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27 juin 2025
SITUATION DES ARTISTES, LA PROMESSE DES AUTORITÉS EN CHARGE DE LA CULTURE
Elles ont donné des gages sur un délai de 3 mois pour, enfin, rendre effectif le statut de l’artiste et de la rémunération de la copie privée, une vieille doléance du secteur.
Rendre et donner les artistes leur dignité. Tel est le vœu pieux des nouvelles autorités en charge de la Culture. Ce mardi matin, le ministre de la Culture Khady Diène et le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et du Patrimoine historique, Bacary Sarr étaient dans les locaux de la SODAV. Ils ont fait d’une pierre deux coups, car cette visite leur a permis de s’enquérir de la situation de la boîte qui gère les intérêts des artistes et des acteurs culturels, mais également une séance de travail avec les gestionnaires.
Après avoir écouté religieusement les présentations de la présidente du Conseil d’administration Ngoné Ndour et du directeur gérant Ali Bathily sur la situation sur les avancées et les perspectives, les deux ministres se félicitent du chemin parcouru avant de donner des gages sur un délai de 3 mois pour, enfin, rendre effectif le statut de l’artiste et de la rémunération de la copie privée, une vieille doléance du secteur.
Est-ce un effet d’annonce ou une stratégie de communication pour faire les yeux doux au monde de l’art et de la Culture ? Nous donnons notre langue au chat. Rendez-vous est pris pour 3 mois. Le chrono tourne pour le Pr Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son premier ministre Ousmane Sonko.
200 AUTRES MIGRANTS DÉBARQUENT À FUERTEVENTURA ET TENERIFE
Cette vague de migrants sur les côtes espagnoles s'ajoute aux 176 Sénégalais arrivés ce mardi matin un mort à Las Palmas.
C’est une vague de migrants sur les côtes espagnoles. Après les 176 Sénégalais qui ont débarqué avec un mort à Las Palmas, Emedia vient d’apprendre encore de sources proches des garde-côtes espagnols que des embarcations viennent d’arriver à Fuerteventura et Tenerife avec plus de 200 personnes. «Toutes ont embarqué à Mbour», précisent les sources autorisées.
UN AUTRE CLUB SAOUDIEN SOUHAITE RECRUTER SADIO MANÉ
Promu en Saudi Pro League, la première division du championnat saoudien, Al Qadisiya a exprimé son souhait de s'attacher les services de l'attaquant sénégalais d'Al-Nassr, Sadio Mané, rapportent mardi plusieurs médias.
iGFM (Dakar) Al Qadisiya, club saoudien, a exprimé son souhait de s'attacher les services de l'attaquant sénégalais d'Al-Nassr, Sadio Mané, rapportent mardi plusieurs médias.
Promu en Saudi Pro League, la première division du championnat saoudien, Al Qadisiya est très ambitieux. Le club entraîné par Michel, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille, soutenu par le géant pétrolier Aramco, a promis à ses supporters de bâtir une équipe à la hauteur de ses ambitions.
Mané correspond au projet XXL souhaité par la direction d’Al Qadisiya
Et pour cela, selon les informations de Aawsat confirmées par AS, le technicien espagnol souhaite recruter Sadio Mané, l’attaquant d’Al-Nassr. Le joueur de 32 ans, lié jusqu’en 2026 avec la formation saoudienne, est l’une des têtes d’affiche du championnat saoudien, et correspond au projet XXL souhaité par la direction d’Al Qadisiya. Reste à connaître la position du Sénégalais.
par Jean-Luc Mélenchon
À L'ÉCOUTE DE LA LEÇON SÉNÉGALAISE
Notre thème en marge de mon séjour dakarois sera l’étude des causes ayant provoqué l’insurrection populaire et des méthodes ayant permis la victoire électorale contre le régime libéral de Macky Sall devenu autoritaire
Du 14 au 19 mai, je séjourne au Sénégal, à l’invitation du chef du gouvernement et président du Pastef, monsieur Ousmane Sonko, et de l’École supérieure de commerce de Dakar (SUPDECO). Depuis, une université publique nous fait aussi l’honneur de nous recevoir pour une conférence avec Ousmane Sonko.
