme Bénédicte Savoy.
Pendant ce blocage français, d'autres pays européens avancent : l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni mais aussi désormais la Belgique qui a remis un inventaire d'œuvres à la RDC.
Pour Michel Guerrin, "le plus pathétique est que la France freine ce mouvement inéluctable qu'elle a lancé". Une révolution patrimoniale synonyme de "justice culturelle" selon Bénédicte Savoy, qui permettrait de restituer son histoire à la "jeunesse africaine".
La chroniqueur conclut avec les mots de Marie-Cécile Zinsou, qui appelle à penser "l'avenir" plutôt que la "repentance". Un message qui devrait inspirer la loi française sur les restitutions, jugée indispensable.
JUAN BRANCO À MADRID POUR ÊTRE ENTENDU SUR SON "ENLÈVEMENT" AU SÉNÉGAL
«Je serai lundi à Madrid pour être entendu par un juge d’instruction en charge de l’enquête sur mon enlèvement à Nouakchott par les services de renseignements Mauritaniens», révèle-t-il.
En juillet 2023, l’avocat franco-espagnol d'Ousmane Sonko débarque illégalement sur le territoire sénégalais alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Il participe à une conférence de presse du collectif de l’avocat du nouveau Premier ministre alors en prison.
Il sera finalement intercepté en Mauritanie en partance pour la France après plusieurs jours de cavale avant d’être envoyé à Rebeuss.
Des mois se sont écoulés et une enquête a été ouverte par Madrid afin de déterminer les conditions d’arrestation de Juan Branco.
Dans un tweet, il annonce sa présence dans la capitale espagnole pour être entendu par les autorités judiciaires.
«Je serai lundi à Madrid pour être entendu par un juge d’instruction en charge de l’enquête sur mon enlèvement à Nouakchott par les services de renseignements Mauritaniens», révèle-t-il.
Cette enquête va permettre ainsi de déterminer les tenants et les aboutissants de cette arrestation par les autorités sénégalaises et mauritaniennes qui ont travaillé de concert.