Les deux premiers m’avaient invité depuis plusieurs mois. Nous étions dans le feu de la première phase de l’insurrection. D’abord poursuivi, dans un pur lawfare (coup monté judiciaire à finalité politique), Ousmane Sonko avait été emprisonné. On retrouva là le scénario traditionnel qui a frappé au Brésil, en Mauritanie, aux Philippines, en France (contre moi et mes proches), et récemment en Espagne, d’abord contre Podemos, puis contre Pedro Sánchez du PSOE : lancement d’une campagne médiatique prétexte à « autosaisine » judiciaire.
Divers agents d’influence nous approchèrent en vain pour nous alerter sur « le cas Sonko » et des « graves révélations » qui devaient intervenir. Dans le contexte de manifestations et de répression ultra-violente, l’École supérieure de commerce avait accepté de reporter son invitation à tenir ma conférence de sciences politiques. Mais, tout au long des évènements, les Insoumis avaient soutenu de toute leur force Ousmane Sonko et ses camarades dans leur combat pour la démocratie. Nous avons d’ailleurs tenu une conférence Skype, Arnaud Le Gall et moi avec Sonko et son équipe pour faire le point.
Depuis, le peuple a eu le dernier mot au Sénégal. Le prisonnier politique Ousmane Sonko est devenu Premier ministre, son parti et son candidat ont gagné l’élection présidentielle. Le pays s’est apaisé en s’engageant vers un tout nouvel horizon. De la sorte, les établissements d’enseignement supérieur, gardiens de la liberté d’esprit, sont en excellente situation pour m’accueillir en toute liberté. Heureuse différence d’attitude avec la France, où j’ai déjà été interdit de conférence par les universités de Bordeaux, Rennes et Lille, à la demande de groupes racistes ou de personnalités de la droite et de la macronie, universitaires ou pas.
Mon objectif était d’abord de présenter mon livre Faites mieux, comme j’avais prévu de le faire dans les universités francophones. J’avais commencé au Maroc, à Casablanca, et continué à Kinshasa. Très récemment, j’étais en Arménie à Erevan, dans le même but. Mon premier projet était d’enchaîner la conférence de Casablanca et celle de Dakar. Je voulais m’adresser aux intellectuels et universitaires sénégalais qui souhaiteraient connaître les nouveaux paradigmes d’analyse de notre époque que je propose depuis la publication de L’Ère du peuple et mes trois candidatures pour la campagne présidentielle. Mais vite, nous en fûmes au début de la mobilisation populaire. Rien n’aurait été plus contre-performant pour chacun que de donner l’impression d’une ingérence de ma part.
L’instrumentalisation de la justice contre Ousmane Sonko et ses amis, les violences gouvernementales qui ont suivi ont fait craindre la fin de la démocratie au Sénégal. On a vu alors la magnifique mobilisation engagée par le peuple mobilisé. Elle a non seulement permis d’éviter le pire, mais surtout ouvert de toutes nouvelles perspectives pour le Sénégal. Ce dénouement, autant que ses prémices, sont un cas concret de révolution citoyenne. Et il aura conduit ses porte-paroles au pouvoir. Leur rude tâche est dorénavant d’assurer la mise en œuvre du programme des attentes populaires. Ce processus nous intéresse au plus haut point. Le moment est favorable pour l’étudier auprès de ceux qui en ont été les principaux porte-paroles.
Mon séjour et celui de ma délégation prévoient un ensemble d’activités partagées. Nous aurons donc deux conférences et diverses interventions retransmises sur ma chaîne YouTube et celle de l’Insoumission des rencontres avec les hautes autorités de l’État, des temps symboliques, des rencontres avec le monde politique et associatif. Notre thème commun sera l’étude des causes ayant provoqué l’insurrection populaire et des méthodes ayant permis la victoire électorale contre le régime libéral de Macky Sall devenu autoritaire.
Comme d’habitude, nous formons une délégation très organisée. Elle forme une équipe de travail. Elle est coordonnée par Lise Maillard. Elle est composée à notre mode demi-institutionnel, demi-militant de Nadège Abomangoli, députée insoumise de Seine-Saint-Denis, secrétaire de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Arnaud Le Gall, député insoumis du Val-d’Oise, coordinateur du livret international de LFI, Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône, coordinateur général de LFI. Paola Collado assurera la chronique pour notre site d’info « l’Insoumission » et notre site international « le Monde en commun » ainsi que le compte rendu pour le laboratoire Révolution citoyenne de l’Institut La Boétie qui assure la documentation technique de la délégation. Se joint à nous Aurélien Taché, député du Val-d’Oise, membre du groupe parlementaire EELV, en charge d’un rapport pour l’Assemblée nationale sur l’avenir de la Francophonie.
LE NOUVEAU HAUT COMMANDANT DE LA GENDARMERIE INSTALLE DANS SES FONCTIONS
Le ministre de Forces armées, général Birame Diop, a installé, mardi, le général de division Martin Faye dans ses nouvelles fonctions de haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, remplaçant le général Moussa Fall.
Dakar, 14 mai (APS) – Le ministre de Forces armées, général Birame Diop, a installé, mardi, le général de division Martin Faye dans ses nouvelles fonctions de haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, en remplacement du général Moussa Fall.
La cérémonie d’installation s’est déroulée au quartier Samba Diery Diallo de Dakar.
Entré en service le 04 octobre 1990 au titre du recrutement direct de l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès, le général Faye totalise trente-quatre ans de service. Après un début de carrière dans l’armée, il est admis dans la gendarmerie le 1er juin 1995.
Instructeur au centre de formation du douzième bataillon d’instruction (Dakar Bango), le général Faye a gravi les échelons, devenant, entre autres consécrations, chef de la chaîne Emploi- opérations à l’État-major du Haut commandement, commandant de la gendarmerie territoriale et Haut commandant en second et sous-directeur de la justice militaire.
”Un parcours exceptionnel d’un officier attentionné aux qualités humaines et professionnelles remarquables qui font de lui, un chef abouti”, a souligné le ministre des Forces armées, général Birame Diop.
Le ministre a ainsi invité le haut commandant de la gendarmerie à ”faire de la problématique sécuritaire son sacerdoce, à travers un changement d’approches et de paradigmes, pour une réponse pratique et réalisée, fruit d’une coopération entre les forces de défense et de sécurité et les populations qui en sont les principales bénéficiaires.”
Prenant la parole à la suite du ministre, le général Faye a promis de faire de la gendarmerie, ”une institution forte qui répond aux attentes des autorités et des populations pour un Sénégal uni, stable et prospère.”
Dans cette perspective, il a annoncé plusieurs mesures telles que ”le recrutement d’unités pour améliorer le ratio gendarme-population, le maillage de l’ensemble du territoire, la création d’une nouvelle chaîne de télévision de la gendarmerie pour approfondir ses relations avec la population.”
Il a aussi fait état de la mise en place prochaine d’un ”code de déontologie pour encadrer l’action du gendarme”, ainsi que d’autres ”mesures fortes allant dans le sens de la prévention routière, avec l’application de la tolérance zéro.”
KALIDOU KOULIBALY, NOUVEAU PROPRIETAIRE DE CS SEDAN ARDENNES
Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions du Sénégal, est le nouvel acquéreur du club français en Régional 2, le CS Sedan Ardennes. Cette acquisition marque un tournant dans la carrière du joueur, qui montre ainsi son engagement envers le football
Kalidou Koulibaly, le capitaine des Lions du Sénégal, est le nouvel acquéreur du club français en Régional 2, le CS Sedan Ardennes. Cette acquisition marque un tournant dans la carrière du joueur, qui montre ainsi son engagement envers le football et sa volonté de contribuer au développement du sport.
L’annonce de cette acquisition a été suivie d’une visite de Kalidou Koulibaly au club le 13 mai, où il a pu rencontrer les membres de l’équipe et s’imprégner de l’atmosphère du club. Sa décision d’investir dans le CS Sedan Ardennes a été influencée par Teddy Pellerin, ancien entraîneur adjoint du club et membre du staff des Lions du Sénégal, qui a également rejoint le club.
Avec Kalidou Koulibaly à sa tête, le CS Sedan Ardennes vise maintenant la remontée en National 2 dans les quatre prochaines années. Cette nouvelle donne un nouvel élan au club, qui bénéficiera de l’expérience et de la détermination du joueur sénégalais pour atteindre ses objectifs sportifs et renforcer sa position dans le paysage
ELIMINATOIRES MONDIAL 2026, LE CALENDRIER DES LIONS CONNU
Le programme des deux journées des éliminatoires de la Coupe du monde est désormais connu selon un visuel publié sur le compte Facebook de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
Le programme des deux journées des éliminatoires de la Coupe du monde est désormais connu selon un visuel publié sur le compte Facebook de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Leader du groupe B avec 4 points au compteur, l’équipe nationale du Sénégal croisera d’abord le fer avec la République Démocratique du Congo (Rdc) le jeudi 6 juin à 19h Gmt au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio en match comptant pour la 3ème journée.
Les Lions auront ensuite droit, 72 heures après (9 juin), à un bouillant derby contre la Mauritanie au stade Cheikha Ould Boïdiya de Nouakchott à 16h Gmt. Deux rencontres qui s’annoncent difficiles pour le huitième de finaliste du dernier Mondial mais qui devront être bien négociés pour continuer de truster à la tête du groupe B à la fin de cette fenêtre de juin.
Aliou Cissé devrait ainsi dévoiler la liste des joueurs retenus pour ces deux matchs entre les deux derniers vendredi de ce mois (le 24 ou le 31 mai) pour rester fidèle à ses habitudes.
DES DÉCISIONS CONTROVERSÉES DE MACKY SALL ANNULÉES
Le président a décidé d’abroger le décret de son prédécesseur, octroyant aux anciens ministres des salaires variant entre les sommes d’1,5 millions et 2,8 millions de francs CFA
Le président Bassirou Diomaye Faye a décidé d’abroger le décret de son prédécesseur, Macky Sall, octroyant aux anciens ministres des salaires variant entre les sommes d’1,5 millions et 2,8 millions de francs Cfa.
Les anciens ministres ne jouiront pas des effets positifs du décret pris par l’ancien Président Macky Sall en leur faveur.
La décision prise par le nouveau président de la République, Bassirou Dioma-ye Faye, d’abroger cette décision, qui avait été prise par son prédécesseur, est passée par là. D’après les informations fournies par le site Seneweb, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye «a annulé un décret de dernière minute de son prédécesseur Macky Sall qui octroyait des salaires de 1, 5 à 2, 8 millions aux anciens ministres».
Le Président Bassirou Diomaye Faye n’en est pas à sa première décision d’abroger des décrets pris par l’ancien Président Macky Sall. Ceux pris par ce dernier à quelques jours de son départ du pouvoir, dans le cadre de la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), qui avait entériné la nomination du haut magistrat Abdoulaye Ndiaye comme Premier président de la Cour suprême en remplacement de Ciré Aly Ba, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite, ont subi le même traitement de la part du Président Faye.
A côté de cette nomination, figuraient d’autres comme celle nommant le magistrat, Amadou Seydi, jusqu’ici procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Guédiawaye, aux fonctions de procureur de la République près le Pool judiciaire financier ainsi que d’autres magistrats du siège comme Mme Henriette Diop Tall au sein de cette nouvelle entité créée au sein de la justice. Mme Tall devait occuper les fonctions de présidente de la chambre d’accusation financière du Pool judiciaire financier.
Tout comme le magistrat Youssoupha Diop, jusqu’ici président de chambre à la Cour d’appel de Thiès, devait présider le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier.
Le successeur de Macky Sall à la tête du pays n’a pas trop attendu pour abroger cette décision de son prédécesseur. Puisque c’est dès les premiers jours après sa prise de fonction qu’il a enterré ces décrets de Macky Sall. Au moment où des juristes estiment que sa démarche devait épouser le parallélisme des formes : abroger les décrets en question dans le cadre d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature. Ce qui n’a pas encore eu lieu depuis que Bassirou Diomaye Faye a pris ses quartiers au palais de la République pour assurer la direction du pays.
UN COME BACK ET DES QUESTIONS
Accueilli par ses proches à Dakar, Amadou Ba arrive dans un contexte de déballages et accusations de trahison après la défaite électorale. Sa stratégie pour les échéances à venir sera décisive dans la recomposition politique
L’ancien Premier ministre, Amadou Ba, candidat malheureux de la coalition Benno Bokk Yaakar, à l’élection présidentielle du 24 mars dernier est de retour au bercail. Il a été accueilli à sa descente de l’avion hier, lundi 13 mai, par ses proches qui l’ont accompagné ensuite jusqu’à résidence aux Almadies. Chef de l’opposition sénégalaise au vu de sa performance (35,79 %), l’ancien argentier de l’Etat et ancien chef de la diplomatie sénégalaise arrive au moment où des langues commencent a se déifier sur son supposé différend avec l’ancien président de la République, Macky Sall.
Le premier à faire des révélations, c’est Abdoulaye Saydou Sow qui a soutenu que le président Sall avait même envisagé de remplacer son candidat par un autre à cause d’une brouille entre les deux sans crever l’abcès. Moustapha Diakhaté connu pour ses positions très tranchées n’y est pas allé de main morte en soutenant que le président Sall a manqué de loyauté envers son parti, son candidat et tous ses alliés en facilitant à Bassirou Diomaye Faye l’accès à la magistrature suprême. «Ce n’est plus, ni moins que de la haute trahison», tranche l’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar.
Pendant ce temps le président Sall, continue de poser des actes à partir de sa résidence à Marrakech montrant qu’il tient toujours la gouvernail de son parti. D’aucuns, comme Moustapha Diakhaté soutienne qu’il ne serait pas surpris de le voir tête de liste lors des prochaines élections législatives en cas de dissolution de l’Assemblée nationale. Reste maintenant à savoir quelle sera la place de Amadou Ba dans cet imbroglio politique ? Va-t-il créer sa formation politique comme le lui suggèrent des proches ou bien osera-t-il défier le président Macky Sall pour lui démontrer qu’il est l’actionnaire majoritaire de l’Alliance pour la République au cours d’un congrès? Wait and see
L'ÉTAT PASSE AU CRIBLE LES TITRES FONCIERS DU DOMAINE PUBLIC
Par arrêté du Premier ministre, une commission vient d'être créée pour vérifier un à un les titres de propriétés délivrés dans cette zone. Juridique, environnemental, social : tous les aspects seront audités avant un rapport au président
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris un arrêté ce 13 mai 2024 portant création d'une "Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la Région de Dakar". Cet arrêté n°006632, dont l'intégralité a été consultée, fait suite à des préoccupations croissantes sur la légalité de certaines occupations du littoral dans la capitale.
Selon l'article 1er, cette commission instituée "au sein de la Primature" aura pour mission de "procéder à la vérification de la légalité et de la conformité des titres délivrés et occupations faites dans les zones ciblées".
Une composition interministérielle et multisectorielle
La composition de cette commission témoigne de la volonté d'avoir une approche transversale et inclusive sur cette question sensible. Comme le stipule l'article 2, elle sera "présidée par le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement" et "coordonnée par le Ministre des Finances et du Budget", son secrétariat étant "assuré par le Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des territoires".
Outre les ministères techniques concernés (Finances, Urbanisme, Environnement, Justice), la commission comprendra des représentants de diverses institutions dont l'Assemblée nationale, le Conseil Économique Social et Environnemental, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, les ordres professionnels d'avocats, notaires, architectes et géomètres, ainsi que la société civile à travers un représentant du Laboratoire national de référence dans le Bâtiment et Travaux publics.
"La commission peut s'adjoindre les compétences jugées utiles de toute autre personne", précise l'arrêté, montrant l'ouverture pour une participation élargie.
Deux groupes de travail thématiques
Pour mener à bien ses travaux, la commission sera scindée en deux groupes :
- Un groupe sur "les aspects juridiques et techniques"
- Un groupe sur "les impacts sociaux et environnementaux"
Cette répartition en deux volets distincts mais complémentaires permettra "de procéder à la vérification de la légalité et de la conformité des titres délivrés et occupations faites", comme l'indique la mission principale.
Un rapport très attendu
A l'issue de ses travaux, la commission devra produire "un rapport qui sera soumis à la Très haute attention de Monsieur le Président de la République", peut-on lire à l'article 3. Ce rapport fera sans doute l'objet d'une grande attention au sein de l'opinion publique et des populations riveraines, qui suivent avec beaucoup d'intérêt ce dossier sensible lié à l'aménagement du littoral dakarois.
Suspension des travaux pour deux mois
Dans l'attente des conclusions de cette commission, l'arrêté prévoit dans son article 4 "à titre conservatoire, (que) instruction est donnée au Directeur Général de la Surveillance et du Contrôle de l'Occupation du Sol, de procéder à la suspension de toutes les constructions et autres travaux sur les anciennes dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la Région de Dakar, pour un délai de deux (02) mois, à compter de ce jour."
Cette mesure conservatoire vise à geler la situation en attendant que la commission fasse toute la lumière sur la légalité des titres fonciers et occupations dans cette zone particulièrement sensible du littoral dakarois